Pour la chercher, les chasseurs avaient entre les mains un livre renfermant 11 énigmes, qu'il faut résoudre pour découvrir l'emplacement secret. Personne n’y était parvenu depuis 1993.
Publié le 03/10/2024 11:00
Une réplique de la statue de la Chouette d’or. ROMAIN WEBER - FRANCE CULTURE
Le trésor a été déterré ! La Chouette d'or a été trouvée après plus de 30 ans de recherches, a annoncé le co-créateur du jeu, Michel Becker, sur le forum Discord du jeu, jeudi 3 octobre. L'objet découvert est la réplique de la chouette en or incrustée de diamants dont la valeur est estimée à 150 000 euros. Pour deviner son emplacement, les chasseurs avaient entre les mains un livre renfermant 11 énigmes à résoudre. Personne n'y était parvenu depuis 1993.
"Nous vous confirmons que la contremarque de la Chouette d'or a été déterrée cette nuit, simultanément avec un envoi de solution sur le système de vérification en ligne, précise Michel Becker. Il est par conséquent inutile de vous déplacer pour aller creuser sur l'emplacement que vous supposez être celui de la cache. Comme annoncé précédemment, nous vérifions la validité de la solution proposée."
La célèbre chasse au trésor avait été lancée en 1993 par Régis Hauser (alias Max Valentin) et Michel Becker. Ce dernier avait récemment relancé le jeu, en livrant de nouveaux indices aux chercheurs, rappelle Libération(Nouvelle fenêtre).
La fresque de Jimmy Alcala, alias Asu, a pris forme en deux mois. Le résultat composé de fleurs et de deux paons est à découvrir sur les murs de l'ancienne usine Harrys. Publié le 23/08/2024
La fresque de Jimmy Alcala, alias Asu, orne le mur des anciennes usines Harrys, à Châteauroux, Indre. FRANCE 3 CENTRE
Entre ses mains, les murs reprennent des couleurs : Jimmy Alcala, alias Asu, a trouvé son épanouissement dans le street art. Durant tout l'été, muni de ses pinceaux et de ses pots de couleurs, il a réalisé sur les murs de l'ancienne usine Harrys une fresque monumentale à Châteauroux (Indre), sa ville d'origine.
Deux mois de travail sans relâche, encouragé par les habitants du quartier. "On est venu je ne sais pas combien de fois avec mon ami et puis, de temps en temps, on klaxonnait pour lui dire qu'on passait", raconte Annick qui a suivi toute l'avancée du projet.
Pour l'aider dans son ouvrage, Asu a pu bénéficier de l'aide de son père qui admire avec fierté le trajet parcouru par son fils. Ensemble, ils ont voyagé en Espagne, visité l'Alhambra et puisé l'inspiration dans toutes les cultures du monde.
Très inspirées par la calligraphie, ses œuvres s'ouvrent à toutes sortes d'influences culturelles. Mais le travail d'artiste d'Asu est avant tout une quête spirituelle, philosophique et introspective. "Je me suis pas mal cherché, je savais que je voulais travailler dans l'art et j'étais déjà connecté à mon monde intérieur, et j'ai rêvé qu'il fallait que je fasse de la calligraphie", confie-t-il.
Cette nouvelle fresque d'Asu s'étend sur plus de 250 m2. On y retrouve sa passion d'origine, la calligraphie, agrémentée des décors floraux et de deux paons qui semblent se saluer. "C'est la première fois que je fais du figuratif, normalement, mon travail s'articule autour de la calligraphie, de la géométrie et des ornements", rapporte le street artiste.
Désormais, l'arc-en-ciel d'Asu orne les murs de cette ancienne usine. Comme pour toute œuvre d'art urbain, seuls les assauts de la météo effaceront progressivement les couleurs pour faire place à un nouveau rêve.
Il y a fort à parier que vous ayez déjà effectué ce geste lors d'une balade sur la plage: coller votre oreille sur un coquillage pour entendre le fameux «bruit de la mer». C'est un doux murmure, un son lancinant semblable à un océan tumultueux, qui nous transporte instantanément. Comme si le coquillage gardait en mémoire le chant des vagues.
Ce mythe a du charme, il faut le dire. Ici, on risque pourtant de briser quelque peu la magie. La sensation d'écouter la mer dans un coquillage relève en fait davantage du rêve éveillé. Tout est une question de structure de la coquille du mollusque… et de circulation sanguine.
À y regarder de plus près, tout objet creux et cylindrique, que ce soit un coquillage, un verre ou même un bol, peut produire cet effet. Quand on pose un coquillage contre son oreille, on ne capte pas les échos des vagues lointaines, mais simplement les sons de son environnement qui se glissent dans la cavité du coquillage.
Ces sons sont ensuite réfléchis sur les parois lisses et dures de la coquille, et se trouvent ainsi amplifiés. Le coquillage n'est rien d'autre qu'un excellent amplificateur naturel. Ce qui résonne ici, ce n'est pas l'océan, mais plutôt les bruits ambiants.
