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  Le choix de Kat pour des actualités toniques, positives, colorées, décalées, légères, pleines d'espoir, d'humour et d'amour de la vie. Clic sur le titre pour ouvrir l'article sur le média original.

Parcs involontaires: quand la nature reprend ses droits | Slate.fr
Sun 30 Nov - 11:12

Au matin du 27 avril 1986, des chars de l’armée soviétique entrent dans la petite ville de Prypiat, en Ukraine. Ils sont suivis par 1.225 autocars. Les habitants doivent être évacués en urgence. Il est déjà trop tard: cela fait près de trente heures que le réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl a explosé. Prypiat, qui se trouve à trois kilomètres au nord de Tchernobyl, abrite des milliers de travailleurs de la centrale nucléaire. La veille, leurs enfants sont allés à l’école comme si de rien n’était. Tous ont reçu, sans douleur ni conscience, des doses de radiation qui dépassent l’entendement. La population, tenue au courant grâce à la radio locale, se voit donner l’ordre de prendre le strict minimum et de quitter les lieux au plus vite. Les autorités promettent qu’ils pourront revenir d’ici deux ou trois jours. Ils ne reviendront jamais.

Prypiat fait aujourd’hui partie de «la Zone». Sur une trentaine de kilomètres, des villages fantômes peuplent ainsi la zone d’exclusion de Tchernobyl. De la plus grande catastrophe environnementale jamais connue à ce jour, il ne reste plus aucune activité humaine. L’Homo sapiens a disparu. Des pygargues à queue blanche, des cerfs, des chevaux sauvages et des loups gris se promènent désormais dans les rues et les forêts du coin. La Zone d’exclusion de Tchernobyl fait partie aujourd’hui de la liste des parcs involontaires.

Le terme de «parc involontaire» aurait été inventé par l’auteur écologiste et rétrofuturiste Bruce Sterling. Dans ses notes consignées sur le site viridiandesign.com (le viridien est un vert bleuté), Sterling explique que «les parcs involontaires sont très viridiens. Ils ne représentent pas la nature vierge mais la nature vengeresse et l’ensemble de ses procédés, qui réaffirment leur présence dans des lieux de perdition politique et technologique».

DMZ et ligne verte

23 mars 1953. Staline est mort voilà quinze jours. Sur la route du village de Panmunjeom, le général nord-coréen Nam II, le maréchal chinois Peng Dehuai et le lieutenant-général William K. Harrison des Nations unies se retrouvent pour signer l’armistice entre les deux Corées. Une zone démilitarisée de 246 kilomètres de long et 4 kilomètres de large est établie au milieu de la péninsule. Appelée communément DMZ, elle sert de zone tampon entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, et marque la frontière entre les deux pays. Aucun humain, qu’il soit coréen ou touriste, n’est habilité à y pénétrer.

Des grues du Japon, classées dans la liste des espèces en voie de disparition, tout comme des grues à cou blanc, sont aperçues volant au-dessus de la zone. Rapidement –dès les années 1950– des biologistes sont appelés pour observer les animaux se promenant le long du 38e parallèle. Ils découvrent que l’endroit abrite également des tigres de Sibérie, qui font partie des 100 espèces les plus menacées au monde selon l’UICN, ou encore des gorals à longue queue et des ours noirs.

L’histoire se répète à Chypre, sur la ligne verte scindant le territoire contrôlé par la Turquie d’une part, et la République de Chypre d’autre part. Les îles Monte Bello, au nord est du continent australien, seraient semble-t-il un autre exemple de parc involontaire suite aux essais nucléaires opérés dans la région entre 1953 et 1957.

Post-apocalypse now

Gaël Barreau, écologue et naturaliste à l’association Terre & Océan, précise: «On parlera de renaturation spontanée. Sans aller aussi loin dans les exemples que Tchernobyl ou la DMZ, on trouve dans nos villes des exemples de ces parcs involontaires, dont sont d’ailleurs friands les fans d’Urbex (les carrières, les casernes militaires abandonnées etc.). Sur la Garonne, par exemple, il y a une ancienne île de l’Inra qui est devenue méconnaissable moins de dix ans après l’abandon de l’activité agricole. L’institut de recherche, pas manchot à l’heure de faire des vergers tirés au cordeau, a laissé place à d’épaisses frondaisons de frênes et de saules, et des loutres s’y baladent tranquillement au milieu des colonies de hérons et de cormorans. […]

Une simple route dans une forêt, dès lors qu’elle ne sera plus empruntée, disparaîtra au bout de quelques années (dans l’entre deux mers le village de Citon, abandonné dans les années 1970, n’a plus de route d’accès goudronnée reconnaissable car elle a été recouverte par la végétation en taillis). Les images que l’on peut voir dans les films hollywoodiens post-apocalyptiques ne sont pas loin du compte. L’histoire prouve que la nature peut engloutir des villes entières (les cités Aztèques ou encore Angkhor par exemple), mais un simple lotissement abandonné pendant quarante ans finit par disparaître de la même manière.»

La fascination de l'homme urbain

Une question reste en suspens. Comment les animaux pressentent leur destination? Comment savent-ils où aller? Si aucune étude n’a été trouvée, il semblerait que cela dépende d’un ensemble de facteurs, différents selon les espèces, à la manière des flux migratoires. Quant à l’aspect technique, il faut lorgner du côté des corridors biologiques qui peuvent permettre l’existence des parcs involontaires.

Ce serait une erreur, toutefois, de regarder les parcs involontaires avec des yeux candides. La qualification à elle seule soulève quelques problématiques. Car involontaire pour qui, sinon pour l’homme?

L’écologue bordelais Gaël Barreau admet que «[Le phénomène des parcs involontaires] dit également la fascination de l’homme, aujourd’hui essentiellement urbain, de ce retour spontané à la nature. Mais cela fascine parce que l’on n’est pas là pour le subir. On s’émerveille de voir ces loups dans une zone contaminée, mais on s’émeut d’un sanglier dans les rues de Toulouse, parce qu’il n’y est pas à sa place. La relation de l’homme à la nature est à ce prix: elle est belle quand on ne la subit pas malgré soi, d’où notre aversion pour les espèces liminaires, celles qui ont su profiter de nos largesses à l’image des pigeons, araignées des maisons ou des rats, complètement adaptées à vivre auprès de nous mais toujours farouchement sauvages.» Un point de vue partagé par Philippe Reigné, agrégé de droit, qui écrivait en décembre 2016 une tribune à ce sujet dans le journal Libération.

Un fait naturel

De la même façon, ces zones vertes ne sont peut-être pas non plus des «paradis pour animaux» comme elles sont parfois décrites. Les mines qui peuplent la DMZ, tout comme les radiations encore contenues dans les sols de la zone de Tchernobyl, ont potentiellement des incidences sur le bien-être et la reproduction des animaux. En 2008, plusieurs chercheurs ont dénoncé les croyances entourant la faune et la flore de Tchernobyl et ce alors même qu’aucune étude ni statistique n’avaient été dûment réalisées.

Nul doute que les parcs involontaires, aussi réels qu’ils soient, nourrissent notre désir de magie. Quoi de plus merveilleux que la nature sauvage, la beauté infinie des plaines et la liberté au grand air? En réalité, comme l’explique Gaël Barreau:

«Dès que [l’homme] relâche son emprise, les êtres vivants recolonisent rapidement le milieu. Le cas de ces zones sanctuarisées obéissent à un même phénomène: des espaces d'occupation jadis humaine laissés à la nature, et donc occupée de nouveau par les êtres vivants.»

Pas de sortilège, ni d’enchantement. Rien qu’un fait naturel.

«Abandonnez la tondeuse de temps en temps, et malgré les plaintes des voisins, c’est la garantie de voir apparaître au bout de quelques années des orchidées sauvages. Et un abandon définitif sonnera l’arrivée à terme d’une forêt. Les enjeux écologiques d’aujourd’hui sont certes sur des grands ensembles à conserver, comme les forêts tropicales et autres zones de toundra, mais la reconquête par les petites surfaces contigües, en plus de demander peu d’efforts, est un facteur qui peut amener cette notion de parcs involontaires au cœur de chaque jardin.»

Alors, voilà le plus merveilleux de l’histoire des parcs involontaires: d’une certaine manière, il ne s’agit pas d’un miracle qui nous dépasserait. Nous pouvons nous-mêmes insuffler cette magie dans notre quotidien.

nature
https://www.slate.fr/story/151256/les-parcs-involontaires
Au fait, ça commence (et ça finit) où exactement le « Sud de la France » ? - 20 minutes
Sun 30 Nov - 11:09

«Tu fais quoi cet été ? » « Je vais au camping dans le Sud. » Voilà une conversation qui se comprend mais qui ne dit, finalement, rien de la destination. Autre exemple : « Tu habites où ? » « Dans le Sud. »

Pour l’essentiel, nous aurons compris par « Sud » le « sud de la France », soit un vaste espace géographique qui pourrait aller de Nice à Perpignan. Le pourtour méditerranéen, en gros. Mais d’autres acceptent une définition plus restrictive du sud de la France, à commencer par les Provençaux : « A partir de Montpellier - Nîmes c’est déjà le Sud-Ouest. Après Montélimar, on est déjà plus dans le Sud », résume Fabien, bientôt 40 ans et une vie passée entre Arles et Marseille.

« La guerre des Suds » n’aura pas lieu

Géographiquement pourtant, le Sud n’est pas autre chose qu’une « manière de s’orienter dans le monde, une valeur cardinale, l’inverse du Nord », explique à 20 Minutes la géographe Marie-Alix Molinié-Andlauer, pour qui la notion « d’espace sud en France est une acceptation sociale qui n’est pas une entité administrative reconnue ».

Ce n’est pas faute pour certains d’avoir essayé : voilà près d’une dizaine d’années que Renaud Muselier, le président de la région PACA, utilise dans ses communiqués et prise de parole le terme de « Région Sud », sans que cela n’ait d’existence administrative. Et ce alors que le terme « Sud de France » a été déposé à l’INPI depuis 2006 par la région Languedoc - puis Occitanie - pour commercialiser des produits du terroir.

Mais « la guerre des Suds » n’aura pas lieu. « D’abord parce que la notion de Sud en France connaît plusieurs acceptations, reprend la géographe Marie-Alix Molinié-Andlauer. Ça peut être ce qui est au sud de la Loire, ou bien un plus bas sur une ligne Limoges-Lyon ». Il arrive aussi que l’on cite le 45e parallèle, marquant l’équidistance entre l’équateur et le pôle Nord. Il passe par la Drôme selon une ligne Lacanau - Briançon.

Nous voilà guère plus avancés sur cette définition du « Sud de la France », d’abord affaire « d’espace vécu et de ses échelles de déplacements. Demandez à un Parisien ce qu’est le “Sud”, à un Limougeaud, à un Lyonnais : vous allez avoir des réponses relativement différentes », poursuit Marie-Alix Molinié-Andlauer.

L’influence du Mistral

Au titre « des échelles de déplacements », comment ne pas songer aux vacances et à la bien nommée « Autoroutes du sud de la France (ASF) », du nom de la société en charge d’exploiter ce réseau. Avec ces mots, Vinci mobilise tout un imaginaire : l’autoroute est une entrée vers le sud, le soleil, la mer et un style de vie. Il existe même une œuvre d’art à cet effet : sur l’aire d’autoroute de Savasse, juste au nord de Montélimar, se trouve une sculpture figurant la « Porte du soleil ».

Cette localisation, le météorologue Paul Marquis ne la trouve pas inconsidérée : « Techniquement, à partir de Valence-Montélimar, le climat change sous l’effet du Mistral, qui protège le Sud-Est des nuages et des intempéries. C’est pour ça qu’en situation classique, on peut avoir des nuages et de la pluie du côté des Lyonnais et du nord de la France, et que dès qu’on passe Montélimar, ils sont dissipés par le vent ».

Dans le Sud-Ouest, « la Tramontane peut jouer un peu le même rôle », explique le météorologue. Pour qui il « existe vraiment deux régions dans le Sud et beaucoup de climats différents : un climat méditerranéen du sud-est, un autre du sud-ouest, un climat océanique comme à Biarritz et un climat plus montagnard, alpin, dans les Hautes-Alpes ».

Langue d’Oc, langue d’Oï

Pour le linguiste et marseillologue Médéric Gasquet-Cyrus, la notion de « Sud de la France » se rapporte d’abord à une « une identité sudiste » qui défend (avec humour et chauvinisme) son près carré géographique. Et comme toute identité, elle se construit d’abord sur l’exclusion, la définition d’abord de ce qui n’est pas : « Cela fait un siècle qu’il existe des blagues sur des gens qui se revendiquent du Sud, genre les Lyonnais, que Marseille regarde en mode : “juste non”. Car indépendamment de la position géographique, le « Sud » renvoie à un imaginaire, un mode de vie : soleil, calanques, plages et pastis », résume le linguiste.

Mais il n’en a pas toujours été ainsi. « On a longtemps parlé du “Midi de la France”, et cela a été négativement connoté. Les gens du Midi étaient perçus comme feignants, violents, le sang bouillant sous l’effet du soleil. Il y a toute une littérature du XIXᵉ siècle à ce sujet. Ensuite, il y a l’apparition de la Côte d’Azur. Et ce “Côte d’Azur” permet de bien baliser, de définir, pour nous Provençaux, un côté qui n’est pas “notre Sud à nous”. Il y aurait donc le Midi à l’ouest de la Camargue, la Côte d’Azur à l’est, et entre les deux, nous, le Sud », tranche Médéric Gasquet-Cyrus. Toujours dans cette quête du Sud, il peut aussi accepter une définition linguistique basée sur la langue d’Oc et la langue d’Oï, qui ont longtemps divisé la France selon une ligne Limoges-Lyon.

La France ne fait pas exception

Où est le Nord ? Le Sud ? La distinction reste donc subjective et traverse d’autres pays : « En Italie, il y a une distinction Nord/Sud très forte. En Espagne aussi. Mais il est très compliqué de les comparer avec la France, car ce sont des pays très régionalisés », observe la géographe Marie-Alix Molinié-Andlauer.

« En Italie, le Sud est connoté très négativement. Ce sont les pouilleux (de la région des Pouilles), quasiment pas des Italiens », complète Médéric Gasquet-Cyrus. Une stigmatisation géographique et une forme de ségrégation économique qui traverse aussi Marseille, mais à l’envers : les quartiers Nord, pauvres, s’opposent aux plus aisés du sud de la ville. « Tout reste une histoire de point de vue », conclut le linguiste avec cette expression tirée du groupe « Fracas », formé à Montpellier : « Le fracas vient du sud de France, mais là-bas on dit nord de Méditerranée ». Car même tout au Sud, on reste au nord de quelqu’un d’autre.

sud
https://www.20minutes.fr/societe/4186605-20251130-fait-ca-commence-ca-finit-exactement-sud-france
Donnons le prix Nobel de littérature à Wikipédia! | Slate.fr
Sat 27 Sep - 10:25

par Jean-Marc Proust – 27 septembre 2025

Dans quelques semaines, l'Académie suédoise décernera le prix Nobel de littérature de l'année 2025, en parallèle des quatre autres récompenses, décernées depuis 1901. Conformément aux vœux d'Alfred Nobel, les prix Nobel honorent «chaque année des personnes qui auront rendu de grands services à l'humanité, permettant une amélioration ou un progrès considérable dans le domaine des savoirs et de la culture dans cinq disciplines différentes: paix ou diplomatie, littérature, chimie, physiologie ou médecine et physique».

Tentons un pas chassé dans ce ballet cérémoniel en suggérant que le prochain lauréat du prix Nobel de littérature soit Wikipédia. Oui, Wikipédia, cette libre encyclopédie en ligne que nous consultons pour vérifier un truc, trouver un texte classique, découvrir la guerre du Péloponnèse (Ve siècle avant J.-C.) ou le crapaud nain de Kandy… Ou contribuer en corrigeant une coquille, en ajoutant deux ou trois lignes, un paragraphe voire en créant une page.

Conformité au «puissant idéal» d'Alfred Nobel

Est-ce saugrenu? Absolument pas. Tout d'abord, observons que l'encyclopédie en ligne –partage (inédit par son ampleur) universel des savoirs– répond aux exigences testamentaires d'Alfred Nobel en ayant «fait la preuve d'un puissant idéal». S'y ajoute une foi extraordinaire dans les capacités des humains à créer ensemble ces savoirs, les exposer, les discuter, les améliorer, de la simple contribution à l'exigence la plus savante.

En donnant un accès simple et immédiat à un champ de connaissances universel, cette encyclopédie prend aussi le parti de la lecture dans un monde où elle semble devoir inexorablement se marginaliser. Et d'une lecture exigeante: certains articles sont incroyablement fouillés, regorgeant d'érudition, de détails et de références. Une manière de savants bras d'honneur aux vidéos de quelques secondes, oubliées peu après avoir été publiées. À cet égard, Wikipédia porte là une vision politique. Comme des pans entiers de la littérature.

En ligne avec le «puissant idéal» du fondateur, le comité Nobel surprend parfois avec des choix inattendus (Bob Dylan en 2016) et, plus souvent, politiques. Plusieurs écrivains s'opposant à des régimes autoritaires ont ainsi été distingués: le Soviétique Alexandre Soljenitsyne (1970), le Chilien Pablo Neruda (1971), le Français d'origine chinoise Gao Xingjian (2000)… Là encore, ce critère s'applique largement à Wikipédia, plusieurs fois victime de censure et de blocages par des régimes autoritaires (Biélorussie, Chine, Iran, Russie, Syrie, etc.) et quelques démocraties (France, Italie, etc.), honte à elles.

Cette exigence politique est d'autant plus nécessaire que Wikipédia est désormais menacée par les «progrès» de l'intelligence artificielle. Ainsi, dans les recherches Google, des résumés «maison» sont désormais mis en avant, pillant allègrement les ressources gratuites de l'encyclopédie en ligne. L'élève qui pompait tranquillement Wikipédia demande désormais à ChatGPT de le faire à sa place. Ces clics disparus détruisent progressivement la visibilité de l'encyclopédie, réduisent son nombre de visiteurs, menaçant indirectement ses financements (versez quelques euros après avoir lu cet article).
Un projet universel et profondément littéraire

Par ailleurs et même si cela n'apparaît pas de prime abord, le projet de l'encyclopédie en ligne est éminemment littéraire. Il en recouvre de nombreuses formes: synthèse et analyse mais aussi récit, poésie, cadavre exquis, brouillon…

En effet, Wikipédia est d'abord une page blanche. Que l'inspiration soit là ou non, tout y est à construire. Écrire un premier jet, aligner des paragraphes, identifier des références, soigner son style, insérer des citations, synthétiser sa pensée… Soudain, votre travail est repris et amélioré, parfois réduit ou détruit. Ici, on insère une précision. Là, on supprime une phrase hasardeuse. Ailleurs, c'est tout un développement qui s'impose. Chaque clic y est une inspiration ou une rature. Ratures dont l'historique est soigneusement conservé: quelle mémoire, quel «manuscrit»!

Cette écriture à quatre mains (baptisons-la ainsi quoique le nombre de doigts wikipédiens soit incommensurable) est connue. Pierre Souvestre et Marcel Allain écrivirent ainsi la série Fantômas. Sous les romans d'amour de Delly se cachaient Jeanne-Marie Petitjean de La Rosière et son frère Frédéric. Songeons aussi aux frères Goncourt.

Écrire à plusieurs? Il y a également là une proximité avec les cadavres exquis, à cette nuance près que le jeu créé par les écrivains surréalistes prévoyait que chaque contribution se fasse en ignorant la précédente. Dans Wikipédia, il suffit parfois d'un peu de mauvaise foi pour qu'il en soit ainsi…

Écrire sous pseudonyme? Mais c'est toute l'histoire de la littérature qu'il faut ici convoquer. Voltaire! George Sand! George Orwell! Lewis Caroll! Trevanian! Vercors! Émile Ajar! Il arrive probablement à des célébrités de jouir de l'anonymat que permet internet pour contribuer à l'encyclopédie et pas seulement pour rectifier la page qui les concerne.

Voici donc qu'en un quart de siècle a surgi une écriture universelle et, loin de la sacralisation du «grand écrivain», démocratique: toute contribution est bienvenue, pour peu qu'elle se conforme à quelques règles simples. Wikipédia met l'écriture à la portée de tout le monde.

La comparaison s'impose avec une autre encyclopédie, celle –éponyme– de Diderot et D'Alembert, splendide modèle d'écriture collaborative. On compte alors quelque 158 contributeurs à cette œuvre immense, la plupart anonymes. Ce modèle, Wikipédia l'a amplifié: des contributeurs par centaines de milliers, à l'échelle mondiale, pour produire le plus grand défi littéraire de notre temps.

Traductions, hypertexte et canulars

Comme ce fut déjà le cas au XVIIIe siècle, Wikipédia s'est enrichie et développée progressivement, grâce notamment à de nombreuses traductions. Articles en anglais au départ, traduits et synthétisés, aujourd'hui presque tous disponibles dans une dizaine de langues. Wikipédia nous rappelle chaque jour l'importance du métier de traducteur, sans lequel des pans entiers de la littérature nous seraient inconnus. Et l'on félicitera au passage les correcteurs, toujours prompts à améliorer un article par des contributions discrètes quoique essentielles.

Autre développement ô combien littéraire: dans Wikipédia, grâce à l'hypertexte, chaque article est relié à d'autres articles, existants ou à créer, à la manière de récits enchâssés ou d'un inépuisable roman à tiroirs. Ou, pour être plus moderne, un magnifique bric-à-brac de préquels et séquels, aux ramifications toujours plus vastes.

Parfois, un canular surgit, démasqué plus ou moins rapidement, éventuellement archivé. Dans une terminologie toute situationniste, il est assimilé à du «vandalisme sournois». La littérature en a connu plusieurs: Jean du Chas et Le Concentrisme (merci Samuel Beckett) ou Bilitis (bravo Pierre Louÿs) et l'on n'oublie pas le merveilleux Jean-Baptiste Botul. Oui, les trolls aussi appartiennent au projet littéraire.

Guerres d'édition et neutralité du texte

Enfin, par ses foires d'empoigne feutrées entre contributeurs plus ou moins aguerris, Wikipédia relève évidemment du salon littéraire comme de la querelle des Anciens et des Modernes, à grands renforts de rhétorique, de théâtre et de mauvaise foi.

Ces conflits doivent autant à la sensibilité de certains sujets qu'à l'actualité. Car Wikipédia est la première expérience littéraire d'écriture globale en temps réel, qui flirte avec le journalisme, mais s'en distingue en captant l'essentiel (ce qui restera). Pour ma part, je suis toujours fasciné de constater qu'un trophée sportif ou un décès sont immédiatement intégrés à l'encyclopédie en ligne. Et aussitôt vérifiés, voire contestés.

Le comité Nobel pourrait aussi récompenser Wikipédia pour son extraordinaire productivité, puisque l'encyclopédie a produit 7,1 millions d'articles en un quart de siècle et est accessible en 342 langues.

Car existe-t-il un autre endroit au monde où un paragraphe, une phrase, parfois un mot suscitent autant de débats? Il s'agit de trouver la forme parfaite, une gageure évidemment mais qui mobilise d'interminables échanges. Et il y a là un débat à l'horizontale au sein duquel personne ne peut se prévaloir d'une quelconque supériorité intellectuelle.

L'exigence encyclopédique s'exprime ici en espérant dégager un point de vue neutre (le «style Wikipédia»?). Impossible défi? Ce faisant, elle n'échappe pas aux nombreux débats relatifs au langage et à sa violence, à sa manière de traduire l'oppression ou l'émancipation. «C'est dans le mot que nous pensons», disait le philosophe allemand Georg Hegel (1770-1831, merci Wiki). En s'efforçant de trouver un langage commun (plutôt que neutre) pour s'écouter et se comprendre, en préférant l'argumentation à l'autorité, Wikipédia nous offre chaque jour une grande leçon de composition littéraire.

La valeur n'attend pas le nombre des années

Créée en janvier 2001, Wikipédia aura bientôt 25 ans. À la fois la prime jeunesse et la préhistoire pour internet. Le comité Nobel pourrait aussi récompenser l'encyclopédie en ligne pour son extraordinaire productivité, puisqu'elle a produit 7,1 millions d'articles en près d'un quart de siècle et est accessible en 342 langues (source: Wikipédia, bien sûr).

Un trésor universel, que même les encyclopédistes des Lumières n'auraient pu concevoir. Un trésor que nous consultons régulièrement sans en mesurer l'importance, tant il est entré dans nos pratiques et notre patrimoine culturel. Nous n'en mesurons pas assez l'importance au moment où l'intelligence artificielle et ses divers usages nous abreuvent d'approximations et de mensonges, jungle numérique dans laquelle nous naviguons –aveugles– à vue.

Accessoirement, les 10 millions de couronnes suédoises (près de 910.000 euros) allouées au lauréat par l'Académie suédoise seraient bienvenues pour la Fondation Wikimedia, qui finance le projet et en garantit l'indépendance. Alors oui, donnons le prix Nobel de littérature à ce «puissant idéal» qu'est Wikipédia!

P.-S.: Et dès que ce sera acquis, ouvrons une page Wikipédia pour écrire collectivement le discours de réception du prix à Stockholm.

libre Wikipédia
https://www.slate.fr/culture/donnons-prix-nobel-litterature-wikipedia-encyclopedie-ligne-contributeurs-projet-collaboratif-ecriture-style-puissant-ideal
Au fait, depuis quand s'envoie-t-on des cartes postales? | Slate.fr
Mon 18 Aug - 10:13

C'est un incontournable de l'été et des vacances. La carte postale est là, à la vue de tous, apposée sur des tourniquets de magasins de plage ou dans des boutiques éphémères quelque peu bobos. Souvent kitsch, tournée vers le passé, ou floquée d'un design plus moderne, la carte postale semble traverser les âges… Depuis combien de temps exactement?

Bon anniversaire

Derrière son allure quelque peu désuète, ces bouts de carton ont en fait une histoire riche, marquée par un début timide et controversé, avant de connaître un succès tonitruant, notamment grâce à un événement qui marquera l'histoire. Une success story à laquelle les modes de communication modernes ont mis un sacré plomb dans l'aile, sans pour autant les faire disparaître.

D'une blague à un concept révolutionnaire

Qui a inventé la carte postale? La question reste entourée de mystère, tant un nombre incalculable de pays européens revendiquent sa paternité. Si l'on s'envoie des lettres depuis l'Antiquité, la carte postale, qui se différencie par son côté recto illustré et s'envoie sans enveloppe, aurait fait ses premiers pas au milieu du XIXe siècle, par le biais d'un certain Theodore Hook.

Ce Britannique, dramaturge et romancier (en plus d'être un sacré rigolo), envoie en 1840 une drôle de «lettre»: un bout de carton, sans enveloppe, muni d'un timbre et coloriée à la main, représentant un dessin tournant en dérision les employés de poste. Le destinataire? Lui-même.

Après ce prototype expérimental et visiblement moqueur, vient le temps de la structuration du concept. En 1865, une conférence postale austro-allemande marque un tournant. La carte postale est alors officiellement pensée et son concept approuvé. À peine quatre ans plus tard, en Autriche, un professeur d'économie, Emanuel Herrmann, apporte un coup de pouce décisif au modèle. Il propose une carte de correspondance à bas coût et sans enveloppe. La carte postale est née.

En bon râleur, le scepticisme franchouillard est de mise face à ce nouveau concept venu de l'Est, où son utilisation explose. Trop intrusive, elle expose les écrits du destinataire au tout-venant –notamment aux petits personnels– et l'intimité des messages se retrouve dévoilée au grand jour. Il faut attendre quelques années encore pour que la correspondance à découvert soit finalement autorisée en France… notamment grâce à la guerre franco-allemande de 1870-1871.

Âge d'or timbré

En plein conflit entre la France et la Prusse, un événement va marquer l'arrivée en force de la carte postale dans les mœurs de l'Hexagone: le siège de Strasbourg de 1870. La Société de secours aux blessés fait circuler un carton estampillé de la Croix-Rouge, permettant aux soldats français de rassurer leurs familles, sans nouvelles de leurs hommes encerclés. Cette initiative, autorisée par les Allemands, marque une première utilisation massive en France de ce nouveau moyen de communication. Deux ans plus tard, son utilisation est officiellement autorisée.

En un rien de temps, la carte postale gagne du terrain. Moins chère et plus rapide que la lettre, c'est une alternative efficace dans un monde où le système postal est encore en plein essor. À l'aube du XXe siècle, ces petits bouts de carton sont carrément à la mode et on se les arrache. Preuve en est avec la première carte illustrée française représentant la tour Eiffel, datant de 1889. Son éditeur, Libonis, en vendra pas moins de 57.500 exemplaires en vingt jours, un record pour l'époque.

La carte postale mania prend un autre tournant après 1890, quand un Marseillais du nom de Dominique Piazza envoie une carte bien particulière à un ami argentin. Sa spécificité? C'est en fait une photographie de la cité phocéenne, collée sur du carton. Très vite, le concept (que Dominique Piazza n'a pas déposé, coup dur pour lui) explose. On illustre tout: les paysages, les événements historiques, les scènes du quotidien… et les chats.

On est alors dans ce qui pourrait ressembler au tout premier réseau social de l'histoire, à cheval entre Facebook et Instagram. Les messages sont courts, lisibles par tous, documentent la société, relaient parfois de la propagande, font rire, s'exposent, se collectionnent. Et l'on s'arrache les illustrations improbables qui les accompagnent, de véritables mèmes viraux, que l'on s'empresse de partager. Un véritable âge d'or.
Zappée comme jamais?

On y ajoute de la couleur dans les années 1950, on y intègre des microsillons dans les années 1960 pour qu'elle fasse de la musique (un flop), on change la forme, les illustrations (qui prennent souvent une tournure sexiste)… Bref, la carte postale passe par tous les états. Jusqu'à sa chute?

Ce n'est un secret pour personne: l'âge d'or de la carte postale est passé et son déclin est amorcé depuis bien longtemps. Depuis l'arrivée du téléphone, dès les années 1945, même. Les mails, les SMS, les réseaux sociaux mettent à chaque fois un peu plus à mal ces petits bouts de carton, devenus presque obsolètes.

Faut-il pour autant enterrer définitivement la carte postale? Pas tout à fait. Chaque année, encore 74 millions d'entre elles sont envoyées en France. Si cette dernière a quelque peu perdu son pouvoir de correspondance, elle s'est transformée en un symbole d'une attention personnalisée et particulière.

Ce n'est plus tant le contenu, mais le fait de l'avoir envoyée qui compte, dans un monde où l'instantanéité des messages éphémères estompe les preuves d'amour et d'amitié. Un geste symbolique qui marque un souvenir tangible, qu'aucun autre moyen de communication, aussi moderne soit-il, ne permet. La carte postale est morte, vive la carte postale!

carte postale
https://www.slate.fr/societe/lexplication/depuis-quand-envoi-cartes-postales-histoire-guerre-france-prusse-lettre-ecriture-communication
Les iris bleus du Revest
Thu 17 Jul - 14:15

L’histoire fabulée de l’iris revestois
Une uchronie imaginée par le Comité d’invention de l’Iris Bleu du Revest (IBR)

Les iris de Van GoghLes iris de Van Gogh

L’histoire ne se raconte pas, elle s’écrit.
L'Histoire avec une majuscule est toujours sujette à caution car vecteur de propagande des gens de pouvoir et des influenceurs. Et la petite histoire, celle du quotidien, celle dont se nourrissent les sociétés d’histoire locale, c’est bien pareil aussi. Le filtre humain travestit la vérité qui ne sera jamais qu'un mirage qu'on n'atteindra jamais. Pas plus que la grande Histoire, l’histoire locale ne peut être une science exacte. La vérité historique n’existe pas, elle se construit, elle s’invente. Si tant est que l’histoire puisse être une science, ce sera une science de la communication.

Les Romains au Revest

En 50 avant J.C., des commerçants Romains découvrent Le Revest, capitale du peuple Comoni. Ces industrieux Celto-Ligures cultivent une plante qui lors de la empereur romain avec toge bleuefloraison, originale car hivernale, couvre de bleu les collines du pays. Les indigènes en tirent dans leurs ateliers tinctoriaux un colorant végétal bio et naturel selon un procédé confidentiel, original et copyrighté qu’ils refusent de communiquer. Aux teintureries sont adjointes des activités de filature et de tissage qui font de la vallée de Dardennes, au début de notre ère, un petit centre industriel à la renommée régionale. Les Romains, pendant quelques décennies, en sont réduits à troquer uniquement les étoffes déjà teintes de ce bleu intense, nommé plus tard par les peintres « bleu revestois », que les Comoni commercialisent déjà de Nikaïa à Massilia.

Plus bleu que le bleu de tes yeux

Une petite précision : on nous a maintes fois seriné que l’industrie tinctoriale de la pourpre, réservée aux empereurs romains, était à l’origine de la fondation de Toulon, avec sa teinturerie à l’embouchure du Las, son eau si pure et si abondante à la source Saint-Antoine, dédiée alors au Dieu Telo,et tutti-quanti, vous connaissez l’histoire. Enfin, on vous a raconté l’histoire. Car le truc du murex, c’était du pipeau : on n’en a jamais retrouvé dans cette partie de la Méditerranée. Garanti sur facture : absolument aucune trace à Toulon de murex mort ou vif. Et pour cause ! La couleur bleue était inconnue de l'humanité au moins jusqu'à l'Antiquité. En effet, le mot bleu n'est pas retrouvé dans les langues et textes anciens, sauf dans la civilisation égyptienne. On ignore s'il s'agit de daltonisme ou simplement d'une absence de sensibilité à cette couleur, peu présente dans l'environnement humain de l'époque. Ce que les Romains appellent « Pourpre » et réservent en un premier temps à leurs empereurs et assimilés, c’est le bleu revestois.

Les dirigeants romains, en particulier les empereurs qui se succèdent à la vitesse grand V, commencent à s’intéresser sérieux aux étoffes bleues du Revest. Ils exigent de maîtriser toute la chaîne de fabrication par une intégration verticale de toutes les activités, depuis la culture des iris jusqu’à la merchandisation des étoffes et des vêtements en prêt-à-porter.

Ils essaient d’abord de neutraliser les terminaux de vente à Nikaïa, Olbia et Massilia. Mais si les Romains étaient bons commerçants, ça se saurait. Échec sur toute la ligne. Ils tentent alors de couper les axes de communication en bloquant les ports. Sauf qu’ils ne sont pas bons marins et leur filet laisse passer les pirogues de livraison qui parviennent toujours à destination.

La guerre des deux pourpres

Dorénavant, une seule option s'offre à l’empereur Romain pour s’approprier l’iris bleu du Revest : la guerre terrestre. Ah ! Ma qué voilà enfin une discipline où les Romains sont les maîtres. C’est ce qu’on appelera La Guerre éclair des Deux Pourpres. (On rappelle que les Romains étaient génétiquement Daltoniens). Un matin de septembre, près avoir suivi l’A8 (la via Aurelia, qu’ils disaient) en provenance de Cimiez, l’armée romaine vire plein Sud à Turris (aujourd’hui, Tourves), et empruntant les drailles des sambles que prendront l’armée de Grignan en 1707 puis les Turcos en 1944, ils déboulent en haut de la carrière et s’emparent du Revest. Classique.

Après avoir vainement essayé d’extorquer les secrets de fabrication aux maîtres teinturiers Comoni, les Romains, qui causaient pas beaucoup estranger, se résolvent à arracher les rhizomes d’iris des collines revestoises dans l’objectif de les replanter chez eux, dans un territoire où ils pourront les étudier en détail et les exploiter loin de ces terres tumultueuses des Comoni. Et ce qu’ils ne pourront transporter vers leurs péniches qui attendent au port, ils le brûlent, oui oui oui, ils mettent le feu aux collines. Sauf que ça prend pas beaucoup, parce que en ce temps-là, toutes les terres étaient bien entretenues, désherbées, débroussaillées.

Et c’est ainsi qu’Octave qui se faisait appeler Auguste, tout content d’avoir raflé 3 barquettes d’iris aux Comoni, fit inscrire le nom de cette tribu sur la liste des peuples vaincus au Trophée de La Turbie. En -6 av. J.C.
Bon, maintenant, vous savez.

Le culte marial et le bleu de Marie

On n’entend plus beaucoup causer des Comoni pendant un bout, ils ont juste continué à vivre tranquilou dans leurs collines, tout habillés de bleu, sans trop s’occuper des autres. Avec de temps en temps un regain d’intérêt, comme vers le Ve siècle de notre ère, pour les teintures bleues de Revest.

Blason marialBlason marial
Connaissez-vous Notre-Dame de Pépiole, non loin du Revest, au pied de la colline de Six-Fours ? Dès l’origine, cette chapelle dépend de l’abbaye de Saint-Victor de Marseille. L’abbaye a été fondée vers 416 par saint Jean Cassien. Or, Cassien a beaucoup voyagé en Orient : Bethléem, Constantinople, Alexandrie. De ses séjours dans les monastères égyptiens du désert, il a rapporté les principes des institutions monacales. C’est lui l’inspirateur de la liturgie gallicane, d’origine orientale qui s’opposait à la romaine. Si l’on y ajoute que le concile d’Ephèse en 430 se détermine sur la nature de la Vierge et initie le culte de Marie, on rejoint l’affirmation de grands voyageurs : Notre-Dame de Pépiole est la réplique de la chapelle de la Vierge d’Ephèse, ville où Marie est née et aurait fini ses jours.

Cassien avait aussi rapporté d’Orient un modèle architectural et l’invention du culte marial en Occident : Pépiole y serait la première église dédiée à la Vierge. Et elle se situe à 3 encâblures des teinturiers Comoni. La conclusion est évidente : le bleu de Marie qui va équiper toutes les églises de la chrétienté est d’origine revestoise, c’est le « bleu revestois » des iris de nos collines.

Et les Sarrasins dans toussa ?

Là, nous n’avons trouvé aucune preuve, mais nous allons faire comme tous les autres : les inventer. Nous pouvons amalgamer un certain nombre de coïncidences toutefois qui pourront appuyer notre démonstration.

  • Comme la Tour du village est dite « Sarrasine » de par la tradition orale, on peut on déduire que ce sont les Sarrasins qui l’ont édifiée.
  • Le bleu revestois est celui produit à partir de l’iris unguicularis des botanistes, que l’on appelle vulgairement aujourd’hui l’Iris d’Alger. C’est bien la preuve que les Sarrasins sont repartis chez eux après avoir razzié le pays, en dérobant notre trésor le plus précieux : ils ont surchargé leurs drakkars de rhizomes d’Iris Bleus du Revest et ont acclimaté le Végétal Revestois chez eux, là-bas, sur l’autre bord.
  • Et puis surtout, vous avez déjà vu des photos des Hommes Bleus du désert : c’est aussi notre traditionnel habit bleu revestois qu’ils ont importé chez eux.

Ensuite, aux temps modernes, on peut tout imaginer. Même le grand Vincent dans notre village de peintres.

Alors, vous voyez bien, maintenant, qu’il existe une tradition revestoise quasi authentique de la culture de l’Iris Bleu.

Sources

Telo, Ragas, Foux ... (private joke)

Références

Vu qu’on y était pas, on peut pas garantir que ça s’est passé comme ça. Toutefois, d’autres historiens ont rapporté les mêmes faits, mais ils sont peut-être aussi affabulateurs que nous. Allez savoir …

  • le nom de Toulon est dérivé du dieu des eaux Telo qui était honoré près de la source qu’on appelle Saint-Antoine. Selon André-Jean Tardy : De Telo à Amphitria
  • les Romains ont créé un port à l’embouchure du Las
  • et une teinturerie pour produire de la pourpre, même si on n’a pas trouvé ici de trace de murex (pas de coquilles anciennes ou récentes)
  • Octave-Auguste s’est glorifié sur le trophée de la Turbie d’avoir vaincu le peuple Comoni qui devait se situer dans nos parages
  • Cassien a fondé l’abbaye Saint-Victor dont dépendait Notre-Dame-de-Pépiole au moment où le concile d’Éphèse lançait le culte marial. Et Pépiole pourrait être la première chapelle d’Occident consacrée à Marie.
  • Il n’y avait pas de mot pour « bleu » dans les langues antiques, on en a déduit qu’elle n’était pas perçue comme une couleur distincte par nos ancêtres.

Tout le reste de ce texte est pure invention. L’iris bleu n’a jamais été cultivé au Revest pour sa teinture. Aucune trace de Sarrasin dans notre histoire : on appelait sarrasine la herse qui fermait un pont-levis. Et selon ce qu’on en sait, Van Gogh n’a jamais mis les pieds au Revest.

iris Revest
https://comoni.org/pages/001-contes-et-legendes-les-iris-bleus-du-revest-fr.php
Le mystère des trains et gares fantômes du rail britannique | Slate.fr
Thu 29 May - 10:01

Par Guillaume Origoni

Les trains transportent quotidiennement plus de 22 millions d'individus en Europe, notamment pour relier les périphéries aux centres-villes. Le transport ferroviaire est plus que jamais un enjeu majeur de la mobilité urbaine et fait l'objet d'une demande croissante qui mobilise des investissements colossaux. Faire rouler un train coûte cher.

Train fantôme

Dans un même élan, nombreux sont les États européens qui ont peu à peu délaissé les lignes peu fréquentées et non rentables. Depuis une quinzaine d'années, tout ce petit monde se gratte la tête pour savoir comment exploiter à nouveau ce réseau secondaire et tertiaire. Il manque clairement des trains, ce qui explique pourquoi la plupart sont pris d'assaut par les usagers. Pour mobiliser les capitaux manquant à satisfaire cette demande, on exploite de nouvelles lignes et on réhabilite celles où les besoins sont patents.

À rebours de cette tendance générale, il existe au Royaume-Uni des lignes de chemin de fer sur lesquelles circulent des trains de voyageurs complètement vides. C'est l'étrange constat qui a été fait par certains aficionados de convois ferroviaires. Ce petit groupe de personnes ferrovipathes, souvent appelées «trainspotters» (littéralement «observateurs de trains»), ont pour passe-temps l'établissement de listes qui recensent les heures de passage, les modèles, la typologie des trains qu'ils guettent avec la régularité du coureur de fond.

Des gares fantômes, mais pas totalement à l'abandon

Les chasseurs des «trains fantômes» britanniques constituent un sous-groupe de trainspotters exclusivement dédié à ce mystère. Lorsque Amanda Ruggeri, journaliste pour BBC Future, a eu vent de cette énigme en 2015, elle se tourne alors vers les figures emblématiques des «ghost trains hunters»: Tim Hall-Smith et Liz Moralee. Ces quinquagénaires joviaux donnent d'autres informations étonnantes. Tout d'abord, il est très difficile d'acquérir des billets pour circuler dans les ghost trains. Les distributeurs automatiques ne les délivrent pas et les agents commerciaux du rail britannique, derrière leurs guichets, n'en ont jamais entendu parler.

Autre curiosité, les gares desservies tout au long de ces lignes insolites, sont des stations spectrales. Amanda Ruggeri prend pour exemple le train qui traverse la campagne du Yorkshire de l'Ouest, de Leeds vers la petite ville de Snaith, dans le nord de l'Angleterre. «La gare de Snaith est une gare fantôme. […] Il n'y a pas de distributeurs automatiques de billets à la gare. Il n'y a pas non plus de guichets, de stations de taxis, ni de commerces.»

Ces gares, où personne ne monte et personne ne descend des convois, sont le plus souvent totalement désertes. Il arrive aussi que les trains ne s'arrêtent jamais dans certaines d'entre elles. Pourtant, elles sont entretenues et ne présentent que très peu les stigmates de l'abandon: végétation invasive, vitres cassées, tags et bouteilles de bière amassées çà et là. Qui donc prend soin de ce dispositif interurbain constitué d'automotrices, de wagons et autres quais de gare? Et pour répondre à quels besoins?

Aller simple vers l'irréel

Circuler dans les trains fantômes britanniques est un mérite que seuls quelques trainspotters comme Tim et Liz ont pu acquérir grâce à leur passion et leur persévérance. Ils ont commencé par chasser les trains fantômes en 1993, avant d'y prendre place comme uniques passagers et devenir les meilleurs connaisseurs des gares fantômes qu'ils cherchent avec patience. À ce jour, ils en ont déniché respectivement quarante-et-une et trente-deux, la plupart répertoriées sur leur site internet.

Leur plus grand souvenir reste l'arrivée à la gare de Berney Arms, dans le Norfolk, dans l'est de l'Angleterre. «C'est sans doute l'un des endroits les plus fous que nous ayons jamais visités, raconte Tim Hall-Smith à Amanda Ruggeri. Il n'y a pas de mots pour décrire à quel point cet endroit est isolé.» «La route la plus proche était à cinq kilomètres; les seules structures à proximité étaient un pub aux volets fermés et un vieux moulin à vent», complète la journaliste anglaise à propos de la gare «la plus perdue d'Angleterre» et la moins utilisée du Royaume-Uni en 2019-2020.

Tels deux Don Quichotte voyageant de concert sur les lignes oubliées du territoire britannique, les voilà en rase campagne sans possibilité de retour, car les horaires des trains fantômes ajoutent une bizarrerie supplémentaire dans un tableau déjà complexe. En effet, lorsque vous avez votre billet en main, notamment grâce aux instructions disponibles sur le site de Tim et Liz, il n'est pas rare qu'aucun trajet retour ne soit prévu dans la même journée.

Les fréquences de passage sont inadaptées aux attentes élémentaires que tout voyageur moderne peut exiger. Ainsi, un train fantôme peut proposer pour une même ligne un départ à 15h03 tous les jours, sauf le week-end, mais seulement deux retours hebdomadaires, dont un le samedi. D'autres lignes mettent à disposition des passagers un aller simple bihebdomadaire à 5h12. Les chasseurs de gares fantômes prévoient donc que des amis puissent les reconduire chez eux après une exploration!

Un wagon de théories complotistes

Des années durant, le mystère qui entoure les trains et les gares fantômes a alimenté de nombreuses théories du complot: ces trains circuleraient pour simuler une évacuation massive des habitants vers les campagnes. Parfois l'hypothèse inverse est avancée: le gouvernement voudrait se débarrasser des populations rurales et concentrer la majeure partie de la population dans les villes.

Il a aussi été écrit sur les forums que les ghost trains ne seraient que la partie visible d'un vaste plan visant à déporter la population, ce qui expliquerait l'entretien de milliers de petites gares aujourd'hui inactives. D'autres esprits particulièrement éveillés et foncièrement analytiques optent pour un entraînement au tir sur des cibles en mouvement depuis des satellites armés.

«Ces convois quasi vides et aux horaires improbables n'ont qu'un seul objectif: éviter la fermeture officielle d'une ligne ferroviaire.» (La journaliste britannique Amanda Ruggeri, dans un article de 2015 pour la BBC)

Mêlant le vrai et le faux, une nouvelle théorie émerge et agrège un faible consensus. Si les convois circulent à vide, c'est pour maintenir en état des lignes de chemin de fer réservées au gouvernement et aux parlementaires en cas de guerre.

La réalité est plus simple et moins sensationnelle. Tout ceci était documenté avant le travail de la BBC, mais c'est bien à Amanda Ruggeri que revient le mérite d'avoir expliqué et diffusé la vérité sur les trains fantômes britanniques.

«Officiellement appelés “trains parlementaires”, ces convois quasi vides et aux horaires improbables n'ont qu'un seul objectif: éviter la fermeture officielle d'une ligne ferroviaire. […] Historiquement, une loi du Parlement était nécessaire pour supprimer une ligne. Aujourd'hui, bien que la réglementation ait évolué, le processus reste long et politiquement sensible. Avant toute fermeture, une évaluation d'impact est requise, suivie d'une consultation publique de douze semaines. Le projet doit ensuite être validé par l'Office du rail et de la route [l'agence gouvernementale de régulation du transport ferroviaire au Royaume-Uni, ndlr].»

Les trains fantômes britanniques ne sont en fin de compte rien d'autre que des «trains parlementaires». C'est moins sexy, mais cela n'occulte pas la propension que nous avons à coconstruire des récits qui, peut-être, deviendront les légendes futures. Cela n'empêche pas Tim, Liz et le reste de ces trainspotters très singuliers d'occuper les nombreuses places libres de ces trains un peu spéciaux.

Fantôme Train
https://www.slate.fr/societe/la-verite-est-ailleurs/mystere-trains-gares-fantomes-rail-britannique-chasseurs-ghost-stations-trainspotters-theories-complot-transport-ferroviaire-lignes-royaume-uni
Comment la Bretagne a-t-elle réussi, pendant des siècles, à ne pas être rattachée à la France? | Slate.fr
Mon 12 May - 10:14

Nous sommes en 1500 après Jésus-Christ. Le royaume de France s'étend, repoussant ses frontières de tous les côtés… Tous? Non! Car un territoire peuplé d'irréductibles Bretons, pas encore officiellement rattaché au royaume, résiste encore et toujours à la couronne de France.

Gwen ha du

Avec le beurre demi-sel, c'est l'une des particularités de la Bretagne. Pendant plus de mille ans, la péninsule armoricaine a tenu son indépendance, plus que n'importe quelle autre province française –même la Bourgogne, tombée face à la centralisation monarchique. Cette résistance bretonne hors du commun, qui s'achèvera (selon les traités) par son rattachement à la France en 1532, n'est pas le fruit du hasard.

Forteresse naturelle et palets bretons

Pour résister à l'une des puissances les plus redoutables d'Europe (oui, la France), la Bretagne a pu compter sur un paramètre: sa géographie. Située à l'extrémité occidentale du territoire français, bordée par l'océan Atlantique sur trois côtés, la Bretagne est une péninsule à la fois ouverte sur le large et protégée du continent. Avec son relief tourmenté et ses forêts profondes, la région est un véritable bastion naturel, presque inaccessible et encore plus difficile à envahir. De quoi freiner les ambitions d'encombrants voisins.

Dès les VIIIe et IXe siècles, les Bretons ont résisté à l'expansion des Carolingiens –qui n'ont jamais dominé la région de façon continue–, en exploitant leur géographie, mais aussi une technique redoutable: le harcèlement. À l'époque, les clans locaux, issus des premières vagues d'immigration galloise, ne pouvaient pas miser sur une armée unifiée, mais plutôt sur leur mobilité et leur connaissance du terrain. Tous les ingrédients étaient là pour une guérilla meurtrière: Pépin le Bref (roi des Francs entre 751 et 768), Charlemagne (roi puis empereur entre 768 et 814) ou encore Louis le Pieux (814-840) s'en mordront les doigts… à coups de palet breton en guise de bourre-pifs.

Face à la menace de la puissance française, qui lorgne constamment sur leurs terres (et probablement sur leur kouign-amann, parce que c'est vraiment bon), les ducs de Bretagne ont toujours su équilibrer les débats…

Cette géographie particulière et cette capacité à résister aux peuples voisins poseront les jalons de l'esprit d'indépendance qui caractérise les Bretons. Un sentiment identitaire qui passera aussi par une spiritualité singulière, héritage des premiers moines gallois, persécutés par les envahisseurs anglo-saxons et arrivés en Armorique dès le Ve siècle. Ces croyances renforceront l'identité locale et contribueront à l'émergence d'un véritable clergé breton, autonome dans sa vision et dans ses pratiques.

Autonomie et diplomatie

Résister, c'est bien. Mais pour durer, il faut s'organiser! C'est exactement ce qu'a fait la Bretagne, qui se dote, dès le IXe siècle, de ses propres institutions. Elle devient un royaume, puis un duché muni d'une souveraineté réelle. Les ducs de Bretagne frappent leur propre monnaie, lèvent l'impôt, rendent la justice et mènent leur diplomatie. La Bretagne médiévale dispose même de son Parlement, d'une chancellerie, d'une université à Nantes et d'une armée. Pas de quoi rougir.

