La défense de l'environnement passe aussi par les petits gestes du quotidien. Une canette de soda négligemment jetée dans la nature raconte ses déboires.
Publié le 11/03/2023 par Éric Neri
Canette - photo DR
Je suis mignonne, tout en aluminium. J’ai une taille de guêpe et un poids constant. Je suis une canette de soda. Mon volume est de 33 cl.
Nous ne sommes pas toutes pareilles dans la famille. Certaines de mes congénères se glissent dans une poche ou tout au contraire ont de l’embonpoint pour étancher de grandes soifs.
J’ai envahi, il y a quelques décennies, les rayons des supermarchés et les comptoirs des bars, détrônant les petites bouteilles en verre ou en plastique.
Mes collègues qui contiennent des aliments solides n’ont pas la chance d’avoir un gracieux petit nom comme moi. On les appelle des boîtes de conserve. Pas très glamour.
Avec mon joli minois, je pourrais, j’en suis sûre, être sélectionnée au festival de cane(tte), à l’affiche du prochain film de Guillaume Canet. Bon, j’entends déjà certains qui ricanent, j’arrête de me faire mon cinéma.
Aujourd’hui, me voilà gisant dans l’herbe, au ras des pâquerettes. Je suis vidée, épuisée depuis que mon opercule a été ouvert par une traction sur l’anneau avec lequel je suis indéfectiblement liée depuis ma naissance.
J’ai beaucoup à me faire pardonner: je contenais une boisson gorgée de sucres
L’ado qui m’a laissé choir en pleine nature, après m’avoir consommée par petites gorgées, n’a pourtant que le nom de Greta Thunberg à la bouche. Il ne manque aucun de ses faits et gestes sur les réseaux sociaux.
A la première occasion de mettre en pratique son discours, le voilà aux abonnés absents ! J’entends déjà ses objections, c’est toujours la même rengaine: “Qu’on s’occupe d’abord des gros pollueurs qui bousillent la planète et s’en mettent plein les poches.” Je crois également aux petits ruisseaux qui font de grandes rivières, si chacun fait sa part, à son échelle.
Je suis très engagée dans la défense de l’environnement, d’autant que j’ai beaucoup à me faire pardonner. Je contenais une boisson gorgée de sucres.
Mes collègues, outre-Atlantique, portent une bonne part de responsabilité dans l’obésité de millions d’Américains. Je crains que, chez nous aussi, de moins en moins de consommateurs ne résistent à l’appétit vorace des multinationales de l’agroalimentaire.
Si rien ne se passe, je vais dépérir pendant au moins cent ans dans la nature. Pourtant, comme les hindous, je crois en la réincarnation, pour peu que mes propriétaires successifs prennent soin de moi en me recyclant.
Je peux avoir sept vies au moins en intégrant tour à tour une voiture, une véranda, un TGV, une barquette alimentaire... Pourquoi me priver de toutes ces expériences exaltantes?
J’attends que quelqu’un me tende une main secourable et me jette dans une poubelle jaune (NDLR : grise au Revest). La planète sera préservée et mon avenir assuré.
Personne n’y croyait, mais ce hibou échappé du zoo de Central Park s’est habitué à la vie sauvage
par Justine Le Bouhar le 06/03/2023
L’enclos de Flaco avait été vandalisé le 2 février au zoo de Central Park, permettant à ce hibou de s’envoler pour une nouvelle vie, non sans danger.
Image de Flaco, le hibou évadé, depuis le 2 février, du zoo de Central Park à New York. - photo Mairie de New-York
Une très chouette nouvelle. Le hibou Flaco qui s’est évadé du zoo de Central Park à New York après un acte de vandalisme, le 2 février dernier, est en pleine forme. De quoi réjouir les New-Yorkais et amateurs d’oiseaux car ce n’était pourtant pas gagné. Depuis 2010, Flaco ne connaissait que pour seul monde son enclos au cœur de big apple. Cette échappée belle aurait donc pu être fatale pour ce hibou grand-duc, l’un des plus grands hiboux du monde.
Mais que nenni. Depuis un mois habitants et touristes suivent son évasion et sa nouvelle vie à l’air libre depuis plus d’un mois, et certaines n’hésitent pas à partager photos et vidéos.
Comme le pointe Karla Bloem, directrice exécutive du Centre international de la chouette, à Houston, pour le New York Times, il a fallu un certain temps pour que le hibou soit tout à fait son aise: « Falco avait l’air stressé. Même son vol était un peu bancal au début, comme quelqu’un qui vit dans son salon depuis des années, il a fallu un certain temps pour développer un peu de muscle et de force ».
Les déplacements de cet oiseau ont été suivis de près par les soigneurs qui ont remarqué que le volatile était capable de chasser des proies. Et puisque Flaco se débrouille assez bien tout seul, le zoo de Central Park a décidé de ne pas le recapturer à tout prix : « « Nous allons continuer à surveiller Flaco et ses activités et nous serons prêts à tenter de le récupérer à nouveau s’il montre le moindre signe de difficulté ou de détresse, indique un communiqué du zoo, relayé par CNN. Nous publierons des mises à jour supplémentaires s’il y a un changement dans le statut du hibou grand-duc ou si notre plan change. »
Si l’histoire est belle, le parc rappelle que « cette situation est le résultat d’un acte criminel délibéré qui met en danger la sécurité de l’oiseau et qui fait toujours l’objet d’une enquête par la police de New York ».
Surtout, le milieu urbain représente beaucoup de dangers pour lui. La dernière chouette célèbre de New York, Barry the Barred Owl, avait d’ailleurs trouvé la mort en percutant une voiture d’entretien à Central Park, en 2021. L’oiseau aurait aussi consommé une quantité mortelle de mort-aux-rats.