Mieux, chaque coquillage produit un son unique. Sa forme va en effet moduler la fréquence des sons. Un coquillage plus grand? Attendez-vous à des sons plus graves. Une petite coquille? Vous aurez des bruits plus aigus, tout simplement. Pourtant, on a beau savoir tout ça, l'illusion est parfaite: ce son nous évoque irrésistiblement les vagues.
Pourquoi fait-on automatiquement ce lien? En plaçant le coquillage contre son oreille, on isole une bonne partie des bruits extérieurs. Ce silence partiel permet d'entendre plus distinctement un bruit très discret mais pourtant omniprésent: celui de notre circulation sanguine, notamment de nos oreilles.
Ce ronronnement apaisant n'est rien d'autre que notre sang qui circule dans nos veines et artères. En temps normal, le bruit environnant rend parfaitement inaudible cette circulation. Mais rappelez-vous: le coquillage est un amplificateur puissant, il le prouve ici encore. Certes, c'est un peu moins sexy que le bruit des vagues, mais la circulation sanguine est vitale pour notre corps. Ce n'est donc pas plus mal si on l'entend bien fonctionner.
Toujours pas convaincu? Faites le test. Éloignez et rapprochez légèrement le coquillage de votre oreille. Vous remarquerez distinctement des variations dans ce son. La preuve que ce bruit provient bien de vous et non pas de l'océan. Ultime argument: tendez l'oreille dans un verre ou dans un bocal, vous entendrez un son similaire. Bizarrement, personne ne parle du «bruit de la mer dans un bocal à cornichons»!
Le lien avec l'océan est de toute façon tout trouvé. Notre propre esprit associe directement le coquillage à la mer. Tout bruit qui surgirait de cette coquille vide ne peut être que celui des vagues.
Qu'il reproduise le son de la houle ou non, il est tentant de ramener chez soi ce coquillage trouvé sur la plage, tout comme un joli galet. Mais ne vous en mettez pas plein les poches: la loi punit le ramassage de ces deux souvenirs côtiers.
En Normandie, par exemple, il est interdit de ramasser des galets depuis 1975. Ce n'est pas juste une drôle de lubie des autorités locales. Les pierres et les coquillages jouent un rôle crucial pour la santé des plages: ils sont les gardiens de la côte, stabilisent le sol et servent de bouclier naturel contre l'érosion. Sans eux, les côtes seraient beaucoup plus vulnérables aux coups de la houle.
Évidemment, les petites collectes passent souvent sous le radar. Mieux vaut pourtant faire attention, vous pourriez repartir avec une belle amende de 1.500 euros dans vos bagages. Un galet dans la poche, c'est sympa, mais un trou dans le portefeuille, ça l'est beaucoup moins.
C'est l'un des plus beaux avantages de cette saison, mais sa raison est tout sauf esthétique pour les arbres dans la nature. Pourquoi les feuilles d'automne sont rouges, oranges ou jaunes?
Pourquoi les feuilles d'automne sont rouges, oranges ou jaunes?
AUTOMNE - Les couleurs des arbres, voilà l'un des avantages de l'automne, qui démarre ce dimanche 22 septembre. Ce camaïeu de jaunes et de rouges en arriverait presque à ringardiser l'été et ses herbes séchées et le printemps bourgeonnant. Mais pourquoi? Pourquoi sentant le rude hiver arriver, les feuilles se parent ainsi de leurs plus beaux atours? La science s'est penchée sur cette question et a découvert comment les arbres avaient réussi à gagner une guerre qui dure depuis la nuit des temps.
Pourquoi les feuilles sont vertes? A priori, on apprend cela à l'école primaire : c'est la chlorophylle qui lui donne cette couleur. Il s'agit d'un pigment qui, lorsqu'il est présent en grande quantité dans les cellules végétales, domine. À l'automne, quand il y a moins de lumière et que les températures baissent, la chlorophylle disparaît. Certaines feuilles deviennent alors jaunes, orange et rouges.
Route d'Automne
Dans le premier cas, la feuille devient jaune (voire orange) parce qu'en l'absence de la chlorophylle, d'autres pigments naturellement présents toute l'année dans la feuille, comme le carotène, s'affirment. Pour la couleur rouge, c'est un pigment nommé anthocyane qui est responsable. Il est produit par la feuille quand le taux de chlorophylle diminue.
Cette couleur rouge n'est pas simplement belle à regarder, elle est aussi un moyen de défense contre les insectes. Chaque automne, le même spectacle recommence, les insectes sentent le vent tourner et décident d'aller passer l'hiver au chaud dans un tronc d'arbre. Or, ce dernier qui doit déjà bien économiser ses ressources n'a aucune envie d'héberger ces hôtes. Pour ce faire, il va se rendre le moins séduisant possible.