Alors, certes, les ducs de Bretagne doivent de temps à autre rendre hommage au roi de France, histoire d'être peinards. Une formalité féodale, qui ne bride que très peu leur indépendance. Et quand il faut ruser ou entrer dans le jeu des intrigues diplomatiques, la Bretagne sait également y faire.

Face à la menace de la puissance française, qui lorgne constamment sur leurs terres (et probablement sur leur kouign-amann, parce que c'est vraiment bon), les ducs de Bretagne ont toujours su équilibrer les débats… Quitte à se placer au cœur des rivalités franco-anglaises, pour en ressortir d'autant plus autonomes. François II, dernier duc de Bretagne (entre 1458 et 1488), a par exemple multiplié les tractations avec la Bourgogne, l'Angleterre, l'Empire germanique et même le Danemark pour contrebalancer la pression de Louis XI, puis de Charles VIII. Une stratégie que poursuivra sa fille, Anne, jusqu'à la fin.

Ultime sursaut

Dernière figure d'une Bretagne souveraine, celle qui est communément nommée Anne de Bretagne a été mariée successivement à deux rois de France: Charles VIII en 1491, puis Louis XII en 1499. Elle passera sa vie à tenter de garder la main sur son duché, pour en préserver les privilèges. Le sort ne lui sera pas favorable. Aucun de ses fils ne survit et à sa mort en 1514, la Bretagne entre dans une nouvelle ère.

Après des décennies de luttes, les États de Bretagne signent finalement l'union au royaume de France, le 7 août 1532. La suite inévitable, après les mariages royaux. Pour autant, le duché, devenu français, conserve des privilèges et surtout son fort esprit d'indépendance. Loin d'être une soumission totale, ce rattachement n'a pas dissous l'identité bretonne –loin de là. Les révoltes, qu'elles soient fiscales ou religieuses, ont souvent, par la suite, ébranlé le royaume. Comme un enfant turbulent, qui a du mal à s'adapter à sa fratrie.

En retardant son intégration pendant des siècles, la Bretagne a renforcé son identité, gardant toujours un (petit) orteil du pied hors du royaume. Et s'ils ont fini par accepter d'être Français… c'était avant tout à condition de rester Bretons!

Bretagne
https://www.slate.fr/societe/lexplication/bretagne-siecles-independance-royaume-france-histoire-ducs-bretons-anne-autonomie-souverainete-resistance-lutte-geographie-identite-diplomatie
OQTF à Saint-Pierre et Miquelon
Tue 15 Apr - 20:38

Une publication de la collectivité territoriale de Saint-Pierre et MiquelonUne publication de la collectivité territoriale de Saint-Pierre et Miquelon

La collectivité lance une campagne de communication dans laquelle elle détourne « le terme connoté négativement d’OQTF » pour mieux valoriser la qualité de vie dans l’archipel et attirer de nouveaux habitants.
Ici, on compte 146 jours de pluie et de neige par an. Et pourtant, chaque jour est une promesse de bonheur.

Saint-Pierre-et-Miquelon n’a rien d’un exil. C’est un refuge pour les âmes libres, un terrain d’expression pour les artistes, un laboratoire de résilience pour les passionnés..

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Invention de la fourchette : histoire d’une révolution sociale | National Geographic
Wed 9 Apr - 14:22

L’histoire de la fourchette pourrait paraître futile. Il n'en est rien. C'est en réalité un récit de pouvoir, de privilèges et d'un désir de raffinement.

La fourchette est l’un des ustensiles les plus communs. Si ordinaire, si innocente, que peu d'entre nous la considèrent. Mais, durant des siècles, la fourchette était condamnée, vue comme un symbole de décadence, de mauvaise morale et d’arrogance sociale.

L’introduction de la fourchette à travers l’histoire a drastiquement changé la manière de manger et était source de divisions à table. PHOTOGRAPHIE DE Rebecca Hale, Nat Geo Image CollectionL’introduction de la fourchette à travers l’histoire a drastiquement changé la manière de manger et était source de divisions à table.
PHOTOGRAPHIE DE Rebecca Hale, Nat Geo Image Collection

Durant la majorité de notre histoire, les doigts étaient les seuls ustensiles que la nature nous avait donnés. Les couteaux coupaient la viande, les cuillères servaient à boire la soupe mais les mains complétaient l’action de se nourrir. Pour la fourchette, en revanche, ce fut une autre histoire. « L’introduction de la fourchette reflétait et, en même temps, a accéléré une série de changements profonds dans la culture alimentaire et dans les habitudes de table », explique Lucia Galasso, anthropologue basé à Rome, spécialisée dans l’alimentation. L’ustensile a instauré un procédé d’alimentation plus complexe et plus raffiné. Un changement qui n’était pas toujours le bienvenu.

Le périple de la fourchette, d’instrument interdit à ustensile universel révèle l’immense pouvoir culturel que peuvent porter les objets, même les plus simples. Depuis ses débuts controversés à la cour de l’Empire byzantin jusqu’à son association notable à l’élite italienne durant le 16e siècle, la fourchette a fait scandale. Son introduction n’était pas seulement une affaire d’innovation culinaire mais a entraîné un bouleversement culturel important, aux répercussions tenaces sur les interactions sociales et les habitudes de table, qui ont nourri de nombreux débats sur ce qu'« être civilisé » voulait vraiment dire.

Des découvertes archéologiques suggèrent que des instruments semblables aux fourchettes existaient dans l’ancienne Égypte, ainsi qu’en Grèce et à Rome. Ces ustensiles étaient cependant principalement utilisés lors du service et de la cuisine, et non pour se nourrir. Les banquets romains, par exemple, comportaient souvent une argenterie élaborée mais les hôtes mangeaient à l’aide de leurs mains, employant parfois des couteaux ou des cuillères.

« Durant des siècles, l’Homme s’est servi de ses mains pour amener les aliments à sa bouche », explique Lucia Galasso. « C’est sûrement pour cette raison que le besoin d’une fourchette n’était pas aussi important que celui d’un couteau ou d’une cuillère. En fait, la fourchette est arrivée en dernier et son usage était d’abord sporadique avant son adoption définitive vers le milieu du 19e siècle. »

La préférence d’une alimentation qui reposait sur l’usage des mains n’était pas seulement pratique, elle était également ancrée dans la culture. À travers l’Europe, il était commun de manger dans des plats communaux. Les mains et les couteaux, seulement utilisés pour couper et partager la nourriture, renforçaient la proximité et l’expérience partagée à table.
Bien que les fourchettes étaient principalement utilisées pour cuisiner et servir la nourriture dans les anciennes ...

C’est au 11e siècle qu’a eu lieu le premier scandale d’importance concernant la fourchette. La princesse Maria Argyropoula, issue d'une noble famille de l’Empire byzantin, épousa le fils du doge de Venise et, lors de son fastueux mariage, sortit une fourchette en or à deux dents et s’en servit pour porter la nourriture à sa bouche.

Peu après cet événement, un membre du clergé de Venise condamna publiquement cet acte lors d’un sermon passionné. « Dieu, dans sa sagesse, a donné des fourchettes naturelles à l’homme : ses doigts », a-t-il déclaré. « C’est donc L’insulter que de se servir de fourchettes de métal. »

Aux yeux du clergé, la fourchette n’était pas qu’inutile, elle représentait un affront à l’ordre divin. Se servir de ses mains, c’était ainsi que l’on devait se nourrir, tout comme le Christ et ses disciples s’étaient nourris lors de la Cène. Interposer un objet de fabrication humaine entre la main et la bouche bouleversait un acte naturel et sacré.

La montée en puissance de la fourchette parmi les hautes classes sociales durant le 11e siècle laissa un goût amer dans la bouche des dirigeants religieux et des puristes. Le clergé craignait qu’elle ne symbolise un bouleversement dangereux au sein de la société, notamment dans l'équilibre entre l’alimentation, le pouvoir et les us.

Les dirigeants religieux ne pouvaient également pas ignorer la ressemblance frappante entre la fourchette et la fourche du Diable. À une époque où Satan était souvent représenté tenant une fourche à trois ou quatre dents, la ressemblance avec la fourchette était troublante.

Selon Lucia Galasso, la réticence de l’Église vis-à-vis de la fourchette témoignait aussi des peurs profondes liées à la richesse, l’indulgence et au déclin de la morale. « L’Église prêchait la simplicité à table », explique l’anthropologue. « Les mains étaient considérées comme des connexions directes et humbles à la nourriture, une chose que riches et pauvres avaient en commun. La fourchette, en contraste, était un emblème d’excès, un symbole de vanité aristocratique. »

Avant l’arrivée de l’ustensile à dents, se nourrir, c’était se salir les mains, littéralement. « Les tables médiévales étaient chaotiques mais structurées par la négociation sociale », explique Ken Albala, professeur d’Histoire à l’université du Pacifique à Stockton, en Californie. « Il fallait plonger les mains dans des plats partagés et prendre ce que l’on souhaitait, c’était une connexion physique avec la nourriture et les convives. Dîner était un acte intime, on touchait vraiment les mêmes aliments que ceux qui nous entouraient. » Même la royauté embrassait cette pratique, partageant directement des plats communs et des services énormes, renforçant les liens à travers l’acte primitif et salissant de se nourrir.

L’arrivée de la fourchette a cependant creusé un fossé qui a divisé les tables. La nourriture n’était plus chaleureusement partagée à la main. À la place, elle est devenue un objet à percer, à contrôler, à manipuler. Ce n’était pas seulement la nourriture qui était piquée par les dents de la fourchette, mais la tradition. Et, pour les riches et les puissants, c’était le nerf de la guerre. Les aristocrates d’Europe et les riches marchands se sont vite jetés dans les bras de la nouvelle fourchette, vantant sa sophistication et s’en servant pour tracer une frontière entre eux et les fidèles à cinq doigts.

Malgré les efforts mis en œuvre pour miner sa réputation, la fourchette a fermement planté ses dents dans les tables de la haute société, au sein de l’élite européenne. Son statut en tant que symbole aristocratique n’a fait qu’attiser le ressentiment du clergé et du peuple.

Les cercles d’aristocrates de la Renaissance italienne ont adopté la fourchette plus tôt que les autres régions européennes. Cela est dû à leur exposition aux pratiques raffinées d’alimentation des cultures byzantines et arabes. La cuisine italienne elle-même évoluait vers des plats qui demandaient une manipulation plus précise et plus délicate. Des plats comme des pâtes, des préparations de viandes élaborées, des fruits préservés dans du sirop et des friandises sucrées sont rapidement devenus à la mode, rendant la fourchette non seulement pratique mais bien indispensable. Elle a permis une transition vers des plats à consistance plus sèche, influençant directement à la fois les pratiques culinaires et de présentation.

Cette évolution culinaire se déroulait en parallèle de plus grands bouleversements culturels et contribuait à une expérience d’alimentation plus structurée et plus formelle. « [La fourchette] a changé ce qui était considéré comme un acte animal basique : se nourrir » explique Ken Albala. « Elle a créé des frontières individuelles autour des repas, reflétant un changement social profond vers la formalité, l’espace personnel et le contrôle de soi. »

Une actrice clé de la popularisation de la fourchette fut Catherine de Médicis, née dans une influente famille florentine, les Médicis. Lorsqu’elle épousa Henri II en 1533, elle n’apporta pas simplement avec elle la gastronomie italienne, elle introduisit également tout un éventail de bonnes manières, de règles de bienséance et de coutumes en matière d’argenterie, dont la fourchette faisait partie. Comme l’a précisé Lucia Galasso, bien que les fourchettes aient alors déjà fait leur entrée parmi l’aristocratie française, la présence de Catherine de Médicis a affermi et popularisé leur usage. Ses banquets somptueux et l’importance qu’elle accordait aux manières raffinées ont transformé l’ustensile, le faisant passer de nouvelle curiosité à symbole d’élégance, de raffinement et de distinction sociale dans les cercles de l’aristocratie française.

Même avec le soutien des nobles, l’acceptation de la fourchette fut lente et inégale. Les hommes lui ont offert une résistance tenace en Angleterre et dans les territoires du début de l’Amérique. Les fourchettes étaient considérées comme n’étant pas masculines, une frivolité inutile qui séparait les repas de l’acte réel et physique de manger. « Henri III a été source de moqueries lorsqu’il utilisait une fourchette, on lui disait “Évidemment que vous utilisez une fourchette, vous vous habillez comme une femme” », explique Ken Albala.

Mais alors qu’augmentaient les demandes de plats, coupes et ustensiles individuels sur la table des nobles, la fourchette est devenue plus qu’un simple couvert. Elle est passée au rang de symbole de statut social et d’instrument d’exclusion qui élevait les riches et les distançait des gens du commun.

« La fourchette n’a pas juste changé notre façon de manger », remarque Ken Albala. « Elle a changé notre comportement à table, nos interactions avec les autres et la manière dont nous pensons à la nourriture elle-même. C’était un outil de séparation, elle séparait les personnes de leur nourriture, entre elles et de leurs instincts les plus basiques. »

C’est entre les 17e et 18e siècles que la fourchette s’est répandue en dehors des élites, grâce à l’augmentation des échanges, de la mondialisation et à l’émergence de lieux de vie individuels. Les fourchettes étaient devenues des ustensiles courants en Europe et dans certaines parties de l’Amérique au 19e siècle, particulièrement en France et en Angleterre, où l’étiquette à table est devenue très formalisée.

Alors même que les fourchettes entraient dans l’usage quotidien, les rituels autour de leur manipulation ont continué à influencer la gastronomie. Les repas de l’époque victorienne, par exemple, étaient très stricts sur les usages du couteau et de la fourchette, inspirant des guides détaillés de la bienséance. Mais alors que la production de masse de fourchettes les a rendues accessibles à une plus grande partie de la population, elles ont commencé à perdre leur image aristocratique.

Ironiquement, c’est cette image raffinée de la fourchette qui contribue aujourd’hui à son déclin. « Cette idée de devoir utiliser la fourchette d’une certaine manière est en train de se perdre, comme les règles strictes de bienséance de l’époque victorienne », remarque Ken Albala.

Le paysage culinaire d’aujourd’hui revient vers ce que l’usage de la fourchette cherchait tout d’abord à éliminer : l’engagement tactile de la nourriture, la joie du partage et le plaisir animal de manger avec les mains. La cuisine de rue et les repas communaux gagnent en popularité en insistant sur les interactions directes, qui reposent sur le sens, avec la nourriture.

« Un tiers du monde continue de manger avec les mains », dit Lucia Galasso. « Et, dans la plupart des cas, les Occidentaux redécouvrent l’intimité et la connexion qui vient avec l’alimentation à la main. »

La fourchette a peut-être pris le pas sur nos instincts animaux mais notre insatiable appétit pour cette connexion reste fort. Après tout, l’acte de se nourrir a toujours été un langage universel qu’aucun instrument n’a jamais vraiment pu contrôler.

https://www.nationalgeographic.fr/histoire/culture-generale-bienseance-invention-de-la-fourchette-histoire-une-revolution-sociale
Pétaouchnok, Perpète les oies, Bab el Oued : d’où viennent ces expressions qui désignent le bout du monde ? | National Geographic
Mon 7 Apr - 16:58

Si certaines de ces expressions sont tirées de lieux réels, inutile de chercher les autres sur une carte : vous ne les trouverez pas. Mais alors, d'où viennent-elles ? De Manon Meyer-Hilfiger Publication 7 avr. 2025

Tataouine ! peut-être pas celui de Tunisie, quoique ...Tataouine ! peut-être pas celui de Tunisie, quoique ...

Inutile de chercher « Pétaouchnok » sur une carte : ce lieu, convoqué maintes fois pour désigner un ailleurs lointain et un peu flou, n’existe pas. L’expression, qui sonne comme une bourgade russe, serait apparue au 19e siècle, avec un mélange de deux mots désuets. « Péta » dériverait de « perpète », autrefois synonyme de bagne. On partait à « perpète » au bagne de Cayenne. Le sens aurait progressivement glissé pour indiquer un « trou perdu » où l’on allait mourir. Et « Shnock » veut dire « Stupide » en alsacien. Partir pour « Pétaouchnok », ce serait donc prendre un aller simple pour un « trou paumé », imbécile…

Ce n’est pas la seule interprétation possible des origines de l’expression - d’autres spécialistes affirment que « pétaouchnok » a été précédé par la formule « aller aux îles Pataoufnof ». Une expression raciste utilisée pour désigner un ailleurs « essentiellement peuplé de Noirs », selon le dictionnaire de l’argot du linguiste Gaston Enault. Les interprétations varient, une même idée demeure : « Pétaouchnok » est un endroit jugé finalement peu recommandable, inférieur, et difficile d’accès.

Voilà le point de départ des travaux de l’anthropologue Riccardo Ciavolella. Le chercheur s’est évertué à décortiquer quatre-vingt expressions qui désignent un ailleurs lointain dans son livre Pétaouchnok(s), du bout du monde au milieu de nulle part, et en a même fait une carte interactive. « Je voulais interroger le sens que l’on donne à ces endroits. Tous ces lieux désignent un espace flou, entre réel et imaginaire, et révèlent une opposition entre un centre et une périphérie » explique-t-il. Les exemples abondent. L’expression « Perpète les oies » ne raconte pas autre chose. On retrouve le « perpète » évocateur du bagne. « Les oies » rappellent les petits villages de campagne d’autrefois qui portaient des noms d’animaux. Allier bagne et milieu rural, ou comment créer l’image d’un lieu difficile d’accès chez les habitants des grandes villes...

Autre exemple : en France, quand on parle d’aller à « Bab El Oued », « Tataouine » ou « Tombouctou », c’est souvent pour dire que l’on va très loin, dans un endroit assez vague. Pourtant, ces lieux existent.

Si on les retrouve parfois au détour d’une phrase, c’est à cause de notre histoire coloniale : « Bab el Oued est l’un des principaux quartiers d’Alger (100 000 habitants, au sein d’une ville qui en compte 3 millions), tourné vers la mer Méditerranée, au pied des montagnes de l’Atlas » souligne Riccardo Ciavolella. « Tataouine est une ville de Tunisie qui hébergeait autrefois un bagne militaire, devenue célèbre pour la dureté des conditions de vie et des punitions infligées aux bagnards. Aujourd’hui, le bagne n’est plus, et Tataouine compte près de 70 000 habitants. » Tombouctou est quant à elle une cité ancienne du Mali, classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO pour la richesse de son histoire.

C’est dire que l’expression pour désigner l’ailleurs dépend de l’endroit d’où l’on parle. Évidemment, à Alger, personne ne dit « Bab El Oued » pour évoquer un lieu distant… À chaque pays son « Pétaouchnok ». En Italie, il s’appelle « Canicattì». « Ce nom évoque pour les Italiens un lieu éloigné et perdu. Nombre d’entre eux ignorent qu’une telle ville existe réellement, en Sicile, et qu’elle est peuplée par 35 000 habitants. L’endroit a hérité de cette réputation de bout du monde parce qu’il est le terminus d’une ancienne ligne ferroviaire qui traversait toute l’Italie, du nord jusqu’au sud. L’expression reflète l’imaginaire de type semi-colonial qui se développe dans les régions urbaines et riches du Nord italien, qui considèrent le Sud comme la terre des "culs-terreux". Elle s’est répandue dans le langage familier dans tout le pays – sauf à Canicattì » explique Riccardo Ciavolella.

À Canicattì, on fait porter le chapeau du « trou perdu officiel» à une autre commune sicilienne : Carrapipi. « Nous sommes toujours le Pétaouchnok d’un autre » résume l’auteur. En langue fon du Bénin, le pays lointain et indéfini est Yovotomè, « le pays des Blancs ».

Certains « Pétaouchnoks » sont passé de mode, relégués aux oubliettes de l’Histoire. Qui se rappelle de « Mississippi-la-Galette » ? Sans doute pas grand monde : l’expression était pourtante courante au 19e siècle. « Le Larousse de 1898 notait qu’il s’agissait d’une "déformation plaisante du mot Mississippi et qui désigne un lieu vague, très éloigné". Ici, on trouve une connotation positive : la galette pouvait faire référence à l’argent, et le Mississippi était, pour les explorateurs français, l’un des emblèmes des terres fortunées d’Amérique » souligne Riccardo Ciavolella. L’époque où la France avait des territoires outre-Atlantique, autour du Mississippi, n’était alors pas si lointaine.

Quels seront les prochains « Pétaouchnoks » ? Difficile à dire, dans un monde où tout est de plus en plus proche, accessible en quelques heures d’avion – certaines étiquettes de « trou paumé » ont donc plutôt vocation à disparaître. Comme l’explique l’anthropologue, des offices du tourisme usent même de cette réputation à leur avantage, pour bâtir leur marketing territorial : « venez voir le bout du monde » clament-elles.

Ushuaïa, ville argentine installée sur la pointe la plus méridionale de l’Amérique du Sud, offre un exemple parlant. Cette ancienne colonie pénitentiaire s’est auto-proclamée « Fin del mundo » en jouant avec l’idée d’extrémité, pour le plus grand bonheur des touristes du monde entier. L’heure de la revanche des « Pétaouchnoks » du monde entier a sonné, pour le meilleur comme pour le pire.

https://www.nationalgeographic.fr/histoire/culture-generale-langage-populaire-explainer-petaouchnok-perpete-les-oies-bab-el-oued-ou-viennent-ces-expressions-pour-designer-un-bout-du-monde
Les Fingers vont (très bientôt) faire leur retour mais ils vont coûter beaucoup plus cher - HuffPost
Wed 2 Apr - 16:06

La disparition de ces biscuits anglais avait provoqué la stupeur. Ils seront de retour dans quelques jours dans les supermarchés (mais pas au même prix).

Les Fingers, qui avaient disparu des rayons il y a un, vont faire leur grand retour en magasinLes Fingers, qui avaient disparu des rayons il y a un, vont faire leur grand retour en magasin

Leur disparition en catimini avait causé un émoi considérable chez de nombreux gourmands. Les biscuits Finger, ces petites barres enrobées de chocolat qui avaient quitté les rayons gâteaux des supermarchés il y a environ un an, vont refaire leur apparition en magasin. Et très bientôt, confirme ce mercredi 2 avril au HuffPost l’entreprise qui a permis son retour.

C’est le groupe Bur Distribution qui a fait l’annonce. « Ils avaient disparu des rayons depuis mai 2024, laissant leurs inconditionnels sur leur faim… Bonne nouvelle : les Fingers sont de retour ! », y dévoile en fanfare la firme francilienne dans un communiqué.

À l’automne dernier, un article de Libération avait provoqué la stupeur en révélant que ces douceurs venues d’Angleterre qui garnissaient les étals français depuis plus de 40 ans n’étaient plus disponibles depuis déjà plusieurs mois. Malgré des enquêtes approfondies auprès des différents intermédiaires des producteurs aux distributeurs, impossible pour Libération ou encore Le Monde de savoir pourquoi les Fingers avaient disparu sans crier gare. Au grand désarroi de nombreux fans du biscuit.

Orange et caramel beurre salé

Le PDG de Bur Distribution, Ferréol de Bony, a flairé le bon filon au moment de la sortie de ces articles qui ont fait le buzz. « Comme l’ADN de ma société est de distribuer des produits d’épicerie fine et monde, je me suis dit que c’était une bonne opportunité », explique-t-il au HuffPost.

La distribution sera toutefois moins directe qu’auparavant puisqu’un intermédiaire anglais se charge de faire le lien entre Bur Distribution et Cadbury, la marque qui produit les Fingers. Conséquence du changement, les paquets vendus en France seront exactement les mêmes que ceux commercialisés outre-Manche, sans packaging spécifiquement français.

Ferréol de Bony promet par ailleurs qu’il n’y aura aucune différence de goût pour le gâteau traditionnel au chocolat au lait. Et annonce aussi des nouveautés. « Nous allons vendre deux nouveaux parfums, orange et caramel beurre salé », révèle-t-il. Ces deux goûts étaient déjà disponibles en Angleterre mais n’avaient jamais été vendus en France.

Le prix d’une boîte va doubler

Une autre différence un peu moins agréable, c’est le prix qui va presque doubler. La boîte de 114g va coûter 2,90 euros. « Nous ne sommes pas le producteur des Fingers, et depuis l’arrêt de la commercialisation en France, il y a eu une grosse hausse des prix du cacao. Or, les biscuits sont recouverts de chocolat », justifie le PDG de l’entreprise, qui ignore pourquoi les biscuits ont disparu des rayons il y a un an.

La célèbre boîte violette retrouvera le chemin des supermarchés à partir du 15 avril dans les enseignes de Carrefour et du groupe Casino (Monoprix, Franprix), ainsi que sur le site ericbur.fr. Et si vous ne trouvez pas les Fingers au rayon biscuits, pas de panique prévient Ferréol de Bony : ils pourraient être rangés dans la catégorie produits du monde. Les goûters vont enfin retrouver toutes leurs saveurs.

miam
https://www.huffingtonpost.fr/economie/article/les-fingers-vont-tres-bientot-faire-leur-retour-mais-ils-vont-couter-beaucoup-plus-cher_248300.html
Circumpolaire au mont Caume
Fri 17 Jan - 22:57

Le saviez-vous ? La terre est bien ronde !

Circumpolaire au mont Caume par Cécile Di CostanzoCircumpolaire au mont Caume par Cécile Di Costanzo

Qu'est-ce qu'un objet circumpolaire ?

Selon Wkipédia : Un objet céleste circumpolaire est un objet qui, depuis un endroit donné sur Terre, ne se couche jamais sous l'horizon. La rotation de la Terre fait qu'au cours du temps, les astres se lèvent dans le ciel, puis se couchent. Un astre circumpolaire est tel que sa proximité au pôle céleste fait qu'il ne disparaît jamais sous l'horizon. Si l'on se trouve à l'équateur, il n'y a pas d'astres circumpolaires, tandis qu'en étant aux pôles géographiques de la Terre, tous les astres visibles sont circumpolaires.

Comment prend-t-on une photographie circumpolaire ?

Comme la Terre tourne sur elle-même autour d'un axe qui est quasiment dans la direction de l'étoile polaire, il est possible de faire des photographies circumpolaires. Ces prises consistent à faire une très longue pose (de nuit) et ainsi observer la lente rotation des étoiles circumpolaires. Il faut utiliser un appareil photo réflex à objectif grand champ (environ 28 mm), le pointer vers l'étoile polaire et régler la sensibilité au minimum. Pour rendre la photographie encore plus belle, il est possible de composer l'image avec un sujet fixe (arbres, monuments…) dans le champ de l'objectif.

Il existe plusieurs techniques :

  • prendre une seule photo, avec une pose d'une durée de plusieurs dizaines de minutes à plusieurs heures. Plus le temps de pose sera long (maximum 6-7 h), plus les filés d'étoiles seront grands. Avec cette technique, il faut attendre la fin de la prise pour voir le résultat. Mais si le trépied bouge à un moment, toute la photo est ratée ;
  • une autre méthode existe et nécessite un temps de post-traitement informatique. À l'aide d'un intervallomètre, l'appareil photo prend en continu (par exemple pendant 1 heure) des photos à long temps d'exposition (par exemple 30 secondes). Les photos prises, souvent plusieurs centaines, sont ensuite fusionnées à l'aide d'un logiciel de traitement d'image afin d'obtenir l'effet « circumpolaire ». Il existe des programmes spécifique comme StarMax et StarStax. Si avec cette technique le trépied bouge ou que quelque chose vient ponctuellement perturber la vue, il suffit de remettre le trépied en place et il est possible d'éliminer la ou les images défectueuses. Il est en outre possible de redéfinir le début et la fin de la séquence, voire de monter toutes les photos prises en une vidéo time-lapse.
Revest
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Il suffit parfois de lever les yeux ...
Mon 18 Nov - 11:04

Sommet du Mont-Caume le 5 novembre 2024Treize vautours fauves ont fait escale au Revest, au sommet du Mont-Caume, entre les 5 et 7 novembre 2024.
Photo Cécile Di Costanzo

Cécile-Di-Costanzo Mont-Caume Revest vautour
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À Londres, un musée du design a laissé des enfants concevoir «leur» musée et c'est un franc succès | Slate.fr
Sat 16 Nov - 10:33

Le prix du Museum of the Year est le plus largement doté du secteur, ce qui en fait depuis 1973 l'un des plus convoités par les institutions culturelles. En juillet 2024, il était décerné au Young V&A (qui reçut un joli chèque de 140.000 euros), un an à peine après sa réouverture. Douze mois qui ont suffi au premier musée de l'histoire à avoir été développé en collaboration avec des enfants pour s'imposer comme un exemple à suivre.

Les photos du musée

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Tout a commencé il y a une poignée d'années par une question: «Que pensez-vous des musées?» L'agence de conseil britannique Beano Brain a recueilli l'avis un grand nombre d'enfants nés après 2015, à la demande du Victoria and Albert Museum, incontournable institution fondée en 1852 par la reine Victoria. Le verdict est tombé: 44% d'entre eux les jugeaient ennuyeux. Et le vénérable V&A Museum of Childhood, rejeton né en 1872, n'échappait pas à la sévère sentence.

Les musées prennent les enfants pour des boulets

Ce musée de l'enfance, finalement, tombait dans le même écueil que beaucoup d'autres: celui d'«aborder les enfants sous l'angle du déficit», selon la professeure Monica Eileen Patterson, directrice du département d'études curatoriales de l'université Carleton, à Ottawa (Canada). En d'autres termes, nous en avions déjà parlé, les enfants sont pris pour les idiots qu'ils ne sont pas. «Ils sont traités comme des fardeaux qu'il faudrait contrôler, des apprenants qu'il faudrait éduquer, des êtres pleins d'énergie, dotés d'une faible capacité d'attention, qu'il faudrait distraire.»

Sans compter que les activités proposées aux enfants sont rarement développées de leur point de vue, mais selon celui des adultes qui «fixent les règles et le cadre, […] demandent aux enfants d'imiter le travail d'artistes adultes, ou leur parlent […] d'œuvres créées par des adultes». En bref, force est de constater que jusqu'à la naissance du Young V&A, les musées avaient tout faux.

«Musée le plus joyeux du monde»

L'heure était grave. Que faire des 5.000 mètres carrés d'exposition du musée, de ses 2.000 œuvres illustrant le monde de l'enfance au fil de sept millénaires? Les cabinets d'architecture choisis pour mener à bien la mission se sont donc installés en résidence dans les murs du V&A Museum of Childhood. Puis ont imaginé un grand laboratoire participatif au sein duquel, dix mois durant, 22.000 enfants sont venus brainstormer avec eux à tour de rôle.

Toutes les propositions des muséographes en herbe ont été considérées avec sérieux. Le «Forum pour enfants» a imposé la nécessité de créer un lieu inclusif (entrée gratuite, ateliers et expositions aménagés pour un accès en fauteuil roulant), plein d'optimisme et de positivité, «tout en tenant compte des complexités des jeunes vies d'aujourd'hui», résume la directrice du Young V&A, Helen Charman.

Sine qua non de la survie

Les pratiques de cocréation et de co-conception ont permis de «débloquer et exprimer le potentiel créatif» du jeune public, tout en offrant un réétalonnage «du rôle du musée à une époque d'énormes défis mondiaux».

Le musée devait être ludique («le plus joyeux du monde», avaient conclu les jeunes consultants), mais également instructif et responsable. Pour Helen Charman, c'est le rôle des institutions de répondre aux questions que ces changements soulèvent: «Le dynamisme est le sine qua non de la survie –ou de l'insignifiance du risque.»

Le Young V&A affiche fièrement les résultats de sa politique zéro déchet: gravats du chantier, pots de yaourts ou meubles fatigués ont été recyclés puis transformés en tables d'atelier ou en plans de travail. Environ 17 millions d'euros ont été consacrés à la réinvention du musée, qui a duré trois ans.

À hauteur de bébé

Le musée dans son jus d'origine s'avérait plutôt austère: enfants et architectes ont donc planché sur les moyens de faire entrer la lumière et la couleur dans le bâtiment historique. Trois nouvelles galeries d'exposition, baptisées Play, Imagine et Design, donnent sur l'atrium central, désormais baigné de lumière naturelle, qui fait office d'immense espace de jeux. Un grand escalier en colimaçon ponctue son extrémité, surmonté d'un énorme globe réfléchissant inspiré des jeux d'illusion d'optique de la collection du V&A.

Le nom de chaque galerie s'affiche en immenses lettres capitales de couleurs vives (choisies par les enfants), chacune s'adressant à une tranche d'âge. Même les tout-petits ont droit à leur espace. Dans la galerie Play, le Mini Museum présente toutes sortes d'objets issus des collections, mais exposés de façon à stimuler les plus jeunes. Vitrines tactiles, objets réfléchissants et à hauteur des regards de visiteurs pas encore en âge de marcher, cadres et structures couverts de textiles doux, etc.

«S'il y a un objet étincelant à l'intérieur de la vitrine, il sera exposé dans un cadre étincelant», explique Helen Charman. «S'il est fait de marbre, alors les enfants pourront sentir la texture du marbre. Il y a aussi un arbre sonore qui donne vie aux objets», diffusant par exemple un bruit de pluie pour animer la reproduction d'une œuvre de David Hockney.

Plutôt qu'une scénographie statique, chaque espace opte pour une approche immersive et interactive, détaillant non seulement l'histoire des objets mais montrant aussi la façon dont ils ont été fabriqués. On trouve en outre trois espaces dédiés aux ateliers, une salle de lecture, une boutique dans le hall et un café.

À l'étage, la galerie Design met en lumière des objets innovants et des études de cas. Une cabane-atelier accueille designers ou artistes en résidence, tandis que l'Open Studio propose des défis de conception aux 11-14 ans: ceux-ci y développent notamment des objets qui sont ensuite fabriqués et vendus au sein de la boutique du musée.

Le «musée le plus joyeux du monde» ne se contente pas d'apporter de la joie à ses visiteurs: il invente de nouvelles façons de les faire participer et de pérenniser leur relation aux lieux et à sa mission. Plus d'exposition ennuyeuse ou de thème mal choisi: les enfants partagent leurs idées, décident des angles, expriment leurs souhaits et craintes.

Enfin écoutés et entendus, ils approuvent le résultat de cette entreprise pas comme les autres: depuis que les oripeaux du Museum of Childhood ont été remisés, le visitorat du Young V&A a triplé.

enfants musée
https://www.slate.fr/culture/musee-young-va-victoria-and-albert-museum-childhood-enfance-londres-design-enfants-adolescents-joyeux-reussite
En Italie, vous pouvez désormais acheter l'air du Lac de Côme en cannette - Var-Matin
Wed 6 Nov - 19:12

Le mot de Kat : vendre de l'air c'est pas vendre du vent ! Nuance...

Fatigué de ramener toujours la même chose de vos voyages? Exit les magnets ou autres cartes postales, cette agence de communication italienne a trouvé le nouveau souvenir incontournable.

ItalyComunia commercialise désormais des cannettes renfermant l'air du lac de Côme. Oui, elles sont vides.ItalyComunia commercialise désormais des cannettes renfermant l'air du lac de Côme. Oui, elles sont vides... Selon l'entreprise, chaque cannette contient 400ml "d'authentique air" du très chic lac italien. Et chaque pièce est vendue 9,90 euros.

Disponible seulement sur place

Un piège à touriste? Pour Davide Abagnale, un spécialiste marketing à l'origine de l'initiative, pas du tout. "Ce n'est pas un produit, c'est un souvenir palpable que vous portez dans votre coeur" a expliqué ce dernier à CNN.

L'entreprise affirme que cette cannette a vocation à "créer un souvenir qui peut être facilement transporté dans une valise pour les touristes" et est "quelque chose d'original, amusant et même provocateur."

Le site LakeComoAir, qui fait le promotion du produit, assure que la cannette contient un air "pur, du plus beau lac du monde" et qu'il est "Parfait pour ceux qui souhaitent redécouvrir la paix et l'élégance de ce coin de paradis, scellé dans une boîte."

Les cannettes ne sont pas disponibles en ligne ni à la livraison. Pour s'en procurer, il faut obligatoirement se rendre au lac de Côme et dans les boutiques qui le commercialisent: Côme, Menaggio et Lenno. Une façon, selon l'entreprise, d'encourager les touristes à se rendre au lac de Côme.

Alessandro Rapinese, maire de la ville, préfèrerait néanmoins que les touristes ramènent d'autres souvenirs de Côme, notamment des écharpes de soie, spécialité de l'endroit.

Mais pour l'édile, "si quelqu'un souhaite emporter un peu de leur air chez eux, cela ne pose pas de problème tant qu'ils emportent aussi de beaux souvenirs de cette région."

Air Italie
https://www.varmatin.com/insolite/en-italie-vous-pouvez-desormais-acheter-l-air-du-lac-de-come-en-cannette-955276
La célèbre Chouette d'or a été découverte après plus de 30 ans de chasse au trésor
Thu 3 Oct - 13:42

Pour la chercher, les chasseurs avaient entre les mains un livre renfermant 11 énigmes, qu'il faut résoudre pour découvrir l'emplacement secret. Personne n’y était parvenu depuis 1993.

Publié le 03/10/2024 11:00

Une réplique de la statue de la Chouette d’or. ROMAIN WEBER - FRANCE CULTUREUne réplique de la statue de la Chouette d’or. ROMAIN WEBER - FRANCE CULTURE

Le trésor a été déterré ! La Chouette d'or a été trouvée après plus de 30 ans de recherches, a annoncé le co-créateur du jeu, Michel Becker, sur le forum Discord du jeu, jeudi 3 octobre. L'objet découvert est la réplique de la chouette en or incrustée de diamants dont la valeur est estimée à 150 000 euros. Pour deviner son emplacement, les chasseurs avaient entre les mains un livre renfermant 11 énigmes à résoudre. Personne n'y était parvenu depuis 1993.

"Nous vous confirmons que la contremarque de la Chouette d'or a été déterrée cette nuit, simultanément avec un envoi de solution sur le système de vérification en ligne, précise Michel Becker. Il est par conséquent inutile de vous déplacer pour aller creuser sur l'emplacement que vous supposez être celui de la cache. Comme annoncé précédemment, nous vérifions la validité de la solution proposée."

La célèbre chasse au trésor avait été lancée en 1993 par Régis Hauser (alias Max Valentin) et Michel Becker. Ce dernier avait récemment relancé le jeu, en livrant de nouveaux indices aux chercheurs, rappelle Libération(Nouvelle fenêtre).

zhibou
https://www.francetvinfo.fr/decouverte/la-celebre-chouette-d-or-a-ete-decouverte-apres-plus-de-30-ans-de-chasse-au-tresor_6815966.html
À Châteauroux, le street artiste Asu donne des couleurs florales aux murs d'une ancienne usine - FranceInfo
Sun 22 Sep - 10:09

La fresque de Jimmy Alcala, alias Asu, a pris forme en deux mois. Le résultat composé de fleurs et de deux paons est à découvrir sur les murs de l'ancienne usine Harrys. Publié le 23/08/2024

La fresque de Jimmy Alcala, alias Asu, orne le mur des anciennes usines Harrys, à Châteauroux, Indre. FRANCE 3 CENTRELa fresque de Jimmy Alcala, alias Asu, orne le mur des anciennes usines Harrys, à Châteauroux, Indre. FRANCE 3 CENTRE

Entre ses mains, les murs reprennent des couleurs : Jimmy Alcala, alias Asu, a trouvé son épanouissement dans le street art. Durant tout l'été, muni de ses pinceaux et de ses pots de couleurs, il a réalisé sur les murs de l'ancienne usine Harrys une fresque monumentale à Châteauroux (Indre), sa ville d'origine.

Deux mois de travail sans relâche, encouragé par les habitants du quartier. "On est venu je ne sais pas combien de fois avec mon ami et puis, de temps en temps, on klaxonnait pour lui dire qu'on passait", raconte Annick qui a suivi toute l'avancée du projet.

Pour l'aider dans son ouvrage, Asu a pu bénéficier de l'aide de son père qui admire avec fierté le trajet parcouru par son fils. Ensemble, ils ont voyagé en Espagne, visité l'Alhambra et puisé l'inspiration dans toutes les cultures du monde.

Très inspirées par la calligraphie, ses œuvres s'ouvrent à toutes sortes d'influences culturelles. Mais le travail d'artiste d'Asu est avant tout une quête spirituelle, philosophique et introspective. "Je me suis pas mal cherché, je savais que je voulais travailler dans l'art et j'étais déjà connecté à mon monde intérieur, et j'ai rêvé qu'il fallait que je fasse de la calligraphie", confie-t-il.

Cette nouvelle fresque d'Asu s'étend sur plus de 250 m2. On y retrouve sa passion d'origine, la calligraphie, agrémentée des décors floraux et de deux paons qui semblent se saluer. "C'est la première fois que je fais du figuratif, normalement, mon travail s'articule autour de la calligraphie, de la géométrie et des ornements", rapporte le street artiste.

Désormais, l'arc-en-ciel d'Asu orne les murs de cette ancienne usine. Comme pour toute œuvre d'art urbain, seuls les assauts de la météo effaceront progressivement les couleurs pour faire place à un nouveau rêve.

fresque
https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/street-art/a-chateauroux-le-street-artiste-asu-donne-des-couleurs-florales-aux-murs-d-une-ancienne-usine_6737989.html
Pourquoi entend-on le bruit de la mer dans les coquillages? | Slate.fr
Sun 22 Sep - 09:55

Il y a fort à parier que vous ayez déjà effectué ce geste lors d'une balade sur la plage: coller votre oreille sur un coquillage pour entendre le fameux «bruit de la mer». C'est un doux murmure, un son lancinant semblable à un océan tumultueux, qui nous transporte instantanément. Comme si le coquillage gardait en mémoire le chant des vagues.

coquillage

Ce mythe a du charme, il faut le dire. Ici, on risque pourtant de briser quelque peu la magie. La sensation d'écouter la mer dans un coquillage relève en fait davantage du rêve éveillé. Tout est une question de structure de la coquille du mollusque… et de circulation sanguine.

Caisse de résonance naturelle

À y regarder de plus près, tout objet creux et cylindrique, que ce soit un coquillage, un verre ou même un bol, peut produire cet effet. Quand on pose un coquillage contre son oreille, on ne capte pas les échos des vagues lointaines, mais simplement les sons de son environnement qui se glissent dans la cavité du coquillage.

Ces sons sont ensuite réfléchis sur les parois lisses et dures de la coquille, et se trouvent ainsi amplifiés. Le coquillage n'est rien d'autre qu'un excellent amplificateur naturel. Ce qui résonne ici, ce n'est pas l'océan, mais plutôt les bruits ambiants.

Mieux, chaque coquillage produit un son unique. Sa forme va en effet moduler la fréquence des sons. Un coquillage plus grand? Attendez-vous à des sons plus graves. Une petite coquille? Vous aurez des bruits plus aigus, tout simplement. Pourtant, on a beau savoir tout ça, l'illusion est parfaite: ce son nous évoque irrésistiblement les vagues.

Quel lien avec la mer?

Pourquoi fait-on automatiquement ce lien? En plaçant le coquillage contre son oreille, on isole une bonne partie des bruits extérieurs. Ce silence partiel permet d'entendre plus distinctement un bruit très discret mais pourtant omniprésent: celui de notre circulation sanguine, notamment de nos oreilles.

Ce ronronnement apaisant n'est rien d'autre que notre sang qui circule dans nos veines et artères. En temps normal, le bruit environnant rend parfaitement inaudible cette circulation. Mais rappelez-vous: le coquillage est un amplificateur puissant, il le prouve ici encore. Certes, c'est un peu moins sexy que le bruit des vagues, mais la circulation sanguine est vitale pour notre corps. Ce n'est donc pas plus mal si on l'entend bien fonctionner.

Toujours pas convaincu? Faites le test. Éloignez et rapprochez légèrement le coquillage de votre oreille. Vous remarquerez distinctement des variations dans ce son. La preuve que ce bruit provient bien de vous et non pas de l'océan. Ultime argument: tendez l'oreille dans un verre ou dans un bocal, vous entendrez un son similaire. Bizarrement, personne ne parle du «bruit de la mer dans un bocal à cornichons»!

Le lien avec l'océan est de toute façon tout trouvé. Notre propre esprit associe directement le coquillage à la mer. Tout bruit qui surgirait de cette coquille vide ne peut être que celui des vagues.

Souvenir à emporter… ou pas

Qu'il reproduise le son de la houle ou non, il est tentant de ramener chez soi ce coquillage trouvé sur la plage, tout comme un joli galet. Mais ne vous en mettez pas plein les poches: la loi punit le ramassage de ces deux souvenirs côtiers.

En Normandie, par exemple, il est interdit de ramasser des galets depuis 1975. Ce n'est pas juste une drôle de lubie des autorités locales. Les pierres et les coquillages jouent un rôle crucial pour la santé des plages: ils sont les gardiens de la côte, stabilisent le sol et servent de bouclier naturel contre l'érosion. Sans eux, les côtes seraient beaucoup plus vulnérables aux coups de la houle.

Évidemment, les petites collectes passent souvent sous le radar. Mieux vaut pourtant faire attention, vous pourriez repartir avec une belle amende de 1.500 euros dans vos bagages. Un galet dans la poche, c'est sympa, mais un trou dans le portefeuille, ça l'est beaucoup moins.

mer
https://www.slate.fr/societe/lexplication/pourquoi-entend-on-bruit-mer-coquillages-plage-ocean-circulation-sanguine-coquille
En automne, pourquoi les feuilles des arbres sont rouges, orange ou jaunes - Huffington Post
Sun 22 Sep - 09:29

C'est l'un des plus beaux avantages de cette saison, mais sa raison est tout sauf esthétique pour les arbres dans la nature. Pourquoi les feuilles d'automne sont rouges, oranges ou jaunes?

Pourquoi les feuilles d'automne sont rouges, oranges ou jaunes?Pourquoi les feuilles d'automne sont rouges, oranges ou jaunes?

AUTOMNE - Les couleurs des arbres, voilà l'un des avantages de l'automne, qui démarre ce dimanche 22 septembre. Ce camaïeu de jaunes et de rouges en arriverait presque à ringardiser l'été et ses herbes séchées et le printemps bourgeonnant. Mais pourquoi? Pourquoi sentant le rude hiver arriver, les feuilles se parent ainsi de leurs plus beaux atours? La science s'est penchée sur cette question et a découvert comment les arbres avaient réussi à gagner une guerre qui dure depuis la nuit des temps.

Pourquoi les feuilles sont vertes? A priori, on apprend cela à l'école primaire : c'est la chlorophylle qui lui donne cette couleur. Il s'agit d'un pigment qui, lorsqu'il est présent en grande quantité dans les cellules végétales, domine. À l'automne, quand il y a moins de lumière et que les températures baissent, la chlorophylle disparaît. Certaines feuilles deviennent alors jaunes, orange et rouges.

Route d'AutomneRoute d'Automne

Dans le premier cas, la feuille devient jaune (voire orange) parce qu'en l'absence de la chlorophylle, d'autres pigments naturellement présents toute l'année dans la feuille, comme le carotène, s'affirment. Pour la couleur rouge, c'est un pigment nommé anthocyane qui est responsable. Il est produit par la feuille quand le taux de chlorophylle diminue.

Le rouge, une arme de défense

Cette couleur rouge n'est pas simplement belle à regarder, elle est aussi un moyen de défense contre les insectes. Chaque automne, le même spectacle recommence, les insectes sentent le vent tourner et décident d'aller passer l'hiver au chaud dans un tronc d'arbre. Or, ce dernier qui doit déjà bien économiser ses ressources n'a aucune envie d'héberger ces hôtes. Pour ce faire, il va se rendre le moins séduisant possible.

Les insectes sont attirés par les acides aminés contenus dans les feuilles des arbres. À l'automne, les scientifiques ont remarqué que ces acides quittaient les feuilles et se rassemblaient vers les branches et le tronc pour renforcer cette partie de l'arbre pendant l'hiver, tout en décourageant les insectes, en particulier les pucerons, de se poser sur lui.

Un automne jaune ou rouge?

Une équipe de chercheurs des universités de Haifa en Israël et de Kuopio en Finlande a tenté de comprendre en 2009 pourquoi en Europe, c'était la couleur jaune qui dominait et le rouge en Amérique du Nord. Il faut remonter très loin en arrière pour comprendre ce qu'il s'est passé. Il y a 35 millions d'années, de larges parties du globe étaient recouvertes de forêts tropicales. Au cours de leur évolution, de nombreuses espèces d'arbres se sont mises à produire des feuilles rouges pour éloigner les insectes.

En Amérique du Nord comme en Asie de l'Est, les chaînes de montagnes au sud et au nord ont protégé plantes et animaux au fil des différentes glaciations. Les insectes sont eux aussi restés sur place et la guerre entre les arbres et ceux-ci n'a donc jamais cessé. En Europe, les Alpes, n'ont pas protégé les terres des glaciations ce qui a entraîné l'extinction de nombreuses espèces d'arbres et avec, elles, d'insectes. Les espèces d'arbres qui ont survécu n'ont donc plus eu besoin de se parer de rouge car les espèces d'insectes dont elles devaient se protéger avaient elles aussi disparu.

En Caroline du NordEn Caroline du Nord

nature
https://www.huffingtonpost.fr/life/article/en-automne-pourquoi-les-feuilles-des-arbres-sont-rouges-orange-ou-jaunes-clx1_131677.html
Un mystérieux symbole retrouvé dans un champ par un agriculteur dans la Manche - France Bleu
Sat 15 Jun - 15:41

Par Clémentine Prouteau - 13 juin 2024

Le crop circle, ou agrogramme, découvert au lieu-dit la Manchoiserie, mesure 70 mètres de long. - Thomas OnfroyLe crop circle, ou agrogramme, découvert au lieu-dit la Manchoiserie, mesure 70 mètres de long. - Thomas Onfroy

Un gigantesque agrogramme a été découvert par Thomas Onfroy à Sainte-Geneviève (Manche), au lieu-dit La Manchoiserie, samedi 8 juin. L'agriculteur est maintenant à la recherche de son auteur, extraterrestre ou non.

C'est une question à laquelle Thomas Onfroy, agriculteur installé à Valcanville (Manche), ne trouve pas de réponse. Qui peut bien être à l'origine du gigantesque agrogramme dessiné dans l'un de ses champs à Sainte-Geneviève, dans la nuit de samedi à dimanche ? Un groupe d'artistes ? Des extra-terrestres ?

L'étrange motif, appelé "crop circle" en anglais, prend forme avec l'affaissement d'une partie des brins de blés. "Samedi 8 juin matin, je suis passé en tracteur devant la parcelle, comme tous les jours, se remémore le jeune agriculteur. Je me suis rendu compte que du blé avait versé, mais je ne me suis pas inquiété, j'ai pensé que c'était à cause du vent. Mais ça m'intriguait quand même, parce que c'était le seul terrain concerné. Quand je suis arrivé sur place, je me suis bien rendu compte que ce n'était pas dû au vent." Thomas Onfroy découvre alors un motif gigantesque, de 70 mètres de long, composé de plusieurs cercles et demi-cercles. Des épis affaissés dans "une symétrie parfaite, tant sur les lignes que les courbes", constate le paysan.

Des croissants de lune et un enchainement de cercles parfaitement symétriques : c'est le motif gigantesque dessiné dans le champ de Thomas Onfroy, agriculteur. © Radio France - Clémentine ProuteauDes croissants de lune et un enchainement de cercles parfaitement symétriques : c'est le motif gigantesque dessiné dans le champ de Thomas Onfroy, agriculteur. © Radio France - Clémentine Prouteau

Face à sa parcelle de blés fléchis, "ma première émotion, c'est un peu d'énervement, avoue l'agriculteur. Parce c'est quand même une partie de ma culture qui est détruite." Montant des pertes, "300 euros". Mais aujourd'hui, l'agriculteur est surtout dans "l'incompréhension. Qu'est-ce qu'il s'est passé ? J'aimerais bien connaître la vérité".