Mont-Saint-Michel – Les autorités normandes ont annoncé avoir abattu tôt dans la soirée un ballon espion breton qui survolait le Mont-Saint-Michel. La Bretagne parle d’un “acte de guerre”. Reportage.
Publié le 07 février 2023 par La Rédaction
Le Mont Saint-Michel - Image par JacLou DL de Pixabay
Le ballon avait été repéré par les forces armées normandes après qu’il a traversé l’espace aérien du Mont-Saint-Michel. “Malgré les affirmations bretonnes, nous savons que ce n’est pas un ballon touristique ou de météo. Tout porte à croire que ce ballon transmet des informations confidentielles sur les fabriques de cidres de la région et les accès au Mont” a affirmé la porte-parole du ministère de la Défense normande.
De son côté la Bretagne a maintenu que le ballon était un simple ballon météo. Le ministère des affaires étrangères breton a déclaré pour sa part « Cette affaire compromet grandement les relations entre la Bretagne et la Normandie, nous nous réservons le droit de répliquer en suspendant les exportations de chouchen vers la Normandie ou tout autre pays qui soutiendra la politique impérialiste normande”
Commentaire de l'expert stratégique de notre rédaction : Simple diversion, pendant ce temps, une mouette rieuse avec caméra a filmé le secret de l'omelette de la Mère Poulard.
Vous êtes nul en ricochets ? C’est peut-être un problème de pierres. Une récente étude du mathématicien Ryan Palmer confirme que vous pouvez ignorer les habituelles pierres fines et plates et essayez avec des plus grosses et incurvées, qui rebondissent plus haut.
Alors que depuis des siècles, les amateurs de cette activité se disent que la sélection des cailloux est cruciale pour réussir l’exploit, « on peut obtenir de nouvelles dynamiques passionnantes avec les pierres qu’on a l’habitude de rejeter, assure le scientifique de l’université britannique de Bristol. Elles donnent quelque chose de complètement différent mais tout aussi spectaculaire, avec d’énormes sauts à la surface de l’eau ».
Ses recherches, publiées dans la revue scientifique Proceedings A de la Royal Society britannique, utilisent un modèle mathématique fondé sur la physique, avec une comparaison : le givre sur les ailes des avions. Les gouttelettes tombées des nuages se solidifient rapidement au contact des ailes, formant un mur glissant. « Le même genre d’interaction que lorsqu’on se tient au bord d’un lac et qu’on essaye de faire rebondir une pierre à sa surface », explique le mathématicien.
Il s’est avéré qu’une pierre plus lourde donnait une « réponse super-élastique » produisant un « saut tout puissant » : lorsque le projectile touche l’eau, la vitesse horizontale se transforme en vitesse verticale. Donc plus il est lourd, plus l’interaction est forte.
Pour conclure, il n’y a pas de méthode miracle. Les pierres plus grosses ont un plus fort potentiel même si les plus fines se lancent plus facilement. Pour ceux qui veulent s’y essayer, la règle d’or reste la même : le lancer doit être parallèle à la surface.
Lorsque les rayons du soleil traversent l'air, les atomes et les molécules de l'atmosphère diffusent la lumière bleue. | Sam Schooler via Unsplash
Le soleil est à son apogée, les oiseaux chantent et, en levant les yeux, vous admirez un joli ciel bleu. Mais êtes-vous certain de sa couleur? Vos yeux ne vous jouent-ils pas des tours? Ces interrogations pourraient bien trouver leur réponse en portant un regard attentif à l'obscurité de la nuit.
À moins de vivre en Bretagne –c'était facile, ne nous en voulez pas–, qui dit journée ensoleillée dit généralement grand ciel bleu. Et ce, pour une raison scientifique. Comme l'expliquent deux professeurs d'astronomie dans The Conversation, l'astre produit un large spectre de lumière que nous percevons comme blanc, mais comprenant en réalité l'ensemble des couleurs de l'arc-en-ciel. Mais lorsque les rayons traversent l'air, les atomes et les molécules de l'atmosphère diffusent la lumière bleue. C'est ce qu'on appelle la diffusion Rayleigh.
Mais si le spectre est composé de toutes les nuances, pourquoi ne percevons-nous que le bleu du ciel? Tout simplement parce que cette couleur possède une longueur d'onde très courte (entre 380 et 450 nanomètres) comparée au rouge (780-622 nm) qui se disperse moins. Or, étant donné que nous ne percevons qu'une lumière diffusée, le bleu ne doit pas être considéré comme le réel coloris du ciel.
Pour connaître sa véritable couleur, mieux vaut l'observer à la nuit tombée. La lumière blanche du soleil étant absente, les nuances seront plus authentiques. Et en portant un regard attentif vous remarquerez que le ciel est certes sombre, mais pas parfaitement noir. Il brille. Assurément grâce aux étoiles, mais pas seulement. Cette lueur appelée airglow est produite par les atomes et les molécules de l'atmosphère. En effet, dans la lumière visible, l'oxygène produit une lumière verte et rouge, l'hydroxyle une source lumineuse rouge et le sodium un ton jaunâtre.
Les étoiles filantes sont en partie responsables des nuances que nous observons. Ces minuscules météores se déplacent à plus de 11 kilomètres par seconde et laissent derrière eux une traînée d'atomes et de molécules, notamment du sodium. Bien que ces éléments chimiques ne représentent qu'une minuscule fraction de notre atmosphère, ils constituent une grande partie de la luminescence de l'air.
Le ciel est donc loin d'être uniquement bleu. Les mélanges de vert, de rouge et de jaune font partie intégrante de son panel de couleurs.