Les insectes sont attirés par les acides aminés contenus dans les feuilles des arbres. À l'automne, les scientifiques ont remarqué que ces acides quittaient les feuilles et se rassemblaient vers les branches et le tronc pour renforcer cette partie de l'arbre pendant l'hiver, tout en décourageant les insectes, en particulier les pucerons, de se poser sur lui.
Une équipe de chercheurs des universités de Haifa en Israël et de Kuopio en Finlande a tenté de comprendre en 2009 pourquoi en Europe, c'était la couleur jaune qui dominait et le rouge en Amérique du Nord. Il faut remonter très loin en arrière pour comprendre ce qu'il s'est passé. Il y a 35 millions d'années, de larges parties du globe étaient recouvertes de forêts tropicales. Au cours de leur évolution, de nombreuses espèces d'arbres se sont mises à produire des feuilles rouges pour éloigner les insectes.
En Amérique du Nord comme en Asie de l'Est, les chaînes de montagnes au sud et au nord ont protégé plantes et animaux au fil des différentes glaciations. Les insectes sont eux aussi restés sur place et la guerre entre les arbres et ceux-ci n'a donc jamais cessé. En Europe, les Alpes, n'ont pas protégé les terres des glaciations ce qui a entraîné l'extinction de nombreuses espèces d'arbres et avec, elles, d'insectes. Les espèces d'arbres qui ont survécu n'ont donc plus eu besoin de se parer de rouge car les espèces d'insectes dont elles devaient se protéger avaient elles aussi disparu.
En Caroline du Nord
Par Clémentine Prouteau - 13 juin 2024
Le crop circle, ou agrogramme, découvert au lieu-dit la Manchoiserie, mesure 70 mètres de long. - Thomas Onfroy
Un gigantesque agrogramme a été découvert par Thomas Onfroy à Sainte-Geneviève (Manche), au lieu-dit La Manchoiserie, samedi 8 juin. L'agriculteur est maintenant à la recherche de son auteur, extraterrestre ou non.
C'est une question à laquelle Thomas Onfroy, agriculteur installé à Valcanville (Manche), ne trouve pas de réponse. Qui peut bien être à l'origine du gigantesque agrogramme dessiné dans l'un de ses champs à Sainte-Geneviève, dans la nuit de samedi à dimanche ? Un groupe d'artistes ? Des extra-terrestres ?
L'étrange motif, appelé "crop circle" en anglais, prend forme avec l'affaissement d'une partie des brins de blés. "Samedi 8 juin matin, je suis passé en tracteur devant la parcelle, comme tous les jours, se remémore le jeune agriculteur. Je me suis rendu compte que du blé avait versé, mais je ne me suis pas inquiété, j'ai pensé que c'était à cause du vent. Mais ça m'intriguait quand même, parce que c'était le seul terrain concerné. Quand je suis arrivé sur place, je me suis bien rendu compte que ce n'était pas dû au vent." Thomas Onfroy découvre alors un motif gigantesque, de 70 mètres de long, composé de plusieurs cercles et demi-cercles. Des épis affaissés dans "une symétrie parfaite, tant sur les lignes que les courbes", constate le paysan.
Des croissants de lune et un enchainement de cercles parfaitement symétriques : c'est le motif gigantesque dessiné dans le champ de Thomas Onfroy, agriculteur. © Radio France - Clémentine Prouteau
Face à sa parcelle de blés fléchis, "ma première émotion, c'est un peu d'énervement, avoue l'agriculteur. Parce c'est quand même une partie de ma culture qui est détruite." Montant des pertes, "300 euros". Mais aujourd'hui, l'agriculteur est surtout dans "l'incompréhension. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? J'aimerais bien connaître la vérité".
L'enquête commence. Au bar-tabac L'Océane, à Valcanville, personne n'a encore connaissance de la présence de l'agrogramme, situé à un kilomètre de là. "C'est magnifique, c'est un travail incroyable, déclare Vincent Jean, le cogérant du commerce, émerveillé en découvrant la photographie dans la Presse de la Manche, les premiers à parler de l'affaire. C'est l'œuvre d'un artiste, c'est sûr." Pour Marcel, l'un des clients, il n'est pas non plus question de Martiens : "Le phénomène est connu depuis une quinzaine d'années en Angleterre."
Après avoir découvert son champ, Thomas Onfroy fait appel à un drone, pour avoir une photo d'ensemble de l'agrogramme. © Radio France - Thomas Onfroy
L'agriculteur, lui, reste ouvert à toute possibilité. "C'est quasiment irréalisable à la main, tout seul, estime-t-il. Et des gens dans une parcelle, comme ça, au pied d'une route, cela se remarque. Donc oui, cela laisse beaucoup d'interrogations." Un spécialiste des "crop circles" est même venu inspecter le champ, ce jeudi 13 juin : "Il était assez embêté, il ne pouvait pas certifier que l'agrogramme était fait par un humain." Mystère.