Artiste en herbe ou extra-terrestres ?

L'enquête commence. Au bar-tabac L'Océane, à Valcanville, personne n'a encore connaissance de la présence de l'agrogramme, situé à un kilomètre de là. "C'est magnifique, c'est un travail incroyable, déclare Vincent Jean, le cogérant du commerce, émerveillé en découvrant la photographie dans la Presse de la Manche, les premiers à parler de l'affaire. C'est l'œuvre d'un artiste, c'est sûr." Pour Marcel, l'un des clients, il n'est pas non plus question de Martiens : "Le phénomène est connu depuis une quinzaine d'années en Angleterre."

Après avoir découvert son champ, Thomas Onfroy fait appel à un drone, pour avoir une photo d'ensemble de l'agrogramme. © Radio France - Thomas OnfroyAprès avoir découvert son champ, Thomas Onfroy fait appel à un drone, pour avoir une photo d'ensemble de l'agrogramme. © Radio France - Thomas Onfroy

L'agriculteur, lui, reste ouvert à toute possibilité. "C'est quasiment irréalisable à la main, tout seul, estime-t-il. Et des gens dans une parcelle, comme ça, au pied d'une route, cela se remarque. Donc oui, cela laisse beaucoup d'interrogations." Un spécialiste des "crop circles" est même venu inspecter le champ, ce jeudi 13 juin : "Il était assez embêté, il ne pouvait pas certifier que l'agrogramme était fait par un humain." Mystère.

agrogramme mystère Normandie
https://www.francebleu.fr/infos/societe/un-mysterieux-symbole-est-retrouve-dans-un-champ-de-sainte-genevieve-par-un-agriculteur-3533679
Dans la Grèce antique, la couleur bleue n'existait pas | Slate.fr
Mon 3 Jun - 19:45

Musique en bleu

Dans L'Odyssée, la fameuse épopée grecque antique attribuée à Homère, la mer est un élément central. Tantôt peuplée de monstres, tantôt signe d'apaisement et de protection, elle est décrite par le protagoniste Ulysse sous toutes ses formes –ou presque. Étrangement, le livre ne fait mention d'aucune couleur bleue, laquelle devait pourtant être omniprésente, que ce soit dans la mer ou le ciel. L'érudit britannique William Gladstone, qui s'est intéressé à ce fait étonnant en 1850, fut l'un des premiers à notifier l'absence de la couleur bleue dans les œuvres anciennes.

Les documents historiques rédigés dans diverses langues, du grec à l’hébreu ancien, ne font aucune référence explicite au bleu, alors qu'on y trouve en revanche des termes pour d'autres teintes comme le noir et le rouge. Durant l'Antiquité, les Grecs ne voyaient-ils pas le bleu? Dans l'ouvrage The Language of color, on peut lire que des chercheurs ont également notifié un profond manque de «bleuté» dans les récits chinois et islandais, mais également dans les premières versions de la Bible.

Une première explication se trouve dans la langue. Les Grecs n'avaient peut-être tout simplement pas de mots pour cette couleur, et n'avaient donc pas la possibilité de la décrire. En grec, l'adjectif «kyaneos» qualifie aussi bien le bleu des yeux que le noir des vêtements de deuil. Dans les sociétés anciennes, on ne nomme la couleur qu'au travers des métaphores: le ciel est blanc, rouge ou noir, selon la façon dont il agit sur la vie des êtres humains.

Selon le philosophe allemand Lazarus Geiger, il existe une hiérarchie linguistique des couleurs. À travers l'étude de textes anciens et modernes, il a remarqué que les termes décrivant le blanc et le noir apparaissent plus fréquemment que ceux qui désignent les autres couleurs. Cela s'expliquerait par le fait que ces deux notions sont plus intelligibles –elles sont suivies de près par le rouge, couleur du sang, qui occupe une place particulière dans nos vies.

Le bleu partout, ou presque

Bleu Klein, bleu turquoise, bleu azur… La couleur bleue est partout, tout le temps. Dans son podcast Culture Bleu, la conférencière, rédactrice et ingénieure pédagogique Delphine Peresan Roudil analyse les différents bleus, leur histoire et leur place dans la société. Abordant le sujet sous de nombreux angles, du fromage en passant par les différentes teintes de la couleur, aucun épisode ne fait pour le moment mention du bleu dans la nature. Et c'est normal.

Peu de plantes ou d'animaux sont vraiment bleus. Même le paon, s'il semble arborer la couleur, ne possède en réalité aucun pigment de bleu: son aura bleutée est seulement due à la façon dont la lumière se reflète dans ses plumes. Il en va de même pour le ciel, qui n'est en réalité pas vraiment bleu, même si nos yeux le perçoivent comme tel. Cette théorie expliquerait l'absence de description de la couleur du ciel, qui tient également au fait que pour les Grecs, du fait de son omniprésence, le bleu n'était pas intéressant, voire presque invisible à leurs yeux.

bleu
https://www.slate.fr/story/267056/grece-antique-couleur-bleue-existence-homere-odyssee-ciel-mer
Louis Henseling, paladin, journaliste, poète par Gabriel Jauffret
Fri 10 May - 17:59

Louis Henseling, paladin, journaliste, poète - 1867-1955
in Ça s'est passé à Toulon et en pays varois, de Gabriel Jauffret et Tony Marmottans - 1999

Les Excursionnistes toulonnais fêtaient leur centenaire en cette année 1999. Et s'ils ont compté dans leurs rangs nombre de fortes personnalités, la plus exceptionnelle demeure sans doute celle de Louis Henseling, journaliste de talent et ardent défenseur du Var.

Louis Henseling naquit a Toulon le 25 novembre 1867, où s'était arrêté son grand-père, Christophe, originaire de Bavière, alors qu'il accomplissait son tour de France comme compagnon. Coutelier, il s'était installé au n” 5, puis au ni' 6, de la rue des Chaudronniers, aujourd’hui rue d’Alger. Il eut plusieurs enfants, dont un chirurgien de la Marine qui succomba au Mexique en luttant contre une épidémie de fièvre jaune, et Jacques, habile artisan, qui lui succéda.

Spécialisé dans la fabrication d'instruments chirurgicaux, Jacques Henseling, qui fut conseiller municipal et membre associé de l'Académie du Var, épousa Claire Jourdan. Issue d'une vieille famille toulonnaise, elle était la nièce de Louis Jourdan, saint-simonien et républicain convaincu, qui fut rédacteur en chef du Siècle, journal de l’opposition libérale sous le Second Empire.

Ascendance de Louis HenselingAscendance de Louis Henseling

De leur union devait naitre Louis Henseling. Élève au lycée puis à l'externat des pères Maristes, il s'intégra très tôt au cénacle qui fréquentait l'atelier de son père, homme de grande culture. Médecins, enseignants, officiers de marine, botanistes comme Auzende, ingénieurs des Eaux et Forêts comme Émile Vincent, qui reboisa le Faron, ou peintres comme Horace Vernet.

A dix-sept ans, Louis Henseling renonce a se présenter aux concours d'entrée à l’École navale ou à Saint-Cyr, comme le désire son père. Il n'aime ni les bureaux ni les contraintes horaires et décide d’être journaliste, comme son oncle, et de vivre à Toulon.

Journaliste dans L’âme

En 1885, Louis Henseling est rédacteur au Var Républicain puis passe au Petit Marseillais où il reste huit ans, puis collabore au Petit Var de 1900 a 1922, à après-guerre à la France puis au Provençal.

Correspondant au Journal de Paris, il couvre pour ce titre la catastrophe de Lagoubran, l`explosion des cuirassés Iéna et Liberté, la revue navale de 1914 présidée par Poincaré, la trahison d'Ulmo, des affaires d'opium.

Journaliste dans L’âme, il fonde en 1900 le magasine Je dis tout qu'il dirigea jusqu'en 1940.

Un magasine malicieux, spirituel, souvent décapant, lu non seulement a Toulon mais également dans tout le Var ainsi que dans les ports militaires français et dans les grandes garnisons de l'Empire.

Toulon est une ville qui vit et qui s'amuse, où marins et coloniaux de retour de campagnes lointaines aiment retrouver les
fastes du carnaval, les ors de la brasserie de la Rotonde.

Pour répondre a ce besoin de chanter et de rire, Louis Henseling fonde La Cheminée, un lieu où l'on s'amuse, où il sera régisseur général, poète, chansonnier, machiniste.

A la découverte du Var

En 1914, la ville de Toulon confie la direction de la bibliothèque municipale a Louis Henseling. En fin d’après-midi, son bureau
devient une petite académie au se retrouvent officiers de marine, coloniaux revenus de campagnes lointaines, ecclésiastiques et enseignants. Louis Henseling participe à l'organisation de grandes conférences, devient éditeur de Letuaire, membre du conseil d'administration de la Société des amis du vieux Toulon, il se signale par de très nombreuses publications. Le professeur Gaignebet, son ami et son historiographe dont le souvenir si vivace a Toulon, disait de Louis Henseling qu'il fut un "chevalier passionné de servir, un paladin du dévouement sans limite".

A l'image de son ami le docteur Rapuc, qui se battit en duel pour défendre l'honneur de Toulon, il ne cessa de s'insurger contre les calomnies de tous ceux qui tentaient de salir sa ville. En 1922 les rhumatismes assaillent Louis Henseling. Un médecin ami lui conseille la marche. Il se confie a la nature salvatrice et rejoint la Société des excursionnistes toulonnais fondée en 1899 par ses amis Boyer et Esclangon, alors animée par Fanquinat, Lambat, Puissant, Cauvin. il devient chef d’excursion puis archiviste de la société devenue sa famille.

Animé par une sorte "d'ardent patriotisme départemental", dira de lui le professeur Gaignebet, il parcourt le Var dans toutes ses dimensions, défend ses sites prestigieux et se signale par la publication des fameux En zigzag dans le Var dont la dernière série paraîtra en 1966, 71 pages illustrées par le maître imagier Filippi.

Une œuvre considérable saluée par l'auteur du manuel du folklore français peur ses enquêtes méthodiques et ses dessins qui n'ont jamais cédé au pittoresque.

Zigzags dans le VarZigzags dans le Var

Henseling Toulon Var
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Bernar Pivo e dcd - Gorafi!
Tue 7 May - 10:13

prsteur Apostrof pdt 15a dcd @ 89a

anci1 prés. ém. Apostrof 🪦 rip @ 89a selon srcs famil. B Pivot connu grd pub pr ❤️ ortho ms surtt ❤️lang FR dt il a été ardnt défndr ✊💪 via Dictées 🖋️🖋️ . Ms grd publ se souvi1 ém TV 📺Apostrof, rdv litt 1ctrnabl pr écriv1 📚 TV Fr pdt 15a @ A2/FR2 & créé otr ém Bouilln Cultre. prsdt acad. Gncrt 14-19. RIP.

Gorafi! Lettres
https://www.legorafi.fr/2024/05/06/bernar-pivo-e-dcd/
Un troupeau de chèvres "anti-incendie" s’installe au mont Faron, on vous explique - Var-Matin
Mon 8 Apr - 11:17

 La scène est plutôt rare. Dimanche après-midi, un troupeau de chèvres est arrivé au sommet du Faron, où il sera chargé de l’éco-paturage: une démarche qui consiste à paitre dans la nature afin de débroussailler et lutter ainsi contre les feux de forêts. Photo Frank Muller / Nice Matin La scène est plutôt rare. Dimanche après-midi, un troupeau de chèvres est arrivé au sommet du Faron, où il sera chargé de l’éco-paturage: une démarche qui consiste à paitre dans la nature afin de débroussailler et lutter ainsi contre les feux de forêts. Photo Frank Muller / Nice Matin

La scène a des airs de carte postale… insolite. Ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir un troupeau de chèvres qui s’égaye au pied du fort de la Croix Faron, avec en arrière plan le panorama magique sur la Méditerranée. Cloches tintantes, les animaux aux cornes torsadées ont été accueillis là ce dimanche après-midi par des minots aux yeux émerveillés et des adultes pas mécontents de cette rencontre soudaine avec le pastoralisme.

Habituées aux prairies hyéroises, les bêtes de Ninon Megglé ne s’installent pas sur le toit de Toulon pour profiter de la vue. Ses quarante-six chèvres et quatre moutons ont été choisis par la ville de Toulon et la Redif (1) pour leurs qualités de ruminant. Et leur capacité à s’attaquer à un travail indispensable avant l’été: celui du débroussaillage du massif forestier, entre le zoo et le sanctuaire de Notre-Dame du Faron.

Chaque jour, une chèvre peut engloutir 7kg de végétation

"Cette démarche d’entretien écologique va durer un mois", annonce la Ville. "L’écopâturage permet de s’affranchir d’une intervention mécanique, tout en menant une action efficace de lutte contre l’incendie." En somme, mieux vaut le tableau bucolique d’une chèvre qui broute (et qui crotte) que celui d’un engin bruyant (et polluant). Surtout quand ladite débroussailleuse sur pattes est capable de s’envoyer chaque jour quelque 7kg de végétation.

Du joli coup de fourchette de ces protégées, Ninon a fait une association: Bêle colline. La structure, née en 2020, propose ainsi ses services de "paysagisme pastoral" contre rétribution. "Ça coûte cinq fois moins cher que si c’était fait par l’homme", précise Josée Massi, la maire de Toulon, venue accueillir ces visiteurs inhabituels. Autour d’elle, les biquettes s’en donnent déjà à cœur joie. Sur le chemin du zoo, où les attend l’enclos prévu pour le repos du soir, les chèvres dévorent tout ce qui dépasse.

C’est du côté du zoo du Faron que le troupeau de chèvres se reposera chaque soir, après sept heures passées à paître au milieu de cet espace naturel sensible. Photo Frank Muller / Nice Matin.C’est du côté du zoo du Faron que le troupeau de chèvres se reposera chaque soir, après sept heures passées à paître au milieu de cet espace naturel sensible. Photo Frank Muller / Nice Matin.

Tel un cycliste dans la trouée d’Arenberg, le besoin de ravitaillement commence à se faire sentir. La transhumance n’a pas été de tout repos. Parties du Plan dès potron-minet, les chèvres ont traversé La Garde et La Valette, avant de s’attaquer aux 584mètres du sommet toulonnais. Charge à elles, désormais, de composer aussi avec les humains, toujours nombreux à arpenter le Faron.

Un troupeau accessible aux visiteurs

Le troupeau sera visible tous les jours, et des petites animations pour les enfants autour du pastoralisme seront organisées chaque samedi à 16h. Frank Muller / Nice Matin.

Quant à ceux qui s’inquiéteraient du danger éventuel des prédateurs, et notamment les loups, Ninon rassure: "Il n’y a pas plus de risques ici qu’ailleurs. Et puis les chèvres ont l’air moins exposées que les moutons, peut-être en raison de leurs cornes ou de leur caractère." À quelques mètres d’ici, on entend les fauves rugir dans leurs enclos. Mais ceux-là ne risquent pas d’en sortir.

chèvres Faron Matthieu-Dalaine Toulon
https://www.varmatin.com/vie-locale/un-troupeau-de-chevres-anti-incendie-s-installe-au-mont-faron-914097
Le gouvernement américain veut tuer un demi-million de hiboux pour protéger des hiboux | Slate.fr
Tue 2 Apr - 16:24

Les chouettes rayées sont beaucoup trop nombreuses au nord-ouest des États-Unis. | Philip Brown via UnsplashLes chouettes rayées sont beaucoup trop nombreuses au nord-ouest des États-Unis. | Philip Brown via Unsplash

Est-il légitime de tuer une espèce animale pour en sauver une autre? Pour le United States Fish and Wildlife Service (Service de la pêche et de la faune des États-Unis ou USFWS), la réponse à cette question est oui. Dans une proposition datant de novembre dernier, l'agence gouvernementale recommande l'abattage de plus de 470.000 chouettes rayées au cours des trente prochaines années dans les forêts de Californie, de l'État de Washington et de l'Oregon, rapporte le média NPR.

Selon le communiqué, la chouette rayée est en train d'évincer ses parentes moins agressives, la chouette tachetée du Nord et celle de Californie, de leur habitat. Depuis 1900, la chouette rayée, originaire de l'est des États-Unis, a pu se répandre à l'ouest grâce à l'installation de colons européens et aux modifications de l'écosystème qui en ont découlé.

Du fait de leur présence, les espèces de chouettes indigènes à ces régions sont menacées d'extinction. Selon la proposition du USFWS, les populations de chouettes tachetées du Nord ont diminué d'environ 75% au cours des deux dernières décennies et continuent de diminuer d'environ 5% chaque année. Aujourd'hui, la question est de savoir jusqu'où peuvent aller les actions visant à réparer ces erreurs écologiques historiques.

De nombreux défenseurs des animaux sont critiques, mais pas tous

Le 25 mars, soixante-quinze organisations de protection des animaux ont critiqué le plan du USFWS dans une lettre, le qualifiant d'«impitoyable»: selon elles, il «perturbera gravement la faune et la flore, depuis le sol de la forêt jusqu'à sa canopée, en provoquant un nombre incalculable d'erreurs d'identification sur d'autres espèces de chouettes indigènes, y compris les chouettes tachetées».

En outre, les signataires sont convaincus que le plan n'est pas durable et qu'il est voué à l'échec. Ils soulignent que 100.000 coyotes sont abattus chaque année aux États-Unis, sans que cela aboutisse pour autant à une réduction de la population de cette espèce. Wayne Pacelle, président du groupe de lobbying Animal Wellness Action, a affirmé à NPR que les programmes de gestion létale réussissent souvent dans des écosystèmes fermés tels que les îles, mais ne sont pas aussi efficaces dans une région aussi vaste.

En revanche, d'autres organisations soutiennent le plan de l'USFWS. Claire Catania, directrice exécutive de Birds Connect Seattle, souligne qu'il ne l'enchante pas, mais qu'elle en reconnaît la nécessité. Pour Cameron Barrows, chercheur émérite à la retraite au Centre de biologie de la conservation de l'Université de Californie-Riverside, la lettre d'opposition signifie qu'effectivement «nous préférons avoir des chouettes rayées plutôt que des chouettes tachetées».

zhibou
https://www.slate.fr/story/266358/gouvernement-americain-tuer-hiboux-demi-million-chouettes-biodiversite
"Un gag qui m'a beaucoup touché" : un fan de Gaston Lagaffe fabrique sa tondeuse miniature pour éviter les pâquerettes - France-Info
Wed 20 Mar - 14:52

Le bricoleur suisse David Foutimasseur présente sa mini-tondeuse à gazon lors du festival BD au château, à Aigle -Suisse, le 16 mars 2024.Le bricoleur suisse David Foutimasseur présente sa mini-tondeuse à gazon lors du festival BD au château, à Aigle -Suisse, le 16 mars 2024

David Foutimasseur, touche-à-tout suisse de 37 ans, passe des heures dans un atelier pour concevoir des machines loufoques. Il puise régulièrement dans l'univers poétique du dessinateur Franquin.

C'est un petit grain de folie semé par un dessinateur belge qui éclot au pied des montagnes du Vaudois suisse. L'inventeur David Foutimasseur est parvenu à reproduire à l'identique un petit engin poétique apparu dans une planche de la bande dessinée Gaston publiée en 1976, et dessinée par Franquin : une mini-tondeuse à gazon, conçue pour éviter les pâquerettes. Il l'a présentée samedi 16 mars lors du festival BD au château, à Aigle (Suisse).

"C'est un gag qui m'a beaucoup touché", commente le bricoleur suisse auprès de franceinfo, mercredi. "Gaston Lagaffe explique à son ami Jules que sa tante était triste quand il faisait la pelouse, parce qu'il coupait les pâquerettes. Il crée cette invention juste pour rendre service, et sans qu'on ne lui ait rien demandé."

Il a passé une dizaine d'heures à réaliser ce modèle, sur son temps libre et durant ses pauses du midi. "Grâce à mon métier de réparateur de locomotive, j'ai accès à beaucoup de corps de métier et je peux demander conseil à des collègues." Mais elle ne fonctionne pas encore tout à fait sur la photographie.

La mini-tondeuse à gazon conçue par le bricoleur David Foutimasseur.La mini-tondeuse à gazon conçue par le bricoleur David Foutimasseur.

En effet, il reste encore quelques étapes avant de s'attaquer aux alpages. "Je l'ai terminée jeudi dernier, en installant un petit moteur d'avion télécommandé. Il tourne à 18 000 tours minutes, donc je n'ai pas encore osé le démarrer avec la lame". Un premier test est prévu jeudi, avec les précautions d'usage.

David Foutimasseur, qui n'en est pas à son coup d'essai s'agissant de donner vie aux engins dessinés par Franquin, ne s'est encore jamais blessé en les concevant ou en les pilotant, mais il touche du bois. "L'une des créations les plus folles, c'est une tondeuse transformée en kart, avec une chaîne reliée aux roues arrière", raconte-t-il. Quand des journalistes sont venus le filmer pour une émission de la RTS, la télévision publique suisse, il a perdu la direction et foncé tout droit dans un champ à 40 km/h

"On va l'envoyer au château de Versailles"

Ce touche-à-tout de 37 ans bricole depuis des années à partir de matériaux de récupération. David Ansermin, de son vrai nom, a pris le pseudonyme de David Foutimasseur : en vieux vaudois, le verbe foutimasser désigne une "action qui ne sert à rien. Cela veut dire brasser de l'air, faire quelque chose d'inutile..." Ce qui résume la philosophie qui règne dans son atelier de Montreux, au sein d'une usine désaffectée reconvertie en repaire pour artistes.

"J'avais 10 ans quand mon père m'a offert mon premier Gaston, raconte celui qui s'identifie sans mal à cette figure de doux rêveur. J'ai toujours aimé le fait que ce personnage bricole dans sa bulle, par pur plaisir." Fortement inspiré par l'univers de Franquin, David Foutimasseur a déjà fabriqué une reproduction de la gastomobile, ce qui lui a valu d'apparaître, en 2017, dans un hors-série du magazine Spirou consacré aux 60 ans de Gaston Lagaffe. Il a également donné vie à une lampe de poche solaire – qui apparaît "dans deux cases" seulement de la BD –, un lit-voiture et une poubelle télécommandée, qui apparaît dans une des dernières planches de Gaston dessinées par Franquin.

David Foutimasseur rêve un jour de présenter ses créations au festival d'Angoulême, Mecque des amateurs de BD. En attendant, malgré ses efforts, il n'est pas certain que la mini-tondeuse apparaisse prochainement sur les rayons des magasins de jardinage : "Si votre jardin fait 48 centimètres carrés, ça va tout seul, mais sinon, il faut être très patient. Allez, on va l'envoyer au château de Versailles !"

Gaston gazon
https://www.francetvinfo.fr/culture/bd/un-gag-qui-m-a-beaucoup-touche-un-fan-de-gaston-lagaffe-fabrique-sa-tondeuse-miniature-pour-eviter-les-paquerettes_6435772.html
On Mallorca, Gull Dinner Features Spanish Olives | Hakai Magazine
Fri 15 Mar - 07:27

Yellow-legged gulls play a long-overlooked role in a Mediterranean archipelago: they carry olives far and wideYellow-legged gulls play a long-overlooked role in a Mediterranean archipelago: they carry olives far and wide.

by Lauren Leffer - January 24, 2024

The Balearic Islands, a Mediterranean archipelago off the coast of Spain, are a famed travel destination. Clubbers and nightlife enthusiasts flock to Ibiza, while Mallorca is more popular with families and newlyweds seeking sun, sand, sea, and history. To tourists and beachgoers, the islands’ screaming, French fry–stealing gulls are pests. But these ubiquitous birds play a surprisingly important ecological role in the picturesque archipelago.

Two decades ago, ecologist Alejandro Martínez Abraín was studying seabird colonies along Spain’s coast near the Balearic Islands when he noticed something odd. On rocky outcrops and in isolated coves, he found greenish-brown olive pits everywhere, scattered under the webbed feet of hordes of yellow-legged gulls. In most locations, the pits had accumulated in limestone crevices without germinating. But at one colony in the Ebro Delta, about 175 kilometers south of Barcelona, olive saplings were sprouting up from sand dunes.

Wild olive trees are common in Spain, where the Phoenicians introduced the plant more than 3,000 years ago from the eastern Mediterranean. The trees are culturally important, too; people have been cultivating domestic olives and tending to groves in the region since at least the Middle Ages.

In the Ebro Delta, the discarded pits were changing the ecosystem from the grasses and scrubby conifers typical of dune systems to a wild olive forest, says Martínez Abraín, who is now an ecologist at the University of A Coruña in Spain. Connecting the dots, he realized that gulls were eating olives elsewhere and regurgitating the pits in small piles around their breeding sites. “It was really ecological engineering, and nobody was paying attention to that,” he says.

Martínez Abraín began collecting the spit-up pits, but the finding took on new meaning after Haruko Ando, an ecologist and expert in seed dispersal at Japan’s National Institute for Environmental Studies, heard about the olive-eating gulls on a recent visit to Spain.

Working with Martínez Abraín and other collaborators, Ando revealed in new research that yellow-legged gulls are eating both wild and domestic olives and spreading those seeds over long distances between the Balearic Islands. The archipelago provided the scientists with ideal conditions for studying seed dispersal by gulls. Some islands, like Dragonera, located about one kilometer off the west coast of Mallorca, have groves of wild and domesticated olives, but on the smaller, treeless islands, birds are the only distributors of pits.

The findings “clearly demonstrate the potential for gulls to move seeds from one island to another,” says Debra Wotton, an ecologist at the University of Canterbury in New Zealand and founder of science consultancy Moa’s Ark Research, who was not involved in the new study. “Dispersal is a fundamental process in shaping plant communities, which are the foundation of an ecosystem,” she adds. “So these gulls are an integral part of their environment.”

To figure out how far gulls might spread olive seeds, Ando and her coauthors needed to know how long it takes for gulls to regurgitate olive pits. In trials with captive birds, the scientists fed four yellow-legged gulls olives hidden inside tasty sardines. On average, the gulls took more than 30 hours to spit up the seeds, stripped of fleshy fruit.

During that surprisingly lengthy period, gulls can carry olive pits long distances. Based on the movements of 20 wild birds fitted with GPS transmitters, the scientists estimate that, on average, gulls move wild olive pits more than 7.5 kilometers and domesticated olive pits more than 12.5 kilometers. They estimate that the farthest gulls are transporting olive pits in the archipelago is 100 kilometers.

That gulls are moving domestic olives greater distances than wild ones suggests the birds prefer the larger, meatier cultivated olives—just like people—and are flying farther to reach the groves where they grow, Ando says.

Yellow-legged gulls have long been seen as a nuisance that needs to be controlled rather than part of the ecosystem, says Martínez Abraín. But now, he hopes people will recognize their valuable role as seed spreaders. Gulls don’t just loiter at garbage dumps and harass fishermen—they also help shape landscapes across the archipelago.

No species is good or bad, Martínez Abraín adds; they’re all simply part of the fabric of life. Pull one loose thread and you might find it connects a seabird to an unexpected snack.

https://hakaimagazine.com/news/on-mallorca-gull-dinner-features-spanish-olives/
Découverte d'un nouveau monolithe au Pays de Galles - Science&Vie
Tue 12 Mar - 22:25

Trois mètres de hauteur, triangulaire et en acier inoxydable. Voici les caractéristiques du monolithe nouvellement arrivé au Pays de Galles sur la colline de Hay Bluff.

Monolithe

Une découverte populaire

C’est au nord de Cardiff qu’un joggeur, Richard Haynes, a découvert un bloc d’acier gris semblant planté dans le sol. Très surpris, il a immédiatement pris l’installation futuriste étonnante en photo et a partagé sa découverte sur les réseaux sociaux.

Les i​nternautes ont donc immédiatement commencé à se poser des questions, inventant des théories plus folles les unes que les autres. Une partie d’entre eux à même parlé d’une action des extraterrestres.

Un grand nombre d’entre eux s’est même rendu sur place afin de voir de leurs propres yeux le monolithe.

Un objet qui pose question

Lorsqu’il a aperçu le monolithe, Richard Haynes a d’abord pensé qu’il s’agissait d’un outil pour collecter l’eau de pluie. Mais il a vite changé d’avis en remarquant l’aspect inhabituel de l’objet et surtout sa grande imposante.

En s’approchant de celui-ci, le joggeur a découvert que le monolithe était creux et qu’il semblait plutôt léger. Il pouvait donc avoir été porté et déposé sur la colline par deux personnes.

Des évènements de plus en plus fréquents

Ces dernières années, des trouvailles similaires ont été recensées au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Quasiment tous les monolithes qui ont été découverts récemment étaient au final des œuvres d’art, mais aucune explication n’a pour le moment été confirmée pour celui de celui du Pays de Galles. Rien n’atteste donc que l’objet relève donc d’un évènement surnaturel.

The Most Famous Artist, un groupe d’artistes du Nouveau Mexique avait déjà revendiqué deux monolithes retrouvés dans l’Utah et en Californie, après que ceux-ci aient été les cibles de nombreuses théories farfelues.

monolithe
https://www.science-et-vie.com/societe/pays-de-galles-un-nouveau-monolithe-en-metal-decouvert-sur-la-colline-de-hay-bluff-128860.html
Exposition Mucha à l'Hôtel Caumont d'Aix-en-Provence
Sun 3 Mar - 11:10
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Mucha Exposition 2024 à Aix-en-Provence
Organisée en collaboration avec la Fondation Mucha, l’Hôtel de Caumont consacre cette année son exposition d’hiver au grand maître de l’Art Nouveau, Alphonse Mucha (1860-1939). Cet artiste prolifique et visionnaire a révolutionné le rapport à l’art de ses contemporains en appliquant son esthétique, si caractéristique, à de multiples domaines comme les affiches, la publicité, la décoration intérieure ou encore le théâtre de la Belle Époque. À travers près de 120 œuvres provenant de la Fondation Mucha, cette exposition met en lumière toute la splendeur et l’évolution du style Mucha où mysticisme, symbolisme, identité slave et beauté se côtoient.

Né à Ivančice en actuelle République tchèque, Alphonse Mucha grandit dans une province slave de l’Empire austro-hongrois avant de rejoindre Paris en 1887, après une formation académique à l’École des Beaux-Arts de Munich. C’est au cours de ces années de jeunesse qu’il se construit une conscience politique engagée où l’affirmation de l’identité des peuples slaves occupe une place centrale. À Paris, où le mysticisme fin-de-siècle fascine les cercles artistiques, Alphonse Mucha devient le grand affichiste que l’on connaît grâce à sa rencontre providentielle avec la « Divine » Sarah Bernhardt. Le phénomène Mucha va alors conquérir le tout Paris et s’exporter à l’international jusqu’à s’imposer comme une figure majeure de l’esthétique de l’Art Nouveau, caractéristique de l’époque. Pourtant, les véritables ambitions de cet artiste sont toutes autres : Alphonse Mucha, qui se veut plus engagé, aspire à créer des œuvres aux desseins plus nobles afin de mettre son art au service de la fraternité universelle. Franc-maçon actif et ardent défenseur du peuple slave, Mucha développera toute sa vie un art qui se veut « libérateur », en lui donnant une identité à la fois tchèque, slave, mais aussi humaniste.

Cette exposition a pour but de montrer non seulement comment l’œuvre de Mucha, mêlant différentes esthétiques, est fondamentalement engagée, mais aussi comment l’usage et l’appel de la beauté sont empreints de symbolisme et de mysticisme. Mucha, pour qui l’art revêt un caractère universel, tente d’affirmer ses intentions artistiques dans son œuvre. Outre l’évolution du style graphique de Mucha et l’inspiration mystique de son langage visuel, l’exposition met à l’honneur la pensée engagée de l’artiste en tant qu’élément constitutif de ses œuvres empreintes de beauté et d’harmonie.

À côté des œuvres les plus appréciées de l’époque révélant Mucha en tant que plus grand représentant de l’Art nouveau (comme les célèbres affiches publicitaires dont celles réalisées pour Sarah Bernhardt ainsi que les fameux panneaux décoratifs), vous pourrez admirer les peintures de l’artiste, rarement montrées, à travers une lecture symboliste et allégorique. L’exposition révèle également son travail méconnu de la photographie, à la fois dans son studio du Paris fin-de-siècle mais aussi à travers les photographies documentaires et de mises en scène qu’il a produites dans le cadre de ses recherches pour sa série de peintures monumentales à la gloire de l’histoire de son peuple L’Épopée slave.

expo Mucha
https://www.youtube.com/watch?v=drDSxFd04LY
La « Crooked House », le pub « le plus bancal » du Royaume-Uni, va être reconstruit à l’identique - Huffington Post
Sun 3 Mar - 10:32

L’auberge la plus bizarre du Royaume-Uni » a été victime d’un incendie présumé criminel à l’été 2023.

Au Royaume-Uni, le pub « le plus bancal » du pays va être reconstruit à l’identique après un incendie - 
Wikipedia CC BY-SA 4.0*Au Royaume-Uni, le pub « le plus bancal » du pays va être reconstruit à l’identique après un incendie - Wikipedia CC BY-SA 4.0)

ROYAUME-UNI - Murs asymétriques, toit bancal, fenêtres en biais… « L’auberge la plus bizarre du Royaume-Uni » doit être reconstruite, et dans le même état qu’avant l’incendie qui l’a ravagée : elle restera complètement bancale. Dans les West Midlands, près de Birmingham à Himley, un tas de gravats doit renaître de ses cendres, par ordre du Conseil du South Staffordshire.

Comme nous l’apprend BBC News dans un article publié mardi 27 février, les propriétaires de la « Crooked House » (la « maison de traviole », en Français), ont été mis en demeure par ce Conseil pour faire revivre cet haut-lieu culturel britannique, qui attirait de très nombreux visiteurs chaque année. Une véritable institution, autour de laquelle un groupe Facebook dédié à sa reconstructio rassemble plus de 36 000 membres.

Penchée à cause d’un effondrement minier

La bâtisse, construite en 1765, a été détruite lors d’un incendie présumé criminel le 5 août 2023, quelques jours après avoir été vendue à un acheteur privé. Personne ne se trouvait à l’intérieur au moment de l’incendie et aucun blessé n’a été signalé. Les ruines ont ensuite été mises à terre par des tractopelles quelque temps plus tard.

Le bâtiment devait son allure étrange à un effondrement minier qui a rendu toute la construction penchée. Aujourd’hui ce pub appartient à ATE Farms Limited qui doit donc le reconstruire. L’entité dispose d’un délai de 30 jours pour faire appel et le préavis doit être respecté dans un délai de trois ans, souligne BBC News.

Le média précise que ce pub, qui était une attraction populaire dans la région, a été construit pour la première fois comme ferme, avant de totalement changer de fonction avec le temps.

https://www.huffingtonpost.fr/insolite/article/la-crooked-house-le-pub-le-plus-bancal-du-royaume-uni-va-etre-reconstruit-a-l-identique-clx1_230519.html
En Haute-Loire, la fresque d'Aéro, qui rend hommage à la nature, est en lice pour devenir la plus belle fresque de France - francetvinfo
Wed 14 Feb - 11:11

Cette peinture murale réalisée à l'occasion du Festival de La Teinturerie, à Aurec-sur-Loire (Haute-Loire), est en lice du concours Golden Street Art qui récompense depuis dix ans les plus belles œuvres de street art.
Article rédigé par Odile Morain - Publié le 14/02/2024

La peinture réalisée par Aéro à Aurec-sur-Loire est en lice pour le concours Golden Street Art qui récompense les plus belles fresques de France. FRANCE 3 AURALa peinture réalisée par Aéro à Aurec-sur-Loire est en lice pour le concours Golden Street Art qui récompense les plus belles fresques de France. (FRANCE 3 AURA)

Elle a vu le jour le long de la route départementale 46 à Aurec-sur-Loire (Haute-Loire), la fresque du street artiste Aéro offre aux automobilistes un nouveau paysage. Réalisée dans le cadre du Festival de La Teinturerie en septembre 2023, elle figure aujourd'hui parmi les dix peintures murales retenues pour la phase finale du concours Golden Street Art. Les internautes peuvent voter jusqu'au 18 février 2024.

Pour l'artiste originaire de Bretagne, ce concours est une belle reconnaissance de son travail. "C'est une réelle performance, elle a été réalisée en douze jours, elle représente ce qu'il y a de plus important pour l'humanité : notre environnement naturel", réagit Aéro.

Juché sur un échafaudage et muni de ses bombes de peinture, Aéro s'empare des thèmes de l'histoire et de l'actualité à travers le monde. Intitulée Courir pour la vie, cette nouvelle peinture murale à la couleur sépia est la plus conséquente jamais peinte par l’artiste.

Sur 55 mètres de long et 6,75 mètres de haut, elle illustre tout en mouvement l'urgence climatique. On y voit des animaux sauvages fuyant une forêt devenue hostile, une vieille femme symbolisant dame Nature au regard lucide et consterné. Elle pourrait permettre à Aurec-sur-Loire de monter une nouvelle fois sur le podium. Les organisateurs du Festival de La Teinturerie s'en félicitent. "On est aux confins de la Loire et de la Haute-Loire, donc on espère attirer via ce type de fresque des personnes d'un peu plus loin", assure Anthony Massard.
Aurec-sur-Loire, cité street art

Organisé depuis quatre ans à Aurec-sur-Loire, ce festival street art donne peu à peu un nouveau visage aux façades de la petite ville de 6 000 habitants. "C'est très joli ce qu'ils ont fait, c'est très intéressant", se réjouit un passant.

Chaque année, grâce au festival, des artistes du monde entier viennent s'exprimer sur les murs de la ville. L'an dernier, Aéro avait déjà participé au concours Golden Street Art et terminé à la troisième place des plus belles fresques de France avec sa peinture en noir et blanc symbolisant la transmission entre les générations. "Je suis fière, car on a fini à une très bonne place l'année dernière et on est pas mal parti cette année", assure une habitante d'Aurec-sur-Loire.

La ville compte désormais plus d'une vingtaine de fresques, la plupart se concentrent sur le site même de l'ancienne teinturerie, rachetée par la ville pour en faire un lieu d'événements sportifs et culturels. Au fur et à mesure des années et selon les aléas climatiques, de nouvelles œuvres remplacent les plus anciennes.

fresque
https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/street-art/en-haute-loire-la-fresque-d-aero-qui-rend-hommage-a-la-nature-est-en-lice-pour-devenir-la-plus-belle-fresque-de-france_6363319.html
Un vélo-bus pour emmener les enfants à l'école, le concept rigolo et écolo d'un retraité mécano - France3
Tue 13 Feb - 14:28

Grâce aux budgets participatifs de la Région et à son ingéniosité, Yves Gruffaz a imaginé un vélo-bus écologique pour emmener les enfants à l'école de Castelnau-de-Guers, dans l'Hérault. Le premier modèle devrait être opérationnel pour la rentrée prochaine.

Le vélo-bus écoloLe vélo-bus écolo

Faire pédaler les enfants et réduire la pollution sur le trajet de l'école. Voici la prouesse que pourrait réaliser Yves Gruffaz dès la rentrée prochaine sur sa commune de Castelnau-de-Guers. En réalité, le projet est déjà très bien avancé...

Vélo-bus à assistance électrique

Un châssis et un toit (décapotable) en alliage de bois, les guidons et les montants de selle en aluminium. Seul mécanicien sur ce projet insolite, Yves Gruffaz a réussi à construire en quelques mois l'équivalent d'une "rosalie touristique", mais qu'il a décidé de nommer "écolo-bus".

Le vélo-bus sera utilisable à la rentrée prochaine, huit personnes pourront monter dessus - Yves Gruffaz, concepteur du vélo-bus

Le véhicule avance grâce aux pédalages des élèves, et est doté d'une assistance électrique pour les montées. "Je dois retravailler la direction des guidons et les freins pour les perfectionner. Le vélo-bus sera utilisable pour la rentrée prochaine, huit personnes pourront monter dessus" explique fièrement le concepteur.

Budgets participatifs de la Région

Président de l'association Fête des devoirs, qui aide les élèves de l'école de la commune, le retraité a imaginé le concept il y a dix ans : "Mon souhait était de réduire la pollution et le nombre de voitures chaque jour devant l'école. Pour moi, qui aime trouver des idées et bricoler, c'était le concept idéal".

Séduite par le projet, la région Occitanie a même octroyé une aide de 50 000 euros au concepteur dans le cadre des budgets participatifs citoyens. Yves Gruffaz avait dans un premier temps voulu acheter des véhicules construits aux Pays-Bas, avant de se raviser, pour les construire lui-même avec l'enveloppe de la Région.

Bénévolat

"L'idéal serait de faire rouler à terme sur la commune trois vélos-bus quotidiennement" avance Yves Gruffaz. Lui s'est déjà porté volontaire pour conduire le premier en septembre prochain, il compte sur des bénévoles de l'association ou des parents d'élèves pour piloter les autres, quand ils verront le jour.

Avant utilisation officielle, le vélo-bus devra être homologué par la DREAL, service de l'État. De son côté, le créateur s'est laissé aller à une confidence, un deuxième véhicule serait en construction, "une version améliorée du premier"...

vélo école écologie
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/beziers/un-velo-bus-pour-emmener-les-enfants-a-l-ecole-le-concept-rigolo-et-ecolo-d-un-retraite-mecano-2923452.html
EN IMAGES. Tour Eiffel en allumettes : le record du monde a finalement été validé par le Guinness Book
Fri 9 Feb - 13:42

Tour Eiffel en allumettes

Originaire de Montpellier-de-Médillan (Charente-Maritime), Richard Plaud a battu le record de la plus grande tour Eiffel en allumettes, début janvier. Les instances du Guinness Book ont revu leur copie après avoir refusé, en premier lieu, son homologation.

C'est officiel. Depuis ce jeudi 8 février, Richard Plaud fait bien partie du Guinness Book, le célèbre livre des records du monde. Début janvier, dans la ville de Saujon, l’habitant de Montpellier-de-Médillan (Charente-Maritime) avait construit une tour Eiffel de 7,19 mètres.

Tour-Eiffel
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/charente-maritime/royan/tour-eiffel-en-allumettes-le-record-du-monde-a-finalement-ete-valide-par-le-guinness-book-2921631.html
"Un lieu de résistance": cinquante ans après, l'histoire des Kiosques de Toulon perdure - Var-Matin
Wed 7 Feb - 12:17

Par Dorian Vidal le 7 février 2024

Voilà bien un commerce qui traverse les âges. Avec ses bâches bleues, ses devantures anciennes et ses stocks colossaux, Les Kiosques de Toulon s’inscrit, depuis plusieurs décennies, comme l’une des enseignes les plus emblématiques du centre historique. Et si elle a toujours su s’adapter, l’entreprise familiale ne s’est jamais détachée de son aspect authentique.

Les kiosques

C’est en partie ce qui plaît à Christian, fidèle client: "En général, à chaque fois que je viens, j’achète un ou deux livres. Ce n’est pas très cher et il y a beaucoup de choix. Et puis, c’est un espace un peu en décalage. Ce qui ne me dérange pas, bien au contraire." Même chose pour Frédérique: "J’aime bien, c’est différent des magasins. En fouinant un peu, on trouve toutes sortes de choses. En plus, ça permet de ne pas jeter les livres."

Au sud du boulevard de Strasbourg, rue Prosper-Ferrero, les bouquins, vinyles, CD, DVD et cartes postales d’époque sont encore exposés de part et d’autre de l’artère. Le tout avec un semblant de désordre. "C’est pour le look", sourit David, 70 ans.

Deux kiosques "en suspens" depuis bientôt un an

Que ce soit dans le petit kiosque faisant face au cinéma Le Royal, ou en haut de l’étroit escalier en bois de la deuxième boutique, on dégotte autant de classiques que de petites pépites.

"Nous sommes un complément des librairies, poursuit le bouquiniste. On travaille essentiellement avec des livres épuisés. Par exemple, tenez, cette édition de Sois belle, sois fort (Nancy Huston), eh bien vous ne la trouverez pas en librairie!"

Au total, près de 100.000 ouvrages seraient référencés au sein des kiosques. À eux quatre, ils représentent donc une petite caverne d’Ali Baba pour les amateurs de lecture, de musique et de cinéma.

Ils sont aussi, un peu, la deuxième maison de David, qui les occupe depuis plus de quarante ans. "Ici, ça a toujours été une bouquinerie. L’affaire était détenue par ma mère depuis plusieurs années quand j’ai pris la suite, à la fin des années 1970", rembobine-t-il, posté derrière sa caisse.

Et d’ajouter: "Ensuite, j’ai récupéré un deuxième kiosque en bas de la rue. Puis un troisième à côté. Et enfin, une dernière boutique en face de la première, il y a environ quinze ans. Avec ma compagne de l’époque, nous avons recréé tout ça."

"Je ne me suis jamais ennuyé"

Aujourd’hui, deux kiosques sur quatre sont néanmoins "en suspens" et servent de réserves. L’ancienne conjointe de David, Brigitte, est décédée au mois de février 2023, laissant derrière elle un grand vide. "Il faut la remplacer… C’est difficile depuis, car on est un peu surbookés."

Il faut dire que, malgré l’aide précieuse de Marina, seule autre vendeuse, "David des kiosques" abat toujours un travail de titan. Chaque matin, dès 6h, le Toulonnais est bon pour deux heures et demie de mise en place et de manutention.

Puis, après la journée de travail, vers 19h, il lui faut une heure et demie pour tout remballer. "C’est un peu comme un cirque. On monte l’échafaudage, le chapiteau… Heureusement, je suis encore relativement en forme."

Du mardi au samedi, plusieurs étagères débordent donc encore et toujours sur les trottoirs. "J’ai quand même attrapé pas mal de voleurs dans ma vie", souffle d’ailleurs David, sourire en coin.

Le bouquiniste historique de Toulon espère en tout cas continuer de "faire perdurer ce lieu : Par rapport au téléchargement numérique, je dirais qu’on est un lieu de résistance, assène-t-il. Il y a encore une grosse clientèle de passionnés, de collectionneurs, de gens qui cherchent autre chose que ce qu’on trouve un peu partout ailleurs. Et il y a ce contact avec les clients… J’apprends des choses tous les jours, donc je ne m’ennuie pas. En 43 ans dans ce boulot, je ne me suis d’ailleurs jamais ennuyé". Pourvu que ça dure...

La "nécessité" d’ouvrir un site web

S’il est friand de l’esprit rétro, le patron des kiosques de Toulon a compris que la création d’un site web relevait d’une "nécessité économique". Régulièrement, plusieurs cartons sont donc apportés à La Poste avant de partir vers d’autres horizons.

"Je ne suis pas pour le modernisme, mais on a lancé le site il y a une dizaine d’années. Ça marche bien, même si c’est beaucoup de travail en plus avec les commandes", assure David.
Site web Les kiosques de Toulon

La clientèle du service militaire, une autre époque

Plus de 40.000 ouvrages y sont en effet référencés, dont certains plutôt rares. "Je crois qu’il n’y a pas un pays au monde où l’on n’a pas envoyé de colis, plaisante le bouquiniste. On en a beaucoup envoyé à l’étranger, notamment aux États-Unis."

Aujourd’hui, à l’heure d’Internet, le bouquiniste évoque toutefois les clients du passé avec une espèce de nostalgie: "C’était fabuleux. À l’époque du service militaire, les gens arrivaient de leur Bretagne et de leurs campagnes dans une ville qu’ils ne connaissaient pas, loin de leur famille. Et ils achetaient beaucoup de bouquins. Ils faisaient des échanges, des collections… C’était le côté populaire, sympa et intéressant, car ils venaient d’autres horizons."

Livres Toulon
https://www.varmatin.com/culture/les-kiosques-de-toulon-un-lieu-de-resistance--901775
Traditions. Du sel dans le thé ? Les Britanniques se gaussent du conseil d’une chimiste américaine
Thu 25 Jan - 19:27

Pour The Times, quotidien conservateur toujours prompt à défendre les sacro-saintes traditions britanniques, “ce serait un peu comme badigeonner son bacon de sirop d’érable”. Mercredi 24 janvier, les journaux américains comme ceux d’outre-Manche ont donné un ample écho aux théories de Michelle M. Francl, une professeure de chimie à l’université américaine Bryn Mawr. Cette dernière, après maintes recherches sur le sujet, a cru bon de dévoiler au monde ses secrets pour obtenir une tasse de thé parfaite.

Peu importe sa couleur. | Anna Pou via Pexels

“Elle a indiqué que l’ajout d’une pincée de sel pouvait aider la boisson à avoir un goût moins amer, dévoile, amusé, The Washington Post, et Francl est même allée plus loin, en recommandant de presser du citron dans le thé, ce qui permet d’éliminer l’écume qui peut rester à la surface de l’eau.” La chercheuse a également recommandé d’ajouter du lait chaud au breuvage, ce qui constitue encore un pied de nez aux traditions d’outre-Manche sur la question.
… et le tout au micro-ondes

Ces conseils “ont fait bouillir les Britanniques”, écrit le tabloïd Daily Mail, tant et si bien que l’ambassade américaine à Londres est intervenue pour tenter d’éteindre l’incendie.

Ainsi, dans un singulier communiqué de presse, les diplomates d’outre-Atlantique, ont rappelé que “l’idée impensable d’ajouter du sel au thé ne représente pas la politique officielle des États-Unis”, démentant ainsi leur compatriote, avant de terminer le message par cette chute malicieuse :

“Notre ambassade va continuer à faire son thé dans les règles de l’art : c’est-à-dire au micro-ondes.”

Cette moquerie n’a pas déstabilisé les Britanniques, qui ont aussitôt répondu par le biais de leur propre ambassadrice aux États-Unis. Ainsi, Karen Pierce a publié une vidéo humoristique montrant des militaires du royaume en train d’expliquer comment faire son thé d’une façon convenable.

Au vu de leur histoire commune, les deux pays devraient faire attention et ne pas parler de cette boisson avec trop de légèreté, ironise The Times. En effet, “le thé a longtemps été une source de conflit entre l’Amérique et la Grande-Bretagne, notamment dans le port de Boston, en 1773, lorsque des colons décidèrent que la meilleure façon de préparer une tasse de thé parfaite était de jeter une grande quantité de feuilles de thé dans de l’eau salée [ils jetèrent à la mer une cargaison de feuilles de théier apportées par des bateaux britanniques]”.

Une référence claire à l’épisode de la Boston Tea Party, un événement marquant de l’histoire des colonies britanniques d’outre-Atlantique, qui, deux années plus tard, commençaient leur guerre d’indépendance contre Londres. Voilà qui ressemble à une piqûre de rappel des conséquences que peuvent engendrer les disputes sur le thé, une boisson relaxante qui, de temps en temps, a le pouvoir d’échauffer les esprits.

Thé
https://www.courrierinternational.com/article/traditions-du-sel-dans-le-the-les-britanniques-se-gaussent-du-conseil-d-une-chimiste-americaine
How men look for things - YouTube
Thu 11 Jan - 17:36
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https://www.youtube.com/watch?v=KWDRdvZsCyE
Nouvel An : comment le 1er janvier est devenu le premier jour de l'année - FranceInfo
Sun 31 Dec - 14:38

L'année 2024 commence, comme les précédentes, le 1er janvier. Cela n'a pourtant pas toujours été le cas.
Article rédigé le 31/12/2023 par Olivier Emond

Calendrier 1887 - Musée de la PosteCalendrier 1887- Le facteur rural dans les Vosges - Musée de la Poste

Longtemps on s'est levé de bonne heure, le 1er janvier en France. C'était un jour comme les autres, et le Nouvel An n'avait pas de date officielle. Au Moyen-Âge, en fonction des périodes et des provinces, on pouvait se souhaiter une bonne année le jour de Pâques, celui de Noël ou encore le 25 mars, jour de l’Annonciation. Cette situation a perduré jusqu’au XVIe siècle.

En 1564, Charles IX, qui est devenu roi quatre ans auparavant, entame un tour de France aux côtés de sa mère, Catherine de Médicis. Ce voyage les amène dans la commune iséroise de Roussillon, et c'est là que tout change. "La Cour a séjourné au château de Roussillon du 17 juillet au 15 août 1564, précise Robert Valette, président de l’association de l’édit de Roussillon (signé le 9 août 1564). C'est durant ce séjour que le roi a promulgué ce fameux édit de Roussillon, dont l'article 39 stipule que désormais, sur tout le royaume de France, le premier jour de l'année sera le 1er janvier."

Le calendrier grégorien s'impose

Charles IX sera conforté dans son choix en 1582 par le pape Grégoire XIII, qui impose ce 1er janvier à l’ensemble de l’Europe catholique. Ce calendrier grégorien est resté le nôtre jusqu’à aujourd’hui, avec une parenthèse entre 1793 et 1806, quand la République naissante fit commencer l’année le 22 septembre, ou plutôt le 1er du mois de Vendémiaire.

calendrier
https://www.francetvinfo.fr/monde/nouvel-an-2021/nouvel-an-comment-le-1er-janvier-est-devenu-le-premier-jour-de-l-annee_6274110.html
Pour «être du matin», il faudrait posséder un peu d'ADN de Néandertal | Slate.fr
Fri 15 Dec - 15:55

matin

Il n'est pas donné à tout le monde de pouvoir se lever tôt.

Même en y mettant toute la volonté du monde, rien à faire, vous êtes incapable de sortir le moindre orteil du lit avant 10h? Rassurez-vous, il semblerait que notre capacité à être du matin ou non ne dépende pas totalement de nous. Une récente étude scientifique affirme qu'une personne dont l'ADN est en partie composé de fragments d'ADN néandertalien serait plus incline à présenter l'aptitude de se lever tôt, indique The Guardian.

Si, avec le temps, la plupart des gènes que les êtres humains modernes avaient conservé de leurs ancêtres ont été éliminés, une petite fraction a subsisté chez certains d'entre nous. «Il est donc possible que certaines personnes vivant aujourd'hui soient porteuses des variantes néandertaliennes», affirment les chercheurs à l'origine de l'étude.

«L'ADN néandertalien peut régir l'horloge biologique des humains»

John Capra, épidémiologiste à l'université de Californie, à San Francisco, qui a participé aux recherches, poursuit: «En analysant les fragments d'ADN néandertalien subsistant dans les génomes humains modernes, nous avons découvert qu'un grand nombre d'entre eux pouvaient affecter les gènes qui régissent l'horloge biologique chez les humains modernes, ce qui augmenterait la propension à être matinal.»

Pendant plusieurs centaines d'années, les hommes de Néandertal ont vécu en Eurasie et se sont peu à peu adaptés au froid qui y régnait. Le climat ne laissant entrevoir que quelques heures de lumière par jour, ils s'affairaient, à peine levés, à trouver des sources de ravitaillement.

Les Néandertaliens, en ayant des relations sexuelles avec nos ancêtres Homo sapiens, ont transmis à leurs descendants une partie de leurs gènes, et avec eux cette habitude de lève-tôt. Les êtres humains d'aujourd'hui portent ainsi jusqu'à 4% d'ADN néandertalien en eux. En consultant les données de la UK Biobank, qui contient les informations de génétique et de santé d'un peu plus de 500.000 de personnes, les scientifiques ont remarqué que certaines d'entre elles étaient porteuses des variantes. Plus surprenant encore: chez elles, les gènes étaient liés au fait de se lever tôt.

Pour autant, il est possible d'être matinal sans posséder de fragments génétiques de Néandertal: des centaines d'autres gènes différents influencent les heures de sommeil et de réveil, sans compter les nombreuses aspects environnementaux et culturels qui nous entourent.

https://www.slate.fr/story/257784/etre-du-matin-hereditaire-adn-neandertal-reveil-etude-scientifique
La tradition des catherinettes a-t-elle encore lieu d'être en 2023? | Slate.fr
Fri 24 Nov - 10:17

Le mot de Kat : Je dédis cet article à ma cousine qui était marchande de chapeaux et qui s'est mariée la veille de ses 25 ans. Elle devait trouver que le vert et jaune ne lui seyait pas.

Chapeau !*

Dans certaines régions françaises, le 25 novembre, jour de la sainte Catherine, on célèbre les jeunes filles à marier. Une fête surannée, mais qui trouve pourtant encore des adeptes.

Le jour de la sainte Catherine, le 25 novembre, vous est peut-être familier en tant que fête des couturières. Mais ce jour-là, les filles du nord ou de l'est de la France célèbrent aussi la Sainte-Catherine, dès leur plus jeune âge et jusqu'à ce qu'elles soient mariées. L'objectif: souhaiter à ces petites et jeunes filles un futur bonheur conjugal. Pourquoi perpétuer cette tradition encore aujourd'hui? Est-elle sexiste et malaisante?

D'où vient cette tradition?

La tradition des catherinettes est fêtée en France depuis le Moyen Âge. «Elle célébrait la classe des filles à marier, âgées de 15 à 25 ans», retrace Anne Monjaret, ethnologue, directrice de recherche au Laboratoire d'anthropologie politique du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et autrice de plusieurs ouvrages sur le sujet, dont La Sainte-Catherine, culture festive dans l'entreprise (paru en 1998).

«On disait de cette classe d'âge qu'elle coiffait Sainte-Catherine le 25 novembre et si les femmes avaient plus de 25 ans elles coiffaient définitivement Sainte-Catherine», poursuit la chercheuse. Trop âgées, ces dernières n'étaient donc plus «bonnes à marier» et étaient destinées à finir célibataires et à devenir «vieilles filles». «Au fil du temps, on n'a plus célébré que les 25 ans et plus, en les appelant les catherinettes si elles étaient toujours célibataires et en leur offrant un chapeau vert et jaune.»

Le port de ce chapeau permettait d'identifier ces jeunes femmes en tant que célibataires, une stigmatisation qui pouvait être vécue de bien des façons, allant de l'amusement à la honte. Les catherinettes défilaient ensuite en procession dans la rue, invoquant la sainte de leur trouver un mari. «Un bon, mais plutôt un que pas du tout», comme le disait une prière à l'adresse de sainte Catherine d'Alexandrie (dont l'histoire et le culte racontent qu'elle est morte décapitée après avoir refusé d'épouser un empereur romain, au début du IVe siècle).

Mais sainte Catherine est également la patronne des couturières et des modistes. «C'est cet aspect de la Sainte-Catherine que l'on retient le plus depuis la fin du XIX siècle», reprend Anne Monjaret. Sauf dans le nord de la France, mais aussi dans certaines localités du Grand-Est et de la Nouvelle-Aquitaine, où la tradition des catherinettes non mariées est toujours vivace.

Ancrage dans le nord de la France

«Traditionnellement, dans le nord du pays, sainte Catherine est la patronne des petites filles et saint Nicolas celui des petits garçons, explique Anne Monjaret. Aujourd'hui encore, les enfants ont gardé l'habitude de s'envoyer des cartes postales à ces occasions. Comme il n'est plus honteux aujourd'hui d'être célibataire, il y a eu un glissement de la Sainte-Catherine vers les petites filles.»

«Dans les ateliers de haute couture, à Paris, les hommes célibataires de 30 ans et plus étaient également célébrés pour la Saint-Nicolas [fêtée quelques jours plus tard, le 6 décembre, ndlr]. Leurs collègues leur offraient un bonnet tricoté par leurs soins et des cartes postales. Pour les hommes, la Saint-Nicolas a pratiquement disparu aujourd'hui, mais parfois les “catherinets” sont fêtés dans le monde de la couture», indique encore l'ethnologue.

Gwendoline, qui a grandi en Picardie, et Mélissa, qui vit dans le département du Nord, se souviennent de ces célébrations. «On échangeait des cartes postales à l'école, on en recevait aussi de membres de la famille. Et pour les garçons, c'était pareil pour la Saint-Nicolas. Pour moi, c'était la fête des jeunes filles, mais j'ai découvert une fois adolescente que cela concernait les filles vierges ou à marier», raconte Mélissa.

«Je ne fête pas la Sainte-Catherine avec ma fille, parce que j'en connais la signification et je la trouve sexiste.» - Mélissa, qui vit dans le département du Nord

«Je faisais la confection des chapeaux à l'école, le défilé dans le quartier avec les chapeaux sur la tête, se souvient Gwendoline. Mes grands-mères nous envoyaient, à ma sœur et moi, des cartes de Sainte-Catherine, souvent très kitsches! Il m'a fallu arriver à l'âge adulte pour comprendre que ça ne se fêtait pas dans toutes les régions de France. Petite, je voyais vraiment ça comme une célébration des petites filles, qui étaient honorées dans leurs familles. Ensuite, j'ai eu connaissance de la vraie signification de cette fête, une façon assez humiliante d'afficher les jeunes femmes de 25 ans toujours célibataires. Et ça m'a vraiment gêné parce que je considère que c'est extrêmement sexiste.»

Les petites filles fêtent-elles encore la Sainte-Catherine?

Si les souvenirs de cette tradition restent tendres, sa signification peut mettre mal à l'aise avec le recul de l'enfant devenu adulte. Les petites filles d'aujourd'hui continuent pourtant, dans le nord de la France, à recevoir des cartes pour la Sainte-Catherine.

Mélissa et Gwendoline ont fait le choix de ne pas perpétuer ces traditions avec leurs enfants. «Je ne fête pas la Sainte-Catherine avec ma fille, parce que j'en connais la signification et je la trouve sexiste», justifie Mélissa. Gwendoline ne fête pas non plus la Saint-Nicolas avec ses fils, «parce que je ne considère pas que le fait d'être une fille ou un garçon mérite d'être célébré».

Fanny, qui vit dans le Pas-de-Calais, a choisi au contraire d'accompagner sa fille dans la perpétuation de cette tradition. «Je ne suis pas pour cette fête, car pour moi cela revient à dire aux petites filles que c'est une tare d'être célibataire et de ne pas être mariée. Il n'y a eu aucune évolution en trente ans. Mais ma fille aime donner des cartes à ses copines, donc je l'aide à en confectionner des faites main.»

Gwendoline constate également autour d'elle que seules ses amies qui vivent encore dans les Hauts-de-France, voire même dans leur village natal, ont continué à fêter la Sainte-Catherine, mais également la Saint-Nicolas en envoyant des cartes aux petits garçons de leur famille le 6 décembre.

Une fête sexiste et malaisante?

«Quand la famille ou les amis offrent une carte à une enfant pour la Sainte-Catherine, ils soulignent son statut de fille, son appartenance à cette catégorie sexuée, remarque Anne Monjaret. Ces cartes ont été modernisées, mais elles représentent toujours une jeune fille.» Pour plaire aux enfants, on en trouve aujourd'hui sous les traits de personnages de films ou séries d'animation, comme Elsa de La Reine des neiges ou Princesse Sofia.

La référence au mariage, et au souhait d'un futur bonheur conjugal pour ces futures femmes, n'est plus tellement mise en avant aujourd'hui auprès des petites filles. Mais outre les échanges de cartes postales, certaines écoles continuent à faire fabriquer des chapeaux de la Sainte-Catherine aux enfants.

«Certaines féministes y voyaient aussi la célébration d'une femme autonome qui n'était pas sous la tutelle d'un homme à 25 ans.» - Anne Monjaret, chercheuse ethnologue

Un détail dont la signification n'est pas anodine. «Le chapeau est lié à la sexualité, décrypte Anne Monjaret. Les cheveux des filles symbolisent la sexualité, on les cachait donc jusqu'à un certain âge, d'où l'expression “coiffer sainte Catherine” pour des filles non mariées. Cependant, si les enfants des deux sexes fabriquent et portent ces chapeaux, cela en change l'interprétation.»

À Vesoul (Haute-Saône), la Sainte-Catherine est célébrée chaque année en grande pompe lors de la foire du même nom, notamment avec un concours de chapeaux pour les jeunes femmes de 25 ans célibataires et sans enfants. Au moment de les faire monter sur scène devant l'assemblée, le présentateur de la cérémonie rappelle qu'elles sont célibataires, avançant que des hommes pourraient être intéressés.

Entre stigmatisation de genre, hétérocentrisme, références inappropriées à la vie conjugale auprès de très jeunes enfants et pression voire humiliation sur les célibataires, la Sainte-Catherine a de quoi mettre mal à l'aise. Pourtant, les catherinettes n'ont pas toujours été considérées comme antiféministes.

«Dans les années 1970, la fête était à la fois critiquée par des féministes parce que considérée comme has been et matrimoniale à vouloir caser les femmes. Mais certaines féministes y voyaient aussi la célébration d'une femme qui n'était pas sous la tutelle d'un homme à 25 ans, mais au contraire autonome. Sainte Catherine a aussi été une figure de lutte pour les couturières de l'époque, qui occupaient la rue avec des signes de la sainte patronne et protestaient ainsi contre des licenciements», nuance Anne Monjaret.

Cette tradition est-elle vouée à disparaître?

«J'étudie le sujet de la Sainte-Catherine depuis les années 1980, cela fait des décennies que l'on se demande si cette tradition va disparaître et elle existe toujours aujourd'hui, rappelle la chercheuse ethnologue. Cependant, le 25 novembre c'est également la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, cela pourrait avoir un effet sur le devenir de la fête.»

«Avec le contexte des attentats et des plans Vigipirate, la fête a aussi eu tendance à se replier sur l'espace privé, alors qu'autrefois cela se passait en extérieur, avec des processions et des bals. On voyait les catherinettes dans le métro, il y avait même des messes. Mais c'est désormais moins visible dans l'espace public.»

Si l'aspect sexiste de la tradition de la Sainte-Catherine fait renoncer à sa perpétuation dans certaines familles, elle continue de trouver des adeptes. «Mais la Sainte-Catherine n'est pas figée, ajoute Anne Monjaret. Elle bouge et s'adapte à l'évolution de la société, ce n'est pas une fête si désuète. On a tendance à la voir figée dans le temps, mais ce n'est pas le cas.»

Catherine Catherinette Sainte-Catherine
https://www.slate.fr/story/256803/tradition-catherinettes-fete-sainte-catherine-25-novembre-filles-femmes-celibataires-mariage-sexisme-stigmatisation
La boîte de camembert menacée ? Au Parlement européen, ces élus français font tout pour la sauver - Huffington Post
Wed 15 Nov - 17:48

Plusieurs eurodéputés français réclament que l’obligation de recyclage bientôt votée au Parlement européen ne s’applique pas aux emballages en bois ou en cire.

La boîte de camembert menacée ? Ces élus français font tout pour la sauver au Parlement européen - photo prise en 2020 au salon de l’AgricultureLUDOVIC MARIN / AFP La boîte de camembert menacée ? Ces élus français font tout pour la sauver au Parlement européen
photo prise en 2020 au salon de l’Agriculture

POLITIQUE - Tout un fromage. Des eurodéputés français ont déposé ce mercredi 15 novembre des amendements pour exclure les traditionnels emballages en bois des boîtes de camembert d’un règlement sur le recyclage qui doit être voté la semaine prochaine au Parlement européen.

Ce texte, proposé en novembre 2022 par la Commission européenne afin de réduire les déchets, impose notamment des objectifs de recyclage pour tous les emballages à partir de 2030. Il fait l’objet d’un intense lobbying hostile des entreprises. « Les boîtes en bois utilisées pour emballer les fromages comme le camembert ne disposent pas de filière de recyclage dédiée, car il serait trop onéreux de créer une chaîne logistique », a expliqué à l’AFP l’eurodéputée macroniste Stéphanie Yon-Courtin, originaire de Normandie.

« Cela fait partie de notre terroir. Pour l’affinage, pour le goût, je parle à tous les Normands, ils savent très bien que cette petite boîte en bois léger permet d’avoir un meilleur goût », a-t-elle encore plaidé sur France Bleu Normandie mardi, en insistant également sur le caractère « biodégradable » de cet emballage.

Son groupe, Renew Europe (centristes et libéraux), à la demande de la délégation française, a déposé un amendement pour réclamer que l’obligation de recyclage ne s’applique pas aux emballages en bois (boîtes de camembert, de Mont d’Or, bourriches d’huîtres, barquettes de fraises…) ni aux emballages en cire (ce qui concerne par exemple le Babybel).
La secrétaire d’État chargée de l’Europe réagit aussi

Ils demandent que la Commission européenne fasse un rapport pour évaluer la disponibilité d’infrastructures de recyclage pour ces types d’emballages, ainsi que le bénéfice pour l’environnement de l’obligation de les recycler, avant éventuellement de décider de les y soumettre.

« Avant d’aller demander de recycler des boîtes en bois, il y a déjà beaucoup à faire sur les emballages plastiques », argumente aussi l’eurodéputé Jérémy Decerle (Renew), ancien président du syndicat des Jeunes agriculteurs. Le texte avait pourtant fait l’objet d’un premier feu vert de la commission environnement du Parlement européen en octobre.

« Si on a envie de caricaturer l’Europe avant les élections, on commence à embêter les producteurs de camembert et leur emballage en bois… Ça fait bondir tout le monde ! », a commenté la secrétaire d’État française chargée de l’Europe, Laurence Boone, lors d’une rencontre mardi soir avec des journalistes. « Qu’on fasse du recyclage, il le faut, qu’on incite les entreprises à utiliser des emballages recyclables, il le faut. Après, il faut un peu de réalisme pragmatique et ne pas embêter les producteurs de camemberts », a-t-elle estimé.

Des amendements ont aussi été déposés par les eurodéputés français François-Xavier Bellamy et Arnaud Danjean du groupe PPE (droite) et par Catherine Griset (groupe ID, extrême droite) afin d’exclure les emballages en bois du champ de la réglementation.

En revanche, l’eurodéputée allemande Delara Burkhardt (groupe Socialistes et démocrates), également impliquée dans le dossier, semblait moins sensible au sort de l’emblématique fromage normand : « l’exigence pour l’emballage en bois du camembert d’être recyclable doit rester », a-t-elle déclaré à l’AFP.

camembert Europe écologie
https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/la-boite-de-camembert-menacee-au-parlement-europeen-ces-elus-francais-font-tout-pour-la-sauver_225799.html
La Carlton, bibliothèque punk égérie du post-modernisme qui se fichait de ne servir à rien | Slate.fr
Sun 8 Oct - 11:20

En 1981, Ettore Sottsass et ses jeunes acolytes du Groupe Memphis lancent un énorme pavé dans la mare des conventions. Le design ne sera plus jamais vraiment le même.

par Elodie Palasse-Leroux 8 octobre 2023

La totémique bibliothèque Carlton est improbable et absolument incontournableLa totémique bibliothèque Carlton est improbable et absolument incontournable

Comme nous avons ouvert cette série avec le très mainstream fauteuil Poäng d'Ikea, nous allons la terminer avec son extrême opposé: un véritable manifeste punk signé Ettore Sottsass.

En 1981, Mitterrand était élu président. On s'habillait fluo, et pas uniquement pour les séances d'aérobic devant la télévision. Les sons new wave déferlaient sur les ondes des radios pirates tout juste légalisées. Le même vent de renouveau et de rébellion soufflait dans le salon d'Ettore Sottsass (1917-2007), où il avait réuni de jeunes acolytes (Nathalie du Pasquier, Andrea Branzi, Michele de Lucchi, Matteo Thun, Shiro Kuramata…) pour refaire le monde. Le «pape du design» avait alors déjà atteint la soixantaine.

Ancien directeur du Design Museum de Londres, Deyan Sudjic souligne cette particularité dans son livre Ettore Sottsass and The Poetry of Things: «à un âge où la plupart des gens envisageaient de prendre leur retraite, Sottsass a commencé à travailler avec une autre génération et a produit une explosion».

Il serait plutôt l'étincelle: l'explosion viendra du collectif formé ce soir-là chez Sottsass. Il s'appellera «Memphis», parce que le morceau de Bob Dylan, «Stuck Inside of Mobile with the Memphis Blues Again», passait en boucle.

En 1981, la première collection de Memphis va faire l'effet d'une bombe. Son influence ne s'est depuis jamais démentie. | Zanone via Wikimedia Commons

Un «gourou amusant, libidineux et charismatique»

La designer française Martine Bedin était du nombre mais avoue ne se souvenir que «des premières heures de la réunion, pas des dernières car nous étions tous ivres». Ce dont elle est toutefois certaine, c'est que «le groupe était uni dans sa volonté de briser les notions acceptées de bon goût». Ils envisagent un design chaotique, punk, qui va faire voler en éclats toutes les conventions régissant la discipline.

Sottsass, formé à l'architecture, est devenu une figure de proue du Design radical en fondant le Studio Alchimia avec Alessandro Mendini en 1976. Avec Memphis, explique Bedin, «l'idée était de s'éloigner de la vision bourgeoise», celle qui «reposait sur l'idée que tous les types de meubles se ressemblaient. La première étape était donc de créer un branle-bas dans la coordination des styles.»

Sottsass faisait pour ce groupe de jeunes designers figure de «gourou amusant, libidineux et charismatique», affirme Glenn Adamson, cocommissaire de l'exposition «Postmodernism» en 2011 au Victoria & Albert Museum de Londres. Memphis allait bouleverser la théorie du Good Design.

Le design de l'après-Seconde Guerre mondiale répondait à l'injonction de ce bon design, du «Less is more» du Bauhaus, la fonction qui passait avant la forme. Le design était corseté pour se conformer à une certaine notion du bon goût, décidée par un petit nombre d'arbitres individuels.

«Un mariage éclair entre le Bauhaus et Fisher-Price»

Sottsass voulait absolument échapper à ce carcan et redéfinir une nouvelle approche du design. «Lorsque j'étais jeune, on n'avait que ce mot à la bouche: “fonctionnalisme, fonctionnalisme, fonctionnalisme”… Ça ne suffit pas! Le design devrait aussi être sensuel et excitant.»

La première collection de Memphis est présentée en 1981 à l'occasion du Salon international du meuble de Milan, grand-messe du design. Excitante, elle l'est; cinquante-cinq pièces de mobilier ludiques qui mêlent clin d'œil aux formes historiques, pied-de-nez au bon goût et matériaux contemporains. «Comme un mariage éclair entre le Bauhaus et Fisher-Price», résume assez justement le critique Bertrand Pellegrin.

Comme un mariage éclair entre le Bauhaus et Fisher-PriceComme un mariage éclair entre le Bauhaus et Fisher-Price

Et au milieu trône la bibliothèque de Sottsass, frisant les 2 mètres de hauteur. Une pièce coûteuse, faite de matériaux industriels bon marché (il ose le plastique stratifié! Le fabricant, Abet Print, a soutenu la collection), bariolée, dotée d'une base mouchetée très 1980. La Carlton est donc pop, graphique, kitsch et cheap, polychrome, drôle –et surtout paradoxale, puisqu'elle reflète la culture populaire de masse tout en se destinant à un public de collectionneurs.

L'effet d'une bombe

Le soir de l'inauguration, la collection fait littéralement l'effet d'une bombe: Sottsass manque de rebrousser chemin, il y a tant de monde devant l'entrée qu'il imagine qu'un attentat vient de se produire. Les visiteurs sont médusés: des étagères qui penchent, une coiffeuse qui se prend pour la tour Chrysler (Plaza), une lampe qui se promène en laisse (Super Lamp de Bedin), un lit en forme de ring de boxe (Tawaraya)…

La coiffeuse Plaza de Michael Graves se prend pour la tour Chrysler Musée des Arts décoratifs, Paris. | Neoclassicism Enthusiast via Wikimedia CommonsLa coiffeuse Plaza de Michael Graves se prend pour la tour Chrysler Musée des Arts décoratifs, Paris. | Neoclassicism Enthusiast via Wikimedia Commons

Des pièces dont la fonction ne s'impose pas au premier regard: la bibliothèque Carlton est-elle d'ailleurs vraiment une bibliothèque? Avec ses étagères de guingois, on n'imagine pas si facilement y poser ses livres («Quoi qu'il en soit, disait Sottsass, tous les livres finissent toujours par tomber»). Sculpturale, totémique, elle est emblématique de l'histoire du Groupe Memphis et du mouvement post-moderne. Le soir même de l'inauguration, les cinquante-cinq pièces sont vendues. En quelques mois, elles essaiment partout, jusque dans des clips vidéo sur MTV; leurs formes sont reprises en architecture, leurs imprimés et couleurs imités dans la mode…

En 1987, Sottsass met fin à l'aventure Memphis. Mais les créations du collectif, dont la Carlton, ont laissé une indélébile empreinte. Karl Lagerfeld a acheté l'intégralité des pièces pour son appartement de Monaco, David Bowie en avait également fait collection (estimée à quelques millions de livres sterling après sa disparition). Pas une année ne se déroule sans que les magazines annoncent le grand retour d'un style jamais passé de mode, puisqu'il l'a faite.

Qu'importe qu'elle ne soutienne pas vos livres ou ne s'assortisse à rien avec ses couleurs impossibles: la bibliothèque Carlton est une égérie rebelle qui a fait bouger les lignes, elle est au design de mobilier ce que Vivienne Westwood était à la mode. L'artiste Simon Martin lui a même consacré une œuvre vidéo, achetée par la Tate de Londres.

déco
https://www.slate.fr/culture/improbables-incontournables/carlton-bibliotheque-ettore-sottsass-design-memphis
Le fauteuil Poäng, la pièce la plus clivante du catalogue Ikea | Slate.fr
Sun 20 Aug - 14:59

Rascal est jaloux, il voudrait son PoängRascal est jaloux, il voudrait son Poäng
Écrit par Elodie Palasse-Leroux - Illustré par Kat

Quitte à faire grincer quelques dents (les miennes, notamment), nous nous devions de débuter cette série avec le plus populaire des fauteuils: le Poäng d'Ikea. Depuis sa naissance en 1976, l'enseigne suédoise en a écoulé plus de 35 millions. Et son étoile n'est pas près de pâlir: totalisant désormais 1,5 million de pièces vendues chaque année, il n'a de cesse d'envahir nos intérieurs.

Revers du succès, le Poäng serait aussi un grand incompris. Nombreux sont ceux qui le snobent, en dépit de son prix abordable –qui varie selon les modèles et matériaux proposés. On stigmatise son ubiquité, le manque de noblesse de ses matériaux ou de caractère de ses lignes.

Moi je veux mon fauteuil ET son repose-piedMoi je veux mon fauteuil ET son repose-pied

Le Poäng est sans aucun doute l'une des pièces les plus clivantes du catalogue: combien de couples se sont-ils déchirés devant lui, égarés au cœur d'un labyrinthe dépourvu de lumière naturelle, à Hyderabad, à Rome ou à Marseille?

À quelques variantes près, le dialogue a peu ou prou la même teneur.

– Je t'assure, essaie-le: il est très confortable! Parfait pour une sieste.
– Parfait pour une maison de retraite. Et on dirait qu'il a une scoliose.
– Mais il est discret, facile à caser: ses couleurs sont plutôt neutres. (en gesticulant tour à tour en direction de la version cuir noir et tissu beige ficelle)
– Elles sont fades et ternes. Et je suis certaine qu'il va s'avachir.

Observez ces couples passer devant le rayon fauteuil en faisant mine d'ignorer sa présence. C'est souvent lui, deux pas derrière elle, qui semble implorer d'un regard désolé le Poäng de ne pas prendre ce rejet trop personnellement. Je sais de quoi je parle.

Test de paternité

Ikea a fait subir de nombreux et violents crash-tests au Poäng pour prouver son indestructibilité, et fait appel à des designers de renom pour «pimper» leur best-seller. Alors qu'on ignorait presque tout de son histoire, l'enseigne a décidé en 2016, pour célébrer les 40 ans du fauteuil, de mettre en lumière le créateur du Poäng: le designer japonais Noboru Nakamura, disparu en 2023. Installé en Suède, il a longtemps collaboré avec le directeur du design d'Ikea, Lars Engman.

Enfin, mon Poäng à moi. Mais ils ont eu raison de changer les coussins. J'aimais pas le beige.Enfin, mon Poäng à moi. Mais ils ont eu raison de changer les coussins. J'aimais pas le beige.

En 1976, les deux acolytes ont eu envie de s'inspirer de plusieurs fauteuils en porte-à-faux mythiques du design scandinave, créations intemporelles du Suédois Bruno Mathsson (dont la première assise sanglée a été dessinée pour un hôpital dans les années 1930) et du Finlandais Alvar Aalto (plus particulièrement de la «petite Paimio», version allégée d'un modèle conçu pour un sanatorium au cours de la même décennie).

Tout un Poem

Pour assurer un prix de vente abordable, les matériaux et procédés utilisés seraient moins onéreux et le fauteuil serait vendu en trois cartons –structure, assise et coussin provenant de trois usines différentes. Mais le Japonais souhaitait que son fauteuil «procure une certaine richesse émotionnelle», son pied en porte-à-faux permettant un léger bercement grâce auquel «nous pouvons nous débarrasser de notre frustration ou de notre stress». Oui, c'est beau et évocateur. C'est la raison pour laquelle le fruit de la réflexion de Nakamura s'est d'abord appelé «Poem».

«Je me suis rendu compte que c'est le fauteuil idéal.» Zoe Sessums, journaliste design

Depuis sa première apparition sur la couverture du catalogue de 1977, Poem a changé de nom et d'atours. Son prix comme son poids se sont allégés. En tissant adroitement l'histoire du Poäng et le secret de son ADN, Ikea a eu un autre coup de génie; le fauteuil devenait encore plus désirable. Soudainement, on se disputait les modèles vintages aux enchères, encensés par le Financial Times.

Un peu plus tard, la pandémie de Covid-19 et la redécouverte forcée de nos intérieurs a fait sauter les derniers verrous. Et l'impensable est arrivé: «il n'y a aucune honte à aimer le Poäng», tranchait le magazine AD (Architectural Digest), autoproclamé «autorité internationale du design et de l'architecture».

Mais pourquoi a-t-elle mis MON tabouret sous SON bureau ?Mais pourquoi a-t-elle mis MON tabouret sous SON bureau ?

«J'ai résisté pendant des années, l'estimant trop basique ou ennuyeux. Puis je me suis rendu compte que c'est le fauteuil idéal», confiait la journaliste de design Zoe Sessums. Il n'y a aucune honte à ne pas partager son avis.

déco Ikéa Poäng
https://www.slate.fr/culture/improbables-incontournables/poang-ikea-fauteuil-clivant-poem-nakamura
La vente de livres itinérante, un moyen de sauver les librairies? | Slate.fr
Sat 5 Aug - 16:26

Nous sommes un lundi après-midi. Il fait froid et gris sur Milan et ses Navigli, les canaux artificiels de la ville italienne sur lesquels a bossé, entre autres, Léonard de Vinci. «Pas une grande journée», admet Luca Ambrogio Santini en soufflant sur ses doigts gelés, un cache-cou au ras du nez. Le sexagénaire a sauté dans ses chaussures de rando pour sortir de chez lui et montrer, non sans fierté, son «bébé».

La librairie itinérante de Luca à Milan | Irene CaputoLa librairie itinérante de Luca à Milan | Irene Caputo

Il s'agit d'un vélo cargo qu'il déplie la plupart du temps à quelque 300 mètres de son domicile. Plus précisément sur la place Gustav-Mahler, devant l'auditorium de Milan, siège de l'orchestre symphonique Giuseppe Verdi. «Je m'installe là, car mes clients d'avant me connaissent. Ma librairie était ici, c'est symbolique», explique-t-il en regardant vers sa gauche et le commerce qui a pris sa place: un pressing. Un peu triste...

Cent kilos de livres et un vélo cargo

Luca Ambrogio Santini a été contraint de mettre la clé sous la porte le 9 novembre 2013. Le Milanais a tout tenté pour sauver sa librairie, qu'il a tenue dans les mêmes murs pendant douze ans. Malheureusement, la crise de 2008 et le nombre de lecteurs en baisse –«surtout, chez les jeunes», a-t-il remarqué– ont fait chuter son chiffre d'affaires.

Et cela, c'était sans compter l'arrivée du commerce en ligne. Amazon en prime. D'où son surnom: «On m'appelle Don Quichotte, car je me bats contre des choses énormes. Les petits commerces sont importants pour faire vivre le quartier. Les grandes chaînes appauvrissent les centres.»

Luca Ambrogio Santini range ses livres devant son ancienne librairie, remplacée par un pressing. | Irene CaputoLuca Ambrogio Santini range ses livres devant son ancienne librairie, remplacée par un pressing. | Irene Caputo

Loin d'être aigri, Luca Ambrogio Santini a réfléchi. Pas longtemps. Le choix de l'itinérance de LibriSottoCasa s'est imposé de lui-même. «J'aimais le vélo.» C'est aussi bête que ça.

En 2015, il s'est donc lancé en tant que libraire ambulant dans les rues de Milan, ne se déplaçant qu'à la force des mollets. Enfin, presque. «J'ai fait quelques mois sans aide électrique. Mais là, j'ai changé d'avis parce qu'à certains moments, je n'arrivais plus à bouger. Il y a cent kilos de livres...», souffle-t-il en dépliant sa carriole rouge pétant.

Aujourd'hui, différents livres trônent sur les étagères. Les thématiques? Les librairies itinérantes (l'ouvrage de Jamila Hassoune et sa caravane du livre dans le Haut-Atlas, le roman Parnassus on Wheels de Christopher Morley), de la littérature jeunesse (Trois amis, de Helme Heine, Pietro Pizza, de William Steig), des ouvrages sur la ville de Milan (Le Vie Della Bonifica – Il Naviglio Grande, Calciorama – I colori della passione), ou encore sur le cyclisme. Mais pas que. Luca adapte les volumes qu'il propose aux lieux où il se pose: les marchés, les bibliothèques, les foires aux livres, les écoles...

Un libraire (presque) plus rapide qu'Amazon

Surtout, le Lombard baroude un peu partout dans le sud de Milan pour livrer ses clients. Il suffit d'un message sur Facebook ou WhatsApp pour réserver son bouquin, et Luca débarque gratuitement avec son sac à dos. «Je pense que mes clients préfèrent acheter mes livres plutôt que ceux d'Amazon... Quand j'arrive, ils peuvent discuter avec moi. Quand j'emmène les livres chez les gens, ils me donnent régulièrement à boire et à manger.» Ce qui ne l'empêcherait pas d'être, parfois, plus rapide que les mastodontes du e-commerce. «Pas en ce moment... Mais durant les périodes pleines, comme pendant les fêtes de Noël, si on m'écrit à 9h, j'ai l'ouvrage à 10h.»

Lors des périodes de rush, Luca Ambrogio Santini se rend tous les matins chez les distributeurs qui l'approvisionnent. Mais si la distance le séparant de ses clients est trop grande, le libraire leur conseille de se tourner vers le réseau créé il y a dix ans dans le pays: Bookdealer, une plateforme destinée à soutenir les librairies indépendantes, qui sont près de 700 à l'avoir rejointe. «On s'est mis en commun car on était confrontés aux mêmes difficultés», se souvient le cycliste littéraire.

Entre 2012 et 2017, 2.332 librairies et papeteries auraient fermé dans le pays, et la saignée ne semble pas près de s'arrêter. «En un an, on a perdu six librairies du réseau», assure Luca Ambrogio Santini. L'homme voit tout de même le verre à moitié plein: «Une nouvelle ouvre samedi.» Et lui-même s'y retrouve financièrement parlant, selon ses dires: «Je gagne un quart de ce que je gagnais avant, mais j'ai moins de frais. Je m'en sors bien.»

Aujourd'hui, Luca Ambrogio Santini espère susciter des vocations. Quelques projets semblables au sien semblent actuellement germer un peu partout. En France, Fernando Sanchez, par exemple, a fait pareil dans la région lilloise, tout comme Robin Ranjore à Redon (Ille-et-Vilaine), Adeline Barnault dans l'Essonne, David Blouët à Bourbon-L'Archambault (Allier), ou encore Marion Bonilli à Nantes pendant un temps.

À Milan, deux Françaises (Aurélie Bazex et Caroline Zanon) s'y sont elles aussi mises pendant la pandémie de Covid-19 en ouvrant, en novembre 2021, la Librairie William Crocodile, une bouquinerie itinérante de littérature jeunesse française, notamment installée à la sortie du lycée français milanais.

«C'était compliqué pendant le Covid de se faire livrer des livres en français: les frais de port ont augmenté, les livraisons étaient plus longues. Donc on a lancé ce projet. On ne connaissait pas celui de Luca avant», assure Aurélie Bazex qui l'a quand même contacté. «On a échangé avec lui et il nous a prodigué quelques conseils. On doit maintenant se rencontrer. Avec Luca, c'est une suite de rendez-vous manqués», plaisante celle qui a travaillé dans le e-commerce, notamment pour Amazon, dans les années 2000.

Luca Ambrogio Santini , de son côté, était employé par une banque avant de bifurquer. Plus précisément, il a passé un temps au milieu des dollars, des lires, des pesetas et des deutschemarks, dans un bureau de change. «L'euro est arrivé. J'ai bougé temporairement dans une autre entreprise, mais je n'avais plus envie d'exercer ce métier. Je me suis fiancé et je suis devenu libraire», raconte-t-il.

«Je pense que mes clients préfèrent acheter mes livres plutôt que ceux d'Amazon... Quand j'arrive, ils peuvent discuter avec moi. Quand j'emmène les livres chez les gens, ils me donnent régulièrement à boire et à manger.»

Si vous souhaitez faire la même chose, ce féru de Georges Perec, d'Italo Calvino «et de beaucoup d'autres» a un conseil: «La chose que j'ai apprise en premier, c'est de nettoyer les livres tous les jours. Car en les nettoyant, tu comprends ce qui a été vendu le jour d'avant et les goûts de tes lecteurs. Au début, je me suis un peu trompé, j'ai acheté des choses qui ne plaisaient pas... Il faut se spécialiser.»

Pour l'anecdote, sachez enfin qu'une Rochelaise a quasiment fait le chemin inverse du Milanais: Muriel Moulin avait lancé, dès 2008, sa librairie itinérante en camion: Esprit nomade. Après sept années à sillonner les routes, elle a fini pour ouvrir sa «petite librairie en dur» à Courçon, un village de 1.879 habitants. Pas en Castilla-La Mancha, mais en Charente-Maritime.

libraire Livres vélo
https://www.slate.fr/story/250057/librairie-itinerante-livres-velo-milan-italie-don-quichotte-luca-ambrogio-santini-concurrence-amazon
Pourquoi y a-t-il des plages de galets et d'autres de sable? | Slate.fr
Mon 31 Jul - 10:11

Ernest Ginot — 31 juillet 2023

Une différence gravée dans la roche.

La plage de Fort-Mahon sur la Côte d'OpaleLa plage de Fort-Mahon sur la Côte d'Opale

Les vacances, l'été, la mer, le sable... ou les galets? Si pour beaucoup, la plage est avant tout synonyme de sable fin, il n'en est pas ainsi sur de nombreux bords de mer. D'Étretat à Dieppe, en passant par Nice ou Collioure, les plages de galets sont présentes un peu partout en France. Pour le plaisir des uns, et le malheur des autres.

Sur les plages, deux clans s'affrontent. La team sable, qui vante le confort des grains fins une fois allongé sur sa serviette, sans oublier la construction de châteaux qui occupe les enfants. Et la team galets, qui déteste ce sable souvent brûlant, qui finit soit dans les yeux quand un vacancier a le malheur de secouer sa serviette, soit à la maison une fois les chaussures enlevées. Tant pis pour les châteaux, le galet est roi.

Au lieu d'opposer ces deux France irréconciliables, revenons-en plutôt à la racine même de leurs divergences: pourquoi les plages sont elles si différentes? Pourquoi y en a-t-il de galets et d'autres de sable?

Sédiments et érosion

Avant que l'on s'y prélasse pendant des heures, une plage c'est avant tout une accumulation de sédiments. C'est un gigantesque dépôt de roches en tous genres, où se mêlent par-ci par-là des coquillages cassés, dont les morceaux se sont éparpillés avec le temps. D'où viennent ces sédiments? D'un peu partout. Des fonds marins aux rivières, sans oublier les falaises et récifs sans cesse heurtés par les vagues. En bout de course, ils finissent là, sous votre serviette.

Pas si vite. Entre un morceau de falaise et un grain de sable fin, il y a une petite différence! Une marge due à l'érosion. La pluie, le vent, et les vagues érodent, dégradent avec le temps, tout ce qu'ils trouvent sur leur passage, jusqu'à transformer des blocs massifs en grains minuscules: les fameux sédiments.

Alors, pourquoi existe-t-il des plages de galets ou de sable, me direz-vous. Étant donné que la plage est essentiellement le résultat de l'érosion des roches environnantes, la composition de ces dernières influence directement le type de plage auquel on aura affaire.

Au grès du vent et des courants

Si l'on part en vacances dans le Sud-Ouest par exemple, on s'apercevra que la région est particulièrement riche en grès. Formé de grains agglomérés par un ciment naturel, le grès s'effrite avec l'érosion et la roche finit par se diviser en d'infimes morceaux qui viennent se déposer sur la plage: une plage qui sera donc faite de sable fin. Il en va de même pour le granite, qui se transforme en sable, notamment sur certains endroits de la côte en Bretagne. Un sable un peu moins fin certes, mais un sable tout de même.

Si, au contraire, vous prenez la direction de la Normandie, c'est à la craie que vous aurez affaire. Prenez Étretat: ses magnifiques falaises blanches sont faites de craie, et ses immenses arches naturelles sont le fruit de l'érosion par la mer. Frappée par les vagues, le vent et la pluie, la craie se dissout et libère des galets de silex qu'elle abritait. Les galets, arrondis par les frottements, viennent ensuite se déposer sur le rivage, poussés par les courants marins.

Le courant est également un facteur influençant directement la nature d'une plage. Si cette dernière est exposée aux vagues et aux va-et-vient incessants de l'eau, les sédiments les plus fins se voient souvent emportés. Ils laissent derrière eux les gaillards les plus lourds, les galets, bien décidés à ne plus se bouger la roche. Là où les eaux sont en revanche calmes, le sable se maintient. Et quand elles stagnent, complètement abritées de tout courant? C'est la vase qui vient se joindre à la fête. Un troisième clan, qui ne fait sûrement pas l'unanimité.

Des plages en voie de disparition?

Si l'on se chamaille aujourd'hui pour savoir qui du sable ou des galets (désolé la vase, mais tu ne fais pas le poids) fait les meilleurs plages, il se pourrait qu'un jour, notre choix soit réduit. Avec le changement climatique, les littoraux sableux sont en effet plus que jamais menacés.

Ces derniers, qui couvrent près d'un tiers du linéaire côtier mondial, s'érodent à vitesse grand V avec l'augmentation du niveau moyen de la mer. Une tendance qui risque de s'aggraver tout au long du siècle. Pas au point de faire disparaître entièrement les plages de sable, mais en réduisant considérablement leur nombre.

Le phénomène est notamment accentué par la demande constante de sable. Particulièrement convoité pour les constructions, il est extrait en quantité toujours plus importante. Pourtant, il arrive de moins en moins dans les mers, freiné par les barrages sur sa route. Les plages, encore un de ces trucs que l'on aura réussi à foutre en l'air ?

Fort-Mahon plage sable
https://www.slate.fr/societe/lexplication/pourquoi-plages-sable-galets-erosion-roches-disparition
Elle est la plus photographiée sur Instagram: on a enquêté sur cette épave échouée depuis des décennies à Toulon - Var-Matin
Fri 21 Jul - 09:18

La barque de la Tour Royale par KatLa barque de la Tour Royale par Kat

La cabine rouge du téléphérique, Cuverville, l’anse Méjean, la fontaine de la place de la Liberté, les ruelles de la vieille ville, le port, la vue du Faron, l’opéra, la plage de la Mitre… et la barque de la Tour Royale.

Dans le top 10 des sujets les plus photographiés à Toulon figure depuis des années la petite épave de bateau gisant dans les douves de la "Grosse tour".
Sur le réseau social Instagram, monochrome ou en couleur, avec ou sans filtre, en long ou en large, elle est une véritable star. Il faut dire que cette barcasse a du style, avec ses planches de bois rongées par la mer et les ans.
La coque grise, légèrement bleutée, légèrement penchée, dégage un romantisme mélancolique en même temps qu’une invitation à rêver.
Fut-ce une chaloupe qui, un jour, permit de sauver des naufragés? Un bateau de pêche qui côtoya les plus étranges créatures marines? Une embarcation belliqueuse? Et pourquoi son propriétaire décida-t-il de l’abandonner ici, dans ce fossé rempli d’eau saumâtre où nul esquif ne s’aventure jamais?

"Elle est là depuis au moins 1992"

"Aucune idée", répond Jean-Marc, habitué à ferrer la dorade en entrée de rade. Ainsi qu’un meuble du décor, les Toulonnais ne prêtent plus guère attention à la fameuse coquille de noix, laissant aux touristes le soin de s’extasier devant son potentiel photogénique.
Pourtant, il va sans dire que si la Tour Royale a été érigée au XVIe siècle, le navire, lui, n’est sans doute pas centenaire.
À deux pas, sur le port Saint-Louis, les pêcheurs de l’Union maritime du Mourillon bottent aussi en touche quand on leur demande de se creuser la mémoire.
Moustaches à la gauloise, l’air d’avoir barré des générations de pointus, Lucien Merlo, 84 ans, visualise certes la "bête" mais jure ignorer son histoire. "Contactez Thomas à la chambre de commerce. Lui, il connaît tout sur tout ce qui flotte à Toulon."
Sauf que Thomas Le Gall, maître de port principal de son état, ne nous avance pas plus. "Je n’ai aucune info concernant cette épave, qui est là depuis au moins 1992!"
Même son de cloche à la prud’homie de pêche, où on ne sait rien. Pas plus, pas moins qu’au service historique de la Défense, au musée de la Marine ou à la municipalité. Quoique…

L’hypothèse "scout"

Dans les étages de la mairie, une éventualité est avancée, non sourcée, du bout des lèvres. Il pourrait s’agir d’une "barque de scouts marins, datant des années 70, trouvée là en 2001 lorsque la Ville a récupéré le site". Après enquête auprès de ses vétérans, l’organisation créée par Baden-Powell confirme.
"C’est un canot", croit savoir Fred, ancien scout marin de Toulon, qui prononce le mot à l’anglaise. "Un bateau lourd, avec des avirons longs et une voile aurique. On apprenait aux jeunes à naviguer là-dessus. Quand j’étais minot, c’est ce qui m’a donné le déclic et l’amour de la voile."
D’après lui, cette embarcation et d’autres du même type provenaient alors de la base navale, où elles furent auparavant utilisées par la Marine nationale afin de former les appelés.
Les scouts de France et d’Europe auraient fini par les délaisser pour passer aux "loups de mer", des bateaux en plastique plus légers et manœuvrables.
L’amiral Yann Tainguy, ex-préfet maritime, souscrit lui aussi à l’hypothèse "véhicule militaire". Et d’évoquer "une baleinière, qui était déjà là avant que la Marine ne transfère la Tour Royale à la Ville". Une piste qui a le mérite de réveiller Google.

La baleinière du CM Dompaire?

Sur le forum de Netmarine.net, il y a treize ans, un certain Comargoux se demandait s’il ne pourrait pas s’agir "d’une baleinière du Dompaire"?
Ce dragueur océanique, transféré des États-Unis à la France en 1954 dans le cadre du plan Marshall, a aussi servi comme chasseur de mines entre 1977 et 1988. Des photos le montrent effectivement avec une sorte de chaloupe sur son pont arrière.
D’autres clichés pris à la Tour Royale il y a quelques années, laissent entrevoir sur la coque de l’épave une immatriculation (disparue) - M616 - qui correspondrait à celle du Dompaire. Troublant… au minimum.
Reste à savoir comment, scouts ou pas scouts, le rafiot aurait échoué à la Mitre. Pour Cristina Baron, ex-administratrice du musée de la Marine, là n’est peut-être pas l’essentiel.
"Comme la sculpture de Tadashi Kawamata, qui avait empilé des bateaux abandonnés sur la place Monsenergue, ce navire qui se désagrège est un symbole. Cela incite à réfléchir sur l’avenir des mers et l’impact de l’homme "
L’hameçon en berne, Jean-Marc, lui, soupire: "Puisque tout le monde la trouve si belle, cette barcasse, il faudrait peut-être penser à la retaper…" Chiche?

barque mer Toulon Tour-Royale
https://www.varmatin.com/vie-locale/elle-est-la-plus-photographiee-sur-instagram-on-a-enquete-sur-cette-epave-echouee-depuis-des-decennies-au-pied-de-la-tour-royale-a-toulon-862293
Le Mont-Saint-Michel en Bretagne ? Le Conseil européen fâche les Normands sur Instagram - Huffington Post
Sat 15 Jul - 06:48

Le mont Saint-Michel - Crédit photo : KatLe mont Saint-Michel - Crédit photo : Kat

Le quiz spécial 14-Juillet du Conseil européen sur Instagram comporte une erreur qui va renforcer la rivalité entre les deux régions.
Par Le HuffPost

L’éternelle rivalité entre les Bretons et les Normands ne risque pas de prendre fin de sitôt. Le Conseil européen a remis une pièce dans la machine en écrivant dans sa story Instagram (images éphémères) que le Mont-Saint-Michel, dont l’abbaye fête ses 1 000 ans cette année, se situait en Bretagne.

Le Conseil européen (institution européenne qui représente les chefs d’États et de gouvernement des pays membres de l’UE) a créé un quiz sur son compte Instagram ce vendredi 14 juillet à l’occasion de la Fête nationale française. La première question est la suivante : « Quelle région française a lancé une campagne sur Twitter pour avoir un émoji à l’effigie de son drapeau ? » Trois réponses possibles : la Provence, la Bretagne ou Paris ?

La bonne réponse est la réponse 2, Bretagne. Problème : pour illustrer la question a été ajoutée une photo du Mont-Saint-Michel... qui se trouve en réalité en Normandie, dans le département de la Manche.
Une rivalité vieille de centaines d’années

La dispute entre les Normands et les Bretons sur le Mont-Saint-Michel remonte à des centaines d’années, comme le rappelle Le Monde dans un article paru début juin. Le JDD précise que l’évêque Saint Aubert (un Normand) a, en 708, consacré à Saint Michel un des deux petits oratoires présents sur cette île quasi-déserte.

Des habitants se sont ensuite réfugiés ici pour échapper aux invasions des Vikings, puis l’île a été cédée en 867 à la Bretagne par le roi de France qui avait besoin d’aide pour vaincre ces guerriers. Enfin, ajoute Le Monde, le roi des Francs Raoul 1er a rendu le Cotentin et l’Avranchin (et donc le Mont-Saint-Michel) à Guillaume Ier de Normandie en 933.

Le Conseil européen n’est pas le seul à avoir mis le Mont-Saint-Michel en Bretagne. Comme le rappelle BFMTV, le New York Times s’était aussi trompé en 2019 sur son compte Instagram. Même Le Monde avait fait l’erreur en 2020 : le journal avait écrit qu’Emmanuel Macron faisait un déplacement en Bretagne et avait illustré l’article avec le Mont-Saint-Michel. « Non, le Mont-Saint-Michel n’est toujours pas en Bretagne ! », avait rétorqué l’hebdomadaire normand La Manche libre.

Bretagne Mont-Saint-Michel Normandie
https://www.huffingtonpost.fr/france/article/le-mont-saint-michel-en-bretagne-le-conseil-europeen-fache-les-normands-sur-instagram_220664.html
Pour votre jardin, vous pouvez planter des fleurs grâce aux sachets de tisane qui traînent dans vos placards
Sun 11 Jun - 08:44

Pour votre jardin, vous pouvez planter des fleurs grâce aux sachets de tisane qui traînent dans vos placards

Vous n’avez pas la main verte et ne savez pas comment égayer simplement votre jardin ? Plantez le contenu de sachets de tisane. Un minimum d’effort pour un maximum d’effet garanti.

Un sachet de camomille, de nigelle, de pavot ou autre peut vous donner un joli parterre d’herbes fleuries.

JARDIN - Si la période des semis est passée, il est tout de même possible d’embellir votre jardin à l’aide d’une méthode simplissime : planter le contenu des sachets de tisane qui traînent dans vos placards, parfois depuis plusieurs années. Pour cela, il suffit de se saisir d’un sachet de camomille, de nigelle, pavot ou autre plante fleurie. Périmé ou non, peu importe.

Frottez le sachet de tisane entre vos mains pour libérer les graines, dispersez-les sur une parcelle de terre nue en plein soleil, arrosez les bien et le tour est joué. La camomille, connue pour ses propriétés apaisantes et favorisant le sommeil, donne ainsi également de très jolies fleurs blanches, parfumées, semblables à des marguerites, qui égayeront votre pelouse, comme l’explique le HuffPost UK.

Les graines de nigelle donnent elles des fleurs plus fines et délicates, généralement de couleur pastel, parfaites pour combler les espaces vides dans votre jardin. Elles peuvent également être cultivées à côté d’autres fleurs, ce qui permet d’obtenir une végétation diversifiée sans effort.Les graines de nigelle donnent elles des fleurs plus fines et délicates, généralement de couleur pastel, parfaites pour combler les espaces vides dans votre jardin. Elles peuvent également être cultivées à côté d’autres fleurs, ce qui permet d’obtenir une végétation diversifiée sans effort.

Une belle pelouse sans effort

Pendant le premier mois ou jusqu’à la floraison, veillez à arroser régulièrement le sol. Une fois qu’elles ont fleuri, ces herbes sont très autonomes et continueront à prospérer d’elles-mêmes. Autre avantage : leur prix, qui est sans comparaison avec celui des graines vendues dans les magasins d’horticulture. Ne serait-ce qu’une demi-cuillère à café peut suffire à donner des tas de plantes.

Les petits sachets remplis de fleurs séchées sont récoltés mécaniquement et contiennent invariablement des têtes de graines mûres. Ces herbes ont presque toutes évolué afin de coloniser des sites ensoleillés, exposés, avec un sol pauvre et des niveaux d’eau bas, ce qui les rend très résistantes et faciles à cultiver. C’est le propre des « mauvaises herbes ».

Un bon exemple est le fenouil, que l’on trouve couramment sur les voies ferrées et dans les tas de décombres. L’aneth, qui est étroitement apparenté, peut être cultivé de la même manière. En tout cas, c’est une méthode facile et écolo de fleurir votre jardin ou jardinière. Et d’une année sur l’autre, les plantes repoussent.

fleurs jardin nature plantes
https://www.huffingtonpost.fr/life/article/pour-votre-jardin-vous-pouvez-planter-des-fleurs-grace-aux-sachets-de-tisane-qui-trainent-dans-vos-placards_218991.html
Après 3 000 ans de séparation, les pièces d’un puzzle pharaonique s’assemblent à Copenhague - politiken.dk
Fri 12 May - 06:46

Kija et Akénaton - Photo Martin LehmannKija et Akénaton - Photo Martin Lehmann

Par Ida Herskind - Politiken - 25 janvier 2023

Des reliefs égyptiens de la cité d'Amarna sont réassemblés après avoir été séparés pendant plus de 3 000 ans. Lors de la désintégration de la ville, les blocs de décorations ont été dispersés aux quatre vents et ce n'est qu'en 2013 que l'égyptologue américain Raymond Johnson a découvert qu'ils s'emboîtaient les uns dans les autres. À gauche, le relief du Metropolitan Museum of Art de New York, représentant le pharaon Akhenaton sacrifiant un canard au dieu soleil Aton. Le relief du Glyptotek de droite représente à l'origine sa seconde épouse, Kija, mais son nom a été effacé par la suite et remplacé par celui de la princesse Meritaten, fille de la première épouse du pharaon, la reine Néfertiti. L'arrière de sa tête a également été allongé pour ressembler à celle de la princesse.

A la Glyptothèque de Copenhague, une salle d’exposition révèle au public un relief vieux de trois mille ans. D’une longueur de 52 centimètres, il faisait autrefois partie d’un motif plus important plaqué sur un mur décoré d’un palais d’Amarna, une cité de l’Égypte antique.

Le relief représente le visage de Kiya, l’épouse secondaire du pharaon Akhenaton. Portant une perruque nubienne, elle regarde les rayons du soleil. Jusqu’à une date récente, la Glyptothèque ignorait que cette femme élégante était une pièce d’un puzzle.

Son nom et son titre, “femme très aimée”, avaient été arrachés du mur décoré. Trois ans seulement après son mariage, l’épouse en question était tombée en disgrâce. Et, pendant des milliers d’années, le mystère est resté entier sur la ou les personnes qui avaient essayé de la rayer de l’histoire.

Jusqu’au jour récent où W. Raymond Johnson, égyptologue à l’Université de Chicago, a découvert que le relief de la Glyptothèque correspondait à un autre relief du Metropolitan Museum of Arts à New York. On y voit le pharaon Akhenaton en train de faire une offrande au dieu solaire, Aton. Lorsque les deux morceaux sont associés, on comprend tout de suite ce que Kiya tient dans ses mains. Le motif donne un éclairage nouveau sur son rôle et son importance.

Une page d’histoire s’est donc écrite avec la réunion des deux reliefs présentés côte à côte à l’occasion de l’exposition de la Glyptothèque inaugurée le 26 janvier dernier : Amarna – Cité du Dieu Soleil. “Ce jour est enfin arrivé. On se souviendra désormais de leur histoire”, lance Tine Bagh, conservatrice de la Glyptothèque pour les collections égyptiennes.

Akhénaton Égypte
https://politiken.dk/kultur/art9172912/I-3.000-%C3%A5r-har-det-v%C3%A6ret-et-mysterium.-Nu-er-det-blevet-l%C3%B8st-i-K%C3%B8benhavn
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Tue 9 May - 15:50

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Humour électrique
Thu 20 Apr - 14:57

Communication EDFCommunication EDF

Fake-News
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Faut-il chasser les œufs de Pâques le dimanche ou le lundi? - BFM TV
Fri 7 Apr - 19:24

Des œufs de Pâques colorés - Daniel Karmann - DPA - AFPDes œufs de Pâques colorés - Daniel Karmann - DPA - AFP

Le week-end de Pâques est dévolu dans de nombreuses familles à une chasse aux oeufs en chocolat. Une tradition qui a des origines anciennes et parfois énigmatiques.

Le débat est presque aussi important que celui de l'ouverture des cadeaux de Noël le 24 décembre au soir ou le 25 au matin. Faut-il chasser les œufs de Pâques le dimanche? Le lundi? Et au fait, pourquoi cherche-t-on des œufs en chocolat?

On trouve des signes d'échanges de confiseries autour de Pâques dès le XVe siècle, explique l'historienne Nadine Cretin à BFMTV.com. Mais les œufs aussi ont un rôle particulier dans cette fête depuis la fin du Moyen-Âge.

Symbole d'immortalité

"L'œuf est un symbole ancien d'immortalité et Pâques est la fête de la résurrection", rappelle la spécialiste des fêtes et traditions françaises. Dans la religion catholique, le dimanche de Pâques est celui de la résurrection de Jésus, après son dernier repas le jeudi et sa mort le vendredi.

Sur son site, l'Église catholique en France explique que "de nombreuses fêtes païennes" célébraient "la résurrection de la nature symbolisée par l’œuf, porteur d’un germe de vie", mais que "le roi Louis XIV fait de l’œuf décoré de Pâques une institution".

Le printemps correspond d'ailleurs au début de la ponte des poules et donc au retour des œufs dans les assiettes. En France, le passage aux œufs en chocolat s'est fait au XIXe siècle: "avant, le chocolat était plutôt consommé de manière liquide, avec un but thérapeutique". Mais au XIXe siècle, l'usage des moules s'est répandu, et donc celui des œufs en chocolat à Pâques.

Le dimanche ou le lundi?

Une question demeure: quelle est la journée dédiée à l'échange de confiseries, entre le dimanche de Pâques et le lundi férié? Selon Nadine Cretin, la tradition est claire: il s'agit du dimanche. Les cloches des églises arrêtent de sonner pendant trois jours "en signe de deuil", relate la Conférence des évêques de France (CEF) sur le site de l'Église catholique française.

"Pour expliquer l’absence de sonnerie pendant cette période, on a dit longtemps aux enfants que les cloches partaient à Rome", ajoute la CEF.

On dit que les cloches apportent les œufs de Pâques, mais l'origine de cette croyance est "énigmatique", d'après Nadine Cretin. Toujours est-il que les cloches recommencent à sonner dans la nuit du samedi au dimanche, les œufs devraient donc plutôt arriver le dimanche matin dans les jardins. Mais le lundi étant férié depuis 1886, certaines familles décident de procéder à cette tradition ce jour-ci. Comme pour l'ouverture des cadeaux de Noël, chacun fait comme il le souhaite, et le peut.

chocolat oeufs Pâques tradition
https://www.bfmtv.com/societe/faut-il-chasser-les-oeufs-de-paques-le-dimanche-ou-le-lundi_AN-202304070296.html
Edito. La complainte d'une canette - Var-Matin
Sun 12 Mar - 06:37

La défense de l'environnement passe aussi par les petits gestes du quotidien. Une canette de soda négligemment jetée dans la nature raconte ses déboires.
Publié le 11/03/2023 par Éric Neri

Canette - photo DRCanette - photo DR

Je suis mignonne, tout en aluminium. J’ai une taille de guêpe et un poids constant. Je suis une canette de soda. Mon volume est de 33 cl.

Nous ne sommes pas toutes pareilles dans la famille. Certaines de mes congénères se glissent dans une poche ou tout au contraire ont de l’embonpoint pour étancher de grandes soifs.

J’ai envahi, il y a quelques décennies, les rayons des supermarchés et les comptoirs des bars, détrônant les petites bouteilles en verre ou en plastique.

Mes collègues qui contiennent des aliments solides n’ont pas la chance d’avoir un gracieux petit nom comme moi. On les appelle des boîtes de conserve. Pas très glamour.

Avec mon joli minois, je pourrais, j’en suis sûre, être sélectionnée au festival de cane(tte), à l’affiche du prochain film de Guillaume Canet. Bon, j’entends déjà certains qui ricanent, j’arrête de me faire mon cinéma.

Aujourd’hui, me voilà gisant dans l’herbe, au ras des pâquerettes. Je suis vidée, épuisée depuis que mon opercule a été ouvert par une traction sur l’anneau avec lequel je suis indéfectiblement liée depuis ma naissance.

J’ai beaucoup à me faire pardonner: je contenais une boisson gorgée de sucres

L’ado qui m’a laissé choir en pleine nature, après m’avoir consommée par petites gorgées, n’a pourtant que le nom de Greta Thunberg à la bouche. Il ne manque aucun de ses faits et gestes sur les réseaux sociaux.

A la première occasion de mettre en pratique son discours, le voilà aux abonnés absents ! J’entends déjà ses objections, c’est toujours la même rengaine: “Qu’on s’occupe d’abord des gros pollueurs qui bousillent la planète et s’en mettent plein les poches.” Je crois également aux petits ruisseaux qui font de grandes rivières, si chacun fait sa part, à son échelle.

Je suis très engagée dans la défense de l’environnement, d’autant que j’ai beaucoup à me faire pardonner. Je contenais une boisson gorgée de sucres.

Mes collègues, outre-Atlantique, portent une bonne part de responsabilité dans l’obésité de millions d’Américains. Je crains que, chez nous aussi, de moins en moins de consommateurs ne résistent à l’appétit vorace des multinationales de l’agroalimentaire.

Si rien ne se passe, je vais dépérir pendant au moins cent ans dans la nature. Pourtant, comme les hindous, je crois en la réincarnation, pour peu que mes propriétaires successifs prennent soin de moi en me recyclant.

Je peux avoir sept vies au moins en intégrant tour à tour une voiture, une véranda, un TGV, une barquette alimentaire... Pourquoi me priver de toutes ces expériences exaltantes?

J’attends que quelqu’un me tende une main secourable et me jette dans une poubelle jaune (NDLR : grise au Revest). La planète sera préservée et mon avenir assuré.

civisme environnement recyclage
https://www.varmatin.com/edito/edito-la-complainte-dune-canette-833792
Le hibou Flaco, échappé du zoo de Central Park, prend goût à la vie sauvage
Mon 6 Mar - 18:26

Personne n’y croyait, mais ce hibou échappé du zoo de Central Park s’est habitué à la vie sauvage
par Justine Le Bouhar le 06/03/2023

L’enclos de Flaco avait été vandalisé le 2 février au zoo de Central Park, permettant à ce hibou de s’envoler pour une nouvelle vie, non sans danger.
Image de Flaco, le hibou évadé, depuis le 2 février, du zoo de Central Park à New York. - photo Mairie de New-YorkImage de Flaco, le hibou évadé, depuis le 2 février, du zoo de Central Park à New York. - photo Mairie de New-York

Une très chouette nouvelle. Le hibou Flaco qui s’est évadé du zoo de Central Park à New York après un acte de vandalisme, le 2 février dernier, est en pleine forme. De quoi réjouir les New-Yorkais et amateurs d’oiseaux car ce n’était pourtant pas gagné. Depuis 2010, Flaco ne connaissait que pour seul monde son enclos au cœur de big apple. Cette échappée belle aurait donc pu être fatale pour ce hibou grand-duc, l’un des plus grands hiboux du monde.

Mais que nenni. Depuis un mois habitants et touristes suivent son évasion et sa nouvelle vie à l’air libre depuis plus d’un mois, et certaines n’hésitent pas à partager photos et vidéos.

Une adaptation inespérée

Comme le pointe Karla Bloem, directrice exécutive du Centre international de la chouette, à Houston, pour le New York Times, il a fallu un certain temps pour que le hibou soit tout à fait son aise: « Falco avait l’air stressé. Même son vol était un peu bancal au début, comme quelqu’un qui vit dans son salon depuis des années, il a fallu un certain temps pour développer un peu de muscle et de force ».

Les déplacements de cet oiseau ont été suivis de près par les soigneurs qui ont remarqué que le volatile était capable de chasser des proies. Et puisque Flaco se débrouille assez bien tout seul, le zoo de Central Park a décidé de ne pas le recapturer à tout prix : « « Nous allons continuer à surveiller Flaco et ses activités et nous serons prêts à tenter de le récupérer à nouveau s’il montre le moindre signe de difficulté ou de détresse, indique un communiqué du zoo, relayé par CNN. Nous publierons des mises à jour supplémentaires s’il y a un changement dans le statut du hibou grand-duc ou si notre plan change. »

Si l’histoire est belle, le parc rappelle que « cette situation est le résultat d’un acte criminel délibéré qui met en danger la sécurité de l’oiseau et qui fait toujours l’objet d’une enquête par la police de New York ».

Surtout, le milieu urbain représente beaucoup de dangers pour lui. La dernière chouette célèbre de New York, Barry the Barred Owl, avait d’ailleurs trouvé la mort en percutant une voiture d’entretien à Central Park, en 2021. L’oiseau aurait aussi consommé une quantité mortelle de mort-aux-rats.

New-York zhibou
https://www.huffingtonpost.fr/insolite/article/le-hibou-flaco-echappe-du-zoo-de-central-park-prend-gout-a-la-vie-sauvage_214881.html
La Normandie abat un ballon espion breton au dessus du Mont-Saint-Michel - Le Gorafi !
Wed 1 Mar - 15:30

Mont-Saint-Michel – Les autorités normandes ont annoncé avoir abattu tôt dans la soirée un ballon espion breton qui survolait le Mont-Saint-Michel. La Bretagne parle d’un “acte de guerre”. Reportage.

Publié le 07 février 2023 par La Rédaction

Le Mont Saint-Michel - par KatLe Mont par Kat

Le ballon avait été repéré par les forces armées normandes après qu’il a traversé l’espace aérien du Mont-Saint-Michel. “Malgré les affirmations bretonnes, nous savons que ce n’est pas un ballon touristique ou de météo. Tout porte à croire que ce ballon transmet des informations confidentielles sur les fabriques de cidres de la région et les accès au Mont” a affirmé la porte-parole du ministère de la Défense normande.

De son côté la Bretagne a maintenu que le ballon était un simple ballon météo. Le ministère des affaires étrangères breton a déclaré pour sa part « Cette affaire compromet grandement les relations entre la Bretagne et la Normandie, nous nous réservons le droit de répliquer en suspendant les exportations de chouchen vers la Normandie ou tout autre pays qui soutiendra la politique impérialiste normande”

Commentaire de l'expert stratégique de notre rédaction : Simple diversion, pendant ce temps, une mouette rieuse avec caméra a filmé le secret de l'omelette de la Mère Poulard.

Bretagne Gorafi! Normandie
https://www.legorafi.fr/2023/02/07/la-normandie-abat-un-ballon-espion-breton-au-dessus-du-mont-saint-michel/
Pour faire des ricochets, les pierres plates ne sont pas forcément les meilleures - Huufington Post
Sat 14 Jan - 08:56

Selon une étude menée par un mathématicien, les grosses pierres incurvées rebondissent plus haut pour faire des ricochets.

ricochet

Vous êtes nul en ricochets ? C’est peut-être un problème de pierres. Une récente étude du mathématicien Ryan Palmer confirme que vous pouvez ignorer les habituelles pierres fines et plates et essayez avec des plus grosses et incurvées, qui rebondissent plus haut.

Alors que depuis des siècles, les amateurs de cette activité se disent que la sélection des cailloux est cruciale pour réussir l’exploit, « on peut obtenir de nouvelles dynamiques passionnantes avec les pierres qu’on a l’habitude de rejeter, assure le scientifique de l’université britannique de Bristol. Elles donnent quelque chose de complètement différent mais tout aussi spectaculaire, avec d’énormes sauts à la surface de l’eau ».

La règle d’or du ricochet : lancer à plat

Ses recherches, publiées dans la revue scientifique Proceedings A de la Royal Society britannique, utilisent un modèle mathématique fondé sur la physique, avec une comparaison : le givre sur les ailes des avions. Les gouttelettes tombées des nuages se solidifient rapidement au contact des ailes, formant un mur glissant. « Le même genre d’interaction que lorsqu’on se tient au bord d’un lac et qu’on essaye de faire rebondir une pierre à sa surface », explique le mathématicien.

Il s’est avéré qu’une pierre plus lourde donnait une « réponse super-élastique » produisant un « saut tout puissant » : lorsque le projectile touche l’eau, la vitesse horizontale se transforme en vitesse verticale. Donc plus il est lourd, plus l’interaction est forte.

Pour conclure, il n’y a pas de méthode miracle. Les pierres plus grosses ont un plus fort potentiel même si les plus fines se lancent plus facilement. Pour ceux qui veulent s’y essayer, la règle d’or reste la même : le lancer doit être parallèle à la surface.

https://www.huffingtonpost.fr/insolite/article/pour-faire-des-ricochets-les-pierres-plates-ne-sont-pas-forcement-les-meilleures_212352.html
Pourquoi avons-nous l'impression que le ciel est bleu? | Slate.fr
Fri 6 Jan - 15:47

Lorsque les rayons du soleil traversent l'air, les atomes et les molécules de l'atmosphère diffusent la lumière bleue. | Sam Schooler via UnsplashLorsque les rayons du soleil traversent l'air, les atomes et les molécules de l'atmosphère diffusent la lumière bleue. | Sam Schooler via Unsplash

Le soleil est à son apogée, les oiseaux chantent et, en levant les yeux, vous admirez un joli ciel bleu. Mais êtes-vous certain de sa couleur? Vos yeux ne vous jouent-ils pas des tours? Ces interrogations pourraient bien trouver leur réponse en portant un regard attentif à l'obscurité de la nuit.

À moins de vivre en Bretagne –c'était facile, ne nous en voulez pas–, qui dit journée ensoleillée dit généralement grand ciel bleu. Et ce, pour une raison scientifique. Comme l'expliquent deux professeurs d'astronomie dans The Conversation, l'astre produit un large spectre de lumière que nous percevons comme blanc, mais comprenant en réalité l'ensemble des couleurs de l'arc-en-ciel. Mais lorsque les rayons traversent l'air, les atomes et les molécules de l'atmosphère diffusent la lumière bleue. C'est ce qu'on appelle la diffusion Rayleigh.

Mais si le spectre est composé de toutes les nuances, pourquoi ne percevons-nous que le bleu du ciel? Tout simplement parce que cette couleur possède une longueur d'onde très courte (entre 380 et 450 nanomètres) comparée au rouge (780-622 nm) qui se disperse moins. Or, étant donné que nous ne percevons qu'une lumière diffusée, le bleu ne doit pas être considéré comme le réel coloris du ciel.

Pour connaître sa véritable couleur, mieux vaut l'observer à la nuit tombée. La lumière blanche du soleil étant absente, les nuances seront plus authentiques. Et en portant un regard attentif vous remarquerez que le ciel est certes sombre, mais pas parfaitement noir. Il brille. Assurément grâce aux étoiles, mais pas seulement. Cette lueur appelée airglow est produite par les atomes et les molécules de l'atmosphère. En effet, dans la lumière visible, l'oxygène produit une lumière verte et rouge, l'hydroxyle une source lumineuse rouge et le sodium un ton jaunâtre.

Les étoiles filantes sont en partie responsables des nuances que nous observons. Ces minuscules météores se déplacent à plus de 11 kilomètres par seconde et laissent derrière eux une traînée d'atomes et de molécules, notamment du sodium. Bien que ces éléments chimiques ne représentent qu'une minuscule fraction de notre atmosphère, ils constituent une grande partie de la luminescence de l'air.

Le ciel est donc loin d'être uniquement bleu. Les mélanges de vert, de rouge et de jaune font partie intégrante de son panel de couleurs.

bleu ciel couleur lumière
https://www.slate.fr/story/238579/pourquoi-avons-impression-ciel-bleu-couleur-atmosphere-etoile-lumiere-soleil
La baguette de pain française inscrite au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco - Le Monde
Wed 30 Nov - 16:36

« C’est une reconnaissance pour la communauté des artisans boulangers-pâtissiers. La baguette, c’est de la farine, de l’eau, du sel, de la levure et le savoir-faire de l’artisan », s’est félicité le président de la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie française, Dominique Anract, dans un communiqué.

Baguettes

« C’est effectivement une sorte de consécration », se réjouit Priscilla Hayertz, boulangère à Paris. « C’est un produit de base qui touche toutes les catégories socioculturelles, que l’on soit riche, pauvre… peu importe, tout le monde mange de la baguette. »

« Belle reconnaissance pour nos artisans et ces lieux fédérateurs que sont nos boulangeries ! », a abondé la ministre de la culture, Rima Abdul Malak. Avec cette inscription, « l’Unesco souligne qu’une pratique alimentaire peut constituer un patrimoine à part entière, qui nous aide à faire société », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de cette agence de l’ONU.

« 250 grammes de magie et de perfection »

Le choix de présenter la candidature de la baguette de pain avait été effectué au début de 2021 par la France, qui l’avait préférée aux toits de zinc de Paris et à une fête vinicole jurassienne.

Cette reconnaissance est particulièrement importante compte tenu des menaces qui pèsent sur ce savoir-faire, comme l’industrialisation et la baisse du nombre de boulangeries-pâtisseries, surtout dans les communes rurales. En 1970, on comptait quelque 55 000 boulangeries artisanales (une boulangerie pour 790 habitants) contre 35 000 aujourd’hui (une pour 2 000 habitants), soit une disparition de quatre cents boulangeries par an en moyenne depuis une cinquantaine d’années. Emmanuel Macron avait apporté son soutien au dossier, en décrivant la baguette comme « 250 grammes de magie et de perfection ».

En constante évolution, la baguette « de tradition » est strictement encadrée par un décret de 1993, qui vise à protéger les artisans boulangers et leur impose en même temps des exigences très strictes, comme l’interdiction des additifs. Elle fait aussi l’objet de concours nationaux, lors desquels les candidates sont tranchées en longueur pour permettre au jury d’évaluer l’alvéolage et la couleur de la mie, « crème » dans l’idéal.

Il peut y avoir un alvéolage régulier, dit « nid d’abeilles », avec des petits trous identiques, ou des trous moyens, plus gros, plus petits, selon le choix de chaque boulanger. S’il n’y a pas d’alvéoles « partout », le jury est formel : le pain a été mal façonné. Les compétiteurs travaillent à partir des mêmes produits, mais les baguettes sont toutes différentes. Chacun a sa petite touche particulière, par exemple sur le coup de lame, signature du boulanger.

La consommation de la baguette en déclin

Il est facile de rater une baguette, même pour les plus aguerris. « On est très dépendant de la météo. On doit prendre [en compte] la température des pâtes, de l’eau, du fournil », expliquait en 2019 à l’Agence France-Presse (AFP) le boulanger parisien Jean-Yves Boullier. « Idéalement, il faudrait qu’il fasse chaud, mais pas plus de 22 °C, humide mais pas trop. Sinon, les pâtes relâchent et le pain se ramollit », ajoutait-il. Outre les gestes indispensables comme un pétrissage lent, une longue fermentation, un façonnage à la main et une cuisson dans un four à sole, tout repose sur un savoir-faire, expliquent les professionnels.

Le mot baguette apparaît au début du XXe siècle et ce n’est qu’entre les deux guerres qu’il se banalise, souligne Loïc Bienassis, de l’Institut européen de l’histoire et des cultures de l’alimentation, qui a fait partie du comité scientifique ayant préparé le dossier pour l’Unesco. « Au départ, la baguette est considérée comme un produit de luxe. Les classes populaires mangent des pains rustiques qui se conservent mieux. Puis la consommation se généralise, les campagnes sont gagnées par la baguette dans les années 1960-1970 », explique-t-il

Désormais, la consommation de la baguette décline, surtout dans les classes aisées urbaines qui optent pour les pains au levain, plus intéressants du point de vue nutritionnel, selon M. Bienassis. De plus, « les céréales ont remplacé les tartines, les hamburgers supplantent le jambon-beurre », conclut-il.

baguette pain patrimoine-immatériel-humanité Unesco
https://www.lemonde.fr/culture/article/2022/11/30/la-baguette-de-pain-francaise-inscrite-au-patrimoine-immateriel-de-l-humanite-par-l-unesco_6152331_3246.html
L’arrêt de bus le plus cool au monde est en Écosse | Slate.fr
Wed 30 Nov - 11:04

La lettre d'un écossais de sept ans est à l'origine de l'existence d'un arrêt de bus à l'histoire farfelue. On a retrouvé Bobby Macaulay vingt ans plus tard dans un pub de Glasgow pour parler du désormais célèbre «Bobby's Bus Shelter».

Mark Nermode et sa maman dans le plus petit cinéma du monde | Roseanne Watt/Shetland ArtsMark Nermode et sa maman dans le plus petit cinéma du monde | Roseanne Watt/Shetland Arts

Jacques Besnard — 17 décembre 2016

Pas besoin de connaître Bobby Macaulay pour comprendre qu'il n'est pas frileux. Alors que le thermomètre ne dépasse pas le zéro degré à la nuit tombée, l’Écossais est relaxe dans le vent, sans gant et sans manteau, dans les rues de Glasgow. En même temps, Bobby a grandi sur l’île d'Unst dans les Shetland et le moins que l’on puisse dire, bah c’est que ça gèle en pleine mer au nord de l’Écosse. «La météo est encore plus mauvaise qu'ici. L’hiver, il fait jour seulement trois ou quatre heures, il pleut, il y a du vent…, explique-t-il, quelques minutes plus tard dans un pub du centre de la ville. On avait absolument besoin d'un arrêt de bus.»

Unst sur une carte

Lorsque le vent a emporté le toit de son petit arrêt de bus en 1996, le conseil de l'archipel a alors décidé de le supprimer. Bobby, à l'époque âgé de 7 ans, choisit alors –probablement aidé par son père– d’écrire une lettre au Shetland Times un journal local qui a publié sa diatribe. Magie: le conseil des Shetland a décidé de le réhabiliter. Très vite, l'arrêt de bus est devenu un symbole pour la communauté qui s'est mise doucement à le décorer. Mais qui a commencé?

«C’est venu d'un habitant d'Unst mais je ne sais pas qui précisément, bluffe Bobby en se marrant. Bon, c'est vrai que ma mère a fait la plupart du travail au début mais j’aime garder une part de mystère et de romance et dire que c'est venu spontanément sans que l'on sache qui a mis la première pierre à l'édifice. Cela rend l’histoire encore plus unique. On a commencé à le décorer en y mettant un sofa, une table, un micro-onde, des plantes, des livres, un tapis, des décorations de noël... C'était juste pour rigoler.»

Bobby et ses amis au tout début de l'aventure - Bobby MacaulayBobby et ses amis au tout début de l'aventure - Bobby Macaulay

Décoré depuis 20 ans

En vingt ans, «aucun objet n'a été volé ou vandalisé» et le look de l'arrêt de bus change donc au gré des événements lorsque le printemps pointe le bout de son nez. En général, en fonction d'une couleur.

Les objets sont réinstallés au printemps par une équipe d'habitants - Bobby MacaulayLes objets sont réinstallés au printemps par une équipe d'habitants - Bobby Macaulay

Les habitants aiment aussi célébrer un événement particulier. Le «Bobby Bus Shelter» a par exemple été décoré pour mettre à l'honneur les vieux voiliers lors des Tall Ships' Races, ou pour rendre hommage à Nelson Mandela après sa mort.

Hommage à Nelson Mandela - Bobby MacaulayHommage à Nelson Mandela - Bobby Macaulay

L'arrêt s'est même transformé en salle de cinéma en 2009 dans le cadre du festival du film des Shetland. Mark Kermode, un critique anglais plutôt connu, a pu apprécier avec sa mère une avant-première, à la coule, dans l'arrêt de bus...

«Notre petite île a été regardée par 18 millions de téléspectateurs»

Au départ, cela faisait uniquement rigoler les gamins du quartier, l'arrêt a donc commencé à gagner une renommée internationale.

«Au fur et à mesure, de plus en plus de touristes sont venus visiter le “Bobby's Bus Shelter”. Alors, on y a mis un livre d’or. En un été, des centaines, peut-être un millier de personnes ont signé le bouquin. L'arrêt est devenu l'une des principales attractions touristiques d'Unst et j'en suis très content.»

Bruce Molsky, un musicien américain pose durant son passage à Unst - D.R.Bruce Molsky, un musicien américain pose durant son passage à Unst - D.R.

Pas étonnant donc que l'histoire ait attiré les journalistes.

![Jubilé de la reine d'Angleterre](/images/bustop6.png]Jubilé de la reine d'Angleterre

«J'étais tout jeune lorsque j'ai été interviewé par différents journaux et magazines. Le “must”, ça restera quand même le cinquantième jubilé de la reine Elisabeth II en 2002. Pour l'occasion, on avait décoré l’arrêt de bus avec une couronne, des faux bijoux, on avait aussi mis deux hamsters dans une cage qui s'appelaient “Lizzy” et “Phil” clin d’œil à la reine et à son mari: le prince Philip. La chaîne Sky News est venue pour nous filmer. Ce jour-là, notre petite île a été regardée par 18 millions de téléspectateurs.»

Une équipe de tournage lors de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud - Bobby MacaulayUne équipe de tournage lors de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud - Bobby Macaulay

L'arrêt de bus a changé la vie de Bobby

Aujourd'hui (NDLR en 2016), à 27 ans, Bobby Macaulay a quitté son île pour faire un doctorat et écrire une thèse sur les communautés rurales. Une réussite professionnelle qui n'aurait peut-être pas vu le jour, selon lui, sans toute cette aventure.

«Je pense que l'arrêt de bus a, en quelque sorte, changé ma vie. Quand j’avais 15 ans, j'ai passé un entretien pour rentrer dans une école privée internationale. Je m’attendais à ce que le jury me parle du Royaume-Uni ou de la politique étrangère des États-Unis. Ils m’ont parlé d'Unst et de l'arrêt de bus. Je suis sûr et certain que c’est cette histoire originale qui a fait la différence et qui a fait que j’ai été accepté. Grâce à cela, j'ai obtenu une bourse pour payer mes frais de scolarité car mes parents n'auraient jamais pu me payer une telle école. C'est aussi là-bas, au Swaziland, que j'y ai rencontré la femme qui est devenue mon épouse.»

Même s'il ne rentre désormais qu'une à deux fois par an, qu'il n'a plus le temps de s'occuper de l'ameublement de l'arrêt, Bobby reste toujours la figure publique du «Unst Bus Shelter». Une histoire sympa qui doit surtout permettre, selon lui, de parler des conditions de vie difficiles dans les milieux ruraux.

«L'économie est fragile, les écoles ferment, Unst a perdu une bonne partie de sa population même si certaines jeunes familles reviennent s'installer. L'arrêt de bus ne résout évidemment pas tous les problèmes mais cet arrêt, sans rien coûter, a permis de faire connaître notre île dans le monde entier.»

arrêt-de-bus bus Shetland Transports-en-commun Écosse île
https://www.slate.fr/story/131435/arret-de-bus-ecosse-plus-cool
L'incroyable vol de la pierre du destin, symbole de la relation compliquée entre Écosse et Angleterre | Slate.fr
Sun 20 Nov - 19:26

Au cœur de la folle histoire des déambulations de ce bloc de grès se trouve un homme du nom de Ian Hamilton, décédé le 3 octobre dernier à l'âge de 97 ans.

Pour être transportée en dehors de l'abbaye de Westminster, la pierre a été cassée en deux par les voleurs en 1950, avant d'être recollée. | PaulT (Gunther Tschuch) via Wikimedia CommonsPour être transportée en dehors de l'abbaye de Westminster, la pierre a été cassée en deux par les voleurs en 1950, avant d'être recollée. | PaulT (Gunther Tschuch) via Wikimedia Commons

C'était la veille de Noël, en 1950, sur l'île d'Eilean dà Mhèinn, dans l'ouest de l'Écosse. La pièce sentait le café et la tourbe utilisée pour allumer la cheminée. Il ne faisait pas tout à fait jour, mais Neal Ascherson pouvait distinguer la neige tombée sur les collines, au loin, à travers sa fenêtre. Le porridge du petit-déjeuner était à peine servi quand la voix du présentateur de la BBC donna à sa famille «une extraordinaire nouvelle»: la pierre du destin avait été volée dans la nuit.

«C'est le genre de moment pour lequel tout le monde se souvient d'où il était, assure Neal Ascherson, sept décennies plus tard. Je peux vous dire que j'étais en robe de chambre et qu'elle était neuve. On se regardait, bouche bée. C'était une authentique action écossaise, menée au nom de l'Écosse, par des Écossais, sans que cela soit ordonné par le pouvoir de Londres ou d'Édimbourg. Forcément, ça a frappé les gens.»

Entre mythes et symbole

Qu'est-ce donc que cette pierre capable d'engendrer tant de chaleur et d'émotion dans la voix d'un journaliste nonagénaire? Un symbole de l'histoire compliquée des relations entre l'Écosse et l'Angleterre, d'abord. Et, plus spécifiquement, un artefact utilisé lors des couronnements de monarques outre-Manche depuis l'an 847.

«Il y a beaucoup de légendes autour de la pierre, sourit Neal Ascherson. La plus divertissante est celle qui dit qu'elle était l'oreiller de Jacob, le patriarche de la Bible. Il aurait dormi dessus en rêvant que les anges faisaient des allers-retours vers les cieux.» D'après ce mythe, les Écossais seraient originaires d'une vague région près de la mer Noire. De là, un prince les aurait ensuite conduits en Égypte, où la fille d'un pharaon leur aurait fait don de la pierre du destin. Les Écossais auraient ensuite vogué vers l'Espagne, puis vers l'Irlande, où la pierre «alla sur la colline de Tara, où les rois irlandais étaient inaugurés. Parce qu'on ne faisait pas encore de couronnements».

Ces Écossais originels auraient quitté l'Irlande au VIe siècle pour rejoindre la terre à laquelle on les associe depuis lors. Sans oublier la pierre, dont un seigneur de guerre se saisit avant de conquérir toute l'Écosse. «Elle devint donc la pierre sur laquelle les rois écossais étaient inaugurés, poursuit le vieil homme. Ils s'asseyaient dessus pendant l'inauguration, alors que les bardes récitaient la liste de leurs ancêtres.»

Une promesse brisée

L'histoire est belle mais ne serait, sans surprise, que fabrication. «Des géologues ont établi que la pierre venait du district de Scone, en Écosse. Alors on l'appelle surtout “la pierre de Scone”. On ne sait pas trop pourquoi elle est devenue si importante. On sait seulement que les pierres étaient importantes dans les traditions d'inauguration de rois celtes.» On sait aussi qu'au terme d'une campagne militaire victorieuse, la pierre a été subtilisée par Édouard Ier, roi d'Angleterre.

En 1296, la pierre de Scone a donc été transportée à l'abbaye de Westminster et placée sous la King Edward's Chair, le trône du couronnement sur lequel les souverains anglais s'asseyaient, afin de symboliser leur domination autant sur l'Écosse que sur l'Angleterre.

La pierre fut placée sous le trône du couronnement, afin de symboliser
la domination royale sur l'Écosse et l'Angleterre.| Cornell University Library
via Wikimedia CommonsLa pierre fut placée sous le trône du couronnement, afin de symboliser la domination royale sur l'Écosse et l'Angleterre.| Cornell University Library
via Wikimedia Commons

En 1328, Édouard III s'engagea, dans le traité d'Édimbourg-Northampton, à rendre la pierre, mais brisa sa promesse. Plus de six siècles plus tard, un groupe d'étudiants de l'université de Glasgow décida de récupérer la pierre. Leur leader s'appelait Ian Hamilton.

Un vol pour renforcer l'identité écossaise

«Ce n'était qu'une pierre, narre la voix de l'acteur Charlie Cox. Un gros morceau de grès. Vous auriez pu passer à côté sans la remarquer. Mais pour nous, il s'agissait d'un symbole de notre liberté. De notre indépendance. Nous avions tous appris, étant enfants, qu'elle était la pierre écossaise des rois. Mais ils nous l'avaient volée. Et, en tant que nation, j'imagine qu'on avait oublié. Le temps peut faire cela. Ce n'était que de l'histoire ancienne.»
Extraordinaire, l'histoire de la pierre de Scone n'a pu éviter son adaptation en médiocre comédie romantique. Ce monologue sert en effet d'introduction à Stone of Destiny, un film sorti en 2008, avec Kate Mara et Robert Carlyle au casting.

«C'était plus un grief qu'un symbole d'indépendance, tient à nuancer Neal Ascherson. C'était un exemple qui démontrait comment l'Écosse avait été exploitée, humiliée et même pillée par l'Angleterre. Tout le monde était vaguement au courant. Édouard Ier voulait détruire l'identité écossaise. Le vol de la pierre a permis de la renforcer.»

Fils d'un tailleur de Paisley, bourg industriel près de Glasgow, Ian Hamilton s'est politisé à la fac. En octobre 1950, le jeune étudiant a ainsi dirigé la campagne pour l'élection au poste de recteur de l'université de John MacCormick, considéré comme un des fondateurs du nationalisme écossais moderne.

«Juste après la guerre, le mouvement pour l'autogouvernance avait perdu toute vigueur, explique Alex Neil, qui faisait partie des orateurs à partager leur admiration pour Ian Hamilton durant ses obsèques. L'important, c'était de reconstruire le pays, de nationaliser les industries clés. Le SNP [le Parti national écossais, ndlr] n'avait jamais eu qu'un seul élu. Mais MacCormick a quand même gagné!»

En 1949, une pétition à l'initiative de John MacCormick pour l'instauration d'un Parlement écossais a tout de même récolté deux millions de signatures. Sur cinq millions d'habitants. «Elle avait été envoyée à Westminster et on n'en n'avait plus entendu parler, poursuit Alex Neil, ancien élu du SNP au Parlement écossais. Ian était frustré. En discutant avec MacCormick, il disait qu'il fallait planifier une action qui n'attirerait pas seulement l'attention de l'establishment britannique, mais celle du monde entier. Il préférait le rire à la violence.»

Histoire rocambolesque

Dans son roman The North Wind of Love, sorti en 1944, l'auteur Compton Mackenzie esquissait l'idée d'un groupe de nationalistes écossais libérant la pierre de Scone. Il est fort probable que Ian Hamilton l'ait lu. En tout cas, quelques jours avant Noël, en 1950, deux Ford Anglias se sont dirigées vers Londres avec à leur bord Ian Hamilton et ses coconspirateurs: Gavin Vernon, Alan Stuart et Kay Matheson.

Profitant de travaux, les trois premiers se sont infiltrés dans l'abbaye de Westminster par le coin des poètes. On ne sait trop comment, mais les activistes se sont ensuite débrouillés pour briser la pierre en deux morceaux. «Elle avait peut-être déjà été cassée et rafistolée en secret, suggère Neal Ascherson. Elle avait été déplacée pendant la guerre, afin d'éviter que des bombes allemandes ne la détruisent.»

Mais même en morceaux, la pierre restait lourde. Les trois étudiants ont donc placé le plus gros débris sur le manteau de Ian Hamilton, avant de lui faire lentement descendre les marches de l'autel. Le leader du quartet est ensuite retourné prendre le plus petit morceau, afin de le placer dans le coffre d'une voiture qui attendait à l'entrée.

Derrière le volant, se trouvait Kay Matheson, qui, comme dans un film d'espionnage, repéra un policier en patrouille et embrassa Hamilton, posé sur le siège passager. «Ils étaient amants, précise Alex Neil. Mais le policier n'aurait jamais pu imaginer que ces deux jeunes gens venaient de voler la pierre du destin.» Le bobby aurait fumé une cigarette avec les voleurs avant de reprendre sa route. Le couple a ensuite conduit vers la gare de Londres-Victoria et Ian Hamilton est descendu en chemin pour retourner à l'abbaye. À son retour, les deux autres avaient disparu, le forçant à traîner, tout seul, le plus gros morceau de la pierre jusqu'à un autre véhicule.

Mais alors qu'il démarrait, Gavin Vernon et Alan Stuart se sont avancés vers lui. Le véhicule ployant sous leur poids et celui de leur trésor, Gavin a toutefois préféré laisser ses compagnons qui, confus, ont pris le chemin de la France plutôt que celui de l'Écosse. «C'était fait en tout amateurisme, s'amuse Neal Ascherson. Quelque part dans le Kent, vers Douvres, ils se sont écartés de la route principale et ont rencontré un groupe de gens du voyage. La voiture était épuisée. Alors, ils leur ont expliqué la situation et leur ont demandé de garder la pierre. C'est fou, mais ils ont compris le symbolisme de leur action et ils ont accepté. Ils l'ont enterrée dans un champ et quelqu'un est revenu la chercher plus tard.»

Entretemps, Kay Matheson avait caché le deuxième bout de pierre chez des amis des Midlands, au centre de l'Angleterre. Deux semaines plus tard, les morceaux ont été réunis et conduits vers l'Écosse, où un tailleur de pierre a reconstitué, en secret, la pierre du destin.

«L'Écosse a pris une autre dimension sur l'échiquier politique»

Afin d'éviter les forces de l'ordre, elle a ensuite été baladée d'une cache à l'autre, dont le sous-sol d'une usine. Et puis, en avril 1951, la police a reçu un message: la pierre de Scone avait été déposée dans l'autel de l'abbaye d'Arbroath, lieu de la signature, en 1320, de la déclaration d'Arbroath, établissant l'indépendance de l'Écosse. «Il y a eu des négociations, assure Alex Neil. Les autorités n'avaient aucune preuve et Ian voulait devenir avocat. Il ne pouvait pas avoir de casier judiciaire.»

Les quatre conspirateurs ont évidemment été interrogés, mais aucune poursuite n'a été engagée. À la Chambre des communes, l'élu travailliste Sir Hartley Shawcross estimait notamment que, malgré le «vulgaire acte de vandalisme» que constituait l'entrée par effraction dans l'abbaye, il ne serait pas dans l'intérêt public que des poursuites criminelles soient engagées. La pierre est néanmoins retournée à Westminster en février 1952.

« Nous n'étions pas reconnaissants et nous ne nous sommes pas mis à voter conservateur pour autant. On se disait juste qu'il était temps. La pierre était à nous. C'était bien normal.» - Alex Neil, ancien élu du SNP au Parlement écossais

Né six mois plus tôt, Alex Neil raconte que sa grand-mère, partisane de la création d'un Parlement écossais, l'a élevé en lui racontant des histoires comme celle de la pierre du destin. «Le retour de la pierre a permis de placer le mouvement d'autogouvernance en première page des journaux pour la première fois, complète-t-il. L'Écosse a pris une autre dimension sur l'échiquier politique.»

Deux ans plus tard, la pierre était utilisée lors du couronnement d'Elizabeth II, d'un an la cadette de Ian Hamilton, qui deviendra finalement l'un des avocats les plus respectés de son pays. En 1967, la candidate du SNP Winnie Ewing remportait une circonscription habituellement acquise au Labour, une victoire encore vue comme le début de l'ascension du SNP vers les sommets politiques britanniques.

Décennie après décennie, la défiance envers Londres a continué à grandir. À la fin des années 1960, la découverte de pétrole en mer du Nord a offert au SNP un argument de poids contre ceux qui assuraient qu'une Écosse indépendante ne pourrait subvenir à ses besoins. La décennie suivante, le slogan «It's Scotland's oil» tapissait les murs, dans l'air éternellement humide de la nation celtique.

Une absence remarquée

Finalement, en 1996, le gouvernement britannique a décidé de rétrocéder la pierre de Scone à l'Écosse. «Le secrétaire d'État pour l'Écosse était alors Michael Forsyth, éclaire Alex Neil. Nommé par John Major, il pensait que, pour conserver les sièges conservateurs, les Tories devaient paraître moins anglais et plus écossais. Il a donc lancé plusieurs initiatives, parmi lesquelles le rapatriement de la pierre au palais de Scone, puis au château d'Édimbourg.»

Le 15 novembre 1996, une cérémonie officielle a ainsi eu lieu à la frontière, puis une autre, au château d'Édimbourg, quinze jours plus tard. Représentant la famille royale, le prince Andrew était présent. Mais pas Ian Hamilton. «Il a refusé l'invitation, sourit son ami Alex. Il considérait que ce n'était qu'une opération électoraliste. Ian était un homme de centre gauche, progressiste, en faveur de la redistribution des richesses. La philosophie des Tories, ce n'était pas pour lui. Nous n'étions pas reconnaissants et nous ne nous sommes pas mis à voter conservateur pour autant. On se disait juste qu'il était temps. La pierre était à nous. C'était bien normal.»

En 1999, l'Écosse inaugurait son Parlement, avant que le SNP ne prenne le pouvoir, huit ans plus tard. À la mort de Ian Hamilton, le 3 octobre 2022, le mouvement indépendantiste de centre gauche postait un message de condoléances expliquant que l'on «se souviendra pour toujours de lui pour avoir ramené la pierre du destin en Écosse». En mai 2023, la pierre de Scone doit néanmoins retourner à Westminster pour le couronnement de Charles III. «Cela faisait partie des accords de 1996, rappelle Alex Neil. Mais ce ne sera que temporaire. Vu la situation politique, toute tentative de garder la pierre en Angleterre ouvrirait la porte des enfers.»

couronnement pierre-du-destin Écosse
https://www.slate.fr/story/236360/pierre-du-destin-scone-couronnement-histoire-incroyable-vol-relations-ecosse-angleterre-ian-hamilton
Listenbourg : les blagues les plus drôles sur ce pays fictif - Huffington Post
Wed 2 Nov - 14:42

INSOLITE - Quand une blague sur le niveau en géographie des Américains devient un véritable phénomène viral. En 2018, la célèbre séquence « Can you name a country » (« Peux-tu nommer un pays »), diffusée dans l’émission américaine Jimmy Kimmel Live, avait particulièrement participé à la diffusion de cette croyance populaire selon laquelle les Américains seraient de vraies billes en géographie.

Par Maxime Birken

Et c’est visiblement en partant de ce drôle de constat que l’internaute français Gaspardo a partagé sur Twitter un visuel dimanche 30 octobre, accompagné du message suivant : « Je suis sûr que les Américains ne connaissent même pas le nom de ce pays ptdrrr ».

Listenbourg

Il n’en fallait pas plus pour unir, en l’espace de quelques heures, tout l’Internet francophone autour de cette blague et de ce pays fictif : le Listenbourg. Les plateformes Twitter, Discord et TikTok devenant immédiatement les lieux d’expression des nouveaux habitants de cette nation, en passe de devenir le pays imaginaire le plus célèbre au monde.

Documentaire et GP de Formule 1

Twitter s’est emballé. En moins de trois jours, ce sont pas moins de 100 000 tweets qui ont été partagés sur le sujet en France. Et si les utilisateurs de l’oiseau bleu se sont très rapidement emparés de la tendance, les entreprises et de nombreuses institutions se sont également jointes à la farce, pour le plus grand plaisir du gouvernement listenbourgeois, créé pour l’occasion.

Curiosités Juridiques
Est justifié le licenciement du salarié d’une entreprise située au Listenbourg qui ne s’est jamais présenté à son poste car selon lui « ce pays n’existe pas »
Cour suprême du Listenbourg, 31 octobre 2022, n*LIS-51/G
11:17 PM · 1 nov. 2022

Et selon certaines rumeurs, notamment partagées par Julien Fébreau, le commentateur français de la F1 sur Canal+, un Grand Prix de Formule 1 devrait même avoir lieu dès l’année 2023 au Listenbourg, « en ouverture de saison les 29, 30 et 31 février prochain », assure même le journaliste.

Mais ce n’est pas tout, puisque plusieurs figures majeures du web français ont rejoint le mouvement listenbourgeois. À commencer par le présentateur de Question pour un champion Samuel Étienne, devenu streamer à succès sur Twitch. Ce dernier « songe très sérieusement à [s]’exiler au Listenbourg, notamment pour accompagner [s]on développement sur Twitch ».

Free@free
Un nouveau pays est compris dans votre forfait Free : au Listenbourg aussi, ils ont tout compris.
4:45 PM · 31 oct. 2022

Même son de cloche pour Valouzz, membre de la « Team Croûtons » sur Youtube et participant du récent GP Explorer de Squeezie, qui s’est tout de suite positionné pour les prochaines vacances de sa bande de youtubeurs : direction le Listenbourg.

La récupération politique agace le Listenbourg

Les partis politiques s’en mêlent aussi, au point de vouloir intégrer l’État côtier au sein de l’Union européenne, comme l’a soutenu L’Europe Ensemble, la délégation du parti de la majorité présidentielle française au sein du Parlement européen.

Olivier Faure, patron du Parti socialiste français, s’est félicité de l’élargissement de « la famille socialiste » avec la création du Parti socialiste du Listenbourg. Surfant sur la tendance, certaines personnalités ou groupes politiques se sont toutefois confrontés à la grogne listembourgeoise, comme avec l’ancien candidat à la présidentielle française 2022 Éric Zemmour, gentiment rembarré par le gouvernement de l’État fictif (qui a finalement retiré son tweet).

Les Jeunes avec Macron ont également été réprimandés pour leur récupération politique de la blague virale.

Une brève histoire du Listenbourg

Face à l’ampleur de la blague, le créateur du Listenbourg – proclamé président – et plusieurs de ses plus grands défenseurs se sont unis pour offrir à cette nouvelle nation les principaux éléments constitutifs d’une nation établie, au grand dam des services secrets américains.

Ministère des Affaires Publiques du Listenbourg - @ListenbourgMDAP
D'après nos services de renseignements les américains tenteront de réfuter notre existence, malgré l'existence de preuve historique de celle-ci.
Mais nous somme plus fort que cela, prouvons leur que nous sommes un peuple uni et plus fort que tout !

Listenbourg

10:19 PM · 31 oct. 2022

Sur un forum Discord dédié, les idées fusent et donnent petit à petit naissance à l’État du Listenbourg : gouvernement et ministères dédiés, hymne et site officiels, devise (« Force, honneur, lueur »), positions diplomatiques, service de télévision publique ou encore service météorologique sont créés pour que la reconnaissance du Listenbourg s’étende au-delà des frontières françaises et européennes.

Parmi les choses les plus curieuses repérées sur le Discord du Listenbourg : la création de NFT pour « officialiser la population » listenbourgeoise.

L’apparition surprise du Listenbourg sur les cartes a même inspiré certains géographes à expliquer les particularités territoriales de ce pays limitrophe de l’Espagne et du Portugal. Un célèbre tiktokeur spécialisé en géographie s’est lui aussi prêté au jeu, proposant « 10 faits intéressant sur le Listenbourg » pour parfaire son (in)culture générale.

Le ministère de l’intérieur du Listenbourg ayant complété ces différentes informations avec plusieurs cartes détaillant la topographie ou la carte des plus grandes métropoles du pays.

De plus en plus réel, le pays a même fait parler de lui outre-Atlantique, une information toutefois aussi réelle que le Listenbourg. Dans un tweet parodique, un internaute imagine la réaction de la chaîne américaine Fox News à l’apparition du pays sur la carte d’Europe. Un montage évidemment faux, pour l’instant.

Canular Europe Géographie
https://www.huffingtonpost.fr/divertissement/article/listenbourg-les-blagues-les-plus-droles-sur-ce-pays-fictif_209697.html
Parler provençal - Passion Provence
Sat 29 Oct - 22:05

Voilà quelques expressions qui sont employées chez nous. J'ai mis ce qui m'est venu à l'idée. Le provençal est une langue très imagée vous allez le voir et je reconnais que lorsque je parle avec quelqu'un qui n'est pas d'ici, c'est-à-dire "un estranger du dehors", j'évite les mots ou expressions en provençal car la personne vous regarde avec des yeux comme des soucoupes et demande toujours des explications.

Provence

Aquèu m'empègui ! : Est employé pour exprimer la stupéfaction, la surprise. "Empègui" vient du mot provençal "pègue" qui est la poix, la colle. En français : "Alors ça, ça me tue !"

Avoir des oursins dans la poche : Hésiter à mettre la main à la poche, être pingre, avare.

Avoir le cul bordé de nouilles ou bordé d'anchois : Avoir beaucoup de chance, au jeu par exemple, dans la vie en général.

Avoir le cul comme la porte d'Aix : La porte d'Aix à Marseille est un arc de triomphe imposant. Donc, cette expression est employée pour parler de quelqu'un qui a un gros derrière.

C'est un brave pastis ou être dans un brave pastis : C'est un sacré merdier, une sacrée embrouille.

C'est un destrùssi : Quelqu'un qui détruit tout, qui casse facilement les choses. Ce dit en parlant d'une personne ou d'un animal.

De longue : En permanence, constamment. "Il est assis de longue devant la télé".

Devenir chèvre : Devenir folle. Faire tourner en bourrique. " Mais tu me fais devenir chèvre toi !"

Egrafigner ou grafigner : Egratigner, griffer.

Espincher : Epier à la dérobée, espionner.

Embouligue : C'est une déformation du mot français "ombilic" qui désigne le nombril. "Avec tout ce que j'ai mangé, je me suis fait péter l'embouligue" (expression imagée).

Esquine : l'échine, le dos. "En avoir plein l'esquine". En avoir plein le dos.

Estanpèu : Vacarme. "Ils ont fait un brave estampèu cette nuit les voisins, on n'a pas fermé l'oeil!"

Estouffe-gari : Un étouffe-chrétien ou un étouffe belle-mère. "Ce gâteau est un estouffe-gari !"

Etre né avec la crépine : Etre né coiffé, avoir de la chance. "E neissu émé la crespine".

Esquichés comme des anchois : "Dans le bus, nous étions esquichés comme des anchois". Du provençal "esquicha" : pressé, serré.

Faire des cagades : Une cagade est une grosse bêtise, un ratage complet. "J'ai fais une cagade !".

Fais du bien à Bertrand, il te le rendra en caguant : Cette formule s'emploie pour parler de l'ingratitude des gens.

Faire le cacou : Un cacou est un frimeur, un fanfaron, quelqu'un qui cherche à se faire remarquer.

Faire Pâques avant les Rameaux : Expression qui signifie qu'un couple a eu des relations avant la mariage ou également un enfant avant d'être marié.

Galine : Poule. "Faire la bouche en cul de galine" signifie affecter un air pincé et précieux.

Gàubi : Maîtrise, grande habileté. Avoir le gàubi pour faire telle ou telle chose.

Guicher de l'oeil : faire un clin d'oeil.

Il y a degun : Degun signifie "personne". Il n'y a personne. "Mais il y a degun ici !".

Les brailles : Le pantalon. "Tu en as une de belle paire de brailles !"

Mazete : Se dit quand on est admiratif. Par exemple : "Mazete ! Que tu es bien habillée".

Manger de regardelle astaca mé de fioù : Manger des regardelle attachées avec du fil : se dit quand il n'y a pas beaucoup à manger dans l'assiette. Regardelle : vient de "regarder", on appelle regardelle, tout ce qui tente les yeux.

Manquer : Prendre la honte. "J'ai manqué devant tout le monde".

Mourre de pouar : Groin de porc, de cochon, en provençal. "Celui-là, c'est un vrai mourre de pouar !" Avoir une tête de cochon, faire la tête, ne pas être aimable.

Pagaille : Adjectif désignant une personne peu ordonnée. "Qu'est-ce qu'il est pagaille celui-là". "Il y a une brave pagaille chez lui !"

Parpagnat : "Grossier personnage, rustre, homme du commun".

Passer la pièce par terre : Passer la serpillière. La pièce étant le morceau de tissu.

Pécaïre, peuchère : Signifie : "le pauvre !", au sens de plaindre quelqu'un.

Pépie : "Avoir la pépie". La pépie est une maladie des gallinacés se traduisant par une soif inextinguible. Donc, avoir la pépie se dit d'un assoiffé chronique.

Pigne : "Pomme de pin" ou "coup de poing dans la figure".

Porcas ! : "Gros cochon !". S'emploie seul en invective.

Ribe : "Talus, pente, déclivité". Expression : aller manger chez Monsieur Ribe ou chez Ribe tout court.

Sartan : "Poêle à frire". Désigne aussi une vieille sorcière malfaisante. "C'est une vraie sartan celle-là !"

S'embrasser comme des coucourdes : S'embrasser de bon coeur. Vient du provençal "cougourdo" courge, potiron. Avoir la tête comme une coucourde : avoir la tête enflée, en avoir plein la tête. "Tu me mets la tête comme une coucourde".

S'embroncher : Du provençal "s'embroncar" : trébucher. Heurter quelque chose avec le pied, se prendre les pieds dans quelque chose. "Je me suis embronchée dans les fils".

Se faire escaner : Se faire arnaquer. "Je me suis fais escaner au marché ce matin".

Se mettre à coucou : s'accroupir.

Se tanquer : Se planter, ne plus bouger d'un endroit, rester sur place. "Il est tanqué devant ce magasin depuis une heure !". Rester les pieds tanqués a donné le mot "pétanque" quand on joue aux boules.

Sian poulit ! : On est beaux ! On est dans le beaux draps ! On est propres ! S'emploie quand tout est perdu.

Tian : Désigne le plat en terre et le gratin que l'on fait dedans. C'est aussi et surtout une bassine de terre cuite qui siégait dans la pile (l'évier) et qui servait un peu à tout.

Tomber un oeil : Exprime la rareté. "Pétard, c'est toi qui paie le restaurant aujourd'hui ? Mais il va te tomber un oeil ma parole !"

Travailler comme les filles de Toulon : Elle travaille comme les filles de Toulon, elle fait le mitan et elle laisse les cantouns : "Elle fait le milieu et elle laisse les coins".

Tronche d'api ! : Désigne familièrement un imbécile, un idiot, un benêt... Mais toujours au sens figuré, affectueux et amical malgré tout.

Trompe-couillon : Maquillage. "Je vais me mettre un peu de trompe-couillon pour me faire belle".

Va caguer à la vigne ! : Va te faire voir !

Va t'escoundre : Escoundre, c'est caché. "Va t'escoundre !". "Va te cacher que tu ne racontes que des bêtises !"

Vieille masque : "Vieille sorcière". "Masco" en provençal signifie "sorcière".

Vé ! et même Té vé ! : Regarde !

Zou ! Exprime "Allez".

Zou ! Boulégan : Allez zou ! C'est parti ! "Zou", ça veut dire en avant. Et souvent devant, on rajoute allez. Zou, ça viendrait du latin sursum, qui veut dire sus, en avant. On dit souvent "allez zou" quand on est pressé, ou qu'on veut se dépêcher de faire quelque chose. "Boulégan" signifie "Bougeons".

Zou maï : Le mot maï en provençal signifie "davantage". Zou maï peut être traduit par "encore une fois" ou "ça recommence" ou "encore" !

Provence
http://www.passionprovence.org/archives/2017/07/01/35425541.html
Pourquoi les statues égyptiennes ont-elles souvent le nez cassé? | Slate.fr
Mon 17 Oct - 11:18

Elles ont beau être majestueuses, les statues de l'Égypte antique –Sphinx de Gizeh en tête– ont tout de même un détail qui fâche: leur nez. Ou plutôt, leur absence de nez. Leur appendice nasal est complètement brisé, comme si, des millénaires plus tôt, elles s'étaient pris une patate pharaonique en plein dans le pif.

Comme le Sphinx de Gizeh, tout un tas de statues de l'époque présentent un nez disparu ou raplapla, leur donnant un air de Voldemort version antique. - Lea Kobal via UnsplashComme le Sphinx de Gizeh, tout un tas de statues de l'époque présentent un nez disparu ou raplapla, leur donnant un air de Voldemort version antique. - Lea Kobal via Unsplash

Le célèbre sphinx est en effet loin d'être un cas isolé. Tout un tas de statues de l'époque présentent elles aussi un nez disparu ou raplapla, leur donnant un étrange air de Voldemort version antique. Une pure coïncidence? Ou est-ce la fragilité de cette partie du visage, particulièrement exposée aux ravages du temps, qui doit être pointée du doigt ?

On pourrait bien sûr trouver une réponse toute faite en se rabattant sur les albums de Goscinny et Uderzo : Obélix, avec sa gaucherie légendaire, aurait participé à casser deux ou trois nez lors de son passage en Égypte.

Au risque de vous décevoir, la réponse est tout autre: péter des nez de sphinx était en fait un acte tout à fait délibéré dans l'Égypte antique, et certains individus étaient même spécialement entraînés à accomplir cette basse besogne.

Acte volontaire

Ce qui a mis les archéologues sur cette piste, c'est la similarité, la régularité de la destruction des nez, que l'on observe même sur des bas-reliefs. Un signe qui ne trompe pas: la dégradation de ces statues est recherchée et volontaire. Les nez ne tombent pas seuls, on les a fracassés à coups de pioche.

Mais qui peut bien en vouloir à ce point aux nez des statues égyptiennes? À y regarder de près, la liste est longue. Pilleurs de tombes, politiciens, religieux... beaucoup avaient à l'époque intérêt à péter des nez à tout-va, soit pour continuer à vivre en toute tranquillité, soit pour renforcer leur influence.

Dans l'Égypte antique, les statues et les représentations divines avaient un rôle particulièrement important. Elles étaient en quelque sorte «le point de rencontre du monde des dieux et du monde réel», explique dans Futura Science le conservateur du Brooklyn Museum, Edward Bleiberg. On leur attribuait ainsi une force spirituelle puissante, influant à la fois sur le monde des hommes et sur celui des dieux.

Puissante, mais pas insensible à un bon vieux coup de pioche. Pour «désactiver» la force spirituelle d'une statue ou d'une image, il suffisait de lui casser la gueule. En dégradant sa représentation, on affectait ainsi directement la personne représentée, tout en anéantissant ses pouvoirs. Attention: pas besoin de lui refaire entièrement le visage. Seules certaines parties du corps étaient visées, suivant la fonction de la statue vandalisée.

Pas de nez, pas de châtiment

On l'a vu, le nez était particulièrement ciblé par les casseurs. Pourquoi? Tout simplement parce que sans nez, la statue ne peut plus respirer. Elle meurt, et sa force spirituelle, qui protège souvent un lieu important, comme un tombeau, s'éteint avec elle. Pratique pour les pilleurs! En brisant le nez de la statue, ils s'assuraient ainsi que son esprit –souvent rattaché à un dieu– ne les pourchasserait pas pour se venger de leur méfait.

Les nez n'étaient par ailleurs pas la seule partie visée. Tout était fait pour que la représentation ne puisse plus assurer son travail, quitte à en briser d'autres parties. Un petit coup de pioche dans les oreilles? La statue restera sourde aux prières. On lui pète un bras? Plus d'offrandes ni nourriture dans l'au-delà. De quoi bien faire disjoncter un noble égyptien qui avait tout prévu pour son dernier long voyage.

Ces actes iconoclastes peuvent aussi avoir un but politique. Quand un nouveau pharaon arrivait au pouvoir, il n'était pas rare de le voir ordonner de faire du grabuge sur les représentations de son prédécesseur. Une manière de réécrire l'histoire pour renforcer un peu plus son prestige.

De même pour les religieux –notamment avec l'arrivée du christianisme, puis de l'islam en Égypte–, qui préféraient souvent faire table rase du passé en cassant quelques statues pour étendre leur influence. Mais qu'il soit religieux, politique ou même gratuit, se livrer à pareil vandalisme n'était pas une tâche sans risque! Le sort de celui qui a osé défigurer le fameux Sphinx de Gizeh en est l'exemple criant.

​Pas besoin de retourner des millénaires en arrière: la détérioration de l'immense créature a eu lieu au XIVe siècle. À l'époque, un sultan soufi en avait ras la casquette de voir des religieux païens adorer encore et toujours ces idoles des temps anciens, et notamment leur apporter des offrandes. Un beau jour, il aurait donc décidé d'employer les grands moyens et serait parti, seul, détruire le nez de la statue à l'aide d'une masse.​

Si l'homme semblait bien conscient des conséquences de son geste, il n'avait visiblement pas anticipé la gronde des paysans païens. Quelques instants après, il aurait fini pendu, puis brûlé. En voilà un qui n'avait pas le nez creux.

antiquité nez sphynx statue
https://www.slate.fr/societe/lexplication/81-pourquoi-statues-egyptiennes-nez-casse-egypte-antique-sphinx-gizeh
Des « lofts à chouettes » pour sauver les oiseaux
Tue 11 Oct - 17:15

La chouette effraie disparaît de nos paysages, menacée par les voitures et la perte de ses habitats naturels. Pour lui offrir de nouveaux lieux de vie, une association de l’Yonne pose des nichoirs dans les églises et greniers des communes rurales.

Les Sièges (Yonne), reportage

Chouette EffraieChouette Effraie - Pexels/CC/Denis Ba

Il est difficile de l’apercevoir tant elle aime la tranquillité et les endroits obscurs. Pourtant, cela fait des siècles que la chouette effraie (Tyto alba) côtoie les humains en toute discrétion. Celle que l’on surnomme l’« effraie des clochers » a délaissé le milieu naturel pour faire son nid dans les clochers d’églises, les granges et toutes sortes de vieilles bâtisses. Dans l’Yonne, elle cohabite avec deux autres espèces de chouettes, la hulotte (Strix aluco) et la chevêche d’Athéna (Athene noctua), « mais l’effraie est la seule à nicher dans les habitations humaines », explique Didier Duchesne, de l’association CPN Réveil Nature. Grâce à celle-ci, les chouettes disposent de nouveaux nichoirs dans des églises et greniers. Des habitats de plus en plus rares, et pourtant essentiels.

« Aujourd’hui, les populations s’effondrent, car on grillage les clochers à cause des fientes et des pelotes de réjection, qui font sales », précise-t-il. En plus des clochers grillagés, les granges sont remplacées par des hangars métalliques et les greniers rénovés. L’espèce, qui ne trouve pas de lieux où se reproduire, décline peu à peu. Entre 20 000 et 50 000 couples ont été recensés en France depuis la fin des années 1990 à 2000, selon la dernière étude à leur sujet. À cela s’ajoutent les collisions, car en chassant les campagnols aux bords des routes, elles sont heurtées par les voitures. Près de 20 000 seraient ainsi tuées chaque année en France, selon la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).

Un désastre pour celle que l’on reconnaît facilement, avec sa couleur blanche teintée de roux qui lui a valu d’être appelée la « dame blanche ». Si sa silhouette blafarde lui donne l’allure d’un fantôme, c’est surtout son cri qui est effrayant. « Un cri strident, qui n’a rien à voir avec le hululement bien connu de la chouette hulotte, poursuit Didier Duchesne. Autrefois, cela terrifiait les villageois qui clouaient des cadavres de chouettes à leurs portes pour conjurer le mauvais sort. Elle est encore considérée comme un oiseau de mauvais augure dans certains villages, même si ça reste très marginal. Et ces pratiques n’ont jamais fait disparaître la chouette. » Contrairement à celles d’aujourd’hui.

Une soixantaine de nichoirs posés

Pour lutter contre le recul de l’espèce, l’association CPN Réveil Nature pose des nichoirs dans les clochers d’église et les greniers du nord de l’Yonne. Cela fait trois ans que Didier Duchesne sillonne les villages pour démarcher les mairies et sensibiliser les habitants. « Jusqu’ici, tous les maires ont accepté, précise-t-il. Nous avons aussi des demandes de particuliers et en tout, une soixantaine de nichoirs ont été posés. »

En cette matinée de septembre, c’est la commune rurale Les Sièges qui va être dotée d’un nouveau nichoir. Didier Duchesne retrouve son équipe devant le bâtiment de la salle des fêtes. Luc et Didier, deux bénévoles, l’accompagnent depuis le début du projet. Équipés de leur malle de bricolage et de panneaux de bois, ils se faufilent dans l’escalier étroit qui les mène jusqu’aux combles. « Il ne faut pas avoir peur des araignées », prévient-on. Là-haut, la lumière perce à travers de minces fenêtres ; et laisse entrevoir un sol poussiéreux et encombré de quelques gravats.

Dans la pénombre, Luc et Didier assemblent les planches en s’éclairant de leurs lampes frontales. Les nichoirs sont livrés en kit par l’Esat de Sens, un établissement qui aide à l’insertion des adultes handicapés par le travail. C’est un dispositif tout simple : une boîte en bois, avec un trou d’envol et une cloison de séparation pour isoler le nid. Une fois assemblé, le nichoir est fixé derrière l’emplacement de la fenêtre puis fermé à l’arrière par une trappe. Un travail plutôt facile, car d’autres fois, il arrive que les bricoleurs doivent se contorsionner à travers les poutres, ou creuser un passage dans le grillage d’un clocher. Cette fois, la manœuvre aura à peine duré une demi-heure.

« Une fois qu’elle est installée, plus personne n’y passe »

Le « loft à chouettes », comme ils l’appellent, est maintenant prêt à accueillir ses habitants. Il faut être patient, car l’installation d’un couple peut prendre plusieurs années. « Parfois, un faucon crécerelle ou un pigeon peut venir y nicher, mais une fois que la chouette effraie est installée, plus personne n’y passe, explique Didier Duchesne. Elle pond deux fois par an, entre 5 et 10 œufs quand il y a beaucoup de nourriture ; les mulots, musaraignes et petits rongeurs composent l’essentiel de son menu. Mais la chouette est sensible au froid, les hivers les plus rudes peuvent venir à bout de 70 % de la population. »

De jeunes chouettes dans un nichoir posé à Michery (Yonne). © CPN Réveil NatureDe jeunes chouettes dans un nichoir posé à Michery (Yonne). © CPN Réveil Nature

Si Didier Duchesne est passionné de nature, c’est parce qu’il a découvert dans les années 1980 le journal La Hulotte et les clubs CPN du même fondateur. Nés il y a cinquante ans et regroupés aujourd’hui en fédération (FCPN) [1], ces clubs ont essaimé partout en France et rassemblent des personnes qui ont décidé de mieux « connaître et protéger la nature » ensemble. Avec son association CPN Réveil Nature, il œuvre aujourd’hui à faire découvrir aux habitants de Sens et des alentours la nature de proximité, car on « ne protège que ce qu’on comprend et ce qu’on aime ». C’est en 2019 qu’il a commencé à relayer l’opération Un clocher, une chouette, lancée par l’Aspas, l’Association pour la protection des animaux sauvages.

Cette année, sept nichoirs ont déjà vu naître des petits et une vingtaine de jeunes se sont envolés des boîtes. Le suivi n’a lieu qu’une à deux fois par an, pour ne pas déranger les couples et leurs petits. Le nichoir installé, l’équipe ne repassera donc à Les Sièges qu’à la fin du printemps. D’ici là, ils ne chômeront pas. Avant la fin de l’année, une vingtaine d’autres seront posés. En attendant, ils s’éclipsent, espérant qu’à leur retour la chouette aura fondé une famille.

zhibou
https://reporterre.net/Des-lofts-a-chouettes-pour-sauver-les-oiseaux
Boire (beaucoup) de thé est bon pour la santé  | Slate.fr
Sun 18 Sep - 20:27

Peu importe sa couleur. | Anna Pou via PexelsPeu importe sa couleur. Anna Pou via Pexels

Qu'il soit vert, noir ou Oolong, le thé est une boisson à privilégier. Sur le site de la NBC News, Aria Bendix nous parle d’une nouvelle étude à paraître qui rassemble 19 autres études préalablement publiées pour en arriver à cette conclusion: le thé a de nombreux bienfaits. À plus de quatre tasses de thé par jour, les scientifiques ont observé chez les sujets de l'étude une réduction des risques de développer du diabète de type 2 ou des maladies cardio-vasculaires.

L'étude menée par des chercheurs chinois a obtenu ses résultats à partir d'un million de sujets répartis sur huit pays différents. En 10 ans, le risque de contracter un diabète de type 2 serait réduit de 17%. Attention cependant, en dessous de quatre tasses, les résultats sont beaucoup moins significatifs (seulement 4% de réduction de risque pour le diabète par exemple). À l’inverse, les chercheurs n’ont constaté aucun risque accru de maladie ou de mortalité pour les consommateurs de thé excessif (10 tasses par jour).

Un mois auparavant, une étude anglaise s'orientait vers le même type de conclusion. Sur les 500.000 personnes suivies pendant presque 12 ans, les buveurs de thé quotidiens (au moins 2 tasses) avaient un taux de mortalité inférieur de 9 à 13%. D'après la docteur Maki Inoue-Choi qui a dirigé l’équipe de recherche, cela pourrait être dû à la présence d'antioxydants dans le thé. Une bonne nouvelle pour les amateurs de thé additionné d'un nuage de lait, cela n’altère pas les effets positifs. En revanche, la consommation de thé trop sucré n'est pas recommandée.

Les scientifiques n’ont rien découvert du côté de la diminution du risque de cancer, ce que d’autres études avaient pu suggérer par le passé.

Thé
https://www.slate.fr/story/233818/boire-beaucoup-the-bon-pour-la-sante
Simon Descarpentries : « C'est la saison : ne jetez plus vos noyaux de pêches ! » - La Quadrature du Net - Mastodon - Media Fédéré
Tue 6 Sep - 16:15

C'est la saison : ne jetez plus vos noyaux de pêches, un coup sous l'eau, dans la poche et plantez-les !

Cycle de germination et de croissance d’un pêcher © Nadiia 80Cycle de germination et de croissance d’un pêcher © Nadiia 80

5 cm dans la 1ère terre croisée :

  • au pied des arbres en ville
  • dans les massifs des espaces verts
  • au pied des poteaux en campagne ou à l'orée des bois
  • le long des rivières…

Donnez-leur une chance quoi 🙂

Et ça marche toute l'année : cerises, abricots, prunes… c'est vivant tout ça !

Les arbres stockent du carbone en poussant, et les fruits ne seront pas perdus pour tout le monde…

arbre noyau plante
https://mamot.fr/@Siltaer/108950479722474050
Parle-t-on encore (un peu) comme au Moyen Âge? | Slate.fr
Mon 29 Aug - 09:07

Petit guide linguistique à l'usage de tous les damoiseaux et gentes dames de France.

Boursemolle, mortecouille, que trépasse si je faiblis... Si ces quelques élans littéraires médiévaux ont été remis au goût du jour par le célèbre film Les Visiteurs (1993), il reste difficile de les placer judicieusement dans une conversation sérieuse. Ouvrez par exemple les hostilités d'un repas de famille avec un «Qu'on ripaille à plein ventre!», et on vous dévisagera d'un air circonspect. Non, vraiment, le parler médiéval n'a plus nos faveurs.

Les visiteurs

Pourtant, même si nous ne nous en rendons pas compte, certaines expressions largement répandues de nos jours étaient déjà employées à cette période de l'histoire, quand l'ancien français côtoyait le latin et divers dialectes locaux. Alors, parle-t-on encore (ne serait-ce qu'un tout petit peu) comme au Moyen Âge?

Des expressions solidement installées

Du francique à l'ancien français, en passant par les différences entre les langues d'oïl et langue d'oc: notre façon de nous exprimer aujourd'hui n'a vraiment pas grand-chose à voir avec celle de nos ancêtres des châteaux forts. Il faudra attendre la période du moyen français entre le XIVe et le XVIe siècle, moment où 40% des mots figurant dans nos dictionnaires ont été forgés, puis le XVIIe siècle, avec la création de l'Académie française et la standardisation du français, pour trouver de véritables similitudes. Pour autant, d'irréductibles expressions ont traversé les âges –non sans perdre, parfois, leur sens premier.

«Entrer en lice» («entrer en compétition»), par exemple, est un terme que l'on retrouve encore de nos jours, notamment lors de compétitions sportives. Issus du francique «lîstja», qui signifie «barrière», les lices étaient les terrains fermés où se déroulaient les célèbres tournois durant lesquels les chevaliers pouvaient en découdre sans se retenir. Bon, on n'est pas au même niveau que «mortecouille», mais on va y venir.

Plus commune encore, l'expression «mettre la table». À l'époque médiévale, on l'utilisait dans un sens bien moins imagé, puisqu'on sortait carrément les tréteaux et la planche pour littéralement installer ou «mettre» la table. Aujourd'hui, l'expression perdure, même si elle a tendance à faire fuir toute personne de moins de 18 ans dans un foyer.

«Être sur la sellette»? Là encore, on l'utilise de nos jours pour dire qu'on est dans une position délicate, exposé au jugement d'autrui. Il faut regarder du côté Moyen Âge pour que l'expression prenne tout son sens. La sellette était un petit banc de bois particulièrement bas, rendant la posture humiliante, sur lequel s'asseyait l'accusé lorsqu'il était interrogé par ses juges.

L'idiotisme «c'est une autre paire de manches», est particulièrement intéressant. Utilisé aujourd'hui pour parler d'une affaire difficile, il renvoie en fait à une redoutable technique de drague médiévale. Les dames de l'époque avaient en effet les manches de leurs vêtements presque décousues, afin de pouvoir les enlever à n'importe quel moment pour les remettre à un chevalier, lors d'un tournoi par exemple, en signe d'attachement, de préférence. Une sorte de match Tinder version chevaleresque.

Vous avez l'habitude de jouer à pile ou face? Vous êtes un gueux du Moyen Âge. Ne le prenez pas mal, simplement, les termes «pile» et «face» remontent au temps des gueux et des ribaudes. Au XIIe siècle, «pile» désignait l'outil destiné à graver, à «piler» la valeur de la pièce, tandis que «face» renvoyait au portrait du souverain frappé sur l'autre côté. D'ailleurs, pendant un temps, on parlait plutôt de «croix ou pile», étant donné que l'Église avait réussi à caler une petit croix sur l'actuelle «face».

Que nenni 2.0

Vous l'aurez compris: si notre façon de parler n'a presque rien à voir avec celle de nos ancêtres du Moyen Âge, de nombreuses expressions ont survécu aux ravages du temps. Oui, parfois, il nous arrive de nous transformer un instant en Godefroy Amaury de Malefète, comte de Montmirail, d'Apremont et de Papincourt, dit «le Hardi», lorsque l'on sort fièrement «On se met à la queue leu leu» –autre expression tirée des tréfonds de l'histoire–, par exemple.

Et si on prenait la problématique dans l'autre sens. Si on venait à dépoussiérer ces vieilles tirades, ces mots oubliés, ces invectives médiévales, pour les remettre au goût du jour?

Désormais, vous n'être plus «saoul», non, vous avez «le mal de cabaret». Vous n'enfilez plus votre paire de Nike, mais vos «brodequins» ou vos «housseaux». Votre partenaire, ou votre «gow», est désormais votre «gente dame». Votre copain? Appelez-le «mon damoiseau». «Je te jure!» Non, non: «Je te créant!» Si vous ne pouvez rien y faire, vous «n'en pouvez ni ho ni jo», tandis que «c'est mort» se transforme miraculeusement en «que nenni». Il faut revoir les bases.

Comme quand on se lance éperdument dans l'apprentissage d'une nouvelle langue, la meilleure façon de commencer est sans aucun doute l'étape des insultes. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que niveau grossièretés, le Moyen Âge est riche en vocabulaire.

Au top du classement trône sans partage le terme «chiabrena», littéralement «chiure de merde». Un vrai sens de la formule. On trouve également «un cocqueret» ou «culvert», que l'on pourrait aisément traduire par «gros boloss», tandis que «champi» faisait office de «bâtard» au XIVe siècle. Si on vous «cherche des noises» (ou «cherche la bagarre»), vous pouvez ainsi crier haut et fort «Ahi! culvert, malvais hom de put aire!», comme il est écrit dans la Chanson de Roland au XIe siècle. Autrement dit, «Ah! crapule, misérable canaille!». L'effet n'est pas garanti. L'incompréhension, elle, l'est.

langue Moyen-Age
http://www.slate.fr/societe/lexplication/74-parle-t-on-encore-expressions-comme-moyen-age-langue-francaise-linguistique-histoire
Traces de dinosaures, navires coulés... la sécheresse fait ressurgir ces endroits engloutis dans le monde - midilibre.fr
Thu 25 Aug - 23:09

Depuis de longs mois, la planète est en proie à l'une des sécheresses les plus importantes de l'histoire. Des rivières et les lacs asséchés, surgissent des trésors engloutis et oubliés.

Des traces de dinosaures (États-Unis)

Des traces de pas de dinosaures jusqu’ici dissimulées et probablement vieilles d’environ 113 millions d’années sont apparues au grand jour dans le lit d’une rivière asséchée, a rapporté ce mardi 23 août une responsable d’un parc du Texas, aux États-Unis.
Traces de dinosaures au Texas
Il pourrait s’agir de l’une des plus longues suites de traces de pas de dinosaures au monde, selon la légende de ces impressionnantes images publiées par le parc.

Un navire allemand de la seconde guerre mondiale (Serbie)

L'assèchement du Danube a révélé une vingtaine de navires de guerre nazis chargés d'explosifs de la Seconde Guerre mondiale, ils constituent un danger pour la navigation. Éparpillés sur le lit de la rivière, certains navires possèdent encore des tourelles, des ponts de commandement, des mâts brisés et des coques tordues, tandis que d'autres sont pour la plupart submergés sous des bancs de sable.
Navires allemands au fonc du Danube

Un village sous l'eau (Espagne)

Aceredo
En 1992, les 120 habitants du petit village d’Aceredo, à quelques kilomètres de la frontière portugaise, avaient dû abandonner leur maison pour laisser place au réservoir hydroélectrique du barrage de Lindoso. Près de 70 maisons sont récemment réapparues, avec la sécheresse.

Un "stonehenge" dans un lac (Espagne)

Guadalperal
Officiellement connu sous le nom de Dolmen de Guadalperal mais surnommé le Stonehenge espagnol, le cercle de dizaines de pierres mégalithiques remonterait à 5 000 avant Jésus-Christ. Il se trouve actuellement dans un coin du réservoir de Valdecanas, dans la province centrale de Caceres, où les autorités affirment que le niveau d'eau a chuté à 28 % de sa capacité.

Les restes d'un pont de la Rome antique (Italie)

Pons Neronianus
Dans la capitale italienne, la sécheresse a fait baisser les niveaux du Tibre d'un mètre et demi par rapport à la moyenne. Les eaux du fleuve ont ainsi laissé émerger les ruines d'une ancienne construction romaine nommée Pons Neronianus ou pont de Néron et située à proximité du Castel Sant'Angelo et de la cité du Vatican.

Une "plage de rochers" (Italie)

Lac de Garde
Le lac de Garde dans le nord de l'Italie est à son niveau le plus bas depuis 15 ans, à tel point que les dalles de pierre autour de la péninsule de Sirmione sont désormais visibles. Il est le plus grand d'Italie et également une importante destination touristique. Son niveau est au plus bas depuis 2007.

rivières sécheresse vestiges
https://www.midilibre.fr/2022/08/24/traces-de-dinosaures-navires-nazis-la-secheresse-fait-ressurgir-ces-sept-endroits-engloutis-dans-le-monde-10503274.php
Face à la chaleur, ils vivent dans des grottes - Reporterre
Fri 12 Aug - 16:06

Avec une température constante toute l’année, les maisons troglodytes sont un refuge en période caniculaire. Une solution d’avenir face à la crise climatique ? Les habitants d’un village troglodyte du Val-d’Oise en sont persuadés.

La Roche-Guyon (Val-d’Oise), reportage

Pénétrer dans une maison troglodyte un jour de canicule, c’est prendre le risque de ne plus jamais vouloir la quitter. Dans ces habitats creusés il y a plusieurs siècles, la température moyenne oscille entre 18 et 20 °C sans l’aide du moindre climatiseur. Une fraîcheur enviable face aux fortes températures amenées à augmenter. Patrick Potel, habitant du village de La Roche-Guyon, à 60 kilomètres de Paris, l’apprécie à sa juste valeur.

Depuis 2006, il vit dans une grotte aménagée dans les falaises de craie qui surplombent une boucle de la Seine, au bord du parc naturel régional du Vexin. « Le plus difficile, c’est le choc thermique quand on sort, surtout comme aujourd’hui où il fait 35 °C dehors », s’exclame ce retraité aux yeux clairs.

Grâce à une vaste baie vitrée installée plein sud, sa maison n’a rien d’une caverne sombre et lugubre. Au contraire, avec sa grande cuisine ouverte sur un bar, ses canapés moelleux, son lit caché sous une mezzanine, sa salle de bain enchâssée dans un cube en bois et ses petites niches décoratives aménagées dans le mur, son appartement d’environ 70 m2 n’aurait rien à envier à certains lofts parisiens. Seule différence : le taux d’humidité qui peut endommager tissus, livres ou chaussures en cuir si jamais il n’est pas régulé constamment.

Les maisons sont creusées dans des roches sédimentaires depuis la préhistoire. © Mathieu Génon  - ReporterreLes maisons sont creusées dans des roches sédimentaires depuis la préhistoire. © Mathieu Génon - Reporterre

Pour ce faire, Patrick Potel a installé deux VMC, un déshumidificateur ainsi qu’un brasseur d’air. De quoi empêcher la formation de moisissure ou l’apparition de salpêtre sur les murs. « Je n’ai aucun souci, ma ventilation permet de bien réguler l’atmosphère. Je me sens protégé, à l’abri à l’intérieur de la terre, comme dans un cocon. » Sa maison troglodyte possède un autre avantage. Sans climatisation ni chauffage — une petite flambée dans le poêle suffit à réchauffer la pièce l’hiver — il n’a presque aucune facture énergétique à payer. « Je suis à la retraite avec seulement 900 euros. Vivre ici me permet de m’en sortir, car je n’ai presque pas de charges d’électricité. » Il peut ainsi se consacrer à ses tableaux ou ses reproductions de monuments historiques.

Préhistoire

Quelques mètres plus bas, dans la même falaise, on rencontre Christian Fournier, un artiste de 69 ans qui vit dans sa grotte depuis 2005. Une véritable caverne d’Ali Baba où l’on se faufile difficilement entre les bouts de corde, les planches en bois, les tiges en métal et les empilements de cailloux. Sur les murs sont cloués des livres sauvés de la déchetterie. L’extérieur de sa grotte est décoré de dizaines d’œuvres excentriques en fer forgé qui attirent l’œil des touristes.

« J’ai de plus en plus de monde qui vient, j’en suis à cinquante-deux nationalités dans mon livre d’or. On me surnomme le Facteur Cheval du coin », s’exclame-t-il. Au beau milieu de tout ce bric-à-brac trône l’indispensable déshumidificateur. « Entre mai et septembre, je récupère entre 7 et 8 litres d’eau par jour à cause du pont thermique entre l’intérieur et l’extérieur. En hiver, c’est deux fois moins. »

La route de Gagny, où vivent Christian Fournier et Patrick Potel, est une enfilade de grottes, également appelées « bove » en référence aux bovins qui y étaient abrités dans les temps anciens. Le mot viendrait également du verbe « bover » qui signifie « creuser » en ancien français. On en compterait près de 250 dans cette bourgade, labellisée plus beau village de France. La plupart ont plusieurs centaines d’années. Celles du château, au superbe donjon médiéval encastré dans la falaise, remonteraient au XVe siècle. L’habitat troglodytique est présent dans toute la France et les maisons sont creusées dans des roches sédimentaires depuis la préhistoire. On en trouve beaucoup en Dordogne ainsi qu’en Provence. En Anjou, on trouve près de 12 000 kilomètres de galeries et 14 000 cavités dont beaucoup sont abandonnées.

Travaux et sécurité

Ce patrimoine historique pourrait-il devenir un refuge face au réchauffement climatique ? En juillet dernier, Le Figaro avait publié une compilation de dix logements troglodytes à acquérir pour survivre à la canicule. Les acheteurs avides de fraîcheur se sont-ils rués sur ceux de La Roche-Guyon ? Sylvain Potel, fils de Patrick et agent immobilier dans le village depuis trois ans, est sceptique : « Ce n’est pas ce que les gens recherchent le plus, surtout si l’entrée n’est pas exposée plein sud. Dans le coin, ils veulent plutôt des demeures anciennes avec jardin, dont les murs très épais de 90 cm permettent tout aussi bien de rester au frais. »

Mais Jean-Michel Kubler, le propriétaire du bar La Grotte à bières, n’est guère de cet avis. Il assure que depuis quelque temps il existe une réelle spéculation. « Les gens veulent vendre 80 000 euros une grotte qui en valait 15 000 euros lors de l’achat. » Un tarif auquel il faut ajouter de lourds travaux d’aménagement si on désire vivre à l’intérieur, notamment pour installer une puissante ventilation. Il faut également surveiller la stabilité des voûtes. « En tant qu’établissement recevant du public, la préfecture nous a imposé le passage d’un géologue pour vérifier l’état des failles, car ça bouge. » En effet, les falaises de craie et de silex dans lesquelles sont taillées ces cavités peuvent parfois s’effondrer.

Dans le village voisin de Haute-Isle, où les traces d’occupation des grottes remontent à la préhistoire, un énorme bloc s’est décroché le 24 juillet dernier, frôlant de justesse le mur de la mairie. Cela faisait une vingtaine d’années qu’il n’y avait pas eu d’accident. « Les experts disent que c’est à cause des fortes chaleurs combinées aux fortes pluies qui érodent », assure Jean-Michel Kubler. « Autrefois, les anciens écoutaient le bruit des silex crisser. Cela voulait dire qu’il allait y avoir des éboulements et qu’il fallait se réfugier ailleurs. Mais c’est rare », précise Patrick Potel.

Aujourd’hui, l’inspection générale des carrières (IGC) passe régulièrement vérifier l’état des cavités. Si le risque zéro n’existe pas, les habitants sont pour l’instant à l’abri. D’ailleurs, cette perspective d’effondrement n’inquiète pas Christian Fournier. Son atelier est jonché de symboles de la mort, des crânes taillés dans la roche aux inscriptions sur les murs. « De toute façon, on peut aussi bien mourir fauché par une voiture en sortant de chez soi. Tant que je peux créer dans mon atelier, le reste je m’en fous. »

grotte
https://reporterre.net/Face-a-la-chaleur-ils-vivent-dans-des-grottes
🎧 La caféine et la théine, c'est la même chose, vrai ou faux ? - Futura Sciences
Mon 8 Aug - 19:22

Podcast écrit et lu par : Melissa Lepoureau

Alors avant toute chose, je vais aller me faire un petit café pour me réveiller un peu parce que pour ma part, je suis à peu près sûre que la caféine c’est le plus efficace pour se réveiller ! Quoique... Ce ne serait pas plutôt la théine ? À moins que ce soit pareil...

Thé ou Café ?

Eh bien figurez-vous que oui ! Désolée de décevoir les membres de la team thé ou café, mais ce qu’on appelle caféine et théine, c’est en fait exactement la même molécule. Une molécule répondant au nom chantant de 1,3,7-triméthylxanthine, de formule chimique C8H10N4O2. Vous voyez maintenant pourquoi on préfère l’appeler théine ou caféine. Je me vois mal arriver au comptoir d’un café et dire : « Bonjour ! Je vous prendrais bien une petite tasse de 1,3,7-triméthylxanthine s’il vous plaît ». Non, vraiment pas. Bref, en tout cas, cette molécule est présente dans de nombreux aliments : des fruits, des graines, et même le cacao et certains sodas en contiennent ! Où qu’on la trouve, elle a un effet stimulant sur le système nerveux ! Mais en fait euh... Pourquoi on appelle ça théine et caféine si c’est la même molécule au final ? Pour le savoir, on va remonter un peu en arrière dans le temps.

On est environ en 1820, et c’est à ce moment que le chimiste allemand Runge extrait des grains de café une molécule qu’il baptise Kaffein, avec un K, qu’on traduit en français caféine avec un C. Quelques années plus tard, un certain Alphonse Oudry isole une molécule contenue dans les feuilles de théier et la baptise naturellement théine. Sauf que, plot twist!, Dans les années 1830, on découvre que ces deux molécules... sont parfaitement identiques. [« Nous sommes deux sœurs jumelles » chantent les sœurs des Demoiselles de Rochefort.] Mouais. Donc au final, la dénomination théine n’est pas parfaitement exacte, même si pour parler de la molécule contenue dans le thé ça semble plus logique que de l’appeler caféine.

Après évidemment, il y a tout de même des différences dans la composition de la feuille de thé par rapport au grain de café. [« Ah oui ? », demande Pierre Mortez dans Le Père Noël est une ordure.] Par exemple, le thé contient des polyphénols oxydés. [« Qu’est-ce que c’est que cette merde ? », demande quelqu’un dans Double zéro.] Oh restons polis tout de même ! Ce sont des tanins, des sortes de toxines qui protègent les végétaux, qui permettent l’expression des effets de la théine. Enfin de la caféine plutôt. En gros ça signifie que la théine va être libérée dans le sang de manière uniforme, et ce sur un laps de temps relativement long : entre six et huit heures. Alors que pour le coup, la caféine présente dans le café est relâchée dans le sang relativement rapidement, ce qui provoque un pic d’intensité de l’effet de cette molécule, qui retombe rapidement après deux ou trois heures. Donc c’est pour ça qu’on dit souvent que le café fait l’effet d’un coup de fouet, et que le thé stimule mais sans énerver. [« Apaiiisé », souffle maître Shifu dans Kung-Fu Panda 2.]

Dans le thé on retrouve aussi de la théanine, un acide aminé qui apporte un effet relaxant et qui contrebalance donc les effets excitants de la théine. [« J’ai besoin de vitamines moi ! », annonce OSS 117 dans Rio ne répond plus.] Et bien justement ! Les feuilles de thé contiennent également plusieurs vitamines importantes pour l’ensemble du corps : la vitamine C, la vitamine A, la vitamine B1 ou encore B2 ou B6. [« Du thé ? Ou peut-être quelque chose de plus fort ? », demande Bilbon dans Le Seigneur des anneaux : la Communauté de l’anneau.] Pas maintenant merci, on en a pas encore fini parce que figurez-vous que même si le thé est moins excitant, sa concentration en caféine est trois à quatre fois inférieure à celle trouvée dans une tasse de café ! Et si vous voulez un thé un peu plus énergique, le petit conseil que je peux vous donner c’est de le laisser infuser moins de deux minutes ! Pourquoi ? [« Je sais pas, moi », dit le livreur dans Le Prénom.] En fait, lorsqu'on infuse le thé, c’est la caféine qui est libérée en premier, avant les tanins et d’autres molécules. Et justement, c’est important, car parmi les différents tanins libérés, les théarubigines ont tendance à réduire l’effet de la caféine. Du coup, en laissant infuser moins de deux minutes, vous évitez de libérer cette molécule et c’est parti pour un bon coup de boost ! [Bip bip !]

D’ailleurs, saviez-vous que les thés les plus excitants viennent du Japon ? Ils contiennent en effet une proportion notable de vitamine C, ce qui les rend donc plus stimulants que les thés d’origine chinoise ou indienne. Et sachez aussi que la concentration en caféine dans le thé ne dépend pas de sa couleur. Donc non, si vous entendez dire que le thé vert ou le noir est le plus fort, ce n’est pas forcément vrai. Ça dépend surtout de la partie de la plante qui est utilisée. [« Les grandes tiges, et les petites pommes », énonce une voix masculine dans L’Homme qui aimait les femmes.] N’importe quoi, c’est plutôt les bourgeons et les jeunes pousses, qui sont souvent plus riches en théine. Au contraire des tiges et des feuilles basses ! Mais sinon, ne cherchez pas plus longtemps, et prenez un café pour un effet coup de fouet [shlaaac !].

Mais tiens, puisqu’on y est, est-ce que le café est bon pour la santé ? Parce qu’on dit souvent que trop en boire donne les dents jaunes, mais est-ce qu’il y a autre chose ? Le café contient, en plus de la caféine, des antioxydants naturels comme l’acide caféique ou encore l’acide chlorogénique. On les retrouve aussi dans les pigments de certains fruits, et ils ont des propriétés anti-cancérigènes. [« C’est bien non ? », demande quelqu’un dans Karaté Kid.] Oh bah oui ! Alors évidemment, ça ne veut pas dire qu’il faut boire dix cafés par
jour, ce ne serait vraiment pas bon pour le cœur. Mais consommé avec modération, il réduirait les risques de diabète, de maladies cardiovasculaires, de développer la maladie de Parkinson aussi, ou encore des maladies du foie. Mais bon, gardons en tête tout de même que ça n’est pas non plus un médicament, et que comme pour tout, il ne faut pas abuser des bonnes choses !

Allez, dernière anecdote et après je vous laisse aller vous faire un thé à la menthe ... ou alors un déca ? [« Entendu, va pour un petit café », acquiesce Yzma dans Kuzco, l’empereur mégalo.] Parfait, parce que je voulais justement vous parler de la façon dont on produit le fameux décaféiné.

La caféine peut être retirée du café par plusieurs procédés différents. La première solution c’est de dissoudre la caféine en utilisant de la vapeur d’eau et du CO₂. C’est un peu la voie royale de la décaféination. On rince les grains de café avec du CO₂ à l’état fluide, puis on le laisse s’évaporer. Il nous reste alors les arômes de café avec un très faible taux de caféine. [« Rien d'autre ? Rien de spécial ? », interroge OSS 117 dans Le Caire, nid d’espions.] Ah non non, mis à part que c’est une méthode qui permet de laisser aux grains de café toutes les substances aromatiques et gustatives. Je peux aussi vous parler de la méthode un peu plus économique, qui consiste à traiter les grains de café avec des solvants comme de l’acétate d’éthyle ou le chlorure de méthylène, qui permettent tout simplement d’éliminer la caféine des grains de café. Bon, le petit souci de cette méthode c’est que les arômes de café en pâtissent un peu. [« Bah ton café est franchement dégueulasse », affirme quelqu’un dans La Cage aux Folles.] Oui, c’est vrai, mais la bonne nouvelle, c’est qu’une variété de café qui ne contient naturellement pas de caféine a été découverte en Éthiopie en 2004, donc la question de la décaféination ne se posera bientôt plus. Et pour le thé sans théine, il y a le roi-... le roïbos ? Le rouïbos ? [Attendez, que je vérifie mes notes.] Ah oui voilà c’est ça. Et pour le thé sans théine, il y a le rooïbos, mais bon, c’est pas vraiment un thé quoi. [« Espèce de gros hypocrite, menteur ! », accuse Bagheera dans Le Livre de la jungle.]

Café Caféine Thé théine
https://podcasts.futura-sciences.com/futura-science-ou-fiction/202207310800-la-cafeine-et-la-theine-cest-la-meme-chose-vrai-ou-faux
L’homme qui murmure à l’oreille du lynx - Reporterre
Sat 6 Aug - 11:07

De retour dans les forêts françaises, le lynx vit toujours entouré de crainte et de mystère. Patrice Raydelet, auteur et photographe fasciné par ce grand félin, le piste dans le Jura et fait tout pour le protéger.
Orchamps-Vennes (Doubs), reportage

Lynx par Patrice RaydeletLynx par Patrice Raydelet

« Sunday, Bloody Sunday… » Du doux crépitement de la chaîne hifi s’échappe la mélodie du groupe irlandais U2, que seuls les cliquetis de la souris d’ordinateur viennent troubler. Un verre de vin à la robe ambrée dans le creux de la main, Patrice Raydelet fait défiler les fichiers vidéos. Dehors, dans l’obscurité grandissante, les cimes des majestueux conifères dansent au gré des bourrasques.

« Bingo ! » s’écrit-il brusquement. Sur l’écran sombre, apparaît la silhouette élancée d’une bestiole à la fourrure tachetée. Une touffe de poils noirs orne le sommet de ses oreilles triangulaires. Les yeux bleus du naturaliste s’illuminent : « Je te présente Rocky, le mâle du coin. »

« Petiot », Patrice est tombé dans la fascination du lynx boréal. Auteur et photographe animalier, il y a consacré sa vie : « Ce n’est pas un métier, ni même une passion. C’est un chemin de vie, une obligation, un combat, dit-il d’un accent jurassien à couper au couteau. Souvent, les gens me disent : "Quelle chance tu as de vivre de ce que tu aimes !" Non, non, ce n’est pas formidable. Il y a de quoi se foutre en l’air… »

Dans les contreforts de son Jura natal, il nous a emmené à la découverte de ce mammifère fantomatique et menacé, classé « en danger de disparition » sur la liste rouge française de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

« C’est par là… » À pas de géant, Patrice grimpe en direction d’une crête arborée. Le souffle à peine saccadé, il nous plonge dans l’histoire de ce mystérieux félin. Au Moyen Âge, son aire de répartition s’étendait de la péninsule ibérique aux confins de la Sibérie. Victime de la chasse, de la destruction de son habitat et de la raréfaction de ses proies, il disparut de l’Europe de l’Ouest à la fin du XIXᵉ siècle.

« L’ultime trace que j’ai trouvé dans les archives départementales du Jura remonte à 1885, détaille le fondateur du pôle Grands prédateurs. Un homme racontait avoir tué et enterré un énorme chat sauvage, à la queue courte et aux oreilles pointues. J’ai compris qu’il s’agissait d’un lynx et qu’à cette époque, personne ne connaissait cette espèce. »

Et puis, plus rien. Un grand trou noir d’un siècle. Le lointain cousin du puma ne réapparut dans le massif jurassien qu’en octobre 1974. « Trois ans plus tôt, quelques lynx avaient été réintroduits en Suisse. Une femelle a parcouru 100 km à vol d’oiseau pour finalement être sauvagement abattue, à Gex, dans l’Ain. » Patrice interrompt sa marche, mains sur les hanches. Sous sa manche, se dévoile un tatouage : les empreintes d’un lynx. « Voilà. Sa disparition et son retour ont été marqués par deux bêtes flinguées par l’Homme. Le tableau est dressé. »
Des connaissances scientifiques lacunaires

Sans trop y croire, le jurassien est parti sur la piste du lynx, dès qu’émergea la rumeur de son retour, à l’aube des années 1990. Il comprit alors, qu’hormis les fantasmes et les légendes, les connaissances scientifiques sur l’espèce étaient quasi inexistantes. « Pour les chasseurs, cette saloperie allait vider les forêts de gibier [1].

Pour les éleveurs, il boufferait tout dans les bergeries. Et pour ses défenseurs, ce n’était qu’un bon gros chat sympa. » De 1991 à 1997, c’est dans un parc zoologique de Bavière qu’il apprit à les observer, les écouter, imiter leurs cris. « Ça peut sembler étrange, s’amuse-t-il, mais à l’époque, il n’y avait rien pour étudier leur comportement. »

Filtrant les rayons du soleil, les feuilles des arbres offrent au regard un camaïeu de verts somptueux. Sous nos pieds, le bruissement de l’humus, dont l’odeur emplie l’air frais, s’accorde avec le chant d’un geai des chênes. Patrice s’accroupit et examine les selles semées par un lynx. Alors, l’esprit s’emballe : peut-être allons-nous le voir ? Il sourit. « J’ai attendu vingt ans pour avoir la chance de croiser son chemin dans le Jura. Et dire que ça s’est joué à une bière… »

À la fin des années 2000, le photographe rendit visite à un éleveur pour travailler à la mise en place de chiens de protection [2]. « Au moment où j’allais partir, il m’invite à entrer boire un verre. Je cède et finis par m’en aller assez tardivement. » La nuit était tombée sur la vallée. Dans les phares de sa voiture, il aperçut au loin filer deux ombres furtives : « Putain, des lynx ! » Il écrasa aussitôt sa pédale de frein, s’arrêta en travers de la route et sauta sur le bitume. « Je me suis mis à les appeler, poursuit-il en gesticulant pour imiter la scène. Et paf ! Un jeune lynx fit demi-tour, intrigué et s’assit à deux mètres de moi. » Ils passeront quelques minutes à « tchatcher », tous les deux allongés dans le fossé. « C’était un moment fabuleux, une proximité inoubliable. Je ne suis jamais rentré aussi léger. »

Cette histoire est si surprenante qu’on la croirait sortie d’un conte fantastique. Le lynx n’est-il pas un animal farouche ? « Loin de là ! Il est simplement extrêmement discret. C’est lui seul qui décide s’il veut être vu ou non. En Andalousie, je me suis baladé avec un mâle… Il marchait à côté de moi, comme si je promenais mon chien. » Le passionné palpe parfois dans leur regard une pointe de curiosité. Plus souvent, rien que l’indifférence. De telles rencontres, il peut les compter sur les doigts de ses mains.

Arrivé au sommet d’une petite paroi rocheuse, l’homme aux cheveux grisonnants retire son sac à dos et s’en va récupérer les cartes mémoire de ses pièges photographiques, dissimulés dans la broussaille. Installés au cœur du printemps, ils lui permettent d’assurer un suivi des lynx vivant dans les parages.

« Où sont-ils ? Là réside tout le mystère »

Aujourd’hui, la population française de lynx avoisine les 150 individus, dont plus des deux tiers habitent les sapinières jurassiennes. « Dans le massif, on observe de plus en plus de femelles suitées, ce qui était très rare autrefois », se réjouit le spécialiste. Au printemps 2021, quarante-deux portées de un à quatre chatons avaient été recensées sur les départements de l’Ain, du Doubs et du Jura. « Où sont-ils ? Là réside tout le mystère. Comment se fait-il que la population ne semble pas s’étoffer ? Je ne comprends pas… »

Officiellement, le trafic routier est la première cause de mortalité chez ces animaux. Chaque année, une quinzaine d’entre eux meurent percutés par un véhicule. « Ça paraît peu, mais c’est tout de même 10 % de la population nationale. » Alors Patrice tente d’inciter les conducteurs à lever le pied et réfléchit à l’élaboration de passages à faune, au-dessus ou en dessous des routes les plus accidentogènes, avec le Parc naturel régional du Haut-Jura.

La fragmentation du couvert forestier par les zones urbanisées complique également, voire empêche, la dispersion des individus et les échanges entre noyaux de population différents. À l’avenir, ces isolements risquent d’engendrer un affaiblissement génétique de l’espèce.

« Et puis, il y a le braconnage. Une cause de mortalité qu’on peine à chiffrer, mais qui est bien réelle, déplore Patrice, la main posée sur l’écorce d’un hêtre. Je suis écœuré quand j’entends les chasseurs, inquiets de manquer de gibiers, vouloir la peau du lynx. Et après, ces prétendus amoureux de la nature veulent nous faire gober qu’ils ne chassent que pour la régulation ? » Lancé en 2022 par le ministère de la Transition écologique, un plan national d’actions entend rétablir le félin aux mouchetures noirâtres « dans un état de conservation favorable ». S’il salue l’initiative, Patrice déplore l’absence de moyens octroyés aux investigations, dans la lutte contre les destructions illégales.

Sur le chemin du retour, à la lisière de la forêt, le piaillement d’un oisillon nous alerte. Tombée de son nid, une petite grive litorne repose par terre, figée par la peur. De ses doigts délicats, le naturaliste saisit la miraculée et la dépose sur la branche d’un grand sapin. Autour de lui, les parents affolés virevoltent comme des chauves-souris dans la pénombre. « Espérons qu’elle s’en sorte… »

« Il y a une vingtaine d’années, quand je demandais à une classe élémentaire de me dessiner un lynx, plus d’un tiers des élèves me rendaient des monstres aux dents dégoulinantes de sang. Maintenant, les gamins ne font plus ça. » Aux yeux de Patrice, l’acceptation des prédateurs et leur cohabitation avec les humains passeront par davantage de culture et de connaissances. « Les journalistes illustrant leurs papiers par un loup ou un ours à l’allure féroce modélisent dans l’esprit des citoyens une image négative de ces animaux. Ce n’est plus possible… »
La légende de l’arracheur de cervelle

Au XIXᵉ siècle, et encore aujourd’hui dans certains livres, le lynx était appelé « loup-cervier ». Ce terme émane des maintes superstitions qui courraient sur l’espèce depuis le Moyen Âge : « À l’époque, on racontait qu’il se cachait dans les arbres en attendant que passe sa proie, pour lui sauter sur le dos et lui arracher la cervelle. »

Un comportement fantasmé qui, additionné à son feulement associé au hurlement du loup, le dota de cet étrange surnom. « En diffusant ces légendes, les savants et les curés ont causé beaucoup de torts au lynx. »

Accidents de la route, braconnage, fragmentation des forêts... Tout autant d’obstacles à la constitution d’une population durable de lynx. © Emmanuel Clévenot / Reporterre

Étudier ce mammifère, c’est finalement accepter une perpétuelle remise en cause des connaissances amassées. « Il y a peu, un naturaliste biélorusse a observé un mâle tuer un chevreuil et en offrir la carcasse à une femelle et ses petits, poursuit Patrice, les sourcils levés. Jamais on aurait imaginé ça ! Tout le monde pensait qu’il abandonnait la femelle aussitôt après s’être accouplé. »

Le ciel s’est obscurci. Patrice se faufile sous un vieux fil barbelé, servant de clôture à quelques vaches au pelage blanc-crème. À l’autre bout du champ, apparaît la maison. « Le suspens est à son comble », sourit-il, en sortant de sa poche les cartes mémoire. Auront-elles immortalisé un instant de la vie secrète du fantôme des forêts ?

lynx nature
https://reporterre.net/L-homme-qui-murmurait-a-l-oreille-du-lynx
La fabuleuse histoire... du crayon à papier - RFI
Mon 1 Aug - 20:25

Cet été, RFI s'intéresse à l'histoire des objets de notre quotidien. Dans ce premier volet de notre série, nous faisons un gros plan sur la face cachée du crayon à papier, utilisé par des générations d'écoliers, d'artistes ou d'artisans.

Par François-Damien Bourgery

Crayon

Pas de vacances pour le crayon à papier. Sitôt les cartables remisés au placard, le voilà qui ressurgit entre les doigts des estivants. Dans les aéroports et dans les gares, sur les chaises longues et les serviettes de plage, l'accessoire de travail devient un partenaire contre l'ennui. Il hésite au-dessus des grilles de sudoku, noircit les cases de mots croisés. Se trompe. Corrige. S'émousse. Triomphe enfin. Son succès ne s'est jamais démenti.

L'objet pourtant ne paie pas de mine, bien qu'il en soit doté. La sienne est traditionnellement faite d'un mélange de graphite et d'argile, fixé entre deux demi-cylindres de bois de cèdre collés ensemble. Le tout mesure en général une quinzaine de centimètres, mais parfois beaucoup plus : en 2017, les ouvriers d'une usine Bic du Pas-de-Calais ont produit un crayon long d'un kilomètre, pulvérisant le record établi deux ans plus tôt en Allemagne. Plus de 140 personnes ont été mobilisées pour porter le fabuleux objet.

De multiples appellations

Notez que si nous écrivons ici « crayon à papier », nous pourrions tout à fait le désigner autrement. Sa constitution lui vaut en effet de multiples appellations. Selon qu'on habite en Bourgogne, dans le Pas-de-Calais ou en Bretagne, on le nomme crayon de papier, crayon de bois, crayon gris… On parle de crayon à mine au Québec et simplement de crayon en Belgique. L'Académie française n'a pas tranché. À la question d'une internaute lui demandant quel terme utiliser, l'institution répond : « Depuis que le crayon à mine a été mis au point par l’ingénieur normand Nicolas-Jacques Conté, il a reçu de nombreuses dénominations : crayon à mine, crayon de bois et crayon à papier. C'est cette expression qui est la plus employée, même si les autres sont correctes. »

Le crayon à papier, une invention hexagonale ? Pas si simple. Sa paternité diffère selon les sources. Elle est française pour certaines, anglo-saxonne ou germanique selon d'autres. « Il n'y a pas vraiment d'inventeur, évacue Manuel Charpy, historien au CNRS, spécialiste de la culture matérielle. Le crayon est juste une transformation de ce qui existe déjà. Lorsque Conté dépose son brevet en 1795, les outils de dessin, qu'il soit industriel ou artistique, connaissent un développement considérable. On trouve déjà des mines dans des corps en bois. »

L'invention réside en réalité dans la composition de la mine. Elles sont à l'époque en graphite, une forme de carbone dont les meilleurs gisements se trouvent en Angleterre. Mais en cette fin du XVIIIe siècle, Londres est en guerre contre Paris et lui impose un blocus économique. Nicolas-Jacques Conté, scientifique réputé, est sommé de trouver une solution à la pénurie qui menace. C'est chose faite en quelques jours avec un mélange de graphite ordinaire et d'argile cuit à très haute température. Conté s'est-il inspiré de la trouvaille de l'Autrichien Joseph Hardtmuth deux ans plus tôt ? L'histoire ne le dit pas.

« La vraie bascule, c'est l'industrialisation de la production », remarque Manuel Charpy. La variation de la température de cuisson et de la proportion graphite-argile permet de produire des mines de différentes duretés. Grâce aux machines-outils, le bois utilisé comme enveloppe peut être découpé en de longues plaques tronçonnables de manière standardisée. Le crayon moderne est né. Il obtient la médaille d'or des Arts et métiers et accompagne Napoléon dans sa campagne d'Égypte. « Le corps expéditionnaire part avec des armes et des crayons à papier. On s'approprie les antiquités égyptiennes en les dessinant », note l'historien.
Mis au point à la fin du XVIIIe siècle, le crayon à papier se vend par milliards chaque année.

Incontournable

L'objet est très vite adopté par toutes les professions. Il faut dire qu'il a tout pour plaire : utilisable sur de nombreux supports – le papier, la toile, le bois, la pierre –, il se transporte au fond d'une poche, ne bave pas, s'affûte en quelques coups de canif, résiste à l'eau, au temps, tout en s'effaçant facilement. « Le crayon arrive assez tard dans les écoles françaises, poursuit Manuel Charpy. Il est d'abord employé comme outil de dessin. On trouve aussi sa trace dans les cahiers de géographie et de géométrie. Il devient très ordinaire dans les années 1860-1870. » L'enseignement primaire obligatoire et la démocratisation de l'écriture font s'envoler les ventes.

Plus de deux cents ans après son invention, le crayon à papier est désormais concurrencé par le stylo-bille et les outils numériques. Mais il continue à se vendre par milliards chaque année. Et si les caisses enregistreuses l'ont fait disparaître des oreilles des épiciers, il demeure un incontournable des trousses d'écoliers. « On s'en sert pour tout, confirme Marie Massé, institutrice à Paris. Comme il se gomme, il est plus pratique pour les dictées, les calculs posés… »

À l'inverse du stylo qui tolère peu la faute, le crayon est le meilleur ami de l'apprenti. Il permet le doute et la maladresse, rassure, et encaisse sans s'offusquer l'ingratitude dont font parfois preuve les plus jeunes. « Les enfants sont souvent impatients de passer au stylo, constate l'institutrice. Ça glisse mieux sur la feuille et c'est plus net. Mais en cas d'erreur, ils doivent barrer et utiliser le blanco. Et là, rien ne va plus. »

Sans compter que le crayon est bien plus écologique que le stylo. Même s'il est, lui aussi, touché par l'obsolescence programmée, celle-ci se mesurerait en dizaines de kilomètres. Il est en effet communément admis qu'il peut tracer une ligne de 56 km avant d'être trop petit, et donc inutilisable, à force d'être taillé. Soit une moyenne de 45 000 mots. Bien plus qu'un stylo-bille (2 km) et qu'une recharge de stylo-plume (1,4 km). Bref, le crayon à papier possède encore trop d'arguments pour consentir à s'effacer.

Conté crayon
https://www.rfi.fr/fr/monde/20220801-la-fabuleuse-histoire-du-crayon-%C3%A0-papier
Craiyon, un générateur d'images créées par une intelligence artificielle
Wed 29 Jun - 07:42

Donnez-lui quelques mots, voire une phrase et attendez un peu, Craiyon vous donnera une proposition de 9 images correspondant à la description que vous avez entrée. Craiyon comprend le français, mais comme il (elle ?) va le traduire en anglais pour lancer sa création, autant lui causer angliche de suite.

Voici le résultat pour "pastel owl". (le hibou est mon totem ...)

Pastel owl

zhibou
https://www.craiyon.com/
Les plantes ressentent-elles la douleur? | Slate.fr
Mon 6 Jun - 09:47

La réponse est plus compliquée qu'elle n'en a l'air.

Les plantes ne nous crient pas dessus si on leur coupe une branche. Elles ne pleurent pas à chaude sève leur malheur et ne manifestent pas non plus haut et fort leur souffrance quand on leur arrache –délicatement ou non– l'une de leurs feuilles. Sont-elles pour autant totalement insensibles à la douleur?

Imaginer un instant une plante souffrir le martyre, c'est remettre en question beaucoup de nos pratiques. Élaguer un arbre devient un acte de torture botanique cruel. Désherber un vaste jardin? Un des pires châtiments d'horticulture qui soit. Sans parler de tondre une pelouse: une véritable industrie de la douleur végétale. Qu'en est-il vraiment? Les plantes ressentent-elles bel et bien la douleur?

Pas de douleur...

Côté humain –et comme pour tous les organismes avec des nerfs–, l'analyse est relativement simple. Quand on se blesse, des récepteurs de la douleur s'activent, comme les nocicepteurs (présents notamment chez les animaux), et produisent alors un signal analysé comme douloureux par notre cerveau. Subjectivement, on souffre, on a mal. La douleur est bien là.

Chez nos amies les plantes, on ne retrouve rien de tel. Pas de nocicepteurs à l'horizon. Pas de cerveau non plus ni de système nerveux. Si l'on parle de ce que l'on appelle douleur, en partant de notre expérience en tant qu'être humain, la réponse est limpide: non, les plantes ne ressentent pas la moindre douleur.

Fin de l'histoire? On aurait en effet pu s'arrêter là. Mais ce serait évacuer bien trop vite un point crucial: notre faculté à anthropomorphiser tout ce qui nous entoure. La notion de douleur telle que nous la ressentons ne peut être aussi facilement transposée au règne végétal, tant les différences physiologiques entre les plantes et l'homme sont abyssales, souligne le magazine scientifique américain Discover.

Si pour les biologistes, les plantes ne possèdent pas la complexité nécessaire pour ressentir une sensation proche de la nôtre, elles ne sont en revanche pas dénuées de toute réaction face à une agression. Les plantes réagissent en effet aux stimuli que l'on aurait tendance à qualifier de «douloureux».

...mais bien une réaction

Attaquée, une plante ne reste pas là à rien faire, sans broncher, à s'en battre les racines. Même si les végétaux ne ressentent pas la douleur telle que nous l'imaginons, se faire couper les branches ou titiller le bourgeon n'est semble-t-il pas des plus préférables. Comme toute forme de vie, ils ont donc développé des outils pour échapper à ces multiples agressions.

Prenez l'herbe, par exemple. Quand un herbivore la broute un petit peu trop, le végétal fraîchement coupé produit des protéines de défense, véhiculées par l'acide jasmonique, rapporte Sciences et Avenir. Un composé pas vraiment agréable, qui pousse ceux qui la grignotent à aller voir ailleurs, un peu plus loin, à chercher une plante encore intacte. Cette réaction face au mal, on la retrouve chez différentes plantes.

Chardon par Marie-Hélène TaillardChardon par Marie-Hélène Taillard

Elles ont en effet bien plus d'un tour dans leur sac. Le maïs et les choux arrivent même à attirer les prédateurs de leurs propres prédateurs. Un moyen efficace de se protéger des redoutables chenilles et des terribles noctuelles. Mieux encore, certaines plantes blessées émettent des composés volatils qui avertissent leurs voisins d'un danger imminent. Une sorte de cri de détresse.

nature plantes
http://www.slate.fr/societe/lexplication/62-plantes-ressentent-elles-douleur-souffrance-vegetaux
Pourquoi faut-il «toucher du bois» pour conjurer le mauvais sort? | Slate.fr
Mon 30 May - 07:22

Une histoire de chêne, de caresses et de Zeus.

C'est une drôle de pratique que beaucoup appliquent aveuglement, en ne manquant surtout pas de joindre le geste à la parole. Dès qu'un «je touche du bois» surgit au milieu de la conversation, c'est la débandade: il faut trouver au plus vite ce fameux bois et poser la main dessus avant que l'infortune ne vous rattrape. Une façon comme une autre de mettre toutes les chances de son côté, s'assurant succès et réussite. Vraiment ?

L'origine de cette superstition remonte à plusieurs millénaires.Toucher du bois © Tent Haaland via UnsplashL'origine de cette superstition remonte à plusieurs millénaires.Toucher du bois © Tent Haaland via Unsplash

Ici, pas question d'égratigner cette superstition. On vous laisse seul juge de son efficacité. En revanche, remonter le fil de ses origines est fichtrement intéressant et nous plonge dans un temps où l'on en venait presque à souhaiter toucher la foudre à la place du bois –ce qui aurait sûrement rendu plus impopulaire cette pratique.

Zeus, c'est toi?

Les racines de cette expression remontent en effet à plusieurs millénaires. En 600 av. J.-C., les Perses touchaient déjà du bois. À l'époque, c'était surtout un bon moyen de se mettre le dieu du feu Atar de son côté –et ça, ça pesait dans le game. Pas sûr, en revanche, qu'ils criaient à haute voix «je touche du bois» en mettant la main sur un meuble Ikea.

Les Égyptiens eux aussi avaient un petit faible pour tout ce qui était arbre et tronc. Selon eux, le bois diffusait une sorte de magnétisme protecteur. Le toucher, c'était s'assurer une santé de fer. Pratique.

C'est pourtant un autre peuple, les Grecs, qui a sûrement le plus introduit cette pratique dans notre culture. Les Hellènes étaient persuadés que leurs dieux les regardaient depuis les cieux. Du haut du mont Olympe, il leur arrivait même d'envoyer quelques signes de leur mécontentement aux mortels: des éclairs. La foudre était alors considérée comme la manifestation de Zeus, le dieu des dieux dans la mythologie. Et devinez où allaient bien souvent se nicher ces sortes de messages foudroyants? Dans les arbres. Enfin, pas dans n'importe quels arbres.

Les Grecs avaient remarqué qu'un type d'arbre en particulier, plus grand et plus imposant que tous les autres, attirait souvent la foudre: le chêne. Dès lors, aller caresser un chêne revenait à flatter Zeus, à calmer sa colère. L'objectif? Se le mettre dans la poche, évidemment. Rien ne pouvait vous arriver une fois Zeus de votre côté.

Si l'aspect sacré du chêne a traversé les âges –on le retrouve notamment chez les Romains et les Gaulois–, c'est la relation entre le bois issu de n'importe quel arbre et la bonne fortune qui a finalement pris le dessus. Jusqu'à atterrir au Moyen Âge, où les chrétiens se sont réappropriés cette superstition païen­ne. Pour eux, toucher du bois, c'était avant tout se référer à Jésus, à son supplice sur une croix de ce matériau. Un moyen de voir ses prières exaucées.

Aujourd'hui, l'expression existe dans plusieurs langues, avec de légères variantes tout de même. Ainsi, en anglais, on ne «touche pas», mais on «frappe du bois». Les Italiens sont même allés un peu plus loin et préfèrent, quant à eux, «tapoter du fer». Encore faut-il en avoir sous la main.

Une drôle de pratique, parmi (beaucoup) d'autres

Toucher du bois est loin d'être le seul acte superstitieux que l'on réalise parfois sans même réfléchir à son origine. Prenez les échelles: combien de personnes ont, de nos jours, peur de passer sous l'une d'entre elles? La pratique remonterait au Moyen Âge, car à l'époque, passer sous un tel objet c'était risquer de se prendre des seaux de peinture ou des outils tranchants sur la tête. Simple mesure de sécurité donc? Pas seulement.

L'échelle est bardée de références bibliques. D'un côté, elle rappelle aux chrétiens celle qui a été adossée à la croix du Christ afin de le hisser pour le crucifier; de l'autre, une fois posée contre un mur, elle forme un triangle, symbole de la Sainte Trinité –passer sous une échelle reviendrait donc à briser le triangle, un sacrilège qui ne vous apporterait que du malheur.

Et que dire d'ouvrir un parapluie à l'intérieur d'une maison. C'est la mauvaise fortune assurée! Et pour cause: au XVIIIe siècle, le mécanisme d'ouverture des parapluies à armature métallique était très (très) dangereux. L'ouvrir dans un petit espace c'était risquer de blesser, voire d'éborgner quelqu'un. Ajoutez-y une superstition et plus personne n'aura à craindre pour son œil.

Briser un miroir apporterait sept ans de malheur? Un classique. Au Ier siècle, les Romains pensaient que les miroirs –qui étaient loin d'être aussi répandus qu'aujourd'hui– renvoyaient l'image de l'âme. Brisez le précieux objet et c'est votre âme que vous cassez en morceaux. Pourquoi sept ans de malheur précisément? Parce que ces même Romains estimaient que l'homme évoluait par paliers de sept ans, notamment au niveau de la personnalité. La malédiction du miroir brisé suivait donc l'individu jusqu'à son prochain cycle de vie.

Poser son chapeau sur un lit est également fortement déconseillé dans les croyances populaires. Ce geste est en effet loin d'être anodin: à l'époque, les hommes ôtaient leur chapeau lorsqu'ils entraient dans la chambre d'un mort. Réitérez ce geste et c'est la mort qui viendra à vous. Enfin, pas si vous touchez du bois rapidement.

bonheur-malheur superstition
http://www.slate.fr/societe/lexplication/61-pourquoi-toucher-bois-conjurer-mauvais-sort-superstition-croyances-parapluie-echelle-chapeau-lit
632 mètres de verre transparent: le pont pédestre le plus long du monde inauguré au Vietnam | korii.
Mon 9 May - 09:17

Vous sentez-vous capable de faire la grande traversée?

Le record précédent était détenu par la Chine, avec 526 petits mètres. | Nhac Nguyen / AFPLe record précédent était détenu par la Chine, avec 526 petits mètres. | Nhac Nguyen / AFP

632 mètres: c'est la longueur du White Dragon Bridge, plus long pont pédestre du monde, qui relie à présent deux montagnes situées au nord du Vietnam. Nommé «Bach Long» en vietnamien, il se compose de trois couches de verre tempéré d'une épaisseur de 4 centimètres, comme l'explique le South China Morning Post.

Cet ouvrage architectural sans précédent est d'autant plus impressionnant qu'il est en grande partie transparent, donnant réellement à celles et ceux qui s'y aventurent le sentiment de marcher dans le vide. Les responsables du tourisme du district de Mộc Châu, situé à 200 kilomètres à l'est de Hanoï et dans lequel se situe le White Dragon Bridge, espèrent un afflux massif de voyageurs et de voyageuses ayant autant envie de l'admirer que de l'arpenter.

Nhac Nguyen / AFPNhac Nguyen / AFP

Bientôt le Guinness

Ce pont est bien sûr extrêmement sécurisé, puisqu'il a été prévu que même dans le cas où l'un des panneaux de glace venait à céder, il puisse continuer à supporter une masse d'au moins 5 tonnes. L'entreprise chargée de sa construction en a prouvé la solidité à toute épreuve en faisant passer voitures et poids-lourds d'un bord à l'autre. En dehors de cette phase de test, les véhicules n'y seront pas autorisés: le White Dragon Bridge est uniquement destiné à être emprunté par des piétons.

Situé à une hauteur de 150 mètres, le pont est conçu pour être utilisé par plus de 500 personnes à la fois. Des émissaires du Guinness World Records devraient se déplacer dans les jours à venir afin d'homologuer son record de longueur, qui lui permettra d'effacer les 526 mètres du dernier détenteur du titre, un pont chinois inauguré en septembre 2020 dans la province du Guangdong.

Pont verre vertige Viet-Nam
https://korii.slate.fr/tech/pont-viet-nam-white-dragon-bridge-bach-long-verre-montagnes-record-longueur
La simplification du calcul de l'âge va faire perdre deux ans à certains Sud-Coréens | Slate.fr
Tue 3 May - 06:45

Les Coréens ont trois façons différentes de calculer leur âge, et même pour eux, ce n'est pas simple.

pendule

Quel âge avez-vous? Si vous êtes coréen... ça dépend. En Corée du Sud, il existe trois manières de calculer son âge, rapporte le New York Times. Et c'est aussi compliqué que ça en a l'air.

La première méthode, la plus utilisée, est souvent appelée «âge coréen», tout simplement: vous avez 1 an à la naissance, et vous en ajoutez un chaque 1er janvier. Ce qui signifie que le bébé né le 31 décembre a 2 ans dès le lendemain. C'est la méthode la plus couramment reconnue dans les situations sociales.

Deuxième méthode: celle qui est utilisée par le reste du monde, et qui commence à compter l'âge à partir du premier anniversaire. Ce système est utilisé depuis 1962 en Corée du Sud pour la plupart des situations officielles et juridiques –par exemple, les procédures médicales.

La troisième méthode, la moins courante, est celle de «l'âge de l'année». Comme avec le précédent système, on commence à zéro à la naissance mais on ajoute un an à chaque 1er janvier. Le bébé né le 31 décembre a donc 1 an le lendemain, celui né le 30 novembre n'a qu'un mois à attendre pour avoir 1 an. C'est la méthode utilisée dans le cadre de lois telles que celle sur le service militaire, qui établit l'âge de la conscription obligatoire, ainsi que pour le système éducatif afin de déterminer à quel moment les enfants doivent commencer l'école.

Origine inconnue

L'origine de ces méthodes de calcul de l'âge, qui remontent à très loin, n'est pas bien connue, selon le professeur Yoon In-jin, spécialiste de sociologique urbaine à l'Université de Corée. «C'est simplement comme ça qu'on fait», constate-t-il. Autrefois utilisées dans d'autres pays à tradition confucéenne, comme la Chine et Taïwan, elles ne sont plus en usage qu'en Corée du Sud.

Yoon Suk-yeol, le nouveau président qui entrera en fonction dans les prochains jours, a promis lors de sa campagne d'abandonner le système d'âge coréen, démarche approuvée par sept citoyens sur dix selon une enquête publiée en janvier.

Si les lois du pays indiquent quel système adopter en fonction des circonstances, de nombreux Sud-Coréens ont du mal à s'y retrouver. Il existe même des calculatrices dédiées en ligne pour déterminer votre âge en fonction de chaque système.

«Si j'essaie de remplir un formulaire officiel coréen ou dans une ambassade étrangère, je ne suis pas sûre de savoir quoi mettre pour mon âge», témoigne Lee Jae-hye, productrice à Séoul qui se rend régulièrement aux États-Unis.
Socialement handicapant

L'âge est un marqueur social qui exerce une influence déterminante sur les rapports sociaux en Corée, souligne le professeur Suh, de l'Université Chung-Ang de Séoul.

«Vous ne pouvez considérer comme vos amis que des personnes qui ont le même âge que vous, explique-t-il. Vous devez utiliser des termes comme “eonni”, “hyeong” ou “oppa” quand vous vous adressez à des personnes plus âgées.» Le premier titre est utilisé pour parler à une femme, les deux autres pour des hommes.

«Ce serait mieux si les gens ne commençaient pas leurs conversations en se demandant leurs âges respectifs et les débutaient sur un pied d'égalité», ajoute-t-il.

La société coréenne est en effet extrêmement hiérarchisée: votre âge y détermine votre place. Sortir de ces rôles met nombre de Coréens mal à l'aise, comme lorsque votre supérieur au travail est plus âgé que vous.

Quoi qu'il en soit, si le futur président tient sa promesse de campagne, beaucoup perdront jusqu'à deux ans à l'état civil. Même si l'âge ne fait rien à l'affaire, gageons que certains y trouveront quand même leur compte.

Corée âge
http://www.slate.fr/story/227263/coree-sud-changement-calcul-age-population-trois-facons
Autodidacte, Rémy Potey perpétue la tradition des cadrans solaires - Le Dauphiné 2012
Tue 26 Apr - 06:48

Rémy Potey a travaillé jusqu'au Revest-les-Eaux : au domaine de Tourris, il a réalisé le cadran solaire sur la façade sud du château, mais aussi l'arbre de vie qui de dresse au milieu du parc et surtout l'intérieur de la chapelle.

Rémy Potey dans la chapelle de Tourris en 2019Rémy Potey dans la chapelle de Tourris en 2019

Un échafaudage bâché au fond d’une rue du vieux village intriguait les quelques visiteurs de passage, ces jours derniers, au Sauze-du-Lac.

Rémy Potey, artiste cadranier-fresquiste y a installé ses pinceaux, brosses, taloches et truelles pour réaliser un mur en trompe-l’œil. Bientôt, ce mur de garage borgne donnera l’illusion d’une façade de maison avec sa vieille porte et deux fenêtres aux volets bleus, sur lesquelles on aurait posé une cruche et un bougeoir.

Si l’artiste semble se cacher pendant son travail c’est pour protéger son œuvre naissante des rayons du soleil et du vent et retarder le séchage de l’enduit à la chaux sur lequel il peint. C’est que Rémy travaille à l’ancienne, à l’image des cadranistes piémontais tel Giovanni Francesco Zarbula, auteur d’une centaine de cadrans solaires dans les Alpes du Sud réalisés de 1833 à 1881.
Travail à l’ancienne avec des pigments naturels, garantie de l’inaltérabilité des teintes

Installé à Château-Ville-Vieille, Rémy a adopté il y a 25 ans cette technique “a fresco” (à fresque) en utilisant exclusivement des pigments naturels sur un enduit à la chaux encore frais.

Paradoxalement, la réalisation d’un cadran solaire est une course contre la montre, plus précisément contre le temps qui passe, accélérant la carbonisation du support où s’imprègnent les pigments de peinture. Un dessin commencé doit être achevé dans la journée, ce qui exclut toute pause casse-croûte.

C’est le prix à payer car seule cette méthode, qui demande une technicité pointue, garantit l’inaltérabilité des couleurs pendant des siècles.

Une passion qui remonte à l’époque où il était berger

Pourtant, rien ne prédisposait l’artiste, auteur d’environ 150 cadrans et fresques dont 57 dans son Queyras d’adoption, à ce métier insolite. Né il y a 55 ans dans les Vosges, il interrompt ses études à 19 ans pour un emploi de berger dans le Sud. L’hiver dans la plaine de la Crau, c’est l’été dans les montagnes du Queyras qu’il découvre la multitude de cadrans solaires dont bon nombre en état de délabrement, et, en contemplatif qu’il est, en imprègne sa mémoire. Après cinq années de nomadisme, il veut « se réinsérer dans la société » et exerce la fonction de moniteur de ski de fond en hiver et de maçon en été. Son premier cadran solaire, il le réalise en 1984, à la demande des fidèles du temple de Fontgillarde sur les hauteurs de Molines. Ne connaissant pas la technique ancestrale, il utilise de la peinture acrylique, instable au soleil. Il le refera plus tard dans les règles de l’art des cadraniers piémontais. « On ne peut pas dire : demain je serai cadranier, il faut apprendre, faire fausse route et corriger ses erreurs » dit-il avec humilité. Le déclic vient en 1987.

Alors qu’il est en manœuvre dans l’entreprise chargée de restaurer l’église d’Aiguilles dans le Queyras, l’architecte des bâtiments de France détecte en lui un “bon coup de patte” et lui confie la restauration du cadran de l’horloge. Sans la moindre formation, mais doté d’un sens aigu de l’observation, Rémi s’acquitte remarquablement de cette tâche artistique. Dès lors, il ne cesse de se former à cet art, jusqu’à Rome où il se perfectionne durant plusieurs mois.

Bientôt à l’œuvre à Gap

Les cadrans de Rémy Potey se reconnaissent à sa signature mais aussi par les illustrations d’animaux montagnards (tétras, gélinotte, loup, lagopède, papillons) ainsi que de plantes alpines. Malgré un quart de siècle et 150 œuvres, Rémi Potey, comme bien des artistes, dit ressentir à chaque fois une certaine angoisse la veille d’un nouvel ouvrage. Il installera prochainement ses pinceaux à Gap, sur la façade de l’école Sainte Jeanne d’Arc pour y faire fleurir un cadran solaire.

fresco fresque Rémy-Potey Tourris
https://www.ledauphine.com/loisirs/2012/09/30/autodidacte-remi-potey-perpetue-la-tradition-des-cadrans-solaires
Qui a la plus belle bibliothèque ? - Courrier International
Mon 18 Apr - 15:06

Exhiber chez soi des livres qu’on ne lira jamais était déjà un grand classique avant la pandémie de Covid-19. Mais le phénomène s’est accentué avec le développement du télétravail et des visioconférences. Au point qu’architectes d’intérieur et éditeurs se consacrent désormais à faire du livre un objet de déco instagrammable

Ma bibliMa bibli, enfin, juste un petit coin. Moi, j'ai pas besoin d'un décorateur. J'ai de quoi faire.

Ashley Tisdale, lors d’une visite filmée de sa maison à Los Angeles (Californie), en mars 2022, pour le magazine “Architectural Digest”. L’actrice américaine a été moquée par des internautes pour avoir admis qu’elle n’avait rempli sa bibliothèque que deux jours auparavant, avec des livres achetés en urgence par son mari.

C’est une tempête dans un verre d’eau comme les aiment les utilisateurs de Twitter : fin mars, un compte relevait avec ironie un extrait d’une vidéo dans laquelle l’actrice américaine Ashley Tisdale faisait visiter sa maison à une équipe du magazine Architectural Digest.

Passant en revue sa déco dans le plus pur style californien, la star de la franchise Disney High School Musical a fait cette confidence très spontanée à propos de sa bibliothèque :

“Pour être honnête, ces étagères étaient vides il y a encore deux jours. J’ai demandé à mon mari d’aller à la librairie et je lui ai dit ‘J’ai besoin de 400 livres’.”

Fonds d’écran Zoom bien étudiés

Face aux sarcasmes, l’actrice s’est défendue :

“Une précision : il y a des livres que j’ai accumulés au fil des années, mais, voyez-vous, pas assez pour remplir 36 étagères qui peuvent chacune contenir 22 livres. J’ai fait ce que n’importe quel architecte d’intérieur aurait fait. Ils le font tout le temps, j’ai juste eu la franchise de le dire.”

The Guardian le confirme : “L’achat de livres par lots entiers est devenu monnaie courante chez les célébrités, surtout depuis qu’ils sont devenus un décor érudit [pour les visioconférences] sur Zoom.”

La généralisation du télétravail avec la pandémie a donné “encore plus de visibilité à ce phénomène”, note le quotidien britannique, qui cite en exemple un compte Twitter entièrement consacré à l’examen des livres aperçus en arrière-plan des people en vidéo.

Jaquettes associées à la couleur des murs

Flairant l’aubaine, certains ont très tôt développé un véritable business autour du livre comme objet de décoration. Ainsi de Thatcher Wine. Ce bibliophile et décorateur d’intérieur se présente comme un “book curator”, l’équivalent pour les livres de ce qu’est pour les arts un commissaire d’exposition (art curator, en anglais). Il y a quelques années, il a été sollicité par la star Gwyneth Paltrow, qui lui a demandé de “lui trouver 600 livres pour sa maison tout juste rénovée”.

Au début des années 2000, Wine avait fondé l’entreprise Juniper Books, devenue aujourd’hui un site qui propose des solutions de décoration sur mesure. Comme l’explique le journal, son fondateur “vend des collections de classiques de la littérature avec jaquette personnalisée”. Le moyen idéal, souligne l’intéressé, “de permettre à quelqu’un de détenir les œuvres complètes de Jane Austen, mais dans une couleur choisie avec soin dans le nuancier Pantone pour se marier avec le reste de la pièce”.

Kate Middleton et ses livres

Remplir sa bibliothèque avec de beaux livres a toutefois un coût, met en garde le Guardian, qui cite des prestations de décorateurs pouvant aller au Royaume-Uni jusqu’à 5 000 livres (près de 6 000 euros).

Plus abordable, la collection Clothbound Classics, développée par l’éditeur Penguin, propose des romans agrémentés de couvertures graphiques – couvertures que leurs abonnés ont pu apercevoir sur le compte Instagram de Kate Middleton et de son mari en 2020.

Bea Carvalho, responsable de la fiction pour la chaîne de librairies Waterstones, l’assure : le design des livres est un aspect auquel les éditeurs portent de plus en plus attention, tant il est susceptible d’accroître leur visibilité sur les réseaux sociaux. “C’est important d’avoir de belles images à montrer… Les tranches colorées rendent par exemple très bien sur BookTok et Instagram.”

déco Livres
https://www.courrierinternational.com/article/reseaux-sociaux-qui-a-la-plus-belle-bibliotheque
Paris : les lapins des Invalides sont désormais intouchables - Le Parisien
Mon 18 Apr - 13:16

Des lapins gambadent aux Invalides sur les pelouses, côté rue de GrenelleDes lapins gambadent aux Invalides sur les pelouses, côté rue de Grenelle

Par Céline Carez 12 avril 2022

Jeannot Lapin, Peter Rabbit et leurs copains à grandes oreilles ont gagné ! Les lapins des Invalides (VIIe) vont pouvoir continuer à gambader librement sur les pelouses, entre les jambes des soldats sentinelles, fusil d’assaut en bandoulière et sous les fenêtres du général, sans risque de finir en civet, ou plutôt d’être capturé à l’aide de furets, puis d’être euthanasiés.

La décision, prise sous les lambris des bureaux de Didier Lallemand, préfet de police de Paris, est arrivée ce mardi aux oreilles de l’association. La colonie de lapins de Garenne, la plus grande après celle du Bois de Boulogne (XVIe) qui a élu domicile sur le site militaire classé aux Monuments historiques, autour du musée de l’Armée, est désormais intouchable. Jeannot & co pourront « continuer à faire des trous et abîmer les pelouses, s’agace un militaire, creuser des galeries et grignoter les câbles et les tuyaux d’arrosage ! » Les militaires chiffraient les dégâts - contestés par les associations - « à hauteur de 15 000 euros » par an pour « une surface de 5 kilomètres carrés détruits ».
Militaires et lapins devront cohabiter

Les touristes du monde entier - qui viennent voir le tombeau de Napoléon, et découvraient en chemin, amusés les lapins, et se prenaient en selfie - se réjouiront de la nouvelle. PAZ, Paris Animaux Zoopolis, l’association parisienne qui traite des questions relatives à la souffrance animale sur le territoire de la ville de Paris et qui plaidait inlassablement la cause du Oryctolagus cuniculus, ne cachait pas ce mardi sa satisfaction. « La décision du préfet d’abroger l’arrêté démontre que notre action en justice était fondée », se réjouit l‘infatigable Amandine Sanvisens, cofondatrice de PAZ.

Au cœur de cette affaire de rongeurs remontée jusqu’aux plus hautes sphères de l’Etat, un arrêté préfectoral de juillet 2021, valable un an, et classant les lapins en tant que nuisibles. Cela donnait la possibilité aux militaires de les « réguler » et donc d’en tuer « une quarantaine par an », selon les chiffres officiels des Invalides.

Ces neuf derniers mois, l’affaire était au point mort et les lapins en sursis. La décision avait été suspendue en juillet dernier à une audience sur le fond qui devait se tenir au tribunal administratif de Paris, suite à une requête en référé-suspension déposée dans l’urgence, le 7 juillet dernier par PAZ. L’association demandait aux militaires de « cohabiter pacifiquement avec les lapins ». La mairie de Paris avait rejoint leur cause… Christophe Najdovski, adjoint d’Anne Hidalgo (PS), en charge de la condition animale avait, lui, saisi officiellement le préfet de police, mettant en avant « les faibles nuisances que produisent les lapins de Garenne ».

« Le préfet de police n’a pas attendu l’audience sur le fond, savoure ce mardi Amandine Sansivens. Il a jeté l’éponge. Il s’est rendu à la raison ».

Invalides lapin Paris
https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-les-lapins-des-invalides-sont-desormais-intouchables-12-04-2022-4HCSMNYJ2RGHVJLRGZ4MPYH2BA.php
Devenez facteur (ou factrice) dans l’Antarctique ! - Courrier International
Tue 12 Apr - 09:20

AntartiquePhoto Christopher Michael - Flickr

Une ONG britannique, le UK Antarctic Heritage Trust, recrute pour plusieurs rôles dans un bureau de poste dans l’Antarctique, à Port Lockroy plus précisément, explique la BBC. Il s’agit de contrats de cinq mois, de novembre 2022 à mars 2023, au moment de l’été arctique. Le bureau de poste n’a pas ouvert depuis 2019, en raison de la pandémie. Les prochains saisonniers seront donc les premiers à réinvestir les lieux depuis trois ans. Le site accueille généralement environ 18 000 personnes chaque année.

Quelles sont les responsabilités ? “Les candidats seront chargés de gérer la boutique de cadeaux et le bureau de poste, ainsi que de procéder à un décompte des manchots dans le cadre des efforts visant à protéger la colonie. L’équipe s’occupera également du musée à l’intérieur de Bransfield House.”

Quels sont les critères de sélection ? Les candidats doivent avoir une bonne condition physique et avoir une conscience environnementale. Ils doivent également être ouverts aux modes de vie durables.

Quelles sont les conditions de vie ? Les candidats vivront ensemble sur l’île de Goudier, dans la péninsule antarctique, “avec pour seule compagnie une colonie de manchots papous”.

Quand postuler ? Les personnes souhaitant postuler pour ces postes peuvent le faire sur le site du UK Antarctic Heritage Trust jusqu’au lundi 25 avril. Les nouvelles recrues suivront une formation d’une semaine à Cambridge en octobre 2022.

Lauren Elliott, l’une des responsables de la poste de Port Lockroy en 2019, a déclaré à la BBC qu’il s’agissait de “l’endroit le plus magique au monde” :

“C’était vraiment excitant, nous avons pu compter tous les pingouins quand ils ont éclos. Il faut faire beaucoup de nettoyage et il y a beaucoup de caca de pingouin, que nous appelons guano, mais on n’a jamais le temps de s’ennuyer – c’est un endroit vraiment intéressant […]. Notre équipe se parle encore aujourd’hui et vous vous ferez des amis pour la vie. Nous étions tous si différents, mais tous travailleurs, flexibles et capables de vivre avec un petit groupe de personnes. Et surtout, vous devez pouvoir vous amuser et apprécier l’endroit où vous êtes.”

En savoir plus sur le manchot Papou - clic ici

banquise emploi manchot postes
https://www.courrierinternational.com/article/emploi-devenez-facteur-ou-factrice-dans-l-antarctique
Tübingen, laboratoire des modes de vie alternatifs - Courrier International
Wed 30 Mar - 13:40

Dans cette petite ville du sud-ouest de l’Allemagne, les étudiants représentent un tiers de la population. Cosmopolite, verte, végane, Tübingen compte parmi les villes les plus ouvertes aux innovations sociales, souligne le site BBC Travel.

Tübingen est l’une des rares villes allemandes à avoir conservé intact son centre historique. C’est aussi l’une des plus innovantes sur le plan social. Photo Pixabay/ccTübingen est l’une des rares villes allemandes à avoir conservé intact son centre historique.
C’est aussi l’une des plus innovantes sur le plan social. Photo Pixabay/cc

Ici, on troque sa voiture contre un vélo, on habite un immeuble doté d’une cuisine partagée et d’une épicerie collective et on renonce définitivement aux emballages jetables. Nichée dans les contreforts des Alpes et des forêts du parc naturel de Schönbuch, Tübingen est l’une des rares villes allemandes à avoir conservé intact son centre historique avec ses ruelles pavées, ses vieilles maisons à colombages et ses canaux sinueux. Mais cette “ville de conte de fées” est aussi une cité universitaire particulièrement dynamique et innovante, explique la journaliste Srishti Chaudhary sur BBC Travel.

Sur les 90 000 habitants de Tübingen, plus de 27 000 sont des étudiants. Une population très sensible aux questions sociales et environnementales, qui adhère aux initiatives les plus audacieuses des responsables locaux.

Une ville universitaire pas comme les autres

La sensibilité “verte” de la ville vient en fait de loin, rappelle la journaliste Srishti Chaudhary : en 1968, Tübingen a été l’un des principaux centres de la contestation étudiante qui a secoué tout le pays.

Aujourd’hui, les occupants des “logements autonomes” qui se sont multipliés dans la ville sont souvent politiquement actifs, cultivent une attention particulière pour les questions sociales et écologiques et contribuent à animer la scène culturelle locale en organisant concerts, conférences et festivals divers.

La nourriture proposée lors de ces événements est généralement végétalienne. Car à Tübingen “il est aussi courant de demander à quelqu’un s’il mange de la viande que de lui demander s’il a des allergies. En fait, beaucoup de gens que j’ai rencontrés depuis que j’ai déménagé ici sont végétariens ou végétaliens”, note Srishti Chaudhary.

La ville est également constamment repensée pour être plus respectueuse de l’environnement. Par habitant, Tübingen dépense trois fois plus d’argent que Copenhague en infrastructures cyclables. Particulièrement larges et bien aménagées, les pistes cyclables ainsi que les frais de stationnement élevés dissuadent les habitants de prendre leur voiture pour faire leurs courses. Les autos ne sont d’ailleurs plus autorisées à circuler dans la rue principale, réservée aux bus et aux vélos. Les bus sont gratuits après 19 heures pour les étudiants et, le samedi, pour tout le monde – la municipalité prévoit même de rendre les transports en commun totalement gratuits.

À l’avant-garde de la transition écologique

À Tübingen, les emballages et les couverts jetables sont taxés, “y compris les boîtes à pizza et le papier aluminium autour d’un falafel à emporter”. Un gobelet à usage unique coûte par exemple 50 centimes de plus que le prix habituel n’importe où ailleurs en Allemagne. Une décision qui a valu à la municipalité d’être poursuivie en justice par l’unique McDonald’s de Tübingen. Pour ses initiateurs, la mesure a déjà eu des résultats encourageants : 15 % de déchets en moins dans les poubelles de la ville dès les premières semaines.

Selon Boris Palmer, le maire de la ville, la politique mise en œuvre depuis quinze ans s’est traduite par une réduction des émissions de dioxyde de carbone de 40 % par habitant alors que l’économie locale n’a cessé de se développer. “C’est ce qui nous laisse penser qu’on peut trouver des moyens de combattre le réchauffement climatique tout en poursuivant la croissance.”

En 2011, un article du Spiegel décrivait le quartier français, l’un des plus verts de la ville – et du pays –, comme un “enfer vert” peuplé d’écologistes fanatiques. Aujourd’hui, Tübingen ferait plutôt figure de laboratoire de la transition écologique. Même si le modèle, du fait de la démographie très particulière de la ville, peut paraître difficilement transposable ailleurs.

écologie
https://www.courrierinternational.com/article/destination-tubingen-laboratoire-des-modes-de-vie-alternatifs
La Bretagne annonce une « opération militaire spéciale » visant à « dénormandifier » le Mont Saint-Michel - Gorafi !
Wed 16 Mar - 10:34

Selon plusieurs observateurs, les forces armées bretonnes se seraient positionnées à proximité des frontières normandes et ceci pourrait être l’amorce d’une invasion prochaine.

Publié le 16 Mar 2022 à 10h00

Mont-Saint-Michel

Depuis plusieurs jours ce sont des dizaines de foodtrucks crêperies bretonnes qui ont pris position autour du Mont et à proximité immédiate des grands axes de communications, laissant craindre le pire. Le tout associé à une propagande incessante des grands médias bretons appelant à « dénormandifier » le Mont Saint-Michel. « Nous allons reconnaître formellement la République Autonome du Grand Couesnon a annoncé le président du conseil régional de Bretagne tandis qu’il inspectait les troupes, qualifiant en autre les dirigeants normands de « clique de buveurs de cidre drogués ».

De son côté les Normands ont promis de résister et ont appelé les régions limitrophes à l’aide en envoyant massivement des autobus de touristes pour se garer en double file sur la rampe d’accès au Mont et ainsi bloquer l’invasion. « Il ne faut pas escalader la situation avec la Bretagne, envoyer un bus de touriste serait un risque de déclaration de guerre avec la Bretagne » a temporisé pour sa part Emmanuel Macron qui a annoncé qu’il était prêt prendre en charge au moins un ou deux réfugiés normands si la situation venait à se tendre.

Bretagne Gorafi! Mont-Saint-Michel Normandie
https://www.legorafi.fr/2022/03/16/la-bretagne-annonce-une-operation-militaire-speciale-visant-a-denormandifier-le-mont-saint-michel/
Des gypaètes barbus se reproduisent dans la nature en France et c'est historique | Le HuffPost
Wed 2 Mar - 14:16

VERCORS - Une première depuis un siècle. La femelle d’un couple de gypaètes barbus a pondu dans le cirque d’Archiane, situé dans le massif du Vercors, a annoncé le Parc naturel régional du Vercors à France Bleu Drôme ce mardi 1er mars. Une reproduction historique donc, puisque l’oiseau ne se reproduisait qu’en captivité.

Gypaète barbu

“C’est un évènement dans le Vercors, mais c’est aussi un évènement pour Auvergne-Rhône-Alpes et la France”, s’est enthousiasmé Bruno Cuerva, garde de la réserve des Hauts Plateaux du Vercors, joint par la radio généraliste.

Le gypaète barbu est l’une des quatre espèces de vautours présentes en Europe. On le retrouve aussi au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie centrale. En voie d’extinction en France au cours du XXe siècle, il avait été tout d’abord réintroduit dans les Alpes en 1986, puis dans d’autres massifs montagneux, dont le Vercors, au cours des 30 dernières années.
“Ce n’était pas gagné”

“C’est un travail qui a démarré en 2010 pour arriver à une reproduction en 2022, et ça va sans doute remettre dans le ciel du Vercors une espèce qui a disparu de nos cieux depuis au moins plus d’un siècle!”, s’est réjoui Bruno Cuerva.

Comme le rapporte France Bleu Drôme, c’est le comportement récent du couple qui a convaincu les observateurs qu’une ponte réussie venait d’avoir lieu. Les oiseaux se relaient dans le nid, pendant que l’un part chasser, l’autre couve, et vice-versa.

D’après Bruno Cuerva, l’espèce, récupérée en centre de soins ou en zoo et toujours en cours de réintroduction dans le Vercors, se reproduit au bout de sept ou huit ans une fois remise en liberté. “Ce sont ces oiseaux qui ont été lâchés dans cette période-là qui viennent de pondre, c’est très long, ce n’était pas gagné mais pour la première fois ils ont pondu en extérieur”. Une nouvelle rassurante pour l’avenir du rapace.

gypaète-barbu nature réintroduction Vercors
https://www.huffingtonpost.fr/entry/gypaetes-barbus-se-reproduisent-dans-la-nature-en-france-et-cest-historique_fr_621e4715e4b03d0c803ef10e
Une voiture allergique à la glace à la vanille ― Andreas Zwinkau
Mon 28 Feb - 19:02

Pour les ingénieurs parmi nous qui comprennent que l'évidence n'est pas toujours la solution, et que les faits, aussi invraisemblables soient-ils, restent les faits... Une plainte a été reçue par la division Pontiac de General Motors.

glace

"C'est la deuxième fois que je vous écris, et je ne vous blâme pas de ne pas m'avoir répondu, parce que j'avais l'air un peu fou, mais c'est un fait que nous avons une tradition dans notre famille de manger de la glace pour le dessert après le dîner chaque soir. Mais le type de glace varie, donc, chaque soir, après avoir mangé, toute la famille vote sur le type de glace que nous devrions avoir et je vais au magasin pour la chercher. Il est également vrai que j'ai récemment acheté une nouvelle Pontiac et depuis, mes déplacements au magasin ont créé un problème. Vous voyez, chaque fois que j'achète de la glace à la vanille, lorsque je repars du magasin, ma voiture ne démarre pas. Si j'achète une autre sorte de glace, la voiture démarre très bien. Je veux que vous sachiez que je suis sérieux à propos de cette question, aussi stupide qu'elle puisse paraître : "Qu'est-ce qui fait qu'une Pontiac ne démarre pas quand j'achète une glace à la vanille, et démarre facilement quand j'achète une autre sorte de glace ?".

Le président de Pontiac était naturellement sceptique quant à cette lettre, mais il a tout de même envoyé un ingénieur pour la vérifier. Ce dernier a été surpris d'être accueilli par un homme prospère, manifestement bien éduqué, dans un beau quartier. Il avait convenu de rencontrer l'homme juste après le dîner, alors les deux hommes ont sauté dans la voiture et se sont rendus chez le marchand de glaces. La glace était à la vanille ce soir-là et, comme de juste, lorsqu'ils sont revenus à la voiture, elle ne démarrait plus.

L'ingénieur est revenu pour trois autres nuits. La première nuit, l'homme a pris du chocolat. La voiture a démarré. La deuxième nuit, il a eu de la fraise. La voiture a démarré. La troisième nuit, il a commandé de la vanille. La voiture n'a pas démarré.

L'ingénieur, qui est un homme logique, refuse de croire que la voiture de cet homme est allergique à la glace à la vanille. Il s'arrangea donc pour continuer ses visites aussi longtemps qu'il faudrait pour résoudre le problème. Et à cette fin, il commença à prendre des notes : il nota toutes sortes de données, l'heure de la journée, le type d'essence utilisé, le temps de l'aller et du retour, etc.

En peu de temps, il eut un indice : l'homme mettait moins de temps à acheter de la vanille que n'importe quel autre parfum. Pourquoi ? La réponse se trouve dans la disposition du magasin.

La vanille, étant le parfum le plus populaire, se trouvait dans une caisse séparée à l'avant du magasin pour une collecte rapide. Tous les autres parfums étaient conservés à l'arrière du magasin, à un autre comptoir où il fallait beaucoup plus de temps pour trouver le parfum et passer à la caisse.

Maintenant, la question pour l'ingénieur était de savoir pourquoi la voiture ne démarrait pas alors que cela prenait moins de temps. Une fois que le temps est devenu le problème - et non la glace à la vanille - l'ingénieur a rapidement trouvé la réponse : le blocage de vapeur. Cela se produisait tous les soirs, mais le temps supplémentaire pris pour obtenir les autres parfums permettait au moteur de refroidir suffisamment pour démarrer. Lorsque l'homme a obtenu la vanille, le moteur était encore trop chaud pour que le bouchon de vapeur se dissipe.

Morale de l'histoire : même les problèmes d'apparence insensée sont parfois réels.

allergie glace Pontiac vanille
http://beza1e1.tuxen.de/lore/allergic_car.html
Ces projets fous auxquels Paris a échappé - France TV Info
Sun 27 Feb - 19:13

Construire une double autoroute par-dessus le canal Saint-Martin, tout raser entre les Champs-Élysées et la rue de Rivoli pour ériger une forêt de tours immenses, bâtir une cité sous-marine dans le lit de la Seine… Retour sur les projets les plus fous imaginés pour Paris.

Smart City

Le projet le plus étonnant est peut-être celui imaginé par Le Corbusier.

Au début du XXe siècle, la population s’entasse dans le centre-ville de Paris, ce qui pose de gros problèmes de salubrité. Pour désengorger la ville, le jeune architecte suisse Le Corbusier propose sa solution : construire une forêt de 18 gratte-ciels aux mensurations délirantes pour l’époque. Chacun fera 200 mètres de hauteur pour 175 de largueur. C’est l’équivalent de 18 tours Montparnasse ! Dans une ville où, à l’époque, la majeure partie des immeubles ne dépassait pas 20 mètres, ce plan a de quoi donner le vertige… Dans ses tours immenses, Le Corbusier imagine entasser entre 500 000 et 700 000 personnes.

Paris par Le Corbusier

Mais pour y parvenir, il a besoin de faire de la place. Et là encore, il a une solution : raser toute une partie du centre-ville côté rive droite, sur une zone allant des Champs-Élysée à République et de la gare Saint-Lazare à la rue de Rivoli ! Adieu les petits hôtels particuliers du Marais, les boulevards haussmanniens et les taudis de la porte Saint-Denis. Seules quelques églises et le Louvre survivront à l’élan créateur (et destructeur) de l’architecte star…
Pour financer ce projet qui fait également la part belle à la voiture, Le Corbusier obtient le soutien de Charles Voisin, un richissime industriel de l’automobile qui voit d’un bon œil la création d’une ville moderne où il pourra faire circuler plus facilement ses productions...
Heureusement pour Paris, la crise économique de 1929 met un terme à ce projet fou.

Une autoroute de 14 voies sous la Seine

Autre projet pharaonique imaginé pour Paris, celui de Paul Maymont.
En 1962, la ville de Montréal inaugure le plus vaste réseau souterrain du monde : 33 kilomètres de tunnels réservés aux piétons qui peuvent ainsi déambuler dans la ville en hiver sans subir les attaques du froid.
S’inspirant de cette superstructure, l’architecte français Paul Maymont propose de créer, la même année, une ville sous Paris. Mais Maymont voit plus grand que Montréal… beaucoup plus grand. Il imagine une gigantesque structure de 60 mètres de hauteur, divisée en 14 niveaux aménagés pour accueillir des infrastructures : hôpitaux, universités, bureaux de poste, casernes des pompiers autant de services et d’activités qui seraient ainsi transférés de la surface vers le sous-sol…
Mais puisqu’il s’agit surtout de décongestionner Paris, Maymont propose aussi de faire passer une autoroute à 14 voies sous la ville. Partant des sous-sols de Boulogne et débouchant à Charenton-Le-Pont, elle permettrait de traverser la capitale en quelques minutes seulement. Autre détail de ce plan : un parking géant de 500 000 places serait aménagé… sous le parvis de Notre-Dame.

Paris by Maymont

Mais où trouver la surface suffisante pour construire cette ville souterraine ? Le sous-sol parisien est un véritable gruyère creusé de centaines de stations de métro, de milliers de caves et d’une multitude de carrières plus ou moins bien remblayées. C’est pourquoi Maymont veut creuser dans le seul endroit presque vierge de la ville… sous le lit de la Seine. Pour cela il prévoit d’assécher le fleuve par tronçons en utilisant des batardeaux (barrages provisoires).
La terre extraite de la construction doit servir à construire une digue sur la plaine maraichère de Montesson (souvent inondée) ainsi qu’un lac artificiel de 200 hectares…
Trop pharaonique pour être mené à bien, le projet est abandonné mais il remet au goût du jour l’idée de créer des voies rapides pour traverser la capitale.

Un périph’ par-dessus le canal Saint-Martin

Pour désengorger Paris, le président Georges Pompidou reprend une idée chère au Baron Haussmann : supprimer les petites ruelles propices à la congestion pour créer de grands axes routiers.
C’est le plan autoroutier. Gigantesque projet qui prévoit de relier l’hyper centre de Paris aux grandes villes de France. Pour cela, il faut prolonger intra-muros les 8 autoroutes qui jusqu’à présent s’arrêtent au boulevard périphérique. On prévoit aussi des voies rapides le long des berges. Le projet est dévoilé à la France entière en 1967 dans Paris-Match.
L’axe Nord/Sud est sans conteste le plus impressionnant et le plus controversé. Il crée un large saignée au cœur de Paris. Partant d’Aubervilliers, il doit passer sur la Canal St Martin (qui serait bétonné pour l’occasion) pour arriver jusqu’à la Seine, puis traverser le Ve et le XIIIe arrondissement afin de rejoindre le périphérique à hauteur de la porte d’Italie. Pour construire le tracé, 10 000 logements doivent être détruits.
Aux autoroutes, s’ajoutent deux rocades pour connecter les gares entre elles. L’une d’elle, qui relie la Gare Saint Lazare à la Gare Montparnasse, doit passer sous la Seine. Pour cela les ingénieurs prévoient le creusement d’un tunnel entre les Champs-Élysée et l’Esplanade des Invalides.
Ce projet fou à un prix : 6 milliards de nouveaux francs, et sa réalisation doit s’étaler sur 30 ans. Les travaux débutent pourtant en 1966 avec la construction d’une voie rapide le long de la Seine. Mais bien vite le projet est victime de son gigantisme. Trop lourd, trop coûteux, et politiquement trop sensible, il finit par être abandonné dans les années 70.
La place élargie de Brazzaville (XVe), l’échangeur de Palaiseau et la voie sur berge Georges Pompidou, sont les seuls vestiges de ce grand chantier.

Paris vert : un autre projet fou ?

Nouveau siècle, nouveaux enjeux. Après plusieurs décennies durant lesquelles les municipalités d’Île-de-France ont bloqué toute initiative de construction de tours, l’idée de reconquérir la verticale revient au goût du jour. L’heure est aux considérations écologiques.

Technologies et nature doivent se marier pour le bien de l’humanité.

Paris vert

C’est dans cet esprit qu’est conçu le "Paris Smart city 2050". Presque aussi délirant que le Plan Voisin, ce projet conçu par l’architecte Vincent Caillebaut, veut faire de Paris la première ville verte au monde.
Au cœur de Paris Smart : des tours végétalisées de 120 m de haut recouvertes de jardins verticaux. Surmontées de boucliers solaires photovoltaïques. Elles alimenteront l’ensemble des quartiers en électricité verte. Un système de bioréacteurs d’algues vertes permettra même de transformer les déchets en énergie recyclée.
Là où le plan Voisin prévoyait de raser la rive droite, Paris Smart city 2050 veut profiter des bâtiments déjà existants pour ériger ses tours par-dessus. Ainsi, les immeubles de la rue de Rivoli seront rehaussés de plusieurs dizaines de mètres et transformés en Mountain Tower. Clou du projet : deux ponts de 50 mètres de haut enjamberont la Seine. Ces Bridge Towers équipées de turbines seront capables de produire de l’électricité grâce à l’énergie cinétique du fleuve.

Ce dernier projet a de quoi séduire en proposant une ville verte, végétalisée, auto-suffisante en énergie et permettant à ses habitants de produire eux-mêmes une partie de leur nourriture grâce à des jardins mis à disposition de tous. Verra-t-il pour autant le jour ?

grands-projets Paris urbanisme
https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/ces-projets-fous-auxquels-paris-a-echappe-2371891.html
Pourquoi le mois de février est le plus court de l'année | Slate.fr
Sat 26 Feb - 16:40

Un peu de mathématiques et pas mal de superstition.

Février

Cela s'apprend dès l'école primaire: la révolution de la Terre autour du Soleil s'effectue en 365,25 jours, d'où le fait que nos années comptent 365 jours (366 pour les années bissextiles). Dans le calendrier grégorien, elles sont divisées en douze mois, durant pour la plupart trente ou trente-et-un jours. Seul le mois de février se distingue de ses petits camarades, puisqu'il est le seul à compter moins de trente jours. Et il y a une raison à cela.

Discover Magazine explique que le calendrier romuléen, qui fut le premier des trois calendriers utilisés par les Romains, comptait dix mois, de mars à décembre. Chacun était composé de trente ou trente-et-un jours. Janvier et février n'existaient pas dans le calendrier, qui était principalement utilisé dans le cadre de l'activité agricole de Rome. Ces mois d'hiver rigoureux n'intéressaient personne, et les jours qui les composaient n'avaient donc pas de dénomination. Ce n'est qu'en mars qu'il devenait de nouveau intéressant de savoir quel jour on était.

Sept siècles avant notre ère, Numa Pompilius, deuxième des sept rois de la monarchie romaine, décida qu'il était temps que ça change. Il donna des directives afin qu'un nouveau calendrier soit bâti, concordant avec les cycles lunaires; il fit donc ajouter deux mois: janvier et février.

Maths et superstition

À cette époque, les nombres pairs étaient considérés comme porteurs de malchance. Numa Pompilius en profita pour faire modifier la composition des différents mois, de sortent que tous comportent soit vingt-neuf jours, soit trente-et-un jours. À ce stade, le calendrier était alors composé de 354 jours, soit la durée approximative d'une année lunaire (qui en réalité de 354,367 jours). Oui mais voilà: 354 est un nombre pair. Le roi romain décida alors de faire ajouter une journée au calendrier pour régler le souci.

Nouveau problème: tous les mois ayant un nombre de jours impair, le fait d'ajouter une journée à l'un d'entre eux allait aboutir à l'obtention d'un nombre de jours pairs dans l'un des douze mois. Douze mois impairs donnent forcément un nombre pair de jours dans l'année... Numa Pompilius décida alors de modifier février pour des raisons de superstition: c'était en effet le mois durant lequel les Romains honoraient leurs morts et pratiquaient des rituels de purification. Un mois de deuil, de noirceur et de tristesse qui pouvait très bien supporter un peu plus de chaos.

Au lieu d'ajouter un jour à février, le roi préféra le raboter: autant qu'un mois de déveine et d'idées noires ne dure pas trop longtemps. Il enleva donc plusieurs jours à février (qui n'en comptait plus que vingt-six au lieu de vingt-neuf) et fit passer deux autres mois de vingt-neuf à trente-et-un jours. Et voilà comment il obtint un calendrier de 355 jours... voire 356, puisqu'il fut également décidé que février aurait parfois vingt-sept jours, afin de coller de près aux cycles lunaires.

Mais le calendrier nouvellement obtenu ne convenait pas vraiment, puisqu'il ne collait pas aux saisons. Il fallut attendre l'an 48 av. J.-C. pour qu'un certain Jules César, qui revenait d'un voyage d'affaires en Égypte, propose d'adopter un calendrier solaire. Il y avait dix jours à ajouter au calendrier, ce qui fut possible en portant le nombre de jours de chaque mois à trente ou trente-et-un. Sauf février qui, pourtant agrémenté de deux jours supplémentaires, resta le plus court. Et le plus modulable, puisque l'ajout d'un 29 février tous les quatre ans fut décidé à ce moment.

calendrier février
http://www.slate.fr/story/224124/mois-de-fevrier-annee-mois-plus-court
Le drapeau breton, le connaissez-vous vraiment? | Le HuffPost
Sun 20 Feb - 07:32

À Nantes, une association compte déployer le plus grand drapeau breton du monde ce dimanche 20 février. Une démonstration qui s'incrit dans une série d'actions pour demander un référendum sur le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne.

Par Claire Tervé

Gwenn ha Du -Photo Christophe Coat - EyeEm via Getty ImagesGwenn ha Du -Photo Christophe Coat - EyeEm via Getty Images

BRETAGNE - Un drapeau, mais bien plus. Ce dimanche 20 février à Nantes, une association nommée À la Bretonne! compte déployer un drapeau breton géant sur l’esplanade du miroir d’eau. Une action parmi d’autres pour imposer le dossier de la réunification bretonne dans l’agenda des candidats à l’élection présidentielle.

“Nous vous demandons de vous engager à enclencher, en tant que président de la République, le processus législatif qui permettra aux électeurs de Loire-Atlantique de voter en 2024 sur leur souhait, ou non, de rejoindre la Région Bretagne”, ont écrit vendredi 18 février dans une lettre ouverte plus de 200 élus de tous bords politiques, des centaines d’associations, plusieurs fédérations culturelles, ainsi que le réseau Produit en Bretagne (475 entreprises, 110 000 salariés). Emblème de cette Bretagne qu’ils espèrent, le drapeau Breton est devenu tout un symbole. À tel point que les internautes bretons se battent pour qu’il ait son propre emoji depuis plusieurs années.

Flottant fièrement au vent partout en France, lors d’événements, de manifestations ou de jours de fête, le drapeau breton est connu de tous, mais savez-vous vraiment ce qu’il représente? On vous en dit plus ici sur ce monument qui fait la fierté des Bretons, au même titre que le Kouign-amann.

Appelez-le le Gwenn ha du

Le drapeau breton a un nom: Gwenn ha du, qui signifie littéralement en breton “blanc et noir”, les couleurs historiques de la Bretagne. Il peut s’écrire avec ou sans tirets “Gwenn-ha-du”.

Le fruit de plusieurs inspirations

Le Gwenn ha du est un symbole récent: c’est Morvan Marchal, un architecte français actif dans le mouvement breton, soucieux de préserver et de développer la spécificité de la Bretagne, qui lui a donné vie en 1925. Il aurait eu plusieurs inspirations, qui varient selon les sources. D’après Bretagne.com, un site du Télégramme, ce sont les armoiries de la ville de Rennes qui comportent des bandes blanches et noires verticales accompagnées d’un semis d’hermines. Il aurait alors imaginé sur cette base un emblème moderne pour la Bretagne.

Pour d’autres encore, sa disposition s’inspire fortement de la bannière étoilée des États-Unis d’Amérique ou bien même du drapeau grec, comme le note 20 Minutes. L’idée étant de symboliser le besoin d’indépendance et de liberté.

Il aura fallu plus de 50 ans pour que ce drapeau s’impose définitivement et soit débarrassé de toute connotation politique et séparatiste, même si aujourd’hui, le Gwenn ha du n’a aucun statut officiel en Bretagne et en France.

De l’importance des bandes

Vous en avez forcément déjà vu un, mais avez-vous bien observé ce drapeau? Il est composé de neuf bandes horizontales noires et blanches d’égales largeurs, disposées alternativement et de mouchetures d’hermines noires sur fond blanc au canton (carré à l’angle d’un blason) supérieur gauche.

Les quatre bandes blanches représentent les quatre pays de la Basse-Bretagne : Bro-Leon (Léon), Bro-Gernev (Cornouaille), Bro-Wened (Vannetais) et Bro-Dreger (Trégor). Le territoire de la Basse-Bretagne occupe la partie sud et occidentale de la région bretonne, explique Geobreizh.bzh, le portail géographique et cartographique de Bretagne.

Les cinq bandes noires représentent quant à elle les cinq pays de Haute-Bretagne: Bro-Sant-Brieg (Saint-Brieuc), Bro-Zol (Dol), Bro-Sant-Maloù (Saint-Malo), Bro-Roazhon (Rennes) et Bro-Naoned (Nantes). Le territoire de la Haute-Bretagne s’étend à l’est de la région.

Hermine légendaire

Sur le canton blanc, les mouchetures d’hermine sont au nombre de 11, disposées en trois rangs, de haut en bas, quatre, trois, puis quatre. Pourquoi 11? Selon Geobreizh.bzh, il n’y a pas d’explication concrète à cela. Elles sont toutefois censées représenter le duché de Bretagne.

En revanche, le choix du symbole de l’hermine en lui-même n’a rien d’anodin. Ces sortes de pattes de mouches noires représentent en réalité la queue de l’hermine, le petit animal carnivore. Et l’hiver venu, sa queue est la seule partie de sa fourrure qui reste entièrement noire, explique le traducteur et spécialiste de la langue bretonne, Divi Kervella, dans son ouvrage Emblèmes et symboles des Bretons et des Celtes (éditions Coop Breizh, 2009).

L’hermine est un motif que l’on retrouve sur le drapeau du duché de Bretagne dès 1318. Elle symbolise la pureté et était autrefois exclusive au clergé.

Elle est également au centre d’une légende mettant en scène Anne de Bretagne, rappelle France 3 Régions. Cette dernière participait à une partie de chasse et fut subjuguée par le comportement d’une hermine qui préféra se laisser tuer par les chiens plutôt que de traverser une flaque de boue. Elle gracia l’hermine et en fit son emblème. La devise de la Bretagne provient également de cette légende: “Kentoc’h mervel eget bezan saotret” (“Plutôt la mort que la souillure”).

Vous pourrez y penser la prochaine fois que vous verrez le drapeau breton flotter au gré du vent.

Bretagne Gwenn-ha-du
https://www.huffingtonpost.fr/entry/le-drapeau-breton-le-connaissez-vous-vraiment_fr_620f8dc4e4b08ee35ee1191e
La Poste crée une appli qui permet de suivre la perte de son colis en direct - Le Gorafi !
Thu 17 Feb - 14:11

Suite à de nombreuses réclamations, le site de la Poste fait peau neuve en ajoutant une fonctionnalité permettant de suivre en deux clics la perte d’un de ses colis. Une innovation qui montre que la Poste française n’a rien à envier aux géants de la Silicon Valley.

Un colis

“Grâce au tracking GPS, on peut voir en direct le facteur sonner à la mauvaise porte, dans le mauvais immeuble ou dans la mauvaise ville comme cela arrive souvent.” témoigne la chef de projet avec enthousiasme. “Le must ? L’émoji « Cigogne » qui informe les utilisateurs que leur colis a tout simplement été volé par un de nos employés. Perdre un courrier n’a jamais été aussi fun !”

Fort de cette réussite, la Poste ne compte pas en rester là et songe déjà à déployer de nouveaux dispositifs. “Par exemple FindBank, une application qui permet de trouver tous les automates hors service de La Banque Postale dans un rayon de 5km. Ou encore PosTify, une plateforme pour choisir la musique que vous entendrez un boucle au téléphone pendant quarante-cinq minutes si vous avez une réclamation.”

Mais parmi ces nouveautés, le coup de coeur des utilisateurs reste ChronoLost, le service permettant de perdre un colis urgent en moins de 24h. “Autrefois j’aurais été en colère en croyant que mon Iphone 12 était bêtement perdu, aujourd’hui je sais qu’il est bloqué dans un hangar à Puteaux pour les dix prochaines années. Merci La Poste !” témoigne un utilisateur en ligne.

Gorafi! LaPoste
https://www.legorafi.fr/2022/02/17/la-poste-cree-une-appli-qui-permet-de-suivre-la-perte-de-son-colis-en-direct/
Encore un stylo quatre-couleurs jeté sans avoir utilisé ni le vert ni le rouge - Le Gorafi
Wed 9 Feb - 20:33

Paris – C’est un drame devenu terriblement banal au sein des bureaux, des écoles et des administrations : un nouveau stylo quatre-couleurs à peine utilisé a été retrouvé dans une corbeille du lycée Jules Ferry ce matin aux aurores par un agent de maintenance. Une scène atroce.

stylo

“Il a été jeté comme une vulgaire ordure alors que regardez… On voit que les cartouches d’encre verte et rouge sont intactes…” explique le médecin légiste dépêché sur l’enquête. “Mais c’est pas le pire : une bonne moitié de la cartouche d’encre noire est encore pleine, témoigne-t-il, j’espère que vous avez l’estomac bien accroché…” ajoute-t-il en voyant un inspecteur vomir son petit-déjeuner devant l’atrocité de la scène.

100 mètres plus loin, au commissariat du 18ème arrondissement, les suppositions vont bon train sans que personne ne s’étonne outre mesure de ce drame. “Probablement un gosse du quartier… Ou un gang qui a voulu s’en débarrasser après l’avoir utilisé comme catapulte pour des boulettes en papier… De toute façon, les enquêtes comme ça, je les connais par coeur : on ne retrouve jamais le criminel, c’est à se demander pourquoi on fait ce métier” s’impatiente le brigadier- chef avant de se resservir un whisky.

Les rues de Paris ne sont plus sûres depuis plusieurs années pour les fournitures de bureaux. Trois semaines plus tôt, c’était un stylo bic bleu qui avait été retrouvé dans une benne à ordure, le capuchon mordillé, sans bille et le corps atrocement mutilé. “De quoi vous dégoûter définitivement de ce boulot” témoigne le médecin légiste en voyant les ambulanciers charger le corps du stylo quatre-couleurs à l’arrière de l’ambulance.

couleur Gorafi! police stylo
https://www.legorafi.fr/2022/02/09/encore-un-stylo-quatre-couleurs-jete-sans-avoir-utilise-ni-le-vert-ni-le-rouge/
Autour du Gaou : expo Roselyne Lecocq et Patricia Vasseur
Fri 4 Feb - 11:51

Maison du Patrimoine, Le Brusc, Six-Fours

du 5 au 27 février 2022

Exposition sur le gaou

expo Roselyne
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Bretagne : Pour permettre le passage du super yacht de Jeff Bezos, la pointe du Finistère sera démontée
Thu 3 Feb - 20:09

En raison de la taille imposante du super yacht de Jeff Bezos, la pointe du Finistère devra être temporairement démontée pour en permettre le passage.

Publié le mar 03 Feb 2022 à 14h00 Par La Rédaction

Finistère image par Baptiste Heschung de PixabayFinistère image par Baptiste Heschung de Pixabay

« Nous n’avons pas le choix, il va falloir démonter l’intégralité du Finistère et l’entreposer un moment le temps que le navire puisse passer » a expliqué le président du conseil régional de Bretagne dans une lettre envoyée aux habitants concernés. L’imposant navire de Jeff Bezos en provenance de Rotterdam devrait croiser dans la Manche avant de traverser l’Atlantique. « Nous avons pris plusieurs mesures et à cet endroit le bateau doit tourner et ça va coincer, ça va taper, les pare-battages ne sont pas assez solides et il y a un risque d’abîmer le bateau qui lui-même a déjà coûté très cher » souligne le responsable du chantier du yacht.

Il a été précisé en outre que tout dommage lié au passage du bateau pouvait être incombé aux résidents du Finistère. « Ces gens là sont responsables de leur environnement, ils devraient veiller à ce que le passage des bateaux soient sans dommages pour eux, cela fait longtemps que le Finistère aurait dû être raboté ou tout du moins poncé dans ses endroits les plus avancés » souligne un géographe en charge du projet.

Se pose maintenant aussi la question d’où entreposer les morceaux de Finistère le temps du passage du bateau ? Ainsi des endroits désolés et sans habitants comme les Landes, la Seine-et-Marne ou Saint-Germain-le-Fouilloux ont déjà été avancés.
Image par Baptiste Heschung de Pixabay

Bretagne Finistère Gorafi! Jeff-Bezos
https://www.legorafi.fr/2022/02/03/bretagne-pour-permettre-le-passage-du-super-yacht-de-jeff-bezos-la-pointe-du-finistere-sera-demontee/
Jour de la marmotte : “Punxsutawney Phil est un charlatan”
Thu 3 Feb - 19:26

Aux États-Unis, la célèbre marmotte de Pennsylvanie a prédit un printemps tardif, le 2 février. Cette tradition est aussi amusante qu’absurde, mais les prédictions de l’animal se révèlent généralement fausses, selon les calculs très sérieux du média en ligne FiveThirtyEight.

Marmotte

“Après des dizaines d’heures d’enquête éreintantes, FiveThirtyEight peut confirmer que Punxsutawney Phil est un charlatan.”

C’est avec tout le sérieux qui sied aux sujets les plus légers que le média en ligne spécialisé dans le journalisme de données a analysé les prévisions météorologiques de Punxsutawney Phil, la marmotte de Pennsylvanie rendue célèbre par le film Un jour sans fin (Groundhog Day), avec Bill Murray, sorti au cinéma en 1993.

Chaque année, le 2 février, le borough de Pennsylvanie fête le Jour de la marmotte. Un événement durant lequel Phil et les membres humains de son club, vêtus d’un smoking, prédisent l’arrivée du printemps. Selon la légende, si Phil voit son ombre, il y aura six semaines d’hiver supplémentaires. S’il ne voit pas son ombre, cela laisse présager un printemps précoce. C’est en Groundhogese, une langue que seul le président du Punxsutawney Groundhog Club peut comprendre, que Phil partage sa prédiction.

“Si l’on compare ses prévisions aux données météorologiques historiques, Phil n’a raison qu’un tiers du temps” à l’échelle nationale, assène FiveThirtyEight, infographies à l’appui. Et même à l’échelle du nord-est des États-Unis, où se trouve la Pennsylvanie, Phil n’obtient que 39 % d’exactitude.

“Pour rendre justice à Phil, l’évaluation de ces prédictions est délicate”, admet le média, qui s’interroge sur la notion de “printemps précoce” et livre sa méthodologie, basée sur les moyennes de températures.

C’est presque comme si le complexe industriel du Jour de la marmotte avait été conçu pour être juste assez vague pour rendre toute analyse quantitative impossible, préservant ainsi indéfiniment la suprématie des rongeurs.”

À la décharge de Punxsutawney Phil, ses congénères et confrères ne sont guère plus précis. FiveThirtyEight a analysé les prédictions de sept autres mascottes, parmi lesquelles General Beauregard Lee (Jackson, Géorgie) ou Stormy Marmot (Aurora, Colorado), avec des taux de précision moyens entre 26 % et 63 %.

Le média en ligne termine son étude en citant un ancien président du Punxsutawney Groundhog Club : “Il se passe beaucoup de choses sérieuses dans le monde, et le Jour de la marmotte n’en fait pas partie.” Cet article non plus.

2-février jour-de-la-marmotte marmotte
https://www.courrierinternational.com/article/meteo-jour-de-la-marmotte-punxsutawney-phil-est-un-charlatan
Un renard aperçu dans les rues de Paris
Tue 1 Feb - 11:15

Le renard a été aperçu et photographié dans le quartier de Balard tôt ce lundi matin par un journaliste de BFMTV. Une rencontre atypique mais qui n'est pas si rare dans certains lieux de la capitale.

Un renard à Balard - Photo Julien Migaud-MullerUn renard à Balard - Photo Julien Migaud-Muller

Un renard aperçu ce lundi matin dans les rues de Paris. Un cliché publié par le journaliste de BFMTV, Julien Migaud-Muller, montre l'animal en train de se balader dans le quartier de Balard, dans le 15e arrondissement de la capitale. "Première fois que j’en croise en pleine ville" explique le journaliste. La photo a séduit les internautes puisqu'elle a été aimée par plus de 2000 personnes.

Si la rencontre avec ce canidé reste relativement exceptionnelle en pleine ville, le renard fait malgré tout partie de la biodiversité parisienne. Et le renard roux peut être observé assez régulièrement dans certains lieux de la capitale.

Sur son site internet, la mairie de Paris cite évidemment les bois de Boulogne et de Vincennes mais aussi l'est parisien et les abords de la petite ceinture. A Balard, le renard observé n'était d'ailleurs pas si loin d'un tronçon de cette ancienne voie ferrée, aujourd'hui transformée en partie en voie verte.

Entre 30 et 40 renards roux dans la capitale

La population de renards roux sur le territoire parisien est estimée entre 30 et 40 individus. "Un chiffre pouvant doubler, voire tripler, durant la période de reproduction (rut en janvier-février) avant de revenir au seuil original après dispersion des jeunes" explique la mairie.

Bien que nocturne et discret, il n’est pas non plus rare de rencontrer ces mammifères au détour d’une allée du cimetière du Père Lachaise. Benoît Gallot, le conservateur, poste d'ailleurs régulièrement des photos de renards observés dans le cimetière sur son compte Instagram et notamment des renardeaux qui grandissent dans les espaces boisés du cimetière.

Balard Renard
https://www.bfmtv.com/paris/un-renard-apercu-dans-les-rues-de-paris_AN-202201310216.html
Un robot qui ressemble furieusement à Wall-E part explorer les grandes profondeurs au large de Toulon - Var-Matin
Mon 31 Jan - 21:12

Publié le 31 janvier 2022 à 07h30 Par Mathieu Dalaine

Il s’appelle BathyBot et a été développé par le CNRS, en collaboration avec l’Ifremer. Ce "rover" unique en Europe sera immergé cette semaine à 2.500 mètres sous la surface, au large de Toulon.

Robot sous-marin

Il ne dépareillerait pas sur le sol rouge de la planète Mars. Mais ce sont bien les profondeurs mystérieuses de la Grande bleue qui attendent BathyBot. Ce petit robot développé par le CNRS, en collaboration avec le centre Ifremer basé à La Seyne, va être immergé à 2.500m sous la surface pour y filmer la biodiversité. Et s’intéresser en particulier à la bioluminescence, ce phénomène qui permet à un organisme vivant d’émettre de la lumière dans le noir complet.

Filmer la bioluminescence

"Encore aujourd’hui, on connaît mieux la Lune que l’océan profond, explique Christian Tamburini, directeur de recherche au CNRS. L’idée est donc de recueillir un maximum d’informations grâce à BathyBot et sa caméra hypersensible, qui filmera dans l’obscurité 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Il doit nous permettre d’étudier les espèces qui vivent dans ce milieu."

"Montrer les merveilles des profondeurs"

C’est cette semaine, si la météo se veut clémente, que le navire Pourquoi pas? appareillera de Brégaillon avec le Nautile à son bord. Le submersible de l’Ifremer sera ensuite chargé de déposer BathyBot sur la plaine abyssale, à 40km de Toulon. Pas n’importe où: dans le Laboratoire sous-marin Provence Méditerranée, une installation scientifique déjà reliée à la rade via un câble électro-optique, où sont notamment étudiés les neutrinos, des particules élémentaires cosmiques.

Robot au fond de la mer

"BathyBot aura une “laisse" de 50mètres le reliant à sa station d’accueil. Il doit rester cinq à dix ans sur zone, poursuit Christian Tamburini. Dans quelques semaines, une fois ses branchements effectués, il pourra être piloté depuis n’importe quel ordinateur sécurisé. »

Ce concentré de technologies sera accompagné sur son terrain de jeu par BathyReef. Ce récif artificiel en béton, "inerte chimiquement", est voué à se faire coloniser par les rares espèces environnantes.

Lesquelles? "C’est une bonne question, sourit le chercheur du CNRS. À ces profondeurs, on connaît l’existence du poisson trépied, de certaines méduses et de plancton. Mais on n’est pas à l’abri de faire des découvertes!"
Si c’est le cas, tout un chacun pourra profiter de cette biodiversité insoupçonnée. Car BathyBot communiquera régulièrement avec le reste du monde via son compte Twitter, en attendant un site internet dédié. L’opération scientifique entend ainsi faire mouche auprès du grand public.

"Même là, on sait qu’on va trouver des sources de pollution et pouvoir documenter le changement climatique, poursuit Christian Tamburini. Cependant, notre objectif, c’est surtout de montrer le beau, les merveilles des profondeurs. De sensibiliser au fait qu’il s’agit d’un milieu magnifique mais très fragile, qu’il faut protéger à tout prix."

Notamment de "l’exploitation des nodules polymétalliques", étranges corps géologiques renfermant des métaux recherchés. À l’heure où les grandes puissances rivalisent d’ingéniosité pour parvenir un jour à les extraire de l’obscurité des abysses, le message écologique ne manque pas de clarté.

mer robot Toulon
https://www.varmatin.com/culture/un-robot-qui-ressemble-furieusement-a-wall-e-part-explorer-les-grandes-profondeurs-au-large-de-toulon-743061
Tintin et Lucky Luke sur le nouveau passeport belge | Le HuffPost
Fri 28 Jan - 07:37

Des mesures de sécurité se cachent aussi dans les images tirées des Schtroumpfs, du Marsupilami, de Boule et Bill.

Par Benoît Doppagne via AFT

Tintin et Lucky Luke sur le nouveau passeport belgeTintin et Lucky Luke sur le nouveau passeport belge

CULTURE - Les Belges vont bientôt pouvoir passer la douane avec style. À partir du 7 février, un nouveau modèle de passeport inspiré de l’univers de la bande dessinée sera proposé à nos voisins.

L’idée derrière ce design? “Représenter notre pays, ses arts et sa culture” avec “une touche de talent, d’expertise, d’humilité et d’humour”, explique la ministre des Affaires étrangères du pays à la RTBF ce 27 janvier.

Dans ce document de voyage flambant neuf, plusieurs doubles pages sont consacrées aux héros de la BD locale comme Tintin et sa fusée dans Objectif Lune, ou encore Blake & Mortimer, les Schtroumpfs, le Marsupilami, Boule et Bill, Lucky Luke, Spirou et Fantasio, Largo Winch. Il y en aura pour tous les goûts.

La révision du style du passeport belge datant de 2008 s’accompagnera aussi de nouvelles mesures de sécurité. La radio détaille ainsi qu’il ne contiendra plus 24 éléments de sûreté, mais pas moins de 48, dont certains dans les dessins, pour éviter les fraudes. On y verra notamment un code-barres qui contient les données personnelles du titulaire du passeport.

Le tout pour un prix qui restera le même: 65 euros, 35 euros pour les mineurs. En France, la demande d’un passeport est facturée 86 euros.

BD Belgique passeport Tintin
https://www.huffingtonpost.fr/entry/tintin-et-lucky-luke-sur-le-nouveau-passeport-belge_fr_61f3509ae4b094ce54a87911
Le robot aspirateur de cet hôtel à Cambridge retrouvé 24h après sa fuite | Le HuffPost
Sun 23 Jan - 17:23

En quête de liberté, un robot aspirateur s'est joué du personnel d'un hôtel britannique pour vivre la vie au grand air et son escapade a visiblement marqué les esprits.

Par Maxime Birken

INSOLITE - L’histoire surprenante de ce petit robot aspirateur n’a pas laissé indifférent outre-Manche, après une évasion de près de 24 heures, digne d’un scénario de film à mi-chemin entre Chicken Run et Wall-E.

R2 je suis ton père

Les faits se sont déroulés dans l’hôtel Travelodge d’Orchard Park à Cambridge ce jeudi 20 janvier, comme le relate la BBC. Dans cet établissement fraîchement équipé de nouveaux robots aspirateurs automatisés, l’un d’eux a décidé de saisir sa chance et de franchir les portes de l’entrée dès sa première journée d’utilisation.

Comme l’explique le directeur adjoint de l’hôtel anglais, ces petits robots nettoyeurs “sentent normalement le bord à l’entrée [de l’hôtel] et se retournent, mais celui-ci a décidé de s’enfuir”.

Le petit robot a donc choisi de découvrir le monde extérieur, abandonnant au passage les tâches qui lui étaient confiées. Une évasion discrète et inattendue qui n’aura été remarquée qu’une quinzaine de minutes plus tard par le personnel de l’hôtel. Il “pourrait être n’importe où”, déclarait à la BBC, le personnel de l’hôtel qui a aussi demandé qu’il soit rendu s’il était retrouvé.

Soulèvement des machines

La piste du vol, d’abord envisagée, a finalement été écartée, car comme l’a précisé le directeur adjoint de l’hôtel, ce type de robot n’est compatible qu’avec la station d’accueil et la station de charge de l’hôtel. Il était donc “inutile” en dehors du périmètre de l’établissement.

La disparition du nettoyeur est rapidement devenu l’objet d’une enquête de terrain pour le personnel de l’hôtel qui a décidé de partager cette intrigante disparition sur ses réseaux sociaux, espérant peut-être l’aide des internautes pour élucider l’affaire.

Mais ces derniers se sont surtout amusés de cette situation originale, certains y voyant même le point de départ du soulèvement des machines, à l’instar de films et de séries de science-fiction comme Doctor Who ou la saga Terminator.

“Et voilà, ça commence ...”

“Prochain arrêt: le magasin d’armes”

“S’ils apprennent à conquérir les escaliers, comme les Daleks [des robots machiavéliques de la série Doctor Who] l’ont fait, nous sommes fichus”

“Salut. Expert en aspirateur robot par ici. Les gens se moquent de cette histoire, mais les robots aspirateurs ne s’enfuient que lorsqu’ils sont très angoissés”

“C’est le genre de nouvelles que j’attends tous les jours... Un robot aspirateur s’échappe de l’hôtel Travelodge de Cambridge”

L’histoire s’est finalement bien terminée pour ce malicieux appareil aux envies d’ailleurs, qui aurait pu aisément finir sous les roues d’une voiture ou au fond d’un caniveau. L’appareil a fini par être retrouvé dans une haie de la ville ce vendredi 21 janvier par un agent d’entretien de l’hôtel.

Après un coup de nettoyage suite à ce voyage périlleux, le robot a retrouvé sa place parmi les siens, “assis joyeusement sur une étagère avec le reste de sa famille d’aspirateurs robots”, a tenu à préciser l’hôtel. La fin de l’histoire ne dit malheureusement pas combien de mètres le fuyard a parcourus, dans ce remake anglais de La Grande Évasion.

aspirateur robot
https://www.huffingtonpost.fr/entry/le-robot-aspirateur-de-cet-hotel-a-cambridge-retrouve-24h-apres-sa-fuite_fr_61ed5f77e4b04db85c84426f
Hibou et chouette : quelle différence ? - Futura sciences
Sun 23 Jan - 11:05

Chouette et hibou sont tous les deux des rapaces munis de becs crochus et de serres puissantes. Ils se distinguent toutefois par une particularité physique.

La chouette n'est pas la femelle du hibou. Qu'on se le dise ! Chouettes et hiboux appartiennent à la famille des rapaces nocturnes, généralement appelés « Strigidés ». Les différences entre les deux ne reposent pas réellement sur des critères scientifiques.

Chouette ou hibou

Notez qu'en tant que rapaces, chouettes et hiboux sont, en France, des animaux protégés. Il est interdit de les capturer, de les perturber intentionnellement ou de les tuer.

Les aigrettes du hibou se dressent en cas de stress

Le hibou ne correspond pas à une classification scientifique. Dans le langage courant, on appelle « hibou » la partie des rapaces de la famille des Strigidés qui présente des aigrettes au niveau de la tête. Ces aigrettes ressemblent à des oreilles.

La tête du hibou est ornée d’aigrettes, des touffes de plumes qui n’ont aucune fonction auditive. © TonW, Pixabay, DPLa tête du hibou est ornée d’aigrettes, des touffes de plumes qui n’ont aucune fonction auditive. © TonW, Pixabay, DP

En fait, ce sont de simples touffes de plumes plantées sur leur crâne. Elles n'ont aucune utilité auditive. Elles servent uniquement au hibou à exprimer ses humeurs. Lorsque le hibou est stressé, ses muscles faciaux se contractent et les aigrettes se dressent.

La chouette, un rapace sans aigrettes

Les chouettes, quant à elles, ne présentent pas d'aigrettes.

Pas d’aigrettes sur la tête de la chouette. © Nedd3_89, Pixabay, DPPas d’aigrettes sur la tête de la chouette. © Nedd3_89, Pixabay, DP

Vous pensez donc pouvoir maintenant aisément adopter le terme adéquat ? N'en soyez pas si sûrs. Car les aigrettes du harfang des neiges, par exemple, sont pour ainsi dire invisibles. De quoi lui valoir une classification populaire dans la catégorie des chouettes. En revanche, pour les spécialistes, il se rapproche du grand-duc, un hibou donc !

Il y a décidément de quoi en perdre son latin. D'autant qu'en anglais, cette distinction entre chouette et hibou n'existe pas : tous sont qualifiés de owl.

chouette zhibou
https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/rapaces-hibou-chouette-difference-7336/
Une île minuscule recrute un aubergiste et roi
Tue 4 Jan - 11:18

L’île britannique de Piel se cherche un nouveau gérant, qui sera responsable de tout le terrain, du château et du pub. L’inconvénient : l’éloignement. L’avantage : être nommé roi.

C’est une offre d’emploi très particulière que les pouvoirs publics britanniques ont publié et que relaie The Guardian : l’île de Piel se cherche un gérant, qui sera aussi tavernier et même roi de l’île.

L’île de Piel. PHOTO Simon LedinghamL’île de Piel. PHOTO Simon Ledingham

Le futur gérant sera responsable du pub The Ship Inn et du château du XIVe siècle et signera un contrat de dix ans avec les autorités territoriales. Le poste consiste également à entretenir l’ensemble de l’île et de ses infrastructures. Piel est un confetti situé dans la région de Cumbria, au nord-ouest du Royaume-Uni. Un ferry permet de s’y rendre d’avril à septembre. Les couchers de soleil y sont, paraît-il, incroyablement beaux, ainsi que les oiseaux et les phoques qui viennent trouver refuge sur place. Mais “le futur opérateur devra mesurer les contraintes concernant l’approvisionnement en électricité, la météo, l’accessibilité et le fait que l’île est un lieu d’intérêt scientifique [pour sa faune et sa flore]”, précise justement un rapport destiné aux conseillers du comté de Barrow, en charge du recrutement. Autre point important : pouvoir entretenir de bons rapports avec le conducteur du ferry.

Petit bonus du poste : traditionnellement, le gérant du pub est nommé roi de l’île lors d’une cérémonie où le futur monarque, assis sur un trône, est aspergé de bière…

Plus sérieusement, le poste à pourvoir devrait présenter quelques défis puisque Piel attire de plus en plus de visiteurs, séduits par les paysages et le prix abordable de la nuitée par rapport au Lake District voisin.

Pour postuler, contactez les autorités locales. Début du contrat : avril 2022.

job roi île
https://www.courrierinternational.com/article/emploi-une-ile-minuscule-recrute-un-aubergiste-et-roi - The Guardian via Courrier International
Les chats sud-coréens ont causé 107 incendies domestiques en trois ans | Slate.fr
Sun 2 Jan - 10:44

Pour les pompiers, les chats ne sont donc pas que des animaux susceptibles de rester coincés dans les arbres. Ce sont aussi de véritables dangers en puissance. Le Seoul Metropolitan Fire and Disaster Department, qui prend en charge les incendies et autres catastrophes survenant dans la capitale sud-coréenne, vient en effet de dévoiler un chiffre pour le moins stupéfiant: entre janvier 2019 et novembre 2021, 107 départs de feux constatés dans des habitations coréennes étaient dus... à des chats.

Miaou - Paul Hanaoka via UnsplashMiaou - Paul Hanaoka via Unsplash

L'accident le plus souvent constaté concerne l'allumage accidentel de plaques de cuisine électriques à commande tactile: en passant dessus, les chats appuient sur certains boutons à l'aide de leurs coussinets. Il suffit qu'ils parviennent malgré eux à pousser la température à son maximum pour que les risques d'incendie soient démultipliés. Surtout si un objet ou un liquide inflammable se trouve non loin de là.

Les autorités sud-coréennes recommandent par exemple de ne pas laisser de serviettes en papier –ça vaut aussi pour les rouleaux d'essuie-tout– à proximité des plaques, et si possible d'acquérir un nouveau modèle incluant un mode verrouillage. Le problème n'a cessé d'empirer depuis quelques années, et l'avènement du tactile n'y est sans doute pas pour rien: en 2016, seuls huit incendies étaient dus à des plaques électriques, contre trente-et-un en 2019. La plupart ayant été causés par des chats, précise le rapport du SMFDD.

Au-delà des plaques électriques

CNN, qui relaye cette mise en garde inattendue, ajoute que les incendies domestiques dus à des animaux de compagnies ne sont pas spécifiques à la Corée du Sud, et que d'ailleurs tous les animaux domestiques sont susceptibles d'en causer –sauf peut-être les poissons rouges. Selon l'association American Humane (AH), qui se consacre au bien-être et à la sécurité des animaux, environ 1.000 feux seraient déclenchés chaque année par des animaux au domicile de leur maître ou de leur maîtresse.

L'association effectue elle aussi des recommandations concernant les plaques électriques. Mais sa liste de mises en garde ne s'arrête pas là: ainsi, AH suggère de prêter une grande attention aux câbles de charge et autres fils électriques, que certains animaux aiment parfois ronger. Il est aussi très conseillé aux propriétaires d'animaux domestiques de faire preuve d'une vigilance accrue concernant l'utilisation de bougies et de cheminées. Vous n'avez pas envie que votre animal prenne feu et se mette à courir à travers votre domicile. Cela ne serait bon ni pour lui, ni pour vous.

feu miaou
http://www.slate.fr/story/221556/chat-coree-sud-incendies-domestiques-etats-unis
Tous les flocons de neige sont-ils réellement différents? | Slate.fr
Sat 25 Dec - 16:34

«Vous n'êtes pas un flocon de neige merveilleux et unique», claironnait le gourou Tyler Durden dans le Fight Club de David Fincher. On nous a en effet toujours répété que comme les empreintes digitales, chaque flocon de neige n'était semblable à aucun autre, si bien que cet exemple revient souvent sur le tapis lorsqu'il s'agit de parler d'unicité absolue des êtres ou des situations.

Le site scientifique Popular Mechanics revient sur cette affirmation en se basant sur les travaux de Jon Nelson, physicien spécialisé en sciences atmosphériques à l'université de Tucson, en Arizona. L'expert est en effet parvenu à calculer le nombre de flocons de neige différents pouvant exister. Le résultat est égal à 10<sup>768</sup>, soit le chiffre un suivi de 768 zéros.

Un record dans le Guinness

Or, d'après un autre scientifique, le climatologue David Phillips, le nombre de flocons de neige tombés sur notre planète depuis la nuit des temps serait égal à 10 puissance 34, c'est-à-dire dix millions de milliards de milliards de milliards. Ce nombre, relayé par National Geographic, peut sembler extrêmement grand, mais il est en fait très insignifiant par rapport au chiffre précédent.

Flocons | Kacper Szczechla via UnsplashFlocons | Kacper Szczechla via Unsplash

La probabilité que soient déjà tombés deux flocons de neige identiques est donc ridiculement petite. Par conséquent, il semble que l'on puisse continuer à affirmer sans trop sourciller que tous les flocons sont différents. Il faut dire que chaque cristal de neige contient à lui seul 10 puissance 19 molécules d'eau, soit dix milliards de milliards, ce qui contribue à expliquer que les combinaisons soient incroyablement nombreuses.

neige
http://www.slate.fr/story/221214/flocons-neige-differents-uniques-formation-molecules